Récit de la course : La Montagn'Hard - 56 km 2010, par loicm

L'auteur : loicm

La course : La Montagn'Hard - 56 km

Date : 3/7/2010

Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)

Affichage : 4263 vues

Distance : 56km

Objectif : Pas d'objectif

28 commentaires

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Le récit

Montagn’hard 56KM (un peu plus de 62 ...) à faire et refaire !

 

Avant toute chose, je voudrais faire une précision dont je n’ai pas fait étalage dans le forum, par pudeur peut être, n’étant pas à l’aise dans l’épanchement de mes sentiments, seul l’intéressé le sachant par avance : cette course je l’ai faite pour moi c’est certain, mais je l’ai associée, dédiée à un kikoureur que certains d’entre vous connaissent peut être : VEURB. Nous avons tous eu mal dans nos corps, voir dans nos têtes durant cette formidable course. Mais lui, cela fait des mois qu’il peine dans son corps et dans tête pour lutter contre une saloperie de crabe, qu’il mène un combat contre une saloperie de crabe, valant tous les plus gros dénivelés du monde. Aussi Fred (Veurb), c’est à toi que j’ai voulu dédier cette course. KEEP RUNNING VEURB ! Et reviens vite sur les sentiers ….

 

A l’origine j’hésitais entre le Verbier et la Moins’hard … le premier me convenait au niveau kilométrique mais le second me plaisait pour le dénivelé. Quand Olivier91 annonce qu’il met en place la version 56KM, et voyant qu’Ouster et Astro basculent sur le 56, je décide donc de m’inscrire sur le 56KM et son dénivelé positif/négatif de 5000m. Je me trouve un peu barge quand même sur ce coup, même si cette course m’est nécessaire. Beaucoup d’inconnu, de nouveaux paramètres dans cette aventure :
- ce n’est que mon second trail de montagne, le premier étant le maratrail de Lans en Vercors (46km et 2300D+)
- je n’ai jamais effectué un tel dénivelé: 5000 D+/D- ,
- départ à 3h00 du matin
- les 3 premières heures de nuit
- jamais couru plus de 10h00, donc comment cela passera t il sur la fatigue et l’alimentation.
- un rapport distance/dénivelé intense.

 

C’est donc sans aucun repère que je prendrai le départ de cette course, et je décide de ne rien changer à mes habitudes.

Vendredi 2 juillet :

Départ de Paris, j’avoue que je n’en mène pas large, cela renforcé par un souci récent sous le talon qui semble s’être résolu, et une douleur à la anche tout juste estompé depuis la veille.
A la gare de Bellegarde je tombe sur Trinouille qui s’apprête à arpenter les 37km de la Moins’hard. Nous papotons jusque Saint Gervais, cela me détend un peu.
Astro et son épouse me récupèrent à la gare et nous filons à Saint Nicolas de Veroce. Vites mis dans l’ambiance avec le contrôle des sacs au retrait des dossards, les Kikourou commencent à se retrouver aussi naturellement que d’habitude … Tounik, Ouster, Stephanos, Parapgab … S’en suis la pasta party dans un petit restau du village, un retour sur saint gervais pour se préparer à l’hôtel d’Astro, et retour sur saint Nicolas pour essayer de gagner quelques heures de sommeil dans l’astro-mobile.

Samedi 3 Juillet

1h45 : le réveil sonne, déjà, dans l’astro-mobile. Mais les quelques heures de sommeil furent précieuses. Pressés d’en découdre, il ne nous faut pas longtemps pour nous préparer. L’orage de la veille au soir est passé, la pluie stoppée, et il fait déjà une température très douce. Cela sera donc un départ directement en tshirt. Une dernière vérification du sac, vérification que mon écusson Team-Outdoor est bien en place (je vous rassure je n'en fais pas partie, mais j'y tiens ..), et équipés de nos frontales, les kikou se rassemblent une fois de plus pour le départ, les rangs gonflés de nouvelles têtes arrivés juste avant le départ : Rapace74, Oufti, JM Touron, La Souris (tenante du titre féminin 2009 du 120KM).

 

3h00 : c’est parti !! Sur la musique du « Dernier des Mohicans », nous entamons les premières foulées. Dans ce film plein d’anglais se font scalper dans les montagnes … zut, nous n’en avons qu’un seul, Ouster notre kikousident, et nous n’aurons que sa cheville …
250m, on vire à gauche et sommes tout de suite dans le vif du sujet, « dré dans le pentu » comme ils disent, à la lumière des frontales. J’essaie de prendre mon souffle et mon rythme, ce qui n’est pas évident avec l’altitude d’une part, et l’interdiction d’utiliser les bâtons sur les 8 premiers km d’autre part.
4km de mise en bouche, le rythme vient doucement, mais surement. La première descente s’annonce, alternant zones « stables » et zones techniques. Je constate d’ailleurs rapidement que je manque décidément cruellement de technique dans ces parties techniques, et cela se confirmera par la suite. 4km de plus, et après les premiers 400D+ en apéritif, nous attaquons le premier morceau de 800D+ .. Les bâtons sont de sortie, enfin, et j’avoue qu’ils me sont bien utiles. Je trouve mon rythme rapidement et j’enchaine bien, pour basculer sur 3km de descente. Le jour s’est levé, et nous gratifie d’un paysage exceptionnel, dont un arc en ciel sur les montagnes dorées du soleil levant …

 


KM17 : ravito des Toiles ..  3h00, ca me va bien. Je retrouve Ouster et La Souris. Le temps de remplir le camel en ajoutant mon tube d’hydrixir, 3 tucs, 3 tranches de saucisson, 1 demi orange, 1 coca, et nous repartons pour l’ascension du Prarion, 900m de D+ annoncé avant de plonger sur le ravito de Bionnassay. L’ascension se fait régulière, les sensations sont bonnes et me mettent en confiance. Toutefois, une fois en haut, ça me pique sous le talons. Je pense à un caillou, que je m’empresse d’enlever .. mais rien. Je rechausses, entame la descente et cela me pique de plus en plus. Chaussette enlevée je constate que j’ai un début d’ampoule sous le talon gauche. Ca ne sent pas bon ça ! Mais cela attendra le médecin au ravito de Bionassay, n’ayant rien sur moi pour la percer. Je poursuis donc ma descente, qui confirme une fois de plus que dans les zones techniques je suis une buse en descente. Malheureusement dans cette descente, Ouster y laissera sa cheville.

 

 

KM29 : Ravito de Bionassay, 5h35, déjà 2100D+ et 2000D- avalés, je suis vraiment content de cette première moitié de course. L’expérience de Lans en Vercors m’a visiblement servi, et le cassage de fibres que j’y ai fait porte ses fruits. Agacé par cette ampoule et préférant éviter de futures déconvenues, je demande au médecin présent de me percer cette ampoule … Surprise : elle refuse ! risque d’infection, et patati, et patata .. j’ai beau lui expliquer que cela sera moins risqué de me la percer proprement, que de la laisser éclater dans le « jus » de ma chaussure, rien n’y fait, j’ai juste droit à un compeed. Mouais, contrarié le gars. Je quitte donc le ravito, après mon remplissage de camel, mes 3 tucs, mes tranches de saucisson, jambon de pays, orange, coca.
J’attaque donc la montée du col du Tricot, en espérant que l’ampoule va vite se percer d’elle-même. Je reprend donc mon rythme, pas gêné en montée par l’ampoule. Je suis agréablement surpris de constater que dans les montées je maintiens une vitesse ascensionnelle indiquée de 850m/h, et le cardio bien loin d’être en zone rouge. Mes bâtons Leki me sont d’une aide précieuse dans l’effort. Autant je n’en vois absolument pas l’intérêt dans nos contrées d’Ile De France, autant ici ils ont tout leur sens dans l’aide et le maintien de l’effort. Les yeux continuent d’en prendre plein la vue, la nature continue de nous offrir un paysage magnifique. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher d’envoyer à Chrystelle un MMS de la montagne radieuse sous le soleil en réponse à son message me disant qu’il fait un temps pourri sur Paris. Je lui épargne le « terrible » spectacle du passage de la passerelle au dessus du torrent de Bionassay, elle risquerai de fondre en larme de désespoir lolololol je me marre tout seul en l’envoyant. Toujours accompagné de la souris quelques mètres derrière, j’atteins le haut du col du Tricot, où je retrouve Parapgab pour immortaliser le moment. Je vous ai dit qu’on en prenait plein les yeux ?? ah oui ! En bas, Miage, ravito, dans une grosse descente technique et sinueuse. Et là, devinez ? je me fais reprendre par bon nombre de ceux que j’ai passé dans la montée, sans compter la souris qui me distance grave. Buse, triple buse en technique dans les descentes techniques !! Va falloir penser à ça ! Certes ca picote sous le talon, mais ce n’est qu’une information à traiter et ça n’excuse pas

 

KM37,5 : Ravito de Miage, 8h20 de course. Déjà 3000D+ de franchi !! Yessss ! Par contre je m’inquiète que l’ampoule ne dégage pas plus vite, la crainte de le payer à un moment commence à me venir à l’esprit. Je comprend vite aussi que le kilométrage annoncé dans le roadbook, n’est pas le kilométrage réel, c’est clair cela va dépasser. Prise de ravitaillement habituelle (camel motié eau gazeuse moitié eau plate, tuc, jambon, saucisson, oranges), trempage de la casquette dans la fontaine en raison de la forte chaleur qui s’annonce, et c’est reparti. 200m et je m’aperçois que j’ai oublié mes Leki dans la précipitation. Je refais donc un aller-retour au ravito, pendant que la Souris entame la montée vers le « Chalet du Truc », un coup de cul de 300m avant d’entamer une première descente vers les Contamines. Je la reprend en haut de ces 300m. L’ampoule me pique toujours sous le talon, et je commence vraiment à craindre des séquelles, car elle tarde à péter, et il est clair que de manière naturelle je compense à droite. Cela ne se fait dailleurs pas attendre, au KM41, dans l’entame de la descente l’extérieur de mon genou droit me signale qu’il se met en grève. Pourtant la pente est gentillette et stable, mais non. Je fais signe à la Souris de partir dans la descente. 2 reactionq s’affichent à moi : colère-panique ou se raisonner. Vous m’en mettrez un peu des 2 s’il vous plait !! Après quelques mots d’un langage fleuri, je fais le point. Le genou ne me gêne pas en montée, je ne peux pas descendre en courant mais ca passe en marchant. J’ai de toute façon une très large avance sur les barrières horaires, je vai continuer ainsi. « s’adapter, pour dominer et vaincre ! » C’est con hein ! mais ce genre d’adage me sers. J’enrage dans cette descente superbe de ne pouvoir me laisser aller.


Au pied des contamines, avant de grimper la Combes d’Amancettes, j’aperçois La souris en discussion avec Rapacette, sous le soleil qui bat son plein. C’est donc ensemble que nous entamons cette montée de 5km pour 300D+, où je reprend rapidement mon rythme entre 800 et 900m/h, ne cherchant pas à l’attendre, persuadé qu’elle me reprendra aisément dans la descente. J’avoue que c’est une de mes grandes satisfaction de la journée, on approche les 4000D+, et depuis le début je réussi à y garder un rythme efficace POUR MOI entre 800 et 900m/h. Par contre le soleil cogne bien et fort, je passe pas mal de coureurs qui souffrent de la chaleur, à l’arrêt pour certains, très au ralenti pour d’autres. Dans cette combe nous traversons je ne sais combien de fois un torrent glaciaire, l’organisation a donc décidé qu’il était temps de prendre un bain de pied lolololol C’est aussi l’occasion de tremper à chaque fois la casquette pour se rafraichir, et m’asperger le genou d’eau glacée. Un instinct préventif ? effet placebo ?? dans tous les cas ca rafraichit. Sur la fin de la montée je sens une baisse de régime, donc je m’hydrate d’avantage, mange un mulebar, prends un gel au miel. Le spectacle radieux sous nos yeux finit de requinquer le bonhomme et de finir sereinement 
la montée. L’entame de la descente sur Les Contamines-Monjoie se faisant en douceur, je peux relancer en courant par épisodes, chaque épisode étant ponctué par un rappel du préavis de grève de l’extérieur de mon genou droit. Quand la pente reprend une incidence plus importante, je dois me résoudre à reprendre la marche tranquille …. et voir me passer devant tous ceux que j’ai passé dans la monté. A mi descente, je suis à sec d’eau, ce qui ne me rassure pas pour la suite avec la chaleur présente. Point positif l’ampoule a enfin percé d’elle-même, cela ne pique donc plus sous le talon, mais trop tard, le mal est fait.

KM53 : ravito des Contamines-Monjoie12h30 de course,  … O joie, je vais pouvoir m’hydrater, il était temps. Mais O désespoir, le verdict est net quand je m’accroupie pour remplir mon camel et qu’en me relevant je sens cette très sèche sensation de douleur de mon tfl qui fait de la guitare avec mon genou. Là, facile à deviner : un bon essuie-glace ! Oh la raison est vite trouvée : ces 2 dernières semaine, un souci au talon m’a poussé à noker, huiler fortement mon talon, attendrissant plus que de raison la peau de celui-ci. A cela vous ajoutez un très mauvais choix de chaussettes, ce qui donne une bonne ampoule, qui fait compenser à fond à droite naturellement, l’ampoule tarde à lâcher, et pan ! La question se pose sincèrement. Mets je le clignotant ou est ce que je tente les 10 derniers kilomètres ?? La raison ou la connerie ? Après m’être ravitaillé comme d’habitude, avoir partagé quelques mots avec notre légendaire Bagnard venu faire bénévole toute la nuit sur la course, je me décide à reprendre la course. Toutefois en apprenant qu’Ouster lâche pour cause d’entorse, en voyant arriver La Souris qui me dit qu’elle arrête là, j’avoue hésiter de nouveau. Je ne voudrais pas compromettre la suite de la saison. C’est facile derrière un clavier de dire de mettre le clignotant à gauche quand c’est nécessaire, ça l’est beaucoup moins de s’y résoudre sur le terrain. Allez, sac sur le dos, j’opte pour la connerie ... 10 « petits » km à faire.

Après un kilomètre tranquille, je me lance dans la dernière ascension, et pas des moindres, 900D+ sur 5,5km.  Comme dit dans le roadbook, « une pente qui ne plaisante pas », il est déjà plus difficile de tenir la cadence tenue sur les 4100D+ déjà parcouru. L’orage commence à gronder, quelques gouttes de pluie font leur apparition mais rien de bien terrible. Après 300m de dénivelé parcouru, un concurrent me reprend en me clamant « courage, encore 600m et on bascule à droite ». Là basiquement, en petit coureur de plaine, ma compréhension est de 600m de distance … mais au bout d’un kilomètre je réalise qu’il me parlait de dénivelélololol pas pareil mon bon monsieur lololol L’air est lourd, l’orage se fait de plus en présent. Je reçois un sms de Delphine qui me conseille de masser mon tendon au genou. Pourquoi pas ? Et bien delphine, je dois t’avouer que dans la seconde qui a suivi cette tentative de massage, la forêt a entendu à peu près tout le dictionnaire d’injures à ton intention lololol mea culpa, car en réalité tu étais dans le vrai. Passé ce douloureux épisode je poursuis ma montée. A la sortie de la forêt, s’équiper de la Goretex s’avère être une judicieuse décision car les 2 concurrents devant et moi nous prenons la méga douche de l’orage. De toute façon nous n’avons nulle part où nous abriter, alors en avant, grimpons. Le téléphone sonne, c’est Astro qui me signale que la course est neutralisée aux Contamines en raison de l’orage. Ah oui ? il pleuvrait ?? lololol Et je réalise soudain la dangerosité de la situation : à flanc de montagne, à découvert, un téléphone à la main … bein voyons ! Raccrochage rapide !

KM59 : 13h45 de course environ. Nous basculons enfin à droite sur une crête pour la descente finale. J’hallucine en voyant le bénévole qui nous pointe. Je lui tire mon chapeau, sur cette crête, en plein vent, ce jeunot ado s’abrite comme il peut sous un montage savant de ponchos et coupe-vent pour attendre les concurrents et les pointer. Franchement garçon, merci à toi, fallait en vouloir pour être là ce moment là à nous attendre.
La pluie a cessé mais le vent est frais. Je parcours 300m et là je m’immobilise net, je suis scotché sur place. Non pas par le point de vue magnifique que nous avons (je ne l’ai pas déjà dit ?) mais en voyant la descente s’annonçant devant moi. 4km, juste 4km, mais putain que cela va être long, et putain que je réalise avoir fait une connerie en ne mettant pas le clignotant, putain que je suis en train d’hypothéquer 
la suite. Droit dans la pente sur une piste de ski. Cela fait presque 14h00 que je m’éclate, mais là ca va être une galère, je reste hébété en regardant la pente en sachant mes capacité du moment. Je me décide enfin, chaque pas fait hurler mon genou, les bâtons m’aidant à refuser la pente. La descente est lente, lente, lente. Mais je m’adapte, je le clame assez souvent mon adage non ? « s’adapter, pour dominer et vaincre ». je m’adapte et je me maudis. Je me maudit de mon mauvais choix de chaussettes, je me maudis d’avoir écouté le médecin et ne pas avoir percé cette ampoule plus tôt, je me maudis de ne pas avoir eu une trousse de sécurité équipée pour ça, je me maudis de ne pas savoir strapper ce genre de chose. Quel con !!
Le temps devient moins long quand un concurrent qui a lâché le 120 me rejoint et décide de finir avec moi. Je n’ai même pas pensé à lui demander son nom, il finira jusqu’au bout avec moi. La seule chose que je sais c’est que son trip c’est le ski alpinisme, pas le trail, et que son épouse tente de battre le record féminin du GR en Corse. Mais sa présence est bénéfique, nous descendons tranquillement. A plusieurs reprises je lui dis de filer, en particulier lorsque nous sommes dépassés par un groupe ayant laché le 120km et déboulant plein badin dans la pente, je ne veux pas l’attarder, mais il préfère rester.

L’arrivée se profile enfin devant nous, les kikous déjà attablés devant une bière sortent du bistrot pour me saluer et applaudir, ça fait franchement plaisir. « Coures faignasse ! «  me hurle le Rapace .. Bein non, le genou ne veut pas !.


Arrivée : 15h33 de course ! Un peu plus de 62km au compteur ! J’ai mis quasiment 1h45 pour faire ces 4 derniers petits kilomètres !!!! Hallucinant !! Voulant rendre à Cesar ce qui est Cesar, je pousse mon comparse de fin de course devant moi, il mérite bien cette place devant moi, car ayant déjà laché le 120 qu’il avait entamé, il s’est mis au service du premier eclopé qu’il a croisé, donc honneur à lui.

 

J’aperçois Trinouille qui me félicite, je suis un peu dans le gaz et je lui répond tout juste. Désolé Trinouille, ce n’est que plusieurs minutes après que je percute que tu étais là. Une copine d’enfance est montée spécialement de Grenoble pour me voir avec sa famille et immortaliser l’arrivée. Merci à toi Caro, et ta petite famille d’avoir attendu si longtemps pour quelques minutes à peine et cette photo d’arrivée.

Un sms à Chrystelle mon épouse, à Veurb, aux copains m’ayant soutenus durant la course, et hop une douche dans le bungalow prévu par l’organisation et je retrouve l’équipe de kikou au bar en attendant l’arrivée d’Astrophytum qui en fini un peu plus tard, puis partager une mega fondue/tartiflette tous ensemble … la Rapace Family, Elcap, Ouster, La souris, Astro et son  épouse, Oufti, Langevine

Dimanche 04 juillet 2010

Alors que la veille monter un escalier était impossible avec ma jambe droite, le réveil me rassure, je peux de nouveau monter et descendre les escalier normalement. La tentative de massage du tendon et l’huile essentielle magique de Dan33 semblent avoir agit.

Par précaution, à peine remontés sur Saint-Nicolas-De-Veroce, je me précipite (si, si) voir un des 2 osteo bénévole de la course. Apres quelques minutes de manipulation et de soins, il me rassure sur l’étendu des dégâts et sur la suite. Si je fais gaffe, cela ne devrait être qu’un « incident de course ». je prévois malgré tout un rdv chez mon osteo préféré pour un check total.
Le reste de la journée sera entre Kikous, devant une des bières qui prennent le frais dans les fontaines de Saint Nicolas, le repas d’après course sous forme d’une tartiflette géante, et l’accueil des autres concurrents du 120 qui arrivent petit à petit : Tounik, JM Touron. Bravo à vous !! Méga perf ! Et ainsi jusqu’au dernier qui ému sera accueilli sous des salves d’applaudissements. Olivier91 a tenu à faire les podiums du 56 et 120 après l’arrivée du dernier, pour valoriser l’effort plutot que la performance. Bravo Olivier, j’apprécie cet aspect. Mais il est temps de regagner nos foyers, et nous nous séparons.

Bilan :

- Une course en elle-même qui me satisfait au-delà de mon espérance, malgré cet incident de course. Ca fait partie du jeu hélas, à moi de le gérer, mais la partie physique que je craignais a été bien plus efficace que je ne le pensais.
- Une course où j’ai beaucoup appris encore, en particulier sur mes capacités, mes défauts tels que les descentes où je manque certainement de beaucoup d’engagement.
- Les points que je craignais sont passés nickel. Malheureusement le hic fût celui que je n’attendais pas.
- J’en ai pris plein les yeux, ce parcours si exigeant physiquement et mentalement est d’une beauté affolante. Olivier ne change rien au parcours, il est sublime.
- Je n’ai pas vu passer les premières 13h30 de course, les 2 dernières furent plus longues et compliquées, mais riches en plein de choses.
- J’ai pour habitude remercier les bénévoles, mais là c’est très chaleureusement que je les remercie. Souriants de bout en bout, en particulier les ados présents sur la parcours à poiroter pour attendre de voir leurs aînés passer. Sérieux Olivier, t’as une équipe de jeunes motivés, ne les lâches pas, ce sont des perles. Les ravitos toujours super accueillants, ultra garnis (miam le saucisson sec, le jambon de pays et le fromage !! slurp ) Merci à toute l’organisation.

Bref, j’ai passé un excellent week-end !! La montagn’Hard, à faire et refaire sans hésitation …. Mais n’y venez pas la fleur au fusil, elle est exigeante et dure !!

A Bientot pour de Nouvelles aventures, peut être .... 

Loic_qui_apprend_encore_et_encore 

28 commentaires

Commentaire de Olivier91 posté le 10-07-2010 à 12:31:00

Merci pour ton récit et les remerciements pour les bénévoles qui le méritent, je le crois.
Pour le médecin de Bionnassay, il s'agissait d'Alice, ma femme, qui a remplacé le médecin prévu (qui nous a fait faux-bond) au dernier moment et n'avait pas la trousse nécessaire pour la "bobologie" puisqu'elle était sensée servir Coca et saucisson au ravito.
Avec le matériel nécessaire, elle aurait soigné ton ampoule.
L'année prochaine, il nous faudra bétonner nos contrats avec les médecins, car 2 sur 3 ne sont pas venus en prévenant quelques jours avant la course. Sophie (épouse de coureur) et Alice nous ont donc dépannée au pied levé. Merci à elles sans lesquels la course aurait été annulée le vendredi!!!

Au final, bravo pour ta course, gros morceau pour une quasi première en trail!

Commentaire de ouster posté le 10-07-2010 à 13:19:00

Bravo Loic ! Quelle détermination :-)

Commentaire de Land Kikour posté le 10-07-2010 à 14:53:00

Super récit Loic, on y retrouve toute ta détermination pour en finir malgrè cette tfl.
Respect, c'est de bonne augure pour la suite très proche.
Bonne récup.

Commentaire de shunga posté le 10-07-2010 à 16:19:00

Surpris que tu aies terminé malgré la blessure. Je dirais que tu fréquentes un peu trop certaines personnes qui ont l'habitude de malmener un peu trop leur corps et sont blessés 9 mois sur 12 ^^ Non pas que tu te laisserais influencer, mais quelque part, inconsciemment, nos amicaleries nous poussent... bref ^^
Bon ceci dit c'est uniquement parce que ce n'a pas l'air trop grave et qu'il faut bien pousser un peu, et puis ne t'inquiète pas, si la cause de la tfl est vraiment identifiée et temporaire (compensation due à l'ampoule), un bon kiné et hopla c'est reparti le temps de la récup'.
Sachant ça, je pense que tu as fait le bon choix. Une telle course ne peut de toute façon pas être anodine... Pour ça, je t'avoue que ça me fait un peu mal, mais je t'accorde mes félicitations ;)

Commentaire de shunga posté le 10-07-2010 à 16:20:00

ça fait un peu prétentieux d'accorder ces félicitations non ? ^^ Bravo l'escroc !! ;)

Commentaire de veurb posté le 10-07-2010 à 16:33:00

salut loic,

Superbe récit et aventure que cette montar'hard"rock'n'roll"
tu la fais! merci pour ton amitié et le partage...à bientôt sur les chemins*
fred_très_ému

* avec pleins de 600m ;-)

Commentaire de Epytafe posté le 10-07-2010 à 17:44:00

Et tu voulais pas faire de CR ?

Mais quel branleur....

Avec un tel résultat, dorénavant ce sera un CR par course, pour toutes les courses !!!

Et soit content, sinon on rajoute les CR d'entrainements !

Commentaire de jepipote posté le 10-07-2010 à 18:23:00

ah lala quel souvenir cette descente sur Miage!!! que de souffrance sous la flotte et sur des pierres roulante et glissante l'année dernière!! félicitations pour ta course.

Commentaire de grandware posté le 10-07-2010 à 19:02:00

bon ben voila, t'as fini... enfin t'as mis le temps quand meme....

Commentaire de Delphine posté le 10-07-2010 à 21:18:00

Bravo Loic pour ce beau récit qui reflète une très belle course..A mettre dans les agendas donc.
Et désolée pour le massage express du TFL, j'ai malheureusement cotoyé ce truc longtemps donc maintenant je "dompte" la bête :o)))
maintenant un autre dénivellé de plus de 5000 t'attend...alors bonne continuation.

Delphine

Commentaire de hagendaz posté le 10-07-2010 à 21:54:00

je veux la suite!dépèche toi d'aller à cham!bravo il faut le faire.

Commentaire de kkris posté le 11-07-2010 à 11:48:00

merci pour ce beau récit, très vivant, et bravo à toi!

Commentaire de chris78 posté le 11-07-2010 à 18:27:00

Bravo Loic !!! Une très belle course à faire !!
Bises

Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 11-07-2010 à 20:13:00

Très chouette CR, beaucoup de bon sens malgré tout, et surtout, merci de nous avoir fait partager ce beau voyage, on y était presque!
Chapeau!

Commentaire de Astro(phytum) posté le 11-07-2010 à 21:39:00

C'est tout bon pour la suite ! Après cette montagn'hard ,celle de cham ,c'est les doigts dans le nez :-)))

Commentaire de TomTrailRunner posté le 12-07-2010 à 00:21:00

que dire de plus ?
Bravo de nouveau....mais surtout bonne récup et bons soins

Commentaire de Kadoc-31 posté le 12-07-2010 à 08:39:00

Ah ben quand même !
Il a fallu te l'arracher ce CR, mais ça valait largement le cout !

Bien écrit, belle photo, belle TFL !

Tshaw !

Commentaire de llouan posté le 12-07-2010 à 13:07:00

Bravo pour ta couse et ta determination , je pense que ca te servira pour d'autre grand evenement . et pense au chaussetes la prochaine fois lol .

et sympas d'avoir une pensée pour une personne qui se bat dans cette putain de maladie.

bravo pour ton recit

Commentaire de hellaumax posté le 12-07-2010 à 13:28:00

Enorme, Loïc! Quel courage; merci pour ce très beau récit. A plus

Commentaire de LudoH posté le 12-07-2010 à 18:30:00

Merci pour ce joli CR, et bon courage avec ta TFL, pense a masser, ca fait du bien !!! :)

Commentaire de mara posté le 12-07-2010 à 22:10:00

Bravo pour ta course Loïc !!! Merci pour ce récit.
Bises et à bientôt

Commentaire de l'ourson posté le 14-07-2010 à 00:12:00

Bravo et merci pour ce superbe CR et ces magnifiques photos ! Ma préférée est celle de la Souris et Ouster

L'Ourson_dommage_de_ne_pas_y_voir_notre_ami_Veurb_;-(

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 16-07-2010 à 18:10:00

C'est du gros ! Bravo pour l'exploit ! J'dirai plus du mal des parigots. Enfin, presque...

Commentaire de le_kéké posté le 19-07-2010 à 19:22:00

Hello Loïc, bravo pour la course et le courage de la finir, mais sinon tu aurais regretté ??
Sinon pour la descente, ben j'ai peur que la seule solution c'est d'en bouffer, moi en tout cas à force d'en faire je tiens mon rang à ce petit jeu alors qu'au début c'était pas gagné. Je pense aussi que le VTT en terrain hostile m'a permis de pas mal améliorer ce point là. En tout cas ce trail avait l'air bien sympa, 5000D+ ça fait pas rire du tout alors le finir c'est un vrai exploit, bravo.

Commentaire de Elcap posté le 28-07-2010 à 22:06:00

Bravo à toi !!! Superbe 2eme trail !!! Et merci pour ce CR, tout en saveur dem ontagne (à moi l'sauc' et le jambon de pays !!! ;-) )

Commentaire de marioune posté le 07-08-2010 à 08:25:00

Je l'avais lu mais ne m'étais pas connectée. pffff pfff j'ai eu mal au genou en te lisant. Chapeau et ça a l'air vraiment super, mais en te lisant, j'ai plus envie de le faire en rando!!Bravo, analyse gère et digère tout ça pour fin aout, mais je me doute que c'est en cours.Bises.

Commentaire de coach Jack posté le 07-08-2010 à 11:39:00

MAGNIFIQUE CR, ça fait rêver ... tes soucis physiques en moins !!!

Commentaire de trinouill posté le 17-01-2011 à 18:20:00

c'est une bonne préparation mentale à ce que je doit m'attendre pour cette année........chouette ton récit :)

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