Preparation mentale

Discussions sur des sujets moins sérieux en rapport avec les sports d'endurance.
Le hors-sujet y est toléré, mais dans une certaine limite : le sujet doit commencer par [HS], le HS doit rester minoritaire, et les sujets polémiques, agressifs ou contenant des attaques nominatives, ne sont pas tolérés (et seront supprimés par les modérateurs).

Messagepar sarajevo » sa fiche K
» 21 Déc 2007, 13:10

je ne pense qu'Akuna soit "cassant" avec les autres commentaires .... mais c'est vrai que la préparation mentale et une science (pas encore exacte) qui est répandue chez les Elites .... mais avec des programmes bien particuliers ....
moi en tant que simple mortel ..... je m'en fous .... les derniers kilomètres se font souvent au mental et là je crois que chacun a sa méthode ..... mais je crois que c'est aussi nos épreuves (pas seulement sportive)de la vie qui nous permettent d'avancer ....
a+
pierre

Messagepar sarajevo » sa fiche K
» 21 Déc 2007, 13:12

C'est rare je n'ai pas plussoyé Pilou ..... bizarre ca...... etrange ...... :lol: :wink:
a+
pierre-qui-ski-de-randonner-cet -aprem.....nananannère

Messagepar akunamatata » sa fiche K
» 21 Déc 2007, 14:36

pour préciser ma pensée, je ne pense pas que les élites soient différents de nous (commun des mortels), c'est justement là dans ce domaine que nous sommes le plus semblables.

Il y a encore peu de temps les sportifs de haut niveau avaient accès aux ostéo dans leur staff médical (alors que c'était considéré comme une pratique parallèle), désormais il semble acquis qu'un passage chez l'ostéo n'est plus réservé pour les athlètes de haut niveau.

L'analogie avec la préparation mentale est tentante. Je suis péremptoire sur ce sujet car il y a tellement d'avantages à découvrir cette dimension du sport. Le "mental" n'est pas acquis mais il se travaille (et c'est un mine remplie d'or et de rêves !)...au même titre qu'une VMA ou des 30/30.

Ca fait trop sérieux dans ce post :roll: non ?

Messagepar Piloumontagne » sa fiche K
» 21 Déc 2007, 15:28

akunamatata a écrit:Ca fait trop sérieux dans ce post :roll: non ?

Non, ça précise beaucoup mieux les choses, je t'en remercie. Disons seulement, et de mon point de vue, qu'il faut surtout savoir s'écouter pour se forger un mental. Et ne pas développer de "dépendance" vis à vis de programmes spécifiques, qui parfois, ne sont pas adaptés à chacun ou peuvent même constituer un "alibi" à la contre performance. C'est pourquoi, je reste très circonspect sur ce sujet et je m'attache à des valeurs personnelles pour atteindre les objectifs que je me fixe (trail, ultra ou course d'alpinisme).
Pour finir, Pierre (sarajevo), je suis très content que pour une fois, nous ne soyons pas d'accord. Je déteste la pensée unique :wink:

Messagepar le10craie » sa fiche K
» 21 Déc 2007, 16:11

Trés interressant tous ces échanges!

J'envisage un 24h en 2008 et mon questionnement n'est pas de savoir si je vais finir ou pas car je sais que je n'envisage pas autre chose que finir et c'est vrai cela se travaille je crois lors de l'entraînement, ne pas couper un virage ne pas tricher d'un tour d'une série, d'une minute.

Par contre, lors de mes deux expériences d'ultra lors desquelles j'ai fait des départs trop rapide que j'ai ensuite payé, j'ai eu l'impression que le corps s'était mis en régime de survie.

Départ trop rapide-régime de survie(lent)-fin rapide dès que l'arrivée semblait accessible.
Alors pour moi, je dois travailler cela, la capacité de faire une course plus constante, de m'imposer un rythme, de s'y tenir dans les bons moments et dans les mauvais.

Et puis aussi en préparation d'avant-course, les séances parfait, il ne me manque jamais une seconde ni un mètre. Par contre, j'ai bcp de mal sur l'alimentaire, l'apport hydrique, les derniers jours,
les étirements.

Messagepar samontetro » sa fiche K
» 21 Déc 2007, 18:48

Au delà de la prépa mentale, je crois qu'en course, surtout longue, il faut absolument éviter de se fixer des objectifs trop ambitieux. Pour te mettre le moral dans les chaussettes et te lancer dans des sur-régimes destructeurs c'est l'idéal.

Sur le dernier UTMB j'ai vite pris beaucoup d'avance sur mes temps prévisionnel. Un gar m'a dit "range ton bout de papier, oublie ta montre et fait toi plaisir"!

Et c'est ce que j'ai fait, profiter du paysage, discuter avec les bénévoles, les coureurs... prendre l'UTMB comme un gros "off entre copains". Et a ma grande surprise, la perf a été en plus au rendez-vous...

Messagepar idec59 » sa fiche K
» 23 Déc 2007, 14:01

akunamatata a écrit:pour préciser ma pensée, je ne pense pas que les élites soient différents de nous (commun des mortels), c'est justement là dans ce domaine que nous sommes le plus semblables.

Il y a encore peu de temps les sportifs de haut niveau avaient accès aux ostéo dans leur staff médical (alors que c'était considéré comme une pratique parallèle), désormais il semble acquis qu'un passage chez l'ostéo n'est plus réservé pour les athlètes de haut niveau.

L'analogie avec la préparation mentale est tentante. Je suis péremptoire sur ce sujet car il y a tellement d'avantages à découvrir cette dimension du sport. Le "mental" n'est pas acquis mais il se travaille (et c'est un mine remplie d'or et de rêves !)...au même titre qu'une VMA ou des 30/30.

Ca fait trop sérieux dans ce post :roll: non ?


Je suis d'accord avec toi. Pratiquant (pas trop en ce moment :evil: )la sophrologie, il est indéniable que l'on ne peut dissocier le corps de l'esprit, ni l'esprit du corps. L'un n'allant pas sans l'autre, le but étant de trouver, retrouver un équilibre permettant d'être en accord avec soi-même. Certains auront besoin de "programmer l'esprit", de l'avoir vécu par l'esprit, afin de faire passer le corps, d'autres non. Le corps réagira mieux à ce qu'il a déjà vécu. La majorité des sports passe maintenant par ces préparations car à entrainement identique, meilleurs performances.Il n'y a pas de jugement à porter car chacun s'adapte à ce qu'il connait le mieux: lui-même. Quoique, se connait-on vraiment et les épreuves, les barrières que nous tentons de franchir, de dépasser ne font-elles pas parties de ce cheminement qui nous mène à se connaitre ?


Voilà que je me mets à écrire des posts de plus d'une ligne. Il faut que j'arrête le punch :lol:

Messagepar frankek » sa fiche K
» 23 Déc 2007, 22:27

tres intéréssant ce sujet :wink:
se battre dans la vie de tous les jours et se relever à chaque coup bas :!: ça :arrow: et bien ça forge un mental :!: :!:
alors courir un 70km ou courir + 1Oh dans des conditions dantesques! c'est rien...
faut simplement beaucoup d'humilité pour réaliser un objectif :wink:

Messagepar Piloumontagne » sa fiche K
» 23 Déc 2007, 23:50

frankek a écrit:tres intéréssant ce sujet :wink:
se battre dans la vie de tous les jours et se relever à chaque coup bas :!: ça :arrow: et bien ça forge un mental :!: :!:
alors courir un 70km ou courir + 1Oh dans des conditions dantesques! c'est rien...
faut simplement beaucoup d'humilité pour réaliser un objectif :wink:

Frank, on se retrouve une nouvelle fois sur un sujet qui me tient à coeur. Comme toi, ce sont mes valeurs personnelles, ma capacité à surmonter des difficultés du quotidien, qui constituent mon carburant de l'âme pour me dépasser. C'est là que je puise ma motivation pour relever chaque défi que je me fixe.

Messagepar sarajevo » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 00:05

Piloumontagne a écrit:
frankek a écrit:tres intéréssant ce sujet :wink:
se battre dans la vie de tous les jours et se relever à chaque coup bas :!: ça :arrow: et bien ça forge un mental :!: :!:
alors courir un 70km ou courir + 1Oh dans des conditions dantesques! c'est rien...
faut simplement beaucoup d'humilité pour réaliser un objectif :wink:

Frank, on se retrouve une nouvelle fois sur un sujet qui me tient à coeur. Comme toi, ce sont mes valeurs personnelles, ma capacité à surmonter des difficultés du quotidien, qui constituent mon carburant de l'âme pour me dépasser. C'est là que je puise ma motivation pour relever chaque défi que je me fixe.


oui je vous rejoins aussi en allant peut être un peu plus loin ... en disant que notre vécu et nos exprérience conditionnent aussi notre manière de se surpasser .... bref en mode rapide....ta vie te guide sur un effort ... mais ce ne sont pas les plus rapides qui en ont le plus bavés ....
a+
pierre

Messagepar charogne01 » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 09:09

quelle philosophie!t'as des talents caches pierre??? 8) post super interessant sur la maniere dont chacun analyse sa force mentale :roll:
post a suivre.....

Messagepar millénium » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 09:33

nous venons de visionner la vidéo du père et du fils au triathlon.
Nous sommes scotchés !
Quelle leçon ! Moi qui ait toujours une excuse pour "éviter" l'entrainement!
badgone et martinev , très émus

Messagepar akunamatata » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 10:05

BADGONE a écrit:nous venons de visionner la vidéo du père et du fils au triathlon.
Nous sommes scotchés !
Quelle leçon ! Moi qui ait toujours une excuse pour "éviter" l'entrainement!
badgone et martinev , très émus


C'est un "must watch" classique de l'ironman d'Hawai

le lien d'une vidéo un peu moins dégradée ici

Dick Hoyt, a real hero

(courtesy of Sports Illustrated)

I try to be a good father. Give my kids mulligans. Work nights to pay For their text messaging. Take them to swimsuit shoots.
But compared with Dick Hoyt, I suck.

Eighty-five times he's pushed his disabled son, Rick, 26.2 miles in Marathons. Eight times he's not only pushed him 26.2 miles in a Wheelchair but also towed him 2.4 miles in a dinghy while swimming and Pedaled him 112 miles in a seat on the handlebars--all in the same day.

Dick's also pulled him cross-country skiing, taken him on his back Mountain climbing and once hauled him across the U.S. On a bike. Makes Taking your son bowling look a little lame, right?

And what has Rick done for his father? Not much--except save his life. This love story began in Winchester , Mass. , 43 years ago, when Rick Was strangled by the umbilical cord during birth, leaving him Brain-damaged and unable to control his limbs.

"He'll be a vegetable the rest of his life;'' Dick says doctors told him And his wife, Judy, when Rick was nine months old. ``Put him in an Institution.''

But the Hoyts weren't buying it. They noticed the way Rick's eyes Followed them around the room. When Rick was 11 they took him to the Engineering department at Tufts University and asked if there was Anything to help the boy communicate. ``No way,'' Dick says he was told. ``There's nothing going on in his brain.''

"Tell him a joke,'' Dick countered. They did. Rick laughed. Turns out a Lot was going on in his brain. Rigged up with a computer that allowed Him to control the cursor by touching a switch with the side of his Head, Rick was finally able to communicate. First words? ``Go Bruins!'' And after a high school classmate was paralyzed in an accident and the School organized a charity run for him, Rick pecked out, ``Dad, I want To do that.''

Yeah, right. How was Dick, a self-described ``porker'' who never ran More than a mile at a time, going to push his son five miles? Still, he Tried. ``Then it was me who was handicapped,'' Dick says. ``I was sore For two weeks.''

That day changed Rick's life. ``Dad,'' he typed, ``when we were running, It felt like I wasn't disabled anymore!''

And that sentence changed Dick's life. He became obsessed with giving Rick that feeling as often as he could. He got into such hard-belly Shape that he and Rick were ready to try the 1979 Boston Marathon.

``No way,'' Dick was told by a race official. The Hoyts weren't quite a Single runner, and they weren't quite a wheelchair competitor. For a few Years Dick and Rick just joined the massive field and ran anyway, then They found a way to get into the race Officially: In 1983 they ran another marathon so fast they made the Qualifying time for Boston the following year.

Then somebody said, ``Hey, Dick, why not a triathlon?''

How's a guy who never learned to swim and hadn't ridden a bike since he Was six going to haul his 110-pound kid through a triathlon? Still, Dick Tried.

Now they've done 212 triathlons, including four grueling 15-hour Ironmans in Hawaii . It must be a buzzkill to be a 25-year-old stud Getting passed by an old guy towing a grown man in a dinghy, don't you Think?

Hey, Dick, why not see how you'd do on your own? ``No way,'' he says. Dick does it purely for ``the awesome feeling'' he gets seeing Rick with A cantaloupe smile as they run, swim and ride together.

This year, at ages 65 and 43, Dick and Rick finished their 24th Boston Marathon, in 5,083rd place out of more than 20,000 starters. Their best Time? Two hours, 40 minutes in 1992--only 35 minutes off the world Record, which, in case you don't keep track of these things, happens to Be held by a guy who was not pushing another man in a wheelchair at the Time.

``No question about it,'' Rick types. ``My dad is the Father of the Century.''

And Dick got something else out of all this too. Two years ago he had a Mild heart attack during a race. Doctors found that one of his arteries Was 95% clogged. ``If you hadn't been in such great shape,'' One doctor told him, ``you probably would've died 15 years ago.'' So, in a way, Dick and Rick saved each other's life.

Rick, who has his own apartment (he gets home care) and works in Boston, and Dick, retired from the military and living in Holland, Mass. , always find ways to be together. They give speeches around the country and compete in some backbreaking race every weekend, including this Father's Day.

That night, Rick will buy his dad dinner, but the thing he really wants to give him is a gift he can never buy.

``The thing I'd most like,'' Rick types, ``is that my dad sit in the chair and I push him once.'

Messagepar akunamatata » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 10:35

Je lis attentivement vos post sur la préparation mentale, et j'y vois plus une recherche de motivation profonde (ayant attrait aux valeurs) ou un basique mais très efficace one shot "pompeaucultothérapie".

Pour ma part, je situe la prépa mentale entre les deux.
Une boite à outil qui ne fait pas appel aux ressorts puissants (mais difficiles à dompter) des valeurs qui sont propres à chacun. Je préfère donc parler de "technique" de préparation mentale qui peuvent être utilisées par tout le monde.

par exemple: la visualisation dissociée
efficace en triathlon pour les transitions ou en trail au niveau des ravitos. On se voit tel un spectateur de son propre film faire les gestes dans les conditions courses (enlever le bonnet, courir vers la 3ème rangée, combinaison, casque etc...). Répéter mentalement cette séquence prépare l'esprit ET le corps à cette série d'actions.

C'est un peu le même principe que regarder du sport à la télé, une partie de notre cerveau se met à la place de l'athlète et on "vit/visualise" la situation, on active les même chemins neuronaux pour exercer le geste sportif. Plus on active ces neurones plus on affute la coordination pensée/geste.

Il y a de nombreuses autres techniques, certaines font appel à des situations précises vécues et permet d'y tirer de l'énergie.

Messagepar Piloumontagne » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 12:36

Akuna, merci une nouvelle fois pour tes indications préciseuses. J'ai en effet surtout parlé ici de motivation par rapport à un objectif.
J'avais du mal à cerner la notion de "préparation mentale". En te lisant, je constate simplement que je l'applique sans forcement le savoir.

Par exemple, avant et pendant l'utmb, je visualise complètement l'épreuve en 3D, avec les passages de cols, les sensations de nuit, l'ambiance de course. Je fais déjà plusieurs fois l'utmb avant le jour j (en ce sens google earth est très utile). Cela me permet d'aborder le jour J de manière beaucoup plus sereine. Je mémorise très bien les profils de course et généralement, cela m'aide beaucoup dans la gestion de l'épreuve (parfois, j'ai même le sentiment de "connaître" le parcours). Ce fut encore le cas à l'Origole récemment.

Si c'est cela dont tu parles précisement avec la préparation mentale, je te comprends mieux maintenant. Je pense que c'est l'expérience en montagne et haute montagne (topo, analyse du terrain..) qui m'a donné clé de cette "préparation mentale" déclinée au trail.

Messagepar akunamatata » sa fiche K
» 24 Déc 2007, 14:06

Oui tu as bien compris Pilou et tu appliques bien intuitivement la visualisation (par contre sur une longueur de l'UTMB je pense que c'est long :shock:, après il faut affiner si tu le fais en associé/dissocié, en double dissociation). Mais en faisant plusieurs fois la course dans la tête (avec une sortie conforme à tes objectifs), tu te places en de bonne disposition mentale et physique.

En ski de descente,(en F1, en chute libre...) on voit les skieurs avant d'entrer en scène se remémoriser, les yeux fermés, le parcours en faisant de petits gestes de la tête, du torse..(ils sont en visualisation/association: la vue subjective est de l'intérieure et non pas de l'extérieur comme spectateur). C'est très faisable sur du court.

Il existe aussi d'autres techniques qui jouent sur d'autres dimensions (notamment celle de la "pompeaucultothérapie": un SMS d'un kikoureur lors d'une course entraine une association d'idées et de sentiments lié à votre relation aux kikoureurs, ça peut être une bonne ou une mauvaise chose :wink: , toujours est il que ça fait "quelque chose", ce quelque chose qui nous fait avancer et que l'on voudrait bien maitriser à la demande des fois --> ça se travaille aussi! mais c'est pas facile).
Je voudrai insister sur ce point, certaines techniques marchent avec les uns, d'autres non. Mais chacun peut y trouver son compte sans avoir l'impression d'être passé sur le divan d'un psy (je dis ça sans vraiment savoir!).
il faut un peu enlever le coté "psy" que l'on prête à tort à cette dimension de notre activité sportive, et tout simplement prendre ce qui marche avec soi même.

Messagepar stef750gsxr » sa fiche K
» 28 Déc 2007, 21:50

après le visionage de cette vidéo, celui qui arrive encore à se plaindre de sa condition, de son entrainement car il faisait trop froid, doit avoir du mal a se regarder dans une glace!

pour ma part, je pense que lorsque j aurai un coup de "moins bien" à l'entrainement ou en course, je penserai à cette vidéo et à ts les sacrifices de ce père, de cette famille et si j'arrive encore à penser à mon nombril, il faudra que j'arrête tout!

ca fait du bien d'avoir une piqure de rappel de temps en temps..........
bonnes fêtes à tous
stephane

Messagepar François de Les Bauges » sa fiche K
» 12 Jan 2008, 17:30

Salut à tous,
J'exhume ce post car je l'ai vu passer mais n'avais pas de temps à l'époque pour y apporter une tite contribution. Et comme je me suis fait rappeler à l'ordre par le chef :oops: (je plaisante Jean Marie...) Tout d'abord, ceusses que ça intéresse d'entrer dans le détail, je vous invite à jeter un oeil aux numéros 43 et 44 d'Ultrafondus Magazine des mois de juin et juillet-août 2007 (c'est là http://boutique.ultrafondus.com/catalog/) dans lesquels j'ai proposé une première approche théorique puis pratique, en 2 volets.
Beaucoup d'éléments très intéressants dans ce qui a déjà été dit plus haut et notamment :
- Je retiens le fait que chacun de nous en pratique naturellement ... Cette idée me semble importante car elle replace la prépa mentale dans le contexte de notre activité. A priori puisque nous sommes coureurs d'ultra nous élaborons (la plupart du temps inconsciemment) des stratégies qui vont nous permettre de faire face à des situations "non habituelles" (douleur, fatigue, sommeil....) L'idée serait alors en PM, de devenir plus (ou mieux) conscient de ce que nous faisons afin de le mettre en oeuvre de manière plus pertinente lorsque cela nous est vraiment utile (exemple : concentration-recontration,visualisation de ressources...)
- Deuxième point sur lequel Akuna a indirectement attirer notre attention : Il est, à mon sens dommage de résumer la Prépa mentale à " comment ne pas abandonner". Certes lorsque l'on est sur une course, à priori c'est à minima pour la finir (enfin je crois :wink: ), mais la PM permet également la gestion mentale de nombreuses autres compétences. Exemple : Le stress pré-compétitf : Je vois au départ de certaines courses des CFM qui affichent 10 à 20 % de plus que la FC habituelle. Cette situation peut être travaillée en PM . Quand je dis travailler, je veux dire par là que la PM ne garantit en aucun cas un résultat ou une réussite, mais permet de mieux vivre un certain nombre de situations "délicates"
- Enfin dernier point, j'ai assez blablaté pour aujourd'hui :D , je crois que c'est surtout notre culture qui pour l'instant nous freine en matière de prépa mentale. Nous trouvons normal de nous entraîner physiquement, techniquement voire tactiquement parfois, mais un peu démuni face au mental. Et c'est pourtant en s'entraînant régulièrement au travers d'éléments simples pour commencer, que nous pouvons progresser dans ce domaine (exemple : relachement musculaire, maîtrise respiratoire, ancrages...) Il existe bien sûr des techniques plus élaborées qui permettent d'aller très loin... En fait je conçois avant tout la prépa mentale comme de l'entraînement, et en ce sens, elle est pleinement associée aux entrainements "physiques" (bien que les miens ne le soient jamais très...:oops: )
Evidemment ce ne sont là que des réflexions personnelles et ne constituent en rien une norme universelle. Ouf :wink:
"Dans toute situation délicate, ce qui compte n'est pas ce qui se passe, mais ce que tu vas faire"
Bon courage à toutes et tous pour votre entrainement mental :lol:
Amicalement
François

Messagepar grandware » sa fiche K
» 12 Jan 2008, 17:46

Etonnant comme mode de pensée...

La course, le jour j, c'est la fete, la liberation...
Que celui qui s'eclate à chaque entrainement me jette la premiere biere...

Messagepar lolo' » sa fiche K
» 12 Jan 2008, 22:39

grandware a écrit:Etonnant comme mode de pensée...

La course, le jour j, c'est la fete, la liberation...
Que celui qui s'eclate à chaque entrainement me jette la premiere biere...


Je ne vais pas te la jeter mais te la payer si on se croise.

En course c'est clair que c'est l'éclate.

A l'entrainement c'est aussi l'éclate mais sur une scéance dure (vma, côte) c'est apres que le plaisir se fait sentir.

Avant ces scéances dures, je visualise un peu la scéance et surtout je pense au plaisir "d'aprés".

Est-ce que ça joue ou pas ? Est-ce une bonne prépa mentale ou pas ? En tout cas ça passe bien.

Messagepar JLW » sa fiche K
» 12 Jan 2008, 23:14

Ma petite contribution suite à ma petite expérience d'une dizaine de trails.
Ce qui ma aidé au fil des trails c'est l'expérience, le souvenir des difficultés passées et savoir qu'on peut les supporter, les dépasser. Un coup de "moins bien" est suivi d'un mieux (ainsi que l'inverse d'ailleurs), un peu d'hypo peut se récupérer etc ... Savoir que l'on a déjà vécu un moment difficile et que cela ira mieux dans qq kilomètres m'a souvent aidé jusqu'ici.

En espérant que pour la CCC ce sera pareil :wink:

Messagepar Jerome77 » sa fiche K
» 13 Jan 2008, 00:07

Super intéressant de Post.
Je ne resiste pas à l'idée de partager également mon humble expérience sur le sujet.
Ce qui marche pour moi dans les passages difficiles, c'est :
D'une part de penser à mes proches (mes enfants, mon épouse) comme si ils étaient à côté de moi, en train de me dire : "Tu ne vas pas te laisser aller pour un petit coup de fatigue quand même". (bon ça c'est classique, je vous l'accorde)
D'autre part, sur un coup de pompe à un 10 km (où j'ai battu mon record) 2 choses de plus m'ont aidés :
D'abord, l'idée qu'il y avait plus de concurrents derrîére moi que devant (faut il que ce soit encore le cas !!!) et surtout, un gars que je suivais depuis 2 kms environ, qui a senti que je ralentissais et qui m'a lancé : " T'as pas le droit, continue, accroche toi ". Et ben ça m'a donner le coup de fouet dont j'avais besoin à ce moment là (suis pas maso, mais quand même). et j'ai réussi à finir en moins de 40mn mon 10 kms...
Maintenant quand j'ai un coup de pompe, je repense à ce passage et ça m'aide.
Donc finalement c'est vrai que c'est l'expérience qui aide à se forger un mental.

Enfin un dernier partage d'expérience.
Que ce soit sur un fractionné de 200m ou sur un ultra-trail (69 km pour moi) en passant par le 10km, le semi ou le marathon, j'ai toujours ressenti au 2/3 de la course un passage où je me dis : "Mais quel con de t'être inscrit à cette course, qu'est ce que je fous là ? Je vais jeter mes baskets et arrêter cette course à la noix". Toujours au 2/3 quelque soit la distance, et qui passe rapidement (environ au 3/4 de la course). Bizarre non ? Ceci dit, toujours grace à l'experience, quand je le ressens, je me dis, "Ah, c'est rien, c'est le bluz des 2/3, qui sera passé au 3/4, on continue"...

Je suis intéressé par savoir si d'autres ressentent ce bluz des 2/3.

Jérôme_très_prolixe_ce_soir.

Messagepar akunamatata » sa fiche K
» 13 Jan 2008, 00:34

Jêrome,
ça ressemble furieusement à ce que l'on appelle un "état ressource" que tu utilise. Tu as en quelque sorte gravé en "Blu ray" dans ton disque dur l'état d'esprit dans lequel tu avais trouvé les forces pour rebondir.
C'est plus qu'un simple souvenir, il y a les sentiments et la raison liés à ce moment = recharge énergétique (endorphines et tout le titoum quoi!)

Un de mes états ressources n'est pas lié à une compétition mais bizarrement plutôt à un endroit, le World trade center un dimanche de 2001, l'endroit était désert mais depuis que j'étais gosse j'étais bercé par la chanson de téléphone "new-york avec toi". Et être là, travaillant aux US, m'avait apporté un sentiment de plénitude et d'accomplissement rare. Je me souviens de l'odeur de l'air, de la luminosité, des angles de fuites démentiels du paysage urbain, des reflets metalliques que faisait le soleil sur l'architecture des deux tours, de se sentir plus que vivant...Coup de boost formidable en cas de coup de mou et pas forcément lors d'un évènement sportif.

Alors si ce genre de moment vous arrive, mettez juste l'enregistrement "on" en qualité "blu-ray" et garder le bien au chaud en vous, faites lui prendre l'air de temps à autre et ça sera une source d'énergie positive presque inépuisable...

Messagepar Jerome_I » sa fiche K
» 13 Jan 2008, 00:45

Achetez le DVD de l'Ultra Trail du Mont Blanc 2007... Vous verrez, ca remonte... Je dois regarder avec des mouchoires mais vraiment c'est beau.

Jérome

Messagepar L'Castor Junior » sa fiche K
» 13 Août 2008, 20:56

akunamatata a écrit:C'est un "must watch" classique de l'ironman d'Hawai

le lien d'une vidéo un peu moins dégradée ici

Dick Hoyt, a real hero

(courtesy of Sports Illustrated)

I try to be a good father. Give my kids mulligans. Work nights to pay For their text messaging. Take them to swimsuit shoots.
But compared with Dick Hoyt, I suck.

Eighty-five times he's pushed his disabled son, Rick, 26.2 miles in Marathons. Eight times he's not only pushed him 26.2 miles in a Wheelchair but also towed him 2.4 miles in a dinghy while swimming and Pedaled him 112 miles in a seat on the handlebars--all in the same day.

Dick's also pulled him cross-country skiing, taken him on his back Mountain climbing and once hauled him across the U.S. On a bike. Makes Taking your son bowling look a little lame, right?

And what has Rick done for his father? Not much--except save his life. This love story began in Winchester , Mass. , 43 years ago, when Rick Was strangled by the umbilical cord during birth, leaving him Brain-damaged and unable to control his limbs.

"He'll be a vegetable the rest of his life;'' Dick says doctors told him And his wife, Judy, when Rick was nine months old. ``Put him in an Institution.''

But the Hoyts weren't buying it. They noticed the way Rick's eyes Followed them around the room. When Rick was 11 they took him to the Engineering department at Tufts University and asked if there was Anything to help the boy communicate. ``No way,'' Dick says he was told. ``There's nothing going on in his brain.''

"Tell him a joke,'' Dick countered. They did. Rick laughed. Turns out a Lot was going on in his brain. Rigged up with a computer that allowed Him to control the cursor by touching a switch with the side of his Head, Rick was finally able to communicate. First words? ``Go Bruins!'' And after a high school classmate was paralyzed in an accident and the School organized a charity run for him, Rick pecked out, ``Dad, I want To do that.''

Yeah, right. How was Dick, a self-described ``porker'' who never ran More than a mile at a time, going to push his son five miles? Still, he Tried. ``Then it was me who was handicapped,'' Dick says. ``I was sore For two weeks.''

That day changed Rick's life. ``Dad,'' he typed, ``when we were running, It felt like I wasn't disabled anymore!''

And that sentence changed Dick's life. He became obsessed with giving Rick that feeling as often as he could. He got into such hard-belly Shape that he and Rick were ready to try the 1979 Boston Marathon.

``No way,'' Dick was told by a race official. The Hoyts weren't quite a Single runner, and they weren't quite a wheelchair competitor. For a few Years Dick and Rick just joined the massive field and ran anyway, then They found a way to get into the race Officially: In 1983 they ran another marathon so fast they made the Qualifying time for Boston the following year.

Then somebody said, ``Hey, Dick, why not a triathlon?''

How's a guy who never learned to swim and hadn't ridden a bike since he Was six going to haul his 110-pound kid through a triathlon? Still, Dick Tried.

Now they've done 212 triathlons, including four grueling 15-hour Ironmans in Hawaii . It must be a buzzkill to be a 25-year-old stud Getting passed by an old guy towing a grown man in a dinghy, don't you Think?

Hey, Dick, why not see how you'd do on your own? ``No way,'' he says. Dick does it purely for ``the awesome feeling'' he gets seeing Rick with A cantaloupe smile as they run, swim and ride together.

This year, at ages 65 and 43, Dick and Rick finished their 24th Boston Marathon, in 5,083rd place out of more than 20,000 starters. Their best Time? Two hours, 40 minutes in 1992--only 35 minutes off the world Record, which, in case you don't keep track of these things, happens to Be held by a guy who was not pushing another man in a wheelchair at the Time.

``No question about it,'' Rick types. ``My dad is the Father of the Century.''

And Dick got something else out of all this too. Two years ago he had a Mild heart attack during a race. Doctors found that one of his arteries Was 95% clogged. ``If you hadn't been in such great shape,'' One doctor told him, ``you probably would've died 15 years ago.'' So, in a way, Dick and Rick saved each other's life.

Rick, who has his own apartment (he gets home care) and works in Boston, and Dick, retired from the military and living in Holland, Mass. , always find ways to be together. They give speeches around the country and compete in some backbreaking race every weekend, including this Father's Day.

That night, Rick will buy his dad dinner, but the thing he really wants to give him is a gift he can never buy.

``The thing I'd most like,'' Rick types, ``is that my dad sit in the chair and I push him once.'

Salut tout le monde,

Je me permets de remonter ce post, à la demande de Manu.
Une belle leçon de vie, en effet...

L'Castor Junior

Messagepar rapace74 » sa fiche K
» 13 Août 2008, 21:06

jerome_I a écrit:Achetez le DVD de l'Ultra Trail du Mont Blanc 2007... Vous verrez, ca remonte... Je dois regarder avec des mouchoires mais vraiment c'est beau.

Jérome


c'est parceque je suis sur le DVD que tu sors tes mouchoirs :roll: :roll: :roll:

manu :wink:

Messagepar L'Castor Junior » sa fiche K
» 13 Août 2008, 21:09

rapace74 a écrit:c'est parceque je suis sur le DVD que tu sors tes mouchoirs :roll: :roll: :roll:

manu :wink:

Mais non, c'est parce que j'ai toujours le moral, et que les bénévoles italiennes sont vraiment charmantes :lol:

L'Castor Junior

Messagepar rapace74 » sa fiche K
» 13 Août 2008, 21:11

L'Castor Junior a écrit:
rapace74 a écrit:c'est parceque je suis sur le DVD que tu sors tes mouchoirs :roll: :roll: :roll:

manu :wink:

Mais non, c'est parce que j'ai toujours le moral, et que les bénévoles italiennes sont vraiment charmantes :lol:

L'Castor Junior


tiens j'ai un message que l'on vient de me faire passer :twisted: :twisted:
il est con ce castor :P :P :P :P

manu_et_ce_n'est_pas_un_reve :twisted: :twisted:

Messagepar L'Castor Junior » sa fiche K
» 13 Août 2008, 21:16

rapace74 a écrit:tiens j'ai un message que l'on vient de me faire passer :twisted: :twisted:
il est con ce castor :P :P :P :P

manu_et_ce_n'est_pas_un_reve :twisted: :twisted:

J'la connais, celle qui t'a fait passer ce message ?
C'est une belle bénévole italienne ? :wink:

L'Castor Junior_le_rapace_il_en_tient_une_couche_aussi :P

Messagepar rapace74 » sa fiche K
» 13 Août 2008, 22:22

L'Castor Junior a écrit:
rapace74 a écrit:tiens j'ai un message que l'on vient de me faire passer :twisted: :twisted:
il est con ce castor :P :P :P :P

manu_et_ce_n'est_pas_un_reve :twisted: :twisted:

J'la connais, celle qui t'a fait passer ce message ?
C'est une belle bénévole italienne ? :wink:

L'Castor Junior_le_rapace_il_en_tient_une_couche_aussi :P [/quote

non non

assistance et coureuse et FRANCAISE!!!!!!!!
(un tit peu réunionaise :lol: :lol: :lol: :lol:)
manu :wink:

Messagepar L'Castor Junior » sa fiche K
» 13 Août 2008, 22:26

rapace74 a écrit:non non

assistance et coureuse et FRANCAISE!!!!!!!!
(un tit peu réunionaise :lol: :lol: :lol: :lol:)
manu :wink:

Hummm...
Je vous trouve bien proches l'un de l'autre, toi et cette assistante réunionnaise :roll: :wink:

L'Castor Junior_taquin :lol:

Messagepar tooom » sa fiche K
» 19 Août 2008, 10:54

Je peux pas trop repondre pour le trail mais ayant fait de la competition en natation (a petit niveau), en kite (longue distance), de longues randos quand j'etais jeune, voila l'analyse que j'en ai fait.
Pour moi 3 types de preparation mentale necessaire:
- avant l'effort: visualiser sa course, reperer les points difficiles, en general on connait ses faiblesses on a travaille pour les combler, donc savoir a quel moment mettre en application de maniere efficace ce travail pour passer le cap difficile.
- pendant l'effort: eviter l'abandon, se dire que meme si c'est mal barre tout peut arriver (abandon d'autres concurrents, disqualification...) et qu'il faut finir pour mieux savoir ou on a peche et ameliorer ca pour la prochaine fois. Avant de partir retrouver les reelles motivations qui nous poussent a faire ca, et quand ca fait mal se dire que ca passera. Se redonner la peche dans les moments dur physiquement.
- se preparer a l'echec (quand on cherche a faire un resultat): c'est le plus dur, admettre qu'on a pas reussi a atteindre nos objectifs, mais se dire qu'on va tout faire pour y parvenir. Le cote positif c'est qu'il y a des choses a ameliorer et que ca pousse a continuer.
Apres il y a une autre preparation mentale a avoir, la blessure avant course!!!!! c'est a dire que meme apres des mois de preparation ben on peut meme pas s'aligner sur la ligne de depart.... perso pour moi c'est le plus dur.

Messagepar Lécureuil » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 07:21

Salut

Je ressort ce sujet des vieux fagots car en pleine tendance du coté coaching, accompagnement , élite
d'ailleurs certains font pas mal de push sur les réseaux

A mon humble niveau de rongeur-randonneur-loukoum-petits-quads-et-0-entrainement :twisted:

je me demande si la préparation mentale peut remplacer 100% de l'entrainement classique ???
parce que avec juste un after dans les monts d'or le mercredi soir , je dépasse déjà les doses mensuelles recommandées. :mrgreen:

Des conseils d'experts ? :wink:

Messagepar Galaté57 » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 07:48

Lécureuil a écrit:Salut

Je ressort ce sujet des vieux fagots car en pleine tendance du coté coaching, accompagnement , élite
d'ailleurs certains font pas mal de push sur les réseaux

A mon humble niveau de rongeur-randonneur-loukoum-petits-quads-et-0-entrainement :twisted:

je me demande si la préparation mentale peut remplacer 100% de l'entrainement classique ???
parce que avec juste un after dans les monts d'or le mercredi soir , je dépasse déjà les doses mensuelles recommandées. :mrgreen:

Des conseils d'experts ? :wink:


la préparation mentale ne remplace rien, elle est complémentaire.
Pas besoin de viser l'élite pour en trouver des bénéfices, dans le doute, c'est cette préparation qui va te permettre de continuer.

Messagepar philtraverses » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 08:03

De ce que je retiens, c'est que le métier de préparateur mental, ou encore coach, pour employer un anglicisme, ne nécessite aucun diplôme, tout un chacun peut s'improviser préparateur mental, sans en avoir la compétence ou les qualités personnelles ou les connaissances.
Tu peux tomber sur un bon, qui ne jargonne pas trop avec des expressions et concepts psy mal assimilés, comme sur un mauvais qui mélange lacan, freud, les gourous américains dont je ne veux même pas citer le nom, le tantrisme, la méditation, etc, touille tout ça et te sert un ragout néfaste plutôt qu'autre chose.
Sans compter les tarifs libres, non encadrés, vu que c'est du commerce, classé au code NAF comme Activités de santé humaine non classées ailleurs (8690F) au même titre que les psys qui offrent quand même plus de garanties
Je serais pour l'encadrement de la profession, avec une formation obligatoire et un examen pour filtrer un peu et éliminer les apprentis gourous.

Messagepar Galaté57 » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 08:17

philtraverses a écrit:De ce que je retiens, c'est que le métier de préparateur mental, ou encore coach, pour employer un anglicisme, ne nécessite aucun diplôme, tout un chacun peut s'improviser préparateur mental, sans en avoir la compétence ou les qualités personnelles ou les connaissances.
Tu peux tomber sur un bon, qui ne jargonne pas trop avec des expressions et concepts psy mal assimilés, comme sur un mauvais qui mélange lacan, freud, les gourous américains dont je ne veux même pas citer le nom, le tantrisme, la méditation, etc, touille tout ça et te sert un ragout néfaste plutôt qu'autre chose.
Sans compter les tarifs libres, non encadrés, vu que c'est du commerce, classé au code NAF comme Activités de santé humaine non classées ailleurs (8690F) au même titre que les psys qui offrent quand même plus de garanties
Je serais pour l'encadrement de la profession, avec une formation obligatoire et un examen pour filtrer un peu et éliminer les apprentis gourous.


Bah, c'est la nature, de tout temps, il y a eu des moutons, des bergers et des loups...
A chacun de se prendre en main, ou de nouveau on tombe dans l'assistanat ou l'infantilisation à outrance..

Messagepar Sylvain IT » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 10:40

La préparation mentale c'est LE sujet bistro par excellence :idea:

C'est un aspect du sport qui, en tant que spectateur, m'a toujours fasciné. Mon observation attentive du phénomène me pousse à une conclusion évidente : on est hyper loin de la science et complètement dans l'humain!

J'y ai souvent pensé autour du tennis où le rôle des coach est souvent central : relation père/fille, entraîneur/joueur, etc. la première chose à dire est que notre représentation de cet aspect est absolument biaisée, parce qu'on raisonne à l'envers : on regarde souvent les champions et on affirme que tel ou tel élément de leur biographie est LA variable qui a fait d'eux un champion (sans savoir combien de leurs collègues avaient la même variable absolument semblable et eux n'ont jamais été "grands"). Sans oublier que nos "données" sont issues des médias où, volontairement ou non, on "fabrique" des idoles... bref il est très difficile de distinguer ce qui est de ce qui n'est pas dans ce domaine.

Ayant lu des autobiographies de joueurs de tennis (Nadal, Agassi, ...), je ne peux que confirmer
akunamatata a écrit:pour préciser ma pensée, je ne pense pas que les élites soient différents de nous (commun des mortels), c'est justement là dans ce domaine que nous sommes le plus semblables.

Rien de ce que j'ai lu ne me semblait différer de ce que je ressentais en jouant.

Or les observateurs insistent toujours sur le mental du champion comme LA caractéristique :roll:

J'avais lu une fois une analyse comparée des stats des matches des plus grands joueurs de tennis... des trucs sur match gagnés avec balle de match contre ou match perdus avec balle de match à faveur... qui dirait a priori que c'est Roger Federer qui aurait eu les 'pires' statistiques parmi les très grands contemporains :?: le plus grand palmarès bâti avec un mental friable :idea:

Ce qui ressort, selon moi, c'est que chaque cas est particulier, il n'y a pas de règles claires.

Dans le tennis (j'avais vu des émissions spécialisées dessus sur la chaîne de la fédé italienne) l'approche mentale qui me parait la plus pertinente est celle qui lie mental et choix stratégique (au sens de capacité d'adaptation tactique à la situation et donc de maximisation de tes stats potentielles : si tu choisis le bon coup tecnico-tactique tu auras plus de possibilités de le réaliser, non?)...

Berrettini le jeune italien qui explosé il y a 2 ans a toujours travaillé avec un coach mental avec lequel il affirme parler de... cinéma :lol: et hop on s'éloigne du sport, de la visualisation l'objectif (dont tout le monde parlait ici), de l'aspect tactique dont je parlais, et on rentre dan la construction d'un être humain équilibré.

:arrow: Ça parait logique, non? Si t'es équilibré t'es pas fragile...

Sauf que des tas de champions étaient peu équilibrés (Maradona?), sauf que ce qui servira à chacun pour trouver son équilibre dépendra de chacun*... bref c'est à s'y perdre :!:

* mais là est la clef la bonne préparation mentale c'est celle qui te correspond, je ne crois pas que cela soit vrai pour le physique (la physiologie c'est pas la psychologie...); du coup il n'est pas évident qu'un charlatan t'apporte moins qu'on mec préparé :lol:

Messagepar Galaté57 » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 11:27

Se préparer mentalement est un plus non négligeable
Maintenant, s'orienter vers une préparation avec ou sans aide est un autre débat aussi intéressant.

Comme écrit plus haut, on est dans l'humain, dans "l'affect" ... difficile de définir, voir conseiller la meilleure option.
Mais un point me semble sûr : il n'y a pas de bon ou mauvais coach (sauf le charlatan qui n'est motivé que par un attrait personnel) c'est avant tout une histoire de symbiose, d'écoute mutuelle.

Par contre, je reste persuadé qu'un regard extérieur est toujours bénéfique, le sport c'est aussi savoir s'ouvrir et partager.

Messagepar Trixou » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 12:59

Il y a à priori des aspects scientifiques, j'ai lu quelque part (surement dans une revue de mon gamin, désolé pour la référence) que la visualisation mentale régulière d'un effort avait des effets sur les muscles qui sont mis en mouvement lorsqu'on fait réellement cet effort.

Messagepar Lécureuil » sa fiche K
» 26 Juin 2020, 14:02

Trixou a écrit:Il y a à priori des aspects scientifiques, j'ai lu quelque part (surement dans une revue de mon gamin, désolé pour la référence) que la visualisation mentale régulière d'un effort avait des effets sur les muscles qui sont mis en mouvement lorsqu'on fait réellement cet effort.


Pas faux, j'ai même remarqué que quand tu te prépares mentalement à sortir pour aller t'entrainer , et bien d'un seul coup les muscles des jambes se bloquent et t'empêchent de sortir :mrgreen:
A croire qu'il y a aussi un cerveau dans les jambes qui peut faire sécession :mrgreen: :roll:

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