Bonjour les amis, j'ai commencé à rédiger ce CR 5 jours avant la course pour y poser mes premières impressions et sensations.

J-5_ Dernière sortie, échauffement et rappel allure marathon 12km/h. Sensations très moyennes, j’ai bien enregistré l’allure et ma montre me permet de contrôler mais la météo pourrie qui réveille mes vielles blessures,  le reliquat de fatigue de ma course de dimanche et la prise de conscience de l’évènement qui approche m’envoient de mauvaises ondes.

Ca s’appelle le stress je crois. Ceux qui me connaissent savent que je suis plutôt de nature ZEN mais là je dois reconnaitre que ça me travaille et comment pourrait il en être autrement après toutes mes lectures d’articles, de mauvais retours d’expérience, de CR qui nous mettent sans cesse en garde.

Combien de pannes physiques, de vides, de gouffres, de pannes sèches, de crampes paralysantes …

Me suis-je ASSEZ entrainé, me suis BIEN entrainé, ai-je fait assez de kilomètres…….

Que de questions pour lesquelles je n’aurai les réponses définitives que dimanche après-midi.

Puis, je repense au CR de Hellaumax de son épique marathon de Toulouse, au com chambreur que je lui ai envoyé pour dédramatiser son récit qui m’avait marqué, à son MP très sympa qu’il m’a envoyé quelques jours avant la course pour m’encourager et me rappeler de sourire pour la photo finish.

14 semaines après mon opération d’un ménisque, 12 semaines de préparations, 522 kms, 12 courses dont 4 semi,  et je me demande encore si ce sera suffisant !

C’est vrai qu’au départ, mon objectif était de finir, 4 heures ; puis au fil de mes semis, je me suis senti de me en mieux, améliorant chaque fois mes chronos et je me suis dit que je ne pouvais pas rester si frileux, que ce n’était pas dans ma nature, qu’il fallait s’engager plus que ça, plaçant ainsi la barre à 3h30.

J-2_ Je ne suis plus sorti, repos et soins  pour essayer d’être au mieux, mais ce temps humide après une dizaine de jours de pluie fait grincer mes articulations et mes tendons.

Les contacts sont pris avec les kikous, les points de rendez-vous, les encouragements de ceux qui ne seront pas présents affluent ; ça réconforte, ça fait plaisir.

Ce soir il faudra préparer le sac et ne rien oublier mais j’oublierai quelque chose, comme d’habitude, mais ce n’ai pas grave.

-          J’ai imprimé mon bon de retrait de dossard, ma résa d’hôtel

-          Il faudra penser à l’anti crampe si efficace jusque là

-          Une deuxième paire de chaussure pour avoir les pieds au sec après.

-          Charger mon fidèle téléphone photo, mon MP3,  ma F305 (montre gps cardio machine à café)

-          Mon bidon avec boisson qui donne des forces et pates de fruits.

-          Un sac poubelle pour se couvrir au départ

J-1 _ Direction Gare TGV Aix en  Provence pour me rendre à Nice; Des gros malins ont sabotter la ligne et la SNCF annonce plus de 2h40 de retard, Super j'y arriverai finalement par Marseille et en TER.

Je rejoins là bas OSTEO 94 et d'autres kikous attablé à la Taverne, il est plus de 3 heures et je n'ai plus envie de manger, nous irons finalement avec Franck (osteo) récupérer nos dossards et faire un petit trot en bord de plage pour nous dégourdir les jambes (5km).

Puis je vais enfin vers mon hotel (encore 1,5 km de marche) jusqu'au repas super sympa du soir (et donc encore 3 km)

Au menu, vous l'aurez deviné: DES PATES et au dessert ce sera pour moi un excellent TIRAMUZU.

Repas très agréable qui me permettra de faire un mieux connaissance des kikous du nord.

LE JOUR J _ Enfin le grand jour tant attendu; Petit déj copieux à 6h puis préparation et 7h direction la plage pour le rendez vous photo.

Je ne suis pas le seul à être matinal. Sur le chemin, je bois "mon anti crampe" en espérant qu'il sera aussi efficace que lors de mes derniers semis.

J'ai trouvé ce quartier de Nice très propre et bien sympa.

Le soleil se lève sur Nice

ça commence à s'agiter dans le coin

Tiens, mon sas

Tout est parfaitement organisé, malgré la foule tout se passe vite et bien.

Je me rend au point de rdv de la plage du Lido et nous finissons par prendre une photo de groupe avec les kikous présents

photo de Brague Spirit

Après avoir laisséles sacs aux vestiaires, nous entrons enfin dans les sas, l'ambiance est super, je suis avec Joel.

C'est Joel

La pression monte, c'est l'heure. Nous n'entendons pas le PAN de départ mais nous suivons la foule.

Nous passons enfin l'arche de départ et je sens l'émotion m'envahir, j'en profite pleinement en inspirant à pleins poumons, ça y est, on y est , QUE C'EST BON!!!!

Le premier kilo.

Je me sens très bien et suis concentré (malgré les photos) sur mon allure, les kms défilent, je dois faire du 5mn au kilo.

5 premiers kms: 25'47 c'est bon, le retard est du à la foule du départ

5 à 10 : 24'43 j'ai compensé le retard naturellement , je suis dns le timing avec 50'30 au 10 kilo.

L'avantage d'avoir la panoplie KIKOU est que l'on est repérable par les autres, mon identification est d'autant plus simple que mon pseudo est floqué dans le dos d'où l'abordage plus simple (n'est ce pas? )

Il fait un temps magnifique, quel chance après 11 jours de météo pourrie

Le parcours est roulant et il faut veiller à ne pas s'emballer.

Tous les 5 kms, je ne rate pas les ravitos, j'alterne boisson énergétique de mon bidon et eau des ravito + un bout de banane ou pate de fruit

le parcours en bord de mer est super agréable (désolé mon tel photos n'aime pas les contre jour).

Le 10 à 15 passe en 24'09, les 5 suivants en 24'28, pour le moment tout est parfait et j'ai prévu de faire une bonne pause ravito au semi où je serai parfaitement dans les temps.

Je ne manque jamais dès qu'il y a un peu de foule de mettre de l'animation et avec nos prénoms marqués sur les dossards, on site nos prénoms et c'est génial.

Un coureur me qualifiera de meneur d'ambiance, sympa merci; c'est un si bon moment, une si belle fête qu'il faut en profiter.

Puis vers le 22 ème kilomètre, un signal que je n'espérais pas ressentir de sitôt et que je connais très bien:un début de crampe

au mollet droit. Oula, ça va faire long un semi avec une crampe. J'arrive à reculer l'échéance jusqu'au 25 ème km ( 26'05) puis je comprend qu'il faut faire une croix sur mon 3h30 et limiter les dégats pour ne pas gâcher la fête; hors de question que le rêve se transforme en cauchemard. Et je repense encore au CR de HELLAUMAX et à sa galère.

Alors changement de stratégie, je vais profiter à fond de ce magnifique parcours et prendre des photos. JE suis quasiment obligé de m'arrêter tous les kilomètres (voir graphique)mais ce n'est pas grave, J'AVANCE. (25 à 30 en 29'02)

De temps en temps, un spectateur sympa m'aide à bien m'étirer, Encore MERCI !!!

Je souffre mais je suis heureux, et pour faciliter les choses, à force de compenser sur l'autre jambe, une crampe à l'autre mollet se déclare vers le 32ème mais c'est pas grave, puisque de toutes façons je dois m'arrêter alors j'étirerai les 2.

Et puis c'est bientôt la fin, plus que 10 kms.

Le 30 à 35 passe en 29'02, les 5 suivants en 28'02, je me suis accoutumé à la douleur et j'ai réussi à courir plusieurs kms d'affilé. Je remonte même pas mal de coureurs. Je n'ai pas du tout ressenti les difficultés des cotes, au contraire elles m'ont fait du bien car il fallait relever la pointe des pieds. J'encourage en passant des coureurs qui galèrent, moi au moins je connais mon mal et  je me sens très fort dans ma tête alors qu'eux ne semblent plus y croire.

Et puis arrive le dernier kilo et je me rappelle tout ce qui m'ont dit de bien savourer ce dernier kilo et là, quel bonheur, au diable les crampes, je lève les bras au ciel pour avoir des encouragements qui me parviennent très volontier des spectateurs qui n'attendent que ça, je tape dans des mains, je crie, je suis heureux, je serai marathonien dans quelques mètres, là, au bout de la rue et franchis la ligne les bras levés comme si je venais de gagner la course...........et je l'ai gagné cette course, j'étais plus fort que mes crampes, mon moral a gagné, j'ai su malgré tout ce calvaire en belle promenade, sans pour autant faire un chrono ridicule. C'EST GENIAL et à peine arrivé j'appelle ma petite famille puis mes amis pour leur dire que j'y suis arrivé et que je vais très bien.

Pensez y vous les futurs marathoniens, pensez que vous courrez avant tout pour le plaisir, une course est une fête, un évènement, ne laissez pas une course au chrono vous le gacher, le principal est de passer la ligne d'arrivée en bonne santé et heureux.

C'est en grande partie grace au partage d'expérience que j'ai pu aller au bout, j'ai lu tout ce quej'ai pu en conseils mais surtout en récit et je tenais à mon tour à vous livrer ma très modeste expérience.

(cardio en rouge,relief en vert et vitesse en bleu) 

Voilà les amis,a bientôt .