51 km et 2 700 m de dénivelée positif pour ce trail qui doit me servir de test et de préparation en vue de la "maxi race" fin mai et surtout du "tour de l’oisans " fin juillet 2011 .

J’ai eu la chance de reconnaître le parcours trois semaines auparavant avec Marie-Françoise et Bernard DONZEL, les organisateurs. Je pense que cela m’a aidé car je savais à quoi m’attendre. Et puis l’édition 2009 restera pour moi un bon souvenir.

Bertrand (blob) viendra passer la soirée et la nuit chez nous la veille au soir histoire de déguster une bière  avec Chris et de goûter à ma traditionnelle pizza .

Le réveil est programmé pour 5 h 30. Petit déjeuner traditionnel avec pain, beurre, confiture, miel , tandis que Bertrand s’essaie aux cookies . Puis direction Voglans. Déjà beaucoup de monde s’affaire dans la salle polyvalente. Il fait frais mais il va faire beau, le ciel est bien dégagé .  Une belle journée s’annonce.

Nous retrouvons Catherine, l’organisatrice du "grand raid 73", qui va faire le chauffeur de Chris et me suivre sur le parcours, Jean-Michel Touron, qui se remet (encore ) d’une blessure. Puis c’est l’heure de rejoindre le sas de départ et faire pointer notre dossard. Je retrouve Maud, Virginie, Anne et Isabelle sur la ligne de départ. Nous échangeons quelques mots avant le top.

Une minute de silence est demandée en hommage aux victimes du séisme au Japon.

Il est 8 h et comme d’habitude, cela part à fond . Je me suis placée devant pour éviter la chute et ne pas être enfermée. Un petit signe à mon club de supporters et me voilà partie pour mon 2^e nivolet revard.

Après 200 m de plat, les choses sérieuses commençent, il nous faut quitter Voglans par une route goudronnée mais qui monte déjà. Surtout ne pas se griller sur les premiers kilomètres mais il est important de bien se placer avant d’attaquer les sentiers. 5 km de routes, pistes pour arriver au village de Méry où la montée à Pragondran nous attend.

J’alterne course et marche. Quand la pente devient trop raide, je m'aide en mettant les mains sur les cuisses. J’avais en effet décidé de ne pas prendre les bâtons car ils me gênent dans les parties roulantes. Je monte d’un bon rythme, je double d’ailleurs Virginie et Anne tout en les encourageant. Je sais que je les retrouverai plus tard . J’arrive au sommet en 1 h. Puis 1^ère petite descente pour rejoindre le 1^er ravitaillement. Je sors mon gobelet mais pour rien, il y a des gobelets sur la table . Je remplis ma gourde, le prochain ravito est encore loin et il commence à faire chaud.

Pendant ce temps, Virginie me rejoint et repart même avant moi. Ce n’est pas grave, je dois gérer ma course et ne pas m’occuper des autres .  2^e montée qui nous amènera à 200 m à vol d’oiseau de la croix du nivolet. Mais les organisateurs ont « pensé à nous » et ont décidé de nous faire redescendre jusqu’à la cascade de la Doria, pour remonter ensuite sur le col de la doria avant de rejoindre la croix du nivolet, et tout cela, pour nous faire cadeau de 400 m + en plus à notre compteur.

Heureusement je me sens bien et je me lance dans la descente (quelque peu technique avec beaucoup de cailloux). Je me retrouve seule. Au col de la Doria, je retrouve Chris, Catherine et Jean-Michel . 

Chris  me lance comme à son habitude « Ne lâche rien  ». Puis un dernier petit effort pour rejoindre la croix du Nivolet après 2 h 30 de course. La vue est toujours aussi magnifique sur le lac du Bourget .

Un chemin escarpé à travers la forêt avec beaucoup de racines va me permettre de rejoindre "le sire" avant d’attaquer la descente sur la Féclaz. Quelques promeneurs ici et là nous encouragent, cela fait du bien.

Puis la Féclaz où Chris m’a préparé mon ravitaillement (booster). Je sais que la course commence vraiment maintenant. J’ai bien géré la montée qui est mon point fort, on va voir maintenant pour la 2^e partie. Notre chemin serpente maintenant sur le plateau où des traces de névés sont encore présentes. Cette partie un peu roulante est plus favorable à Anne qui reviendra sur moi juste avant la dernière montée sur la piste de ski alpin avant de rejoindre le Revard.

J’ai un coup de moins bien  et surtout je croyais qu’un ravito m’attendait au Revard, j’avais envie de coca. Tant pis, Chris m’annonce qu’il n’y a rien, je vais devoir faire avec jusqu’au ravito des Mentens.

Je vais ensuite rejoindre le col du Pertuiset, je me sens mieux . J’en profite pour bien boire avant d’attaquer la descente qui va être longue. Les premiers lacets sont un peu techniques puis la descente devient plus roulante, je me lâche un peu. Vu ma taille et mon centre de gravité assez haut, j’ai beaucoup de mal à descendre.

Surtout, il ne faut pas que je loupe le ravito, comme il y a deux ans, car la route est encore longue derrière. Heureusement, cette fois, une rubalise indique le bon chemin . Je prends le temps de me ravitailler et de boire car la température s’est élevée et je sais que les 5 derniers kms vont se faire sous le soleil.

Le sentier serpente à travers la forêt, tantôt descendant ou légèrement montant. Il faut être vigilant avec les racines et les feuilles et puis la fatigue malgré tout, commence à apparaître, les jambes deviennent plus lourdes.

Mais finalement cette partie passe vite, j’ai trouvé des compagnons de route pour « tailler la bavette ». Nous rejoignons Méry et les 5 derniers kilomètres. Je suis 5^e féminine à ce moment là et je sais que je garderai ma place car j'ai encore des réserves. Une dernière petite montée sur la route goudronnée avant de rejoindre Voglans.

Je profite, j’apprécie, je me suis régalée, je suis contente de ma course que j’ai bien gérée . Et puis c’est la ligne d’arrivée, Chris m’attend pour faire les derniers mètres avec moi .

 5 h 49 mn d’effort et une grande satisfaction de terminer derrière de superbes athlètes que sont Isabelle, Maud, Virginie et Anne. Bravo les filles, bravo à Julien pour sa magnifique victoire dans un temps canon .

Après une douche bien méritée, je retourne vers la ligne d’arrivée attendre les copains. Les arrivées s’égrennent, la fatigue se lit sur les visages mais aussi la joie d’avoir terminer, que c’est beau le sport.

Puis c’est l’arrivée de Bertrand, fatigué  mais heureux d’en avoir terminé. Nous attendons la remise des prix qui tarde un peu. Je n’ai toujours pas mangé, je commence à sentir l’hypoglicémie. Heureusement Catherine a des biscuits qui vont me permettre de patienter. Les 5 premières féminines sont appelées, je suis fière d’être aux côtés de ces 4 grandes dames du trail.

Bravo à mes fidèles supporters, à mon coach, bravo à tous les coureurs, bravo aux organisateurs et à tous les bénévoles.Je pense aussi à mes partenaires que sont sport2000 Epagny , Authentic Nutrition , Interflora . Merci à tous les kikoureurs qui m'ont encouragé.

toutes les photos : https://picasaweb.google.com/martinevolay/NivoletRevard2011