Récit de la course : Saintélyon 2012, par freddo90

L'auteur : freddo90

La course : Saintélyon

Date : 2/12/2012

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 5361 vues

Distance : 69km

Matos : XT Wings 2 GTX
Garmin 910 XT
Sac Eider
Maillot manche longue Fusalp, Polaire Raidlight, veste Vertical Shelter et... couverture de survie :-)

Objectif : Terminer

75 commentaires

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Saintélyon... pin-pon...

to go or not to go ? 


La Saintélyon... en début de saison, celle-ci ne fait pas plus partie que ça de mes objectifs, je me pose la question, mais sans trop savoir. Je suis attiré par la légende, mais aussi un peu effrayé, ce serait la première fois que je ferai une course de nuit, la première fois que j’irais aussi loin exprès pour une course, ce serait aussi ma plus longue distance, bref j’hésite.

Après mon Belfortrail fin octobre, je trouve que j’en ai assez. Attention j’ai fini ce trail en bon état, sans douleur musculaire ou tendineuse, mais savoir que ça sera ma dernière course de la saison me contente. Et puis faire la Saintélyon, ça veut dire sacrifier à nouveau un WE au dépend de ma chère et tendre et de son fils, qui ne pourront m’accompagner... non vraiment, tant pis.

Sauf qu’une semaine après, les choses changent : ma miss va travailler le 1er décembre, son fils ne sera pas là, bref je me retrouve avec le WE de dispo. J’hésite un peu, mais en même temps c’est l’occasion ou jamais, j’ai encore l'entraînement des 50km de mon dernier trail, il me suffit juste de maintenir un peu les acquis en gérant aussi la récupération, pas besoin de me faire un cycle de 3 mois exprès... allez hop, le 30 october j’envoie simultanément mon inscription pour la course... et ma commande pour une frontale Stoots :-)

Géré les acquis...

J’ai en gros 5 semaines pour me préparer, pas la peine d’aller faire de la VMA, je veux être sûr d’avoir récupéré du Belfortrail, alors ce sera une sortie longue le WE, et sinon piscine, vélo, muscu ou fitness la semaine.
Lors de ma plus grande sortie pendant cette période, 30 km, je me rends compte qu’une fois un peu fatigué, mes Mizuno Wave Ascend que je comptais prendre sont une horreur sur route, ça tape dur. Ce sera donc pure route (Asics GT 2160) ou pure trail (Salomon XT Wings 2 GTX).
Vu le temps doux de mi-novembre, je penche pour les Asics. Sauf que 10 jours avant l’épreuve, lors d’une reconnaissance entre St Catherine et Soucieu, je me rends compte que celles-ci ne me tiennent pas bien le talon. Sur route en plat je ne me suis jamais aperçu du problème, mais là je sais que ça ne va pas le faire. Zut ! Quoique... finalement la météo vire à la pluie, alors les Salomon et leur gore-tex ne seront peut être pas si mal, tant pis pour le final sur route...

J-2

Le vendredi, je pars en TGV pour Lyon. Je me sens bien, j’ai fait provision de sommeil depuis 10 jours, ma dernière sortie piscine était rassurante côté forme musculaire et respiration, jusque-là je pense avoir mis tous les atouts de mon côté. Je me suis même préparé un petit plan à partir de mon dernier trail, 8h30, on verra bien, de toute façon c’est juste à titre indicatif, pour savoir où j’en suis la nuit N, mais l’objectif premier sera bien de finir.


Roadbook Saintélyon 8h34

Je pars de la maison de ma soeur, qui me sert de “base arrière”, à 16h30 le samedi, 17h je suis à Gerland... pour le coup d’envoi du match de l’OL ! Un peu perdu au milieu des supporters, je trouve vite mon chemin, direction les navettes. 18h15 je suis à Saint Etienne, 18h30 le dossard est retiré. Je visite rapidement les stands, puis directement le point de ralliement des Kikoureurs, le Flore.

Je rencontre immédiatement Elcap, qui s’empresse de me livrer ma belle Stoots 400. Merci à lui pour cette commande groupée, la réservation du Flore ! Après des explications détaillées, je me décide à aller dîner. Je m’installe avec Jihem, Linette06 et map-o-spread. 19h30, fini de manger, impeccable, c’est ce que je recherchais, moi qui met longtemps à digérer.

J’en profite pour fait connaissance rapidement avec Matthias sur le stand Kikourou, je récupère mon livre de récits, une paire de manchette et une casquette, nickel. Je décide ensuite d’aller me poser un peu, des fois que j’arrive à dormir quelques dizaines de minutes ? Mais l’excitation est trop importante.

Vers 21h30, je m’habille, rempli le camelback, finalise mon sac, je prendrai le départ avec un maillot manches longues Fusalp que j’ai toujours trouvé chaud, et une polaire par dessus. Et à Soucieu, une fois passé les principales grimpettes, je changerai sûrement de maillot et ajouterai ma veste imperméable par dessus la polaire pour gérer le froid.

22h30, départ pour le palais des sports avec map-o-spread, nous posons nos sacs pour Gerland, puis trouvons des sièges libres dans les gradins. Une heure avant le départ, le speaker nous propose un échauffement. Ben voyons, on part pour 70 bornes, pas pour un 10 km, l’échauffement ce sera la sortie de Saint Etienne.

Le départ

23h45, nous partons pour la ligne de départ. Sauf que c’est la cohue. Nous n’arrivons pas vraiment à identifier les sas, celui que nous supposons être les 7-9h est blindé, on ne peut plus rentré dedans. Il reste 2 min avant le départ, allez hop on tente le coup, on redescend de 200m, et là surprise, aucun problème pour rentrer dans le sas que nous supposons être les 5-7h.

Pan, allez hop c’est parti. Je m’attends à me faire limite piétiner en étant parti dans ce sas-là, mais non, je suis dans le rythme. Par contre j’ai perdu de vue map-o-spread, bon on va gérer seul. Je manque de me rétamer au bout de 200m à cause d’un trou dans la route, punaise oh ça le ferait pas !

Les kilomètres se déroulent tranquillement, j’examine les différentes techniques, certains sont partis en short et t-shirt, d’autres ont l’air d’avoir des surpantalons, il y a vraiment de tout. Je suis bien, environ 11km/h pour 155 pulsations, soit 77% de ma fréquence max, ça roule.

6.5 km, sortie de Saint Etienne

Je surveille le passage des 6.5km, que j’ai identifié sur le profil comme le début de la montée vers Saint Christo. A ce moment-là, j’ai 3min30sec d’avance sur mon plan (merci la Garmin), donc je peux me permettre de gérer. C’est d’ailleurs ce que je fais rapidement quand les premières bonnes côtes arrivent. Presque tout le monde court encore, mais je sais que ce n’est pas mon niveau que de courir sur de tel pourcentages. Je passe en mode marche rapide, restant sous les 170 pulsations, impeccable.

Nous sortons enfin de la ville, les frontales s’allument toutes. Très rapidement, la neige et le verglas font leur apparition. Je me décide vite à faire attention, je n’ai pas envie de glisser alors que je pousse pour monter et m’exploser un genou sur la glace. Çà glisse, trop de monde pour voir loin, et puis par moment cela bouchonne un peu, bon pas grave, ça ne me dérange pas de perdre du temps, c’est autant d’énergie économisée pour la suite.

10km, fin des montées

Je refais le point au 10ème km, que j’ai repéré comme la fin de la première séance de montée, maintenant cela sera plus calme jusqu’au ravitaillement de St Christo. J’ai encore 1min30sec d’avance sur mon plan, nickel. Et là ça commence à être vraiment sympa, la presque pleine lune éclaire les champs enneigés autour de nous, et courir sur cette neige restée légère n’est pas désagréable. Sauf qu’il faut reste attentif aux plaques de verglas, j’ai ma première alerte, je fini gentiment sur les fesses 1 fois, 2 fois, oh punaise, ok, c’est pas la bonne trajectoire, je me dépêche de grimper dans le champ de neige à côté de la route. Je garde les réflexes du roller, plier chevilles et genoux pour abaisser le centre de gravité, c’est à dire les fesses, si ça part en sucette.

Arrive ensuite une petite descente, je suis dans le rythme, tranquille, sauf que là mon pied droit glisse sur une plaque de verglas un peu cachée par de la neige. Les genoux se plient, pour que les fesses ne tombent pas de trop haut... sauf que d’un coup la plaque de verglas laisse place au chemin, mon pied arrête de glisser d’un coup, alors que tout mon poids pousse au niveau du genou, dans la direction du fémur, pour aller de l’avant. CRACK  que ça fait. Je réalise immédiatement, j’ai trop frissonné en voyant ça à la télé pour des joueurs de foot comme Djibril Cissé, ou pour le pilote moto Valentino Rossi, je n’ai aucun doute : mon tibia vient de casser !

Je m’écroule au sol dans un hurlement. Mon premier réflexe est ensuite de ramper sur le côté droit du chemin, pour ne pas me faire piétiner par les autres coureurs. J’hurle en même temps que je viens de me péter le tibia. Je n’en reviens pas, moi qui n’ai jamais eu d’entorse, jamais hospitalisé, qui ai habituellement le pied sûr en descente, vais à la muscu pour renforcer les muscules autour des articulations, mais pourquoi moi ?? Voilà, 14.300km, 1h35 je crois, fin de la course :-( Vraiment dommage, j'étais dans le timing pour mon passage à St Christo comme prévu...

Quelques coureurs s’arrêtent, mais peu restent. Je demande si on a prévenu les secours, l’organisation, personne ne peut me répondre. Je m’énerve, on me demande le numéro du PC course, de rage je me débrouille pour enlever mon sac et en sortir la fiche jaune avec le numéro. Cette fiche jaune, celle qui me paraissait débile à remplir avant la course, avec le n° d’un proche, le n° de sécurite sociale, et bien elle va être mon unique papier d’identité pendant les 15 prochaines heures !

Enfin, on m’annonce que les secours sont prévenus, ce seront des pompiers volontaires, il faudra donc un peu de temps, qu’ils soient appelés, aillent à la caserne, et vienne me chercher. Et enfin, un coureur s’arrête pour s’occuper de moi. J’ai déjà commencé à sortir ma veste, parce qu’allonger dans la neige comme je le suis je sais que je vais vite refroidir. Il m’aide ensuite à m’isoler de la neige en passant tant bien que mal ma couverture de survie sous mon corps. Cette couverture, celle qu’on prend uniquement pour respecter le règlement, et bien je suis trop heureux d’avoir respecté le règlement à ce moment-là... Mon aide dézippe ensuite le bas de mon collant, moment d’appréhension... ouf, aucun os ne ressort, pas de fracture ouverte. Il découpe un bout de ma couverture, la place sur la fracture, et pose de la neige dessus. Quel bienfait cette sensation de froid à cet endroit, cela diminuera largement ma blessure à ce moment-là.

A côté de moi, le flot de coureurs continue à se déverser, ça glisse, j’ai peur que quelqu’un me tombe dessus. Je regarde en amont, et voit qu’un bénévole me protège en me signalant avec sa lampe, ça me rassure un peu. Je dis à mon coureur-secouriste que s’il veut il peut repartir maintenant : il m’explique dans un sourire qu’il est pompier professionnel, et n’a donc pas le droit de me laisser avec que ses collègues bénévoles arrivent.

L’autre nuit...

Au bout de ce que j’estime être une vingtaine de minutes, l’ambulance des pompiers arrive. Je suis soulagé, je ne suis qu’à 100-200m d’une route, et je pensais que ce serait plus long. On me rassure, puis on en passe par des moments plus difficiles, comme la pose de l’attelle gonflable, le transbordement dans la coque, argh, chaque secousse sur mon pied, maintenant seulement tenu à la jambe par les chairs, m’arrache un cri, plus ou moins violent : j’essaie de me tenir, fini par mordre ma main chaussée de son gant.

Nous partons, je suis frigorifié, claque des dents, un pompier me dépose sa veste qu’il vient de porter pendant l’intervention sur moi, douce sensation de chaleur, je me réchauffe petit à petit. Dans l’ambulance, il y a un autre traileur, un coureur qui tombait s’est accroché à lui et l’a mis à terre, bilan un poignet en vrac. J’entends au passage le chef de l’invention dire à un autre pompier : “bon, tu as posé l’attelle, tu as vu que c’était une fracture déplacée, hein” ? Argh, ben ça c’est pas bon, ça veut dire opération...

Sur le trajet, je maudit chaque trou, ainsi que chaque architecte de la DDE qui a décidé de placer des dos d’ânes sur la route : ma jambe est juste au dessus de l’essieu arrière de la camionnette, retransmission des aspérités de la route en direct !

Vers 2h30 du matin, nous arrivons aux urgences de Saint Chamond. On m’examine, découpe du collant, personne n’a vraiment de doute. J’arrive encore à plaisanter un peu, finalement tant qu’on ne me bouge pas la douleur est supportable. On vient de me poser une perfusion pour diminuer la douleur, ouf. Vient l’épreuve de la radio : le radiologue, tout seul, me demande si je ne peux pas lever mon pied pour qu’il puisse y placer un coussin pour faire une meilleure radio : ben voyons ! Je lui dit qu’il n’a qu’à appeler un ami... Au final, il se débrouille tant bien que mal pour pousser le coussin du ventre pendant qu’il essaie de me soulever de manière coordonnée mon pied et mon genou, grand moment de douleur !

Je reviens aux urgences, le verdict tombe : double fracture tibia-péroné avec déplacement.

Radio fracture déplacée

Je serai opéré demain matin. En attendant, on commence à me shooter via le masque respiratoire, le temps de me faire un plâtre temporaire pour la nuit.

Plâtre pour la nuit

4h30, on me monte enfin dans ma chambre. La chaleur du plâtre est une douce sensation, je n’ai plus trop mal... mais je n’arriverais pas à dormir pour autant, les dernières heures défilent dans ma tête, ce “CRACK” qui m’obsède, argh !

Un nouveau défi...

Je fais connaissance au matin avec mon voisin de chambre, lui est là pour une clavicule cassée suite à une chute en BMX. Mais ça parait moins grave que moi, alors il ne sera opéré que mardi...

Vers 10h, la chirurgienne arrive, m’explique qu’on va me réduire la fracture du tibia, y placer un clou pour maintenir ensemble les 2 bouts cassés, et qu’ensuite le péroné suivra. Direction la salle de réveil ou plutôt d’endormissement à ce moment-là. Je dois faire pitié, l’équipe décide de couper mon plâtre et me raser la jambe une fois que je serai endormi.

14h30, je me réveille une première fois, mais replonge, encore assommé par l’anesthésie. 15h30, je me réveille plus sérieusement, je suis dans la salle de réveil. Ca va... sauf qu’à partir de 16h, j’explique que je commence à ressentir des douleurs. On me dit que j’ai déjà eu la dose maxi de morphine pour la journée, je n’ai droit qu’à un Daffalgan et de la glace sur la jambe.

Sauf que les douleurs ne font qu’augmenter. J’ai déjà expérimenté il y a 4 ans la fracture de 3 côtes, gérée sans un seul jour d’arrêt, j’ai survécu aux routes défoncées dans l’ambulance des pompiers, mais là !!! Les douleurs augmentent, j’explique que j’ai la sensation d’avoir un poignard dans la jambe, que les produits précédents ne font plus effet, rien. Au bout d’un moment, vers 16h30-16h45, je n’en peux plus, et commence à pleurer. Punaise, pleuré parce que j’ai mal, le truc qui n’a pas dû m’arriver depuis mes 12 ans ou quelque chose comme ça ! L’infirmière s’inquiète, appelle à nouveau l’anesthésiste. Je l’entend répondre, à ce qui doit être “quelle est sa douleur sur une échelle de 1 à 10” : “ben... il pleure”. Elle me demande de me calmer, une traileuse de la Sainté opérée de la cheville se réveille à côté. Je fais ce que je peux, essaie de me concentrer sur la respiration, tente les trucs style “la douleur n’est qu’une information comme une autre” (quelle connerie ce truc au passage :-) ), mais rien n’y fait, même pas ma fierté masculine, je continue à pleurer de douleur, c’est le pire moment que j’ai jamais vécu.

La chirurgienne est là, un peu désemparée. Enfin, ce foutu anesthésiste réagit, et accepte qu’on me donne un tranxene, je suis à la limite pour qu’on me fasse un “bloc” sur la jambe apparemment. Oh joie, je sombre petit à petit, somnole un peu, et surtout cette foutue douleur diminue enfin ! Une demi-heure après, on me ramène dans ma chambre, ma soeur m’accueille avec mon beau-frère, mes sauveurs : ils sont allés chercher mon sac à Gerland, j’ai retrouvé mon blouson et donc mes papiers, ils m’ont amené le sac que j’avais laissé chez eux, quelques affaires, impeccable !

Je pensais que le tranxene était juste un calmant un peu plus fort que les autres, en cherchant pour ce récit l’orthographe du produit, je découvre qu’il est utilisé dans les crises de délire, après un sevrage, etc... Nom de nom, z’ont de la chance que je ne découvre ça que maintenant, parce que pour un délire j’en ai un souvenir bien précis !!

Je me poserai tout de même la question de savoir si j’ai été chochotte pendant ce réveil, si la nuit blanche et les émotions des dernières heures ne sont pas la cause de ma crise. Mais le mardi, je verrai mon collègue de chambre resté somnolent pendant des heures après son retour d’opération, incapable de ne pas s’endormir pendant qu’il parle à sa femme : visiblement, nous n’avons pas eu la même dose d’anesthésiant, ou alors nous ne réagissons pas pareil...

La chirurgienne repasse me voir, contente de son opération apparemment, c’est déjà ça, bon je m’y connais pas trop mais effectivement on dirait que mon tibia est bien ré-assemblé.

Cloué

Voilà, un beau clou de 1 cm de diamètre et 31.5cm de long, 4 vis pour le tenir, belle quincaillerie... Les jours suivants oscillent entre mieux et une nuit où la douleur ne partira pas, je découvre ma nouvelle vie avec les béquilles. 4 jours après l’accident, jeudi, je suis autorisé à sortir.

A NE PAS LIRE POUR LES ÂMES SENSIBLES

Bon, vous vous demandez comment ils ont fait pour me passer un clou dans le tibia ? Moi aussi, alors j’ai lu le compte rendu d’opération. Et bien en gros, ils ont passé le clou par le dessus du tibia. Et pour le centrer dans le bout de tibia inférieur, et bien ils ont percé l’os du talon pour faire bouger cette partie du tibia. Et ensuite, 2 vis au dessus, 2 vis en bas pour maintenir le clou dans le tibia, et v’là le travail, c’est fait !

4 jours après l’opération, voici ce que ça donne :

Agrafes-700

On voit les agrafes sur le genou, par là où a dû passer le clou, les agrafes là où sont les vis, et au talon j’ai des point là où ils ont percer dans l’os du talon.

Et maintenant...

Après une blessure pareil, un joueur de foot pro met 5 à 6 mois avant de revenir sur le terrain. Valentino Rossi reprenait le départ d’un Grand Prix moto seulement 6 semaines avec une telle fracture... bon il marchait encore avec les béquilles à ce moment-là, quel fou !

Et moi ? Je sais déjà que je n’ai pas le droit de m’appuyer sur ma jambe droite pendant 1 mois, au minimum. Et qu’une fois que je pourrais poser le pied, il me faudra au moins un mois de rééducation. Je me suis donc déjà fixé mon 1er jalon : faire le point au 1er février 2013, date à laquelle je remarcherai sans béquilles si tout se passe idéalement.

Pour la suite, c’est décidé, pas de course à pied tant que j’aurai ce clou dans le tibia, et donc encore moins de trail. Ce sera l’occasion de m’améliorer en natation, retourner en salle de musculation, et ressortir plus souvent mon vélo de route si les docteurs sont d’accords. Pour le VTT, on verra, mais je ne préfère pas prendre de risque : une seule blessure à soigner à la fois, c’est suffisant :-)

On devrait m’enlever mon clou début 2014, je verrai bien mon état d’esprit à ce moment, serai-je en manque de course à pied, définitivement sevré ? Si je rechausse les running, garderai-je l’appréhension de la blessure à chaque partie technique, ou serai-je libérer ? On verra bien...

La morale

Je me suis forcément beaucoup demander pourquoi ça avait cassé :

- Fatigue ? C’est vrai que c’est la fin de saison. Mais c’est en début de saison que j’ai eu des soucis, des petites périostites pendant que je préparais mon Maratrail du Ballon au printemps. Celles-ci disparaissaient après 2-3 jours sans courir, j’essayais de les soignes avec de la glace, alors qu’il est vrai que le seul remède est le repos... Cependant, après ce Maratrail, je suis resté 6 à 8 semaines sans courir, et depuis que j’ai repris en août l'entraînement, je n’ai plus eu de souci. Si cela avait dû casser suite à une fracture de fatigue conséquence des périostites, cela aurait dû se faire en juin, au moment de ce Maratrail, pas maintenant !

- Cela m’est arrivé au 14ème km seulement. J’étais encore lucide, foulée à peu près légère, en éveil face au risque de verglas, bref la fatigue de la course elle-même ne joue pas je pense

- Pas de bol ? Si au lieu d’essayer de baisser les fesses j’étais resté debout, je n’aurai pas eu les mêmes angles au niveau cheville et genou, et serais sans doute parti en avant au lieu de cassé ce tibia. Ou mais après ? Je préfère un tibia à un traumatisme crânien...

Je n’ai pas vraiment de réponse au pourquoi, il doit y avoir un peu de tout, des restes de fatigue, du manque de chance... En tout cas, je prévoirai maintenant toujours le pire dans l’équipement pour mon sac, sans ma couverture de survie je me serais sérieusement refroidi. Et apprendre les numéros de portable des proches par coeur, avoir sur soi le minimum de données : heureusement que dans mon téléphone j’avais fait une note sur les numéros de téléphone d’assistance des assurances, mes n° de contrat, cela m’a permis de commencer à organiser mon rapatriement dès le lendemain de mon opération.

Voilà, un énorme merci pour tous les témoignages de sympathie reçus de la part de la communauté Kikourou, de mes proches, mes amis, ça compte dans ces moments-là !

A bientôt.
Fred





75 commentaires

Commentaire de guigou posté le 07-12-2012 à 15:45:55

Merci Freddo pour ce récit, on souffre avec toi en le lisant, mais tu as une façon de prendre cet évènement qui inspire le respect.
Je te souhaite la meilleure des convalescence possible, profite des bien des fêtes pour jeter aux oubliettes ces moments difficiles.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:38:02

Merci guigou :-)

Commentaire de Arclusaz posté le 07-12-2012 à 16:07:21

très impressionnantes la blessure, l'opération et la manière dont tu le vis.
il te reste à être patient : 2014, c'est demain !

Et si tu souhaites dans quelques mois terminé de jour, à ton rythme, à pied ou en VTT, cette STL, n'hésite pas à le dire ici. On organisera un off "Freddo90 le retour de la vengeance du justicier masqué". Cette proposition ne comportant aucune date de péremption, prends bien le temps de guérir.

Et je t'exprime à nouveau ici toute mon admiration et ma solidarité.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:37:31

Pour l'instant je suis incapable de savoir si je voudrai refaire cette STL. Mais en tout cas, un grand merci pour cette généreuse proposition !

Commentaire de a_nne posté le 07-12-2012 à 16:09:04

Quand je suis passée j'ai entendu : "c'est la première fois que je vais me faire opérer"...c'était donc toi...
Dès que je voyais un coureur par terre je m'efforçais de demander si tout allait bien, mais là, tu étais sans doute avec le pompier volontaire.
Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage pour ta rééducation, et comme tu le dis si bien ça va être l'occasion de reprendre d'autres sports...
Donnes nous de tes nouvelles !

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:38:51

Merci pour ton message, je vais m'inviter sur le post des blessés pour donner de mes nouvelles régulièrement !

Commentaire de RVLF posté le 07-12-2012 à 16:09:27

Bon rétablissement
Et dis toi que cette année de nombreuses parties étaient tout simplement dangereuses !
(d'ou les panneaux descentes dangereuses aperçues par endroit).

Accident oui mais cest le terrain qui en est la cause pas toi.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:39:18

Merci Hervé ;-)

Commentaire de totoro posté le 07-12-2012 à 16:09:28

Merci de revenir sur un événement aussi traumatisant mais tu sembles bien le prendre et cela aidera sûrement ta récupération. Je te souhaite de revenir en bonne santé !

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:40:41

Bah finalement, je ne suis pas si traumatisé. Enfin revivre le moment du CRACK me donne toujours un frisson, je ne pense pas reprendre le risque de courir sur un terrain verglacé, mais après ça va. Merci pour ton message !

Commentaire de shaqui posté le 07-12-2012 à 16:20:32

Bon rétablissement à toi et bon courage pour les mois à venir.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:41:03

Merci shaqui !

Commentaire de marat 3h00 ? posté le 07-12-2012 à 16:21:10

glups ! merci pour ce cr qui nous rappel que ça ne finit pas toujours comme on le prévoit et que les (petites) mesures de sécurité sont parfois utiles.
Je suis encore tout coincé d'avoir voulu finir mais c'est bien peu de chose / à toi.

Patience et bon rétablissement !

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:42:03

Vi, on pense toujours que le pire ne sera pas pour nous, et pourtant parfois... Merci à toi

Commentaire de PtitLudo posté le 07-12-2012 à 16:56:46

Pourquoi ça a cassé ? Pas de bol, il ne faut pas chercher plus loin ... Bravo de le prendre avec philosophie. Par contre l'esprit trail, bof bof, d'après ton récit tu as attendu un moment avant qu'un coureur daigne s'arrêter pour te venir en assistance...

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:44:51

Bah dans ces moments-là les minutes paraissent des heures. Je ne pense pas avoir attendu si longtemps que ça avant que ce pompier pro s'arrête, mais c'est le fait que beaucoup d'autres, qui étaient à peine derrière moi au moment de l'accident ne se soient pas arrêtés qui m'a un peu interpellé. Merci pour le côté philosophe.

Commentaire de philkikou posté le 07-12-2012 à 17:36:44

La Sainté-SaintCham, avec arrivée aux urgences : une course que l'on ne souhaite jamais faire !!!

pas le temps de lire ton récit en détail, j'y reviendrai mais je ne te dis pas bon courage car tu en as et comme dis dans le sujet SaintéLyon impressionné par le recul, le détachement que t'arrives à prendre pour relativiser ton problème

Bon rétablissement, bonne rééducation .. et bon Kikourou

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:46:38

Pour le courage, de toute façon, une fois dans la panade... pas le choix, fallait bien avancé et subir... Merci PhilKiKou pour le rétablissement et la rééduc.

Commentaire de Sébounet posté le 07-12-2012 à 17:43:00

Le calme avec lequel tu as l'air de prendre tout ça est impressionnant !!!

Bon rétablissement, soigne toi bien !!!

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 20:48:29

Je ne sais pas si c'est du calme, ou de la résignation ou du pragmatisme par rapport à ce qui m'attend inévitablement. Merci en tout cas Sébounet

Commentaire de strac posté le 07-12-2012 à 17:44:51

Quel récit émouvant,

Je te souhaite un prompt rétablissement et un retour rapide (si tu le souhaites)dans la communauté des traileurs.

Ce qui t'est arrivé peut arriver à n'importe qui, la vie prend parfois un brusque tournant. A méditer..

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:11:49

Le trail j'y reviendrai, mais certainement sur des formats plus court. Merci strac.

Commentaire de rodo26 posté le 07-12-2012 à 17:51:37

Bon rétablissement à toi, il va falloir être patient ....

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:13:15

Merci ! Pour l'instant j'ai la patience, à voir dans un mois...

Commentaire de map-o-spread posté le 07-12-2012 à 18:42:49

Très émouvant, et vraiment, ton attitude inspiré le respect. Bon rétablissement, en espérant te recroiser au départ d'un Trail d'ici quelques mois ;-)

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:22:43

J'espère aussi rapidement te recroiser, attendre le départ avec toi m'à permis de beaucoup moins stresser je pense. Merci en tout cas ;)

Commentaire de Scoubidou posté le 07-12-2012 à 18:45:23

Wow, quel récit. Merci pour ce partage de tes mésaventures qui va probablement faire réfléchir ses lecteurs sur un certain nombre de choses.
En ce qui me concerne par exemple, la prochaine fois que je participerais à une course dont le règlement exige une couverture de survie, je râlerais probablement un peu moins intérieurement.

Je te souhaite bon courage, patience et un bon rétablissement.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:26:27

C'était aussi le but, montrer l'envers du décor, et dans ce cas-là ce qu'il faut avoir préparé, ce dont on aura besoin... Merci à toi pour le rétablissement et tout :)

Commentaire de Mamanpat posté le 07-12-2012 à 18:51:30

Un ultra d'un autre genre commence pour toi, celui dont tu sortiras plus fort que jamais mais où les périodes de doute, de lassitude seront présentes... comme en course...
Bon courage à toi, mais tu ne sembles pas en manquer !
De tout coeur avec toi, je ne manquerai pas régulièrement de faire qq km pour toi...

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:29:46

Ce qui est déjà sûr, c'est que je vais ressortir de cette épreuve plus fort... de la jambe et de la fesse gauche !! :P Ça me tire déjà parfois, alors dans un mois ce sera du béton ! Merci pour les km fait pour moi, c'est gentil ;)

Commentaire de fulgurex posté le 07-12-2012 à 19:16:38

la course à pied n'est pas la chose la plus importante... Tu as raison de prévoir le temps de guérir... Mais je suis sur que tu y reviendras, c'est si bon!
Continue d'avoir du courage ;)

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:34:42

Je veux y revenir en pleine possession de mes moyens à la course à pied, et le challenge d'un nouveau départ n'est pas pour me déplaire, enfin on en reparlera après mes 1eres sorties en 2014, j'aurai peut être un avis différent :o Merci pour l'encouragement

Commentaire de Japhy posté le 07-12-2012 à 19:28:58

Pauvre freddo, fais toi chouchouter un peu avant de passer en mode warrior multisport! Et puis tu sais bien, ne te compare pas à un joueur de foot, ils sont parfois un peu chochottes, je parie que pas un ne tenterait la Saintélyon! Alors tu récupèreras tes facultés motrices avant eux!

Commentaire de Arclusaz posté le 07-12-2012 à 21:32:17

Pari perdu, Japhy !

Steed Mallebranque a fait la STL l'année dernière : il s'est arrêté à Beaunant mais c'est déjà pas mal !

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:40:19

Merci Japhy, je reste optimiste, le fait de ne pas avoir de plâtre va me permettre de reprendre la pose du pied avec un genou et une cheville à peu près mobile. Mais après, je n'aurai pas le staff médical d'un joueur de foot autour de moi non plus... À suivre ;)

Commentaire de Byzance posté le 07-12-2012 à 20:03:11

Voici un CR - malheureusement - original. A l'hôpital de St Chamond, il y a une bonne traileuse ... mais comme elle est sage-femme, pas trop utile pour toi.
PROMPT RETABLISSEMENT A TOI !!!

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:56:58

Merci Byzance, en tout cas les infirmières furent très sympas pendant mon séjour. Bon le seul souci, c'est qu'après mon passage, celui de la traileuse à la cheville et le mec au poignet avec moi, le personnel des urgences m'a dit qu'il prendrait ses dispositions pour ne plus bosser la nuit de la Saintélyon :D

Commentaire de Benman posté le 07-12-2012 à 21:06:43

Vraiment tu es exemplaire en tous points: dans l'acceptation de ce qu'il t'arrive comme dans le détail pédagogique qui pourrait resservir pour d'autres ensuite. Je suis fier de croiser même virtuellement des gens comme toi sur ce site. Courage et merci.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 21:58:56

Merci, pour une fois, mon côté pragmatique, qui me donne parfois un côté froid, me sert je suppose. Et Kikourou est effectivement une belle communauté virtuelle ;-)

Commentaire de superfifi73 posté le 07-12-2012 à 21:54:25

Garde le morale.

Les conditions étaient mauvaises sur cette sté 2012 : sûre ! et à mon sens tu n'es donc responsable en rien de ton infortune.
Nombreux dont moi, se sont reconnus dans ton témoignage : la chute puis la blessure avec ses multiples visages.

En attendant de lire le CR de ton premier footing,

Meilleures pensées.

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 22:03:18

Pour l'instant le moral est bon, on va y aller par étape, retrouver la mobilité sur la cheville et le genou, puis remarcher petit à petit. Il y aura certainement des moments d'impatience, j'espère arriver à les gérer au mieux. Merci pour tes pensées !

Commentaire de tidgi posté le 07-12-2012 à 22:00:21

Merci pour ce témoignage qui montre à quel point nous ne sommes pas des machines à courir, et qu'il y a bien plus important que la cap.
Je te souhaite sincèrement un bon rétablissement, tout en patience... Bon courage mais tu en as déjà...

Commentaire de freddo90 posté le 07-12-2012 à 22:04:20

Merci tigdi, j'espère garder la patience ;-)

Commentaire de Jean-Phi posté le 07-12-2012 à 22:09:35

Ben mon vieux... je n'ai pas de mots mais je veux juste te dire que tu as fait preuve d'un sacré courage et sang froid. Heureusement tu as pu être pris en charge rapidement. Je n'ose imaginer comment ça se serait passer sur les crêtes. Remet toi bien et surtout patience. Le temps fera son affaire même si ce sera un peu long parfois.
Tu vas faire ta rééduc où ?
De tout coeur avec toi.

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 10:44:40

En effet, j'ai été très heureux en voyant l'ambulance des pompiers se garer si près, et une heure entre l'accident et l'admission à l'hôpital, ça reste correct. Je vais faire ma rééducation vers Héricourt, en Haute Saône. Merci pour ton message ;-)

Commentaire de zwiling posté le 07-12-2012 à 23:54:07

Ton récit fait froid dans le dos, je te souhaite bcp de courage pour bien te remettre. Ca m'a refait penser à l'opération des ligaments croisés que j'ai subi il y a 10ans (mais qui était de la gnognote à côté de ce que tu as vécu). Par contre, moi dès que j'ai pu reprendre une activité sportive normale (le basket l'époque) j'ai tout oublié, la douleur, les 3 semaines d’atèle, l'année de rééducation...
Ca sera pareil pour toi j'en suis sur donc courage: bientôt tout cela ne sera plus qu'un mauvais souvenir, un très mauvais souvenir mais un souvenir uniquement, rien de plus.

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 10:52:14

Arf, des ligaments arrachés ce n'est quand même pas rien ! Dans mon malheur, il y a un avantage, une fois bien ressoudé l'os est censé être aussi solide qu'avant, donc normalement pas de séquelles, contrairement aux blessures aux articulations qui j'ai l'impression ne se font jamais totalement oublié ? En tout cas merci pour ton témoignage !

Commentaire de zwiling posté le 08-12-2012 à 16:47:40

Oh si c'etait moins grave. Moi je n'en avais qu'un qui avait peter ce qui fait que je pouvais quand même marcher et même courir (tout droit sur surface planne) en attendant l'operation. D'ailleurs maintenant que j'y repense la reeducation avait dure plutot 6 mois qu'un an. Je n'avais repris le basket qu'après un an mais j'avais pu recommemcer a courir au bout de 6 mois. Actuellement je n'ai plus aucune sequelles mais c'est clair que le jour ou, l'age venant, mes articulations vont commencer a couiner, il y a de fortes chances pour que le genou opere pose problème avant l'autre mais j'ai encore quelques décennies devant moi je pense ;). Tu verra le debut de la reeducation est un peu dur psychologiquement car on a l'impression de reprendre de zero mais ca revient tres tres vite, surtout pour les sportifs comme nous qui ne sont pas avares d'efforts chez le kine. Tiens nous au courant de tes progres.

Commentaire de sabzaina posté le 08-12-2012 à 07:26:29

J'ai souffert avec toi en lisant ce CR et la partie où tu pleures est très émouvante.
Nous n'allons pas te lâcher, on veut des nouvelles très fréquemment.
Ne cherche pas plus loin la cause de cette fracture: tu n'as pas eu de bol, point barre, ça aurait pu nous arriver à tous, c'est tombé sur toi.
Une grande leçon d'humilité que tu nous donnes là...
Un CR à lire et à relire...

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 11:16:52

Merci beaucoup Sabzaina, quitte à raconter la chose, autant se livrer complètement, alors... :-) Je donnerai des nouvelles sur le post des blessés, rendez-vous en février pour voir si je remarche correctement !

Commentaire de Nini posté le 08-12-2012 à 10:12:45

Bon courage pour la suite et patience.

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 11:17:13

Merci Nini :-)

Commentaire de Nini posté le 08-12-2012 à 10:12:46

Bon courage pour la suite et patience.

Commentaire de jack91290 posté le 08-12-2012 à 10:24:53

bon courage pour la suite

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 12:01:23

Merci Jack !

Commentaire de rem490 posté le 08-12-2012 à 11:07:50

Merci d'avoir écrit ce CR, qui inspire le respect devant ton courage et ta volonté d'aller de l'avant.
Je te souhaite un très bon rétablissement et espère te voir dans 2 ans au Flore

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 12:02:27

Merci à toi !

Commentaire de akunamatata posté le 08-12-2012 à 12:00:22

Merci pour ce CR Fred, bon courage pour la suite !

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 12:03:13

Merci pour les encouragements, et pour tes conseils pour la rééduc' !

Commentaire de JLW posté le 08-12-2012 à 15:20:58

Impressionnant et plein d'enseignement pour tous les traileurs d'ultras. la Sainté n'est pas une petite affaire surtout dans ces conditions, j'ai fait l'édition 2010 qui n'était pas de tout repos non plus. Je te souhaite encore du courage et surtout de la patience pour ta convalescence mais à te lire je n'ai aucun doute que tu repartiras de plus belle et surtout plus fort.

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 19:37:18

Merci JLW, je repartirai aussi différent, en termes de pratique sportives et appréciation du risque...

Commentaire de ogo posté le 08-12-2012 à 18:40:57

Merci d'avoir partagé ta mésaventure à travers ce récit émouvant, une manière de rappeler qu'en trail comme ailleurs, le risque zéro n'existe pas. Je reste admiratif devant ton courage et ta sérénité à supporter un tel événement. Un excellent rétablissement à toi !

Commentaire de freddo90 posté le 08-12-2012 à 19:37:53

Merci ogo !

Commentaire de sebmelalix posté le 09-12-2012 à 17:56:50

Le crack au bout des 1h35 me fait frissonner.. Aie aie aie!!!
Bravo pour tes 14,3 km quand même, mais surtout Bravo pour la gestion de cet
Événement malheureux... Chapeau!
Maintenant, j'espère que la rééducation se passera du mieux possible pour retrouver les chemins plus tard et dans les meilleures conditions possible.

Commentaire de freddo90 posté le 09-12-2012 à 21:01:12

Je te rassure, moi aussi ça me faisait frisonner d'entendre des histoires de fractures. Et pis une fois que c'est toi qui est dedans, ben faut bien avancer, et cela change beaucoup la perception de la chose. En tout cas merci à toi.

Commentaire de Cormatess posté le 09-12-2012 à 23:12:49

Bon rétablissement et bonne rééducation.

Commentaire de freddo90 posté le 10-12-2012 à 12:59:04

Merci

Commentaire de Aurélie84 posté le 10-12-2012 à 08:20:04

Bravo pour ton courage et repose toi bien.

Commentaire de freddo90 posté le 10-12-2012 à 12:59:50

Merci Aurélie

Commentaire de Aurely42r posté le 12-12-2012 à 23:21:40

WOUAHH ton récit me donne froid dans le dos... comme tu le dis c'est là qu'on se rend compte de l'utilité de la petite fiche qu'on a pas envie de remplir et de la couverture de survie qu'on traîne dans le sac

Je te souhaite un bon rétablissement et bon courage pour ta reduc'

Commentaire de freddo90 posté le 13-12-2012 à 19:34:41

Merci, c'est déjà parti pour le kiné, la cheville est encore raide...

Commentaire de freddo90 posté le 04-01-2013 à 18:59:15

Histoire de donner quelques nouvelles, j'ai maintenant un blog rien que pour moi : http://freddo90.kikourou.net/
A+. ;-)
Fred

Commentaire de Krapo07 posté le 03-12-2013 à 22:30:21

en lisant ton récit, tu m'as anesthésié de toute envie de tenter un jour la Saintélyon!
plus sérieusement, par curiosité, un an après où tu en es ?

Commentaire de freddo90 posté le 03-12-2013 à 23:47:05

Ah, oui, nan mais faut pas lire ça si on a envie de faire cette Saintélyon ! Plus sérieusement, je n'ai pas encore vraiment repris la course à pied, mais j'espère que ce sera bon pour 2014, une fois toute ma quincaillerie enlevée http://freddo90.kikourou.net/billet.php?idbillet=8

Commentaire de Krapo07 posté le 04-12-2013 à 19:04:16

bon courage à toi alors, et à fond en 2014 ! ;)

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