L'auteur : akunamatata
La course : Trail de la Sainte Victoire
Date : 3/4/2011
Lieu : Rousset (Bouches-du-Rhône)
Affichage : 3498 vues
Distance : 59km
Objectif : Terminer
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Zdrasti ami(e)s traileurs,
SENO, non ce n'est pas l'acronyme d'un nouveau médicament à la mode, ou plutot si du genre à donner de la fièvre, état agité et des courbatures. Un remède à donner à tous les sédentaires helio deficient. Le SENO c'est l'option 2011 risquée qu'ont pris les traceurs du trail de la Sainte Victoire. Sud Est Nord Ouest sont les points cardinaux de la sainte Victoire que les inconscients que nous sommes allons visiter ce 3 avril. Dit comme cela ça serait simple si seulement la Sainte Victoire n'était une montagne...
J'avoue que je ne me serais pas réinscrit à cette édition si ce nouveau parcours n'avait pas été élaboré dans ce sens: plus physique, plus mythique. La préparation ne s'est pas vraiment déroulée comme prévue et le mode compétition envisagé doit laisser place au mode rando photo au sein du peloton, néanmoins petite pression et nouveauté je vais prendre mon Nikon Réflex afin de vérifier certains points pratiques (comportement en descente, réglages du nikon en vitesse ouverture en mode course, utilisation du sac lafuma et relfex etc...) en vue du Grand Raid des Pyrénées.
Lever 4h du matin, ouille ça fait mal aux yeux, arrêt express à Aubagne pour prendre Patoche et nous voilà rendu à Rousset vers 6h15. Peu de monde à mon grand étonnement, pourtant les navettes devant nous amener au pied de la sainte victoire sont à 6h55. Je rencontre vite les collègues du Marseille Trail Club, cela détend l'atmosphère, mais nous savons que l'épreuve va être très dure car les barrières sont assez serrées et la chaleur 21°c prévue risque de nous porter préjudice. Nous ne sommes pas encore habitués à évoluer sous ce temps chaud (les derniers dimanches ont été plutot froids et pluvieux cf. ventoux et Sainte Baume).
Je pars sur un total de 10h de course (une arrivée à 18h donc), mais je n'ai absolument pas fait de timing sur les points remarquables. D'ailleurs je n'ai participer à aucune des nombreuses reconnaissances que proposait l'AIL Rousset afin de ne pas deflorer l'aventure. Aujourd'hui, l'objectif c'est 18-70 mm ;) et d'en prendre plein la vue.
Sur l'aire de départ de la maison de la sainte victoire (près d'antonin sur bayon), tandis que d'autres se chauffent les cuisses je m'échauffe l'index droit sur le déclencheur et j'affute mes réglages avec la luminosité du jour levant.
Christian Tete prodigue les derniers conseils lors du briefing. Le micro a des ratés...pas sûr que tout le monde ait bien entendu. J'ai toujours des doutes sur l'équipement de certains coureurs, face à ces minimalistes au camel back de playmobil j'ai l'impression de porter trois tonnes de trop. Les femmes sont placées devant au départ, les plus jeunes et plus anciens sont mis à l'honneur également, délicate attention de la part de l'organisation.
Le premier point d'eau est situé à 18km, soit pour moi à près de 2h30. Comme je n'ai qu'une autonomie de 2h en liquide sur moi, je me précipite juste avant le départ pour boire plusieurs verre d'eau. A peine revenu dans le peloton, le starter libère la horde. Il y a environ 500 m avant que le chemin se resserre sur une dfci, puis un single. J'étais placé plutot à l'avant et je me fais doubler de partout. Mais une fois sur le single, je prends le rythme de tout le monde afin de ne pas trop gêner.
Nous longeons la base de la sainte victoire en direction du soleil levant, situation très interessante pour prendre des photos en contrejour dans une lumière encore douce. Le Nikon D80 est lourd mais cela reste acceptable, je gagne en vitesse de réaction, je pointe, je tire et carreau en un rien de temps. Le temps que le peloton s'étire, les nombreux ralentissements permettent de figer la longue file des compétiteurs sur les contreforts baignés de clairs obscurs.
Déjà la montée sèche vers baudino, une mise en bouche qui augure bien de la suite. A partir de maintenant, le nikon est sorti constamment. Je le passe de la main droite à la gauche afin d'éviter la scoliose ;).
Les passages techniques sont plus compliqués à passer avec une seule main mais je gère. Cela reste un vrai régal de prendre les clichés. Le pas du clapier fini de nous echauffer, le challenge du meilleur grimpeur est situé à cet endroit. Mais à mon niveau nous sommes en file indienne et il est evidemment pas possible de doubler dans des conditions de sécurité normales. Les prochaines montées chronométrées seront moins bondées et les grimpeurs pourront s'exprimer. Pour l'instant, je suis en terrain connu, les premiers ont avalé cette manche en à peine dix minutes, c'est bien le double qu'il m'a fallu (départ 9h30 - arrivée 9h50).
Je retrouve en haut Lolo_Barbu entouré de Spitou, Sabrina et Robert, le pauvre s'est fait une cheville un peu plus bas. Ca a craqué sur le moment mais il a voulu continuer malgré la douleur et les conseils de Pierre.
Il est bon pour rentrer cahin cahan en bas avec une cheville en vrac, Sabrina va se battre pour lui et fera une remontée fantastique (3ème senior). Je suis sur la crete, bien nerveux car les lapiaz disspersés sur le sol façon puzzle ne laissent aucun répit aux chevilles. Je dois en permanence analyser ma pose de pieds et balayer d'un regard la composition du paysage pour prendre des photos qui ont du sens.
Bref, j'avance pas...et ce n'est pas le dossard 238 qui va me rassurer. Il est allongé à même le sol, trois traileurs autour de lui dont un qui lui bande la tête avec sa bande d'élastoplaste obligatoire (petit message à ceux qui ont zappé l'équipement obligatoire: c'est important ! c'est pour votre sécurité, c'est pour notre sécurité). Je sais bien que le cuir chevelu est très vascularisé, cela reste toutefois impressionnant tout ce sang. La secoureur avec le sac à dos ad hoc arrivera une petite demie heure plus tard...dix points de suture. Je redouble de prudence sur ce terrain, je n'ai pas de bandoulière tenant mon réflex, si je tombe eh bien je n'aurai qu'une seule main de disponible...
La beauté du paysage est là pour contrebalancer ce moment un poil stressant. Les tenues bigarrées des traileurs ressortent intensément avec le blanc calcaire de la sainte victoire et les lignes bleutés des horizons.
Les traileur liliputiens sont des simples pixels de couleurs sur la carapace d'une tortue gris azur gargantuesque. Beaucoup de traileurs s'arrêtent de courir ...interdits devant ce spectacle hypnotique. A ma droite la vallée, immense patchwork de champ d'un vert printanier et de champs de vignes à la terre d'un rouge vermillon s'étale sur des kilomètres pour enfin disparaitre dans la brume laiteuse matinale. A ma gauche, des monts verdoyants forment une houle immobile pour se confondre dans la blancheur azuréenne des lignes alpines.
Il est environ 10h, il me reste peu de temps avant que la lumière matinale ne laisse place à celle plus dure de midi. Cette dernière est peu propice pour nous photographes, elle rend le monde trop manichéen, tout est trop blanc ou trop noir. Alors il faut saisir l'instant où ce continuum de couleurs, de détails, atteint encore mon capteur CCD sony et mes batonnets rétiniens. Plans serrés et larges s'enchainent, il me faut des silhouettes, il me faut un angle, il me faut un horizon. Tel un junky dopé à la poéctasy, à l'amphétamélody je fais mes shoots avec des aiguilles de 18 ou 70mm. Avant de risquer l'overdose, c'est la descente vers l'est et je range mon fragile materiel d'addict.
Observatoire de la Sinne, le ravito est atteint en un peu moins de 2h30 (km 18), malheureusement il n'y a pas assez d'eau pour tout le monde et c'est une distribution a minima, je remplis un bidon sur deux. Je suis environ à la 250ème place, il reste 140 concurrents derrière...
Les bénévoles me disent qu'il y a un point d'eau supplementaire à l'oratoire malivert, mais je n'ai rien vu à cet endroit. Je cours donc à l'économie en essayant de ne pas avoir trop chaud, les jambes sont bonnes, j'ai encore un bidon dosé à l'effinov, je remonte pas mal de monde dans le mode off photo.
La descente sur Puyloubier est toujours aussi technique et bien que mon appareil soit bien au chaud dans mon sac, je descends encore trop doucement. L'anticipation de la remontée sur le col de vauvenargues me paralyse et bride mon allure habituelle. Puyloubier est un ravitaillement que j'affectionne toujours bien doté, dans l'ancien parcours il préfigure grandement de la fin de course, mais aujourd'hui c'est seulement 40% du parcours. Il est 12h36, je suis aux environs de la 200ème place et on m'annonce que la barrière théorique est de 12h45 (12h30 + 15 min de briefing de retard ce matin). oh oh, je ne suis jamais confronté à ce genre de contrainte...il y a maldonne nom d'un petit bonhomme ? Je ne m'attarde pas trop, je change mon bidon dosé pour un mix coca eau (1/3 2/3), je garde mon habituel bidon d'eau pure. Nous sommes de nouveau sur la face sud, et nous allons nous prendre de plein fouet midi solaire dans le mini four que constitue l'arc naturel de la Sainte Victoire. Je sais qu'il est aussi important d'aller vite que d'économiser sa sueur, alors il faut doser l'effort. Je suis dans les vignes avec rudyan dont c'est le premier long, il n'est pas très fringant, je doute un peu de sa capacité à finir l'épreuve. Je ne peux rester avec lui, car comme beaucoup l'invisible barrière horaire avance au même rythme.
La montée classique vers St Ser est en terrain connu, j'ai sorti mon reflex depuis les vignes, je suis plongé de nouveau dans les perspectives, lignes de fuite ou autre profondeur de champ. Gros effort de concentration mais cela fait passer le temps. Arrive enfin le sentier des justiciables qui mène au col de vauvenargues. C'est là que je deviens reporter de guerre, une montée de 750 m linéaire pour 350 m+ dans les pierriers. Il est 14h, midi solaire, le pire moment pour être grillé ici. Le peloton est compacté par les barrieres horaires. Je croise un traileur à l'arrêt tout les vingt mètres, les plus lucides arrivent à se glisser sous l'ombre d'arbrisseaux, d'autres assis, grelottent en plein cagnard. J'ai encore des cuisses, mais impossible de s'économiser dans cet environnement, les appuis doivent être brefs et rapides sinon c'est la glissade en arrière assurée. Une bonne partie de ma réserve de vitesse est passée ici à perte et profit, de plus pour compenser l'effort, tout mon bidon coca eau est vidé ainsi qu'une bonne partie de l'eau douce. Et il faut rallier Cabassol au nord, méfiance pour votre calcul de besoin hydrique !
J'entends les potes du marseille trail club, les encouragements forcent les traileurs à donner un dernier coup de collier. Cette montée en mode compèt doit être fracassante...Je range mon reflex de nouveau avant la descente des plaideurs, car cette dernière est une horreur à descendre. Je commence à sentir les affres de la chaleur et de la déshydratation, il est plus difficile de se concentrer, étrangement les derniers kilomètres de plat descendant avant les cabassols se font à un bon rythme. Je réalise que nous traileurs sommes des mille-pattes, en efffet, nous avons une paire de jambes pour les montées, les descentes et le plat. A présent, je suis un quadrupède car mes jambes de descentes sont mortes. Au ravitaillement des cabassoles, je suis dans les 180éme et je suis toujours à 15 minutes de la barrière théorique ! J'apprends que l'organisaiton a repoussé la barrière d'une demie heure, voilà ça fait du bien de savoir cela, cela fait un joli matelas pour absorber une petite défaillance. Du coup je reste un peu plus longtemps au ravitaillement et je m'empiffre de vivres, chose que je ne fais pas d'habitude. Je pars avec un bidon coca eau 1/5 4/5 et un melange caloreen. La montée des venturiers est devant moi, et je n'avance pas dans cette montée (merde une nouvelle paire de jambes en moins)...j'ai mal au ventre, pourtant je sens du liquide dans mon estomac, ça gargouille, allons bon j'ai fait n'importe quoi au ravito. Il faut que je boive le plus dilué possible. Peu de photos durant cette période délicate. Heureusement la chaleur est finie, le vent permet de se refroidir, la descente imoucha est faite à un rythme de ...randonneur. D'ailleurs je croyais que les points colorés devant moi étaient des traileurs, mais non c'était des randonneurs que ne rattrappais pas !
Le ravito de Roques Hautes est atteint en fin d'après midi (non sans une grosse frayeur, une chute sur un faux plat descendant et ma tête qui s'est arrêter à 10 cm d'une souche d'arbre). Mon réflex était dans le sac heureusement. A roques hautes pas mal de traileurs attendent la navette. Le ventre va mieux et j'ai toujours les jambes du plat alors je repars optimiste sur le contreforts sud de l'oppidum. Le soleil déclinant jette ses derniers feux sur la sainte victoire colorant celle ci d'une subtile teinte orangée. J'ai ressorti le reflex et rencontre Sébastien, qui lui n'a plus que ses jambes de montées. Je ne suis pas fringant loin de là, mais de toutes les éditions que j'ai faite, ce retour sur Rousset fut une formalité. J'ai réussi à faire équipe avec un autre coureur et ces 7 derniers km furent l'occasion de regarder la sainte victoire en se disant : quel SENO !
11h10 de course 179ème, déshydraté (-4 kg), 480 photos, des étoiles dans les yeux, fier d'être traileur !
Akuna
17 commentaires
Commentaire de chanthy posté le 06-04-2011 à 20:42:00
époustouflant...quel mérite!
un grand bravo et toutes mes félicitations pour les jolis clichés,t'es un champion.
tu m'as douclé dans la montée de St SER, t'as pas vu un mec en bleu avec des crampes monstrueuses sur le coté
caché dans l'ombre? :) ben c'était moi.
j'ai été déshydraté aussi,( -3kg sur la balance le soir) et une soif terrible.
au plaisir de te recroiser.
Commentaire de DENTELLES ET BASKETS posté le 06-04-2011 à 21:00:00
Vous en avez de la chance les gars...moi je ne suis pas déshydratée du tout alors !!! lol lol lol
Bonne récup Akuna, Bonne fin de prépa à Tibitchique et le gros bisous à tous les deux. Sandra
Commentaire de fab84 posté le 06-04-2011 à 21:35:00
Reporter Trailer c'est pas rien , et quand on voit tout ses beaux cliches et la course que tu as réussi a mener...je dis merci et bravo ...je serai au GRP , ils auront la chance d'avoir un super reportrailer...
Commentaire de Flo2Cannes posté le 07-04-2011 à 08:19:00
Félicitations pour cette belle vitesse moyenne de 43 photos/h :)
Ha le sentier des justiciables...quel...heu...comment dire...ha oui...quel calvaire! Rarement vu un sentier aussi raide.
Commentaire de kkris posté le 07-04-2011 à 09:56:00
merci Akuna pour ce magnifique récit,plein de poésie, et toutes ces superbes photos!
chapeau!
Commentaire de riri51 posté le 07-04-2011 à 13:08:00
Merci akuna pour ce CR et ces superbes photos. A bientôt!
Commentaire de RogerRunner13 posté le 07-04-2011 à 20:07:00
Très impressionnante cette Sainte Victoire et tes clichés sont magnifiques, mais il faut du courage pour se transporter un réflex sur un tel parcours, chapeau.....
Commentaire de millénium posté le 08-04-2011 à 08:44:00
Paysages d'une grande banalité , course moyenne , photos ratées.....Comme d'hab.
Blague à part , tu es un sacré bonhomme jean-marie ! Vivement que l'on se (re)croise. Merci pour ce bonheur que tu nous donnes à chacun de tes récits imagés.
Commentaire de Rudyan posté le 08-04-2011 à 10:05:00
Superbe JM! Que de belles photos et un récit qui relate bien les difficultés de ce parcours. Quand je pense que là où tu te promène, moi je suis au taquet... :p
Bon maintenant il faut que j'aprenne à prendre une tête moins pitoyable dans ces trails... ;)
A bientôt j'espère et merci pour ce cr!
Yannick_le_galérien_de_st_ser
Commentaire de L'Dingo posté le 08-04-2011 à 10:14:00
Stylistiquement, c'est un CR très abouti, plus même, un quasi parfait reportage.
Pour celui qui y a transpiré son eau, pesté tous ses jurons et pour finir admiré la vue, tout cela redéfile comme le film de sa propre course.
Bravo et Merci Akuna.
( peut être qques thumbnails d'illustrations permettraient aux seuls lecteurs de suivre au plus près le parcours ;-) )
Commentaire de akunamatata posté le 08-04-2011 à 12:36:00
merci pour vos commentaires les amis ! ;)
@chanty
effectivement j'ai vu un maillot bleu qui était sous l'ombre d'un arbrisseau, la luminosité environnante était trop forte pour reconnaitre ton visage, sinon j'aurais pris un cliché (on sait jamais j'aurais pu demander une rançon) ;)
@Sandra
ben moi je prends pas l'option commando en traversant la rivière à la nage lol
@fab
le TSV en reflex était la phase de validation pour le reflex au GRP, ça va donner !
A+ sur les sentiers
Commentaire de gdraid posté le 08-04-2011 à 15:24:00
Quel plaisir, un reportage à l'aide d'aussi nombreuse et belles photos !
Je t'imagine en pleine action, du départ jusqu'à l'arrivée, un bâton d'une main, l'appareil photo de l'autre, un oeil vers le ravin l'autre dans l'objectif ... de la folie !
Merci Akuna !
Commentaire de mic31 posté le 08-04-2011 à 23:03:00
J ai vu ces photos sur facebook, je trouvais le gars doué, je comprends mieux maintenant ;-)
Possible concours de reflex au GRP, Canon pour ma part.
Commentaire de mic31 posté le 08-04-2011 à 23:06:00
Je n avais pas tout lu, tu es cité sur FB, mais ce n est pas toujours le cas pour nous pauvres photographes...
Commentaire de TomTrailRunner posté le 09-04-2011 à 08:20:00
C'est pas juste avec tes CR car il donne tous envie de faire ces si belles courses alors que le temps est limité pour les faire :-)
Belle pugnacité pour une journée pleine de plaisir au final
Commentaire de Mustang posté le 09-04-2011 à 22:56:00
récit humble, superbes photos comme d'habitude: calcaire blanc de la la roche sur fond de ciel d'azur, tenue bariolée des coureurs
Et toujours cette même question, mais pourquoi font-ils cela?
Commentaire de raspoutine 05 posté le 11-04-2011 à 21:31:00
Hello Akuna, toujours aussi chassieuses les photos ! On dirait bien que tu y as laissé qqs plumes mais pour la plus grande gloire des kikoureurs !
bravo pour la perf !
A bientôt !
Raspa
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