Pieromarseille a écrit:Plus que les circonvolutions littéraires, une bonne partie du style vient du rythme, ou de la pertinence d'une image qui amène rapidement à l'essentiel.
Les récits de course offrent une forme concise très adaptée pour travailler ces deux points. Si quelques uns excellent, un grand nombre se trainent un peu (descriptions détaillées de menu de petit déjeuner, de pauses pipi, minutieux réglage de sac et autres considérations logistiques qui ralentissent inutilement le récit) ou font encore trop appel aux exagérations un peu clichées (le sourire de la bénévole au ravito "qui me transperce le coeur"...).
Deux axes de progrès à travailler pour nos futurs... .
emilcioran a écrit:
Je ne parlais pas non plus de la qualité du récit. La qualité du récit est indépendante de la maîtrise de la langue. Pour moi, un bon récit est un récit sincère et, pour être sincère, il faut avoir quelque chose à dire.
emilcioran a écrit: Or, certains écrivent des récits pour écrire des récits.
emilcioran a écrit: Ensuite, ce n'est pas parce qu'un récit est parfait sur le plan syntaxique et que le vocabulaire est riche que ce récit est bon. Pour moi, le fond est plus important que la forme. Aussi je préférerai un récit peut être mal écrit mais riche en idées, en émotions, bref un récit qui raconte quelque chose de nouveau .
Le Lutin d'Ecouves a écrit:emilcioran a écrit: Or, certains écrivent des récits pour écrire des récits.
C'est mon cas et pire, je cours pour courir....
emilcioran a écrit:
Ah non, là je ne suis pas d'accord. Tu es pour moi un vrai auteur, à l’originalité sans cesse renouvelée, appuyée par une prose riche et à la grammaire parfaite, ce qui ne gâche rien. Et là je suis plus que sincère.
Le Lutin d'Ecouves a écrit:emilcioran a écrit:
Ah non, là je ne suis pas d'accord. Tu es pour moi un vrai auteur, à l’originalité sans cesse renouvelée, appuyée par une prose riche et à la grammaire parfaite, ce qui ne gâche rien. Et là je suis plus que sincère.
Tu penses ce que tu veux mais enlève le terme auteur SVP. Amuseur, je veux bien encore...
Si j'écris, c'est par jeu, pas plus. Moi aussi je suis sincère.
emilcioran a écrit:ok j'ai obtempéré, le lutin avait l'air de ne pas plaisanter et puis être amuseur c'est beaucoup et peu peuvent se prévaloir de ce titre.
Benman a écrit:Vous l'avez peut-être être suivi ( pour ceux qui lisent les récits...), chococaro m'a fait l'honneur de me confier la rédaction d'un livre pour raconter l'aventure de son association "courir ensemble" pour le prochain marathon de NY. Je suis à la fois complètement désemparé par
l'ampleur de la tâche, le defi que ça représente, moi qui n'ai jamais écrit plus que 5 pages, dont au plus une remplie de choses sérieuses...
Et pourtant j'ai dit oui, et je suis hyper fier de cela.
Je viens de faire le premier pas, et je ne sais pas où ça me mènera, mais j'y vais avec curiosité, certitude et confiance.
Comme plein d'autres choses, je sais que ça me rendra heureux, mais je ne sais pas encore pourquoi.
Et j'avais envie de le partager avec vous, même si cela met un peu de côté mes voeux si chers d'humilité...
Khioube a écrit:Depuis quelques courses, je me rends compte que je pense au récit pendant la course. Au-delà de l'aspect nombriliste, je pense que le récit sert à peu près le même objectif que la littérature, dans le fond : donner du sens à ce que l'on vit. Comme certains l'ont bien dit, chaque course est une aventure, et j'aime réfléchir au titre de mon futur contre-rendu, c'est une manière d'analyser ma course pendant que je la vis. Le fait de penser aux anecdotes que je vais y glisser, c'est aussi une manière de profiter de l'événement, des aspects incongrus, de s'ouvrir : le fait de savoir que je vais essayer de rendre le plus fidèlement que possible ma course m'oblige à essayer de m'en imprégner au maximum, d'être une éponge...
Khioube a écrit:Depuis quelques courses, je me rends compte que je pense au récit pendant la course. Au-delà de l'aspect nombriliste, je pense que le récit sert à peu près le même objectif que la littérature, dans le fond : donner du sens à ce que l'on vit. Comme certains l'ont bien dit, chaque course est une aventure, et j'aime réfléchir au titre de mon futur contre-rendu, c'est une manière d'analyser ma course pendant que je la vis. Le fait de penser aux anecdotes que je vais y glisser, c'est aussi une manière de profiter de l'événement, des aspects incongrus, de s'ouvrir : le fait de savoir que je vais essayer de rendre le plus fidèlement que possible ma course m'oblige à essayer de m'en imprégner au maximum, d'être une éponge...
Benman a écrit:...Aujourd'hui, j'ai vu cette vidéo...
Et j'avais envie aussi de la partager avec vous, car elle est limpide cette vidéo....
TomTrailRunner a écrit:Benman a écrit:...Aujourd'hui, j'ai vu cette vidéo...
Et j'avais envie aussi de la partager avec vous, car elle est limpide cette vidéo....
C'est l'éloge du Kivaoù cette vidéo
ilgigrad a écrit:Quand je pose la question de la mégalomanie j'exagère, même si je pense qu'il y a une part infime d'exhibitionnisme qui nous pousse à nous exposer(...)
Je reformulerai ma question :
est-ce un besoin ? Et de qui ? Celui qui lit ou celui qui rédige ?
Ou est-ce une mode ? On écrit parce que ça se fait et que d'autres autour de nous le font ?
Trixou a écrit:Pour ma part je pense que c'est lié à l'intensité ressentie (émotions, fatigue, douleur…) et à la différence radicale par rapport à notre vie de tous les jours. Plus ces 2 points sont forts et plus on a envie de partager avec ceux qui connaissent.
Par exemple les discussions interminables entre ceux qui ont fait le service militaire "sur le terrain", quelqu'un qui ne l'a pas fait ne comprendra pas un tel engouement.
Kirikou69 a écrit:Trixou a écrit:Pour ma part je pense que c'est lié à l'intensité ressentie (émotions, fatigue, douleur…) et à la différence radicale par rapport à notre vie de tous les jours. Plus ces 2 points sont forts et plus on a envie de partager avec ceux qui connaissent.
Par exemple les discussions interminables entre ceux qui ont fait le service militaire "sur le terrain", quelqu'un qui ne l'a pas fait ne comprendra pas un tel engouement.
je crois savoir de qui tu parles
centori a écrit:je crois surtout qu'on est dans la civilisation de la communication à outrance
trail ou autre tout le monde communique sur tout
allez sur twitter facebook ou instagram les gens y racontent tout et n'importe quoi
même manger chez mcdo peut-être une source de post
donc bon, kikourou c'est la course à pied donc il y a des avis de course à pied
un blog de cuisine y a des avis de cuisine
shef a écrit:+1 en ce qui me oncerne, c'est un moyen de partager au plus pret avec ceux qui me supportent (dans tous les sens du terme), pour essayer de faire comprendre et aussi donner un peu de details sur ce qui se passe sur les longues heures, entre deux ravitos ou l'on se croise 5 minutes.
Et j'aime bien aussi me relire de temps a autres, ca rappelle de bons souvenirs. Un peu comme quand tu feuillettes un vieil album photos.
Arclusaz a écrit:Mais, je ne fais des récits que pour des choses sortant de mon ordinaire : je n'ai pas fait de récits pour des courses qui me sont chères et que j'ai fait plusieurs fois. Là, ça rejoint la question posée dans le titre de ce post. Un récit doit "apprendre" quelque chose au lecteur (ou permettre à son auteur de coucher sur le papier un souvenir ou une émotion extra-ordinaires), avoir une utilité, ce n'est pas un Compte Rendu.
Arclusaz a écrit:Enfin, j'ai eu la chance plusieurs fois de rencontrer des inconnus qui me parlent de mes récits et me disent que quelque part, j'ai contribué à leur motivation. ça, c'est un énorme cadeau qu'ils me font !
Benman a écrit:
Benman a écrit:
Vous l'avez peut-être être suivi , chococaro m'a fait l'honneur de me confier la rédaction d'un livre pour raconter l'aventure de son association "courir ensemble" pour le prochain marathon de NY. j'ai dit oui, et je suis hyper fier de cela.
Je viens de faire le premier pas, et je ne sais pas où ça me mènera, mais j'y vais avec curiosité, certitude et confiance.
Comme plein d'autres choses, je sais que ça me rendra heureux, mais je ne sais pas encore pourquoi.
Et j'avais envie de le partager avec vous, même si cela met un peu de côté mes voeux si chers d'humilité...