PETITE VIREE DU DIMANCHE MATIN...

Oui, jolie petite virée ce matin à BALAN, dans l'Ain, petit village de La Côtière, aux portes de LYON. Au programme, un 11 km et un 22 km, trails sur les chemins de halage et l'ancien lit du Rhône. Pour cause d'inondation des derniers jours, le parcours est légèrement modifié, mais reste tout aussi joli et agréable.

Cette course, je l'ai déjà faite, en 2005, avec mes 1 an d'ancienneté dans le monde de la course à pied, c'était un de mes 1° trails, elle s'appelait encore le TRAIL DES LÔNES. En fouillant dans mes tableaux excel, j'avais alors mis 1:16'44" pour 10 km... Mouais... c'est pas par hasard que j'avais choisi NoNo l'escargot comme pseudo...

Je récupère mon dossard et un joli cadeau : une serviette microfibre.

 

 

Je retrouve Nico01, Looping et Koolbibis01. Seule Domid qui avait annoncé son éventuelle venue via le forum, manque à l'appel. Et c'est dans le brouillard et avec une température vivifiante de 5° qu'on prend le départ commun Koolbibis, Nico et moi, sur le 11 km, Looping, plus courageux que nous, sur le 22 km. Évidemment,  je ne reverrai aucun des 2 ! Je n'ai pas d'objectif particulier sinon celui de faire une sortie d'environ 1h et de me faire plaisir sur ce petit trail sans dénivelé, mais au terrain accidenté et plein de pièges. Je reste dans le gros du peloton tout le 1° km qui sera quasiment entièrement sur bitume. A ce moment là, je me demande si le choix des chaussures de trail a été judicieux ce matin, et en scrutant autour de moi, je dois être une des rares à en porter, ils sont tous en running de route, zut... C'est vrai qu'avec la modification du tracé de dernière minute, je ne sais plus trop, mais c'est pas grave. Et finalement, on embraye rapidement sur du chemin et on en sortira qu'au dernier km, yes ! mais pour l'heure, roulons, enfin, courons !

Pas d'objectif, donc. Je me câle sur une allure où je suis suffisamment facile pour pouvoir la tenir, mais suffisamment élevée pour ne pas flâner non plus, pas d'objectif, OK, mais faut courir un peu. Au bout du 2° km, j'ai bien imprimé le rythme, et le garderai  tout du long sans presque jamais me forcer, ni faiblir. Entre 5'35 et 5'45.

Le chemin est creusé de grosses ornières de tracteur, il faut bien viser pour préserver ses chevilles. J'essaie de trouver le passage idéal mais c'est pas facile. Je commence par doubler une féminine au pas lourd, partie probablement un peu trop vite. Puis me câle derrière une miss en bleu ciel, même corpulence, et même foulée que moi. Je la suis pendant près de 2 km et la double dans un virage à la sortie du pré interminable (oui, Franciss, j'ai bien pris la corde !) Je la sème doucement sans forcer, sans jamais faire monter le cardio (que je n'ai pas, mais c'est ce qu'il aurait indiqué...!) 

J'ai maintenant en ligne de mire 2 hommes côte à côte, pas vraiment décidée à les remonter, mais finalement, au bout d'un petit kilo, je les passe, toujours aussi facilement, sans accélérer. Et je me mets à m'autosatisfaire, bah oui, 4 places de gratter, quand même ! J'avance à mon rythme, tel un métronome, sans jamais peiner, et j'évite de trop regarder le Garmin. Faire confiance à mon feeling... Je remonte doucement un grand maigre où peut-être a-t'il ralenti, je me câle derrière pendant un long moment, car il est difficile de doubler sur ce chemin, et son rythme me va bien. Je suis vraiment dans ces pas, à peine 1 m derrière, dans sa roue. je détends mes bras quand il le fait, je change de côté tout comme lui, il devient mon lièvre malgré lui, enfin, un lièvre, disons un lapin vue la vitesse !

Ravito. J'attrape un verre de jus d'orange, juste pour 2 gorgées, et emporte avec moi 2 carrés de chocolat. Je n'ose plus trop boire ou manger en course, de peur que mon bide rebelle ne fasse des siennes. Aujourd'hui, je n'aurai aucun souci de ce côté là ! On entre maintenant dans la partie que je préfère, le sous-bois, tapissé de lierre et de feuilles mortes, les fameuses lônes. Les embûches ne manquent pas, racines, pierres, troncs d'arbres à sauter, fossés à enjamber, branches trop basses à éviter. Je me régale sur ce single tapissé aux couleurs d'automne. Je réalise aussi que le choix des trails n'est finalement pas si mal venu que ça, car les fossés sont parfois glissants. Mon lièvre n'a visiblement pas les mêmes goûts que moi et semble tout à coup moins à l'aise. Profitant d'un passage à peine plus large sur un petit pont, je le double. Je ne le reverrai plus. Et de 5 !!!

L'alternance chemins de terre et singles et vraiment agréable. Et je suis tellement facile aujourd'hui !  ! J'avance, j'avance, et tout va bien. Le genou gauche ne couine pas. La cheville droite ne bronche pas. Les crampes ont oublié mes mollets. Mes intestins ont décidé de rester à leur place. Le plaisir est là ! Pourquoi c'est pas tout le temps comme ça ? Chemin faisant, je suis déjà au 9° km et me dis que vraiment, je n'ai pas vu passer ces km, et du coup, à la bifurcation du 11 et du 22, j'ai presque des regrets, pourtant je sais que je n'ai pas l'entraînement pour les 22, mais quand même...

Je fais le 10° km en 5'39, toujours sans peine, et je me dis que j'aurais peut-être pu m'arracher un peu quand même, que j'aurais pu me mettre un peu de pression avec un objectif, et qui sait, j'aurais alors peut-être moins 'tourister" pour changer ! Dernier km, je reconnais là côte et je sais qu'ensuite c'est l'arrivée. Du coup, je ne ralentis même pas dans la montée et me paie le luxe de doubler et gratter une 6° place, hi hi hi ! J'en termine en 1h02'19", pour 11km100.  Ra-vie !

 

 

 

 

Évidemment, au moment où j'arrive, Nico, qui a ENCORE gagné, est déjà douché, et Koolbibis, pas loin de l'être, mais quand même, je suis très satisfaite de ma course. Je confirme ainsi que mes 2 fois moins d'1h à Polliat n'étaient pas des accidents, puisque je passe aujourd'hui au 10° en 56'43. OK ici pas de dénivelé, mais un terrain bien technique et pas si facile que ça.

Il en faut peu pour être heureux... Et en plus, je repars avec une rose...

 

Toutes les photos sont ici.

Merci de m'avoir lue, et si vous avez tenu jusqu'au bout, le commentaire s'impose !