L'auteur : Epytafe
La course : 100 km de Steenwerck (Open)
Date : 12/5/2010
Lieu : Steenwerck (Nord)
Affichage : 2254 vues
Distance : 100km
Objectif : Pas d'objectif
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Centbornard...
Steenwerck, Steenwerck morne plaine disait le poète ! Et bien justement, si la plaine de Steenwerck est morne, qui a bien pu avoir cette idée loufoque d’y placer un 100 bornes ? Et pas n’importe lequel s’il vous plait ! Pas une grosse boucle ou tout au moins un aller-retour, histoire d’aller admirer quelques autres morneries cinquante-neuvième, non. Pas qu’il y ait beaucoup de morneries particulièrement pittoresques dans un rayon de 50 kilomètres aux alentours de la morne plaine, mais tout de même. Non je vous dis, arrêtez d’argumenter, rangez votre bon sens tout au fond du placard, sous les habits de la grand-mère qu’on n’ose pas jeter malgré qu’elle est sous terre depuis bientôt deux lustres et admettez sans discuter le fait suivant : L’organisateur du Nord est pervers ! Non seulement il organise une course au milieu de nulle part, mais en plus il vous fait passer 5 fois sur la même route, histoire que vous puissiez bien vous imprégner de ces éternels mots de Calogero, à moins que ce ne soit Michel Sardou ou Bachelet, bref, un laxatif du verbiage, Steenwerck, Steenwerck, morne plaine !
Bon, il faut aussi que je fasse amende honorable. Qui est le plus fou ? Celui qui organise un 100 bornes dans un tel endroit ou celui qui fait 850 kilomètres pour y participer ? De plus, avec un système sanguin rempli d’antibiotiques divers et de microbes voraces et immuno-résistant. Tous les éléments étaient donc largement réunis pour faire de cette course un joyeux bordel, et ce sera un joyeux bordel.
J’arrive donc dans le Nord, celui qu’on ne mentionne qu’avec une majuscule, celui qu’on ne prononce qu’en tremblant, celui qui est peuplé de Nordistes qu’une fausse propagande qui ne trompe personne cache sous l’aimable vocable de Chtis histoires de faire croire quelques instants aux plus naïfs d’entre les plus naïfs qu’on peut les fréquenter sans séquelles, j’arrive donc dans ce Nord en début d’après-midi, chez la Rag’s Smala où je suis accueilli avec force cafés et gatosports maisons. Et je ne mentionne l’alimentation que pour éviter d’évoquer le plaisir, pour de basses raisons de pudeur mal placée, de se retrouver en si sympathique compagnie.
L’après-midi passe vite et il faut rapidement se changer et partir pour la morne plaine. Là, on retrouve la crème de la crème de Kikourou, la Fucking Blue Boys and Girls Team au complet ! Le temps de me faire remettre mon dossard par Vivien en personne, de finir de m’équiper et l’heure du départ arrive. Les F***ers me rappellent à l’ordre en m’expliquant le coup du ticket de vote à déposer avant le départ, merci à eux, j’aurais eu l’air con d’arriver sans être parti !
Je comprends pas bien le coup du départ, on est tous entassé dans une cour, à se photographier parmi entre UFO et Kikoux, puis la foule s’ébranle. Le soleil brille et je cours avec ma frontale, ayant quelque peu omis de la déposer aux vestiaires… Pour une fois que je n’ai rien oublié, je me suis un peu trop chargé. A ce niveau de désorganisation, le défi n’est plus de terminer une course, mais d’en prendre au moins une fois le départ correctement. Vu la distance, le chrono reste un concept assez flou et c’est tranquillement qu’on franchi la ligne du départ, ligne qu’on ne voit pas d’ailleurs. Tant pis, je ne suis pas de taille à m’inquiéter pour quelques minutes sur une telle distance. Tout de suite, le Rag nous sème et le Shung’ se laisse distancer. La première boucle de 4,8 kilomètres est rapidement liquidée en compagnie du Ware et d’ArnaudP59, avec un coaching efficace du Grincheux qui nous filme. On traverse le morne village sous les vivas de la foule en délire qui nous arrose de champagne, de pétales de roses et de lingerie fine directement arrachée sur la bête avant d’attaquer la première des 5 boucles de 19,143 kilomètres. Arnaud et le Ware vont un peu vite pour moi et je sais que je vais exploser en vol si je continue à goûter leur agréable compagnie. Ils me sèment donc doucement lors de la 1ère montée du premier pont du TGV, les deux seuls D+ de la course, les deux seuls événements géographiques dans cette lente monotonie du Nord, ce Nord qu’on ne peut évoquer qu’avec une majuscule que même que je l’ai déjà dit avant.
Voilà donc 7 petits kilomètres derrière moi, 93 devant et je suis seul. Bien, je vais pouvoir tranquillement m’enbuller et gérer ma course au mieux. Le paysage est beau et la monotonie du paysage est constamment rompue par les très nombreux ravitaillements et une organisation aussi parfaite que les bénévoles sont sympathiques. Je joue à l’élastique avec Fidji et un UFO, ayant décidé, une fois seul, de cyranoser selon mon propre rythme de 19-1, rythme que je tiendrai jusqu’au 60ème kilomètre avant d’entamer une régulière descente dans la lenteur, dans la douleur, dans moi.
Pour parvenir au premier ravito, il y a un petit aller-retour vers la salle de la Crois-en-Bras, c’est là que je croiserai le Rag’ pour la dernière fois et que je croiserai, en sortant, le Shung’ également pour la dernière fois. Le soleil brille et le vent souffle, le froid me mange tranquillement de l’intérieur et je me réjouis de terminer cette première boucle afin d’ajouter quelques couches. Je découvre le parcours, plat, émaillé de ravitos et d’oratoires à l’abandon. Quelques fermes aussi, et de longs chemins monotones, droits mais défoncés qui forcent le coureurs à se croire sur un dévers. Je m’arrête à chaque ravito, bois un peu, mange un peu, un peu trop même. Après le 3ème ravito, je vois sur la gauche une sorte de campement sauvage avec un vélo et pas mal de matériel non-identifié. Je soupçonne un géant du Nord de préparer un truc à sa sauce, une surprise à la démesure du personnage.
Ensuite, le pont TGV, 2ème franchissement, il m’en faudra encore 8 pour terminer la course. Celui-là, je le grimpe en courant, profitant de cette rupture dans cette platitude omnisciente. Au milieu de la montée, un chiffre, 95… Va bien, dans 5 kilomètres je vais pouvoir me réchauffer. Sur ma gauche, un magnifique coucher de soleil, je me projette avec la même scène sur ma droite, imaginant une fin proche et un lever de soleil. Doucement, je retourne dans la morne ville, essuie quelques quolibets des même locaux qui profitent de la fête pour s’en mettre une, essaye de comprendre où est-ce que ça fera vraiment mal dans 4 tours, comment serai-je, comment gérerai-je ces ultimes kilomètres ?
Nous sommes mercredi soir. Lundi matin, je reprenais le boulot après une dizaine de jours d’absence dus à une méchante infection qui m’a bloqué un bras, je reprenais le boulot après avoir réclamé à mon médecin dubitatif le droit de reprendre. Pourtant, je suis là pour terminer, ma tête est claire et limpide, je veux finir ! Deux courses non terminées en moins d’une année, ça suffit. D’une autre côté, je tente de rester humble, je sais que l’impondérable m’attends derrière chaque colline, mais heureusement, à Steenwerck, elles sont rares.
La salle de sport arrive, je rentre et voit un Rag déconfit, dégoûté, encolèré, derageverdi ! Sa TDA lui fait mal, il a arrêté. C’est un coup dur pour la FBB team, un coup vraiment dur ! Je m’habille en lançant quelques platitudes qui se voudraient réconfortantes, j’aimerais m’arrêter un moment, prendre le temps de discuter le cas, mais il y a du bitume qui m’attend, 75 kilomètres et des bananes encore. Je laisse mon sac à Pégase qui a quelques paroles encourageantes à mon encontre et repart, déconfit, déçu de ne pas réussir à être coureur et ami en même temps, énervé.
Maintenant, j’ai trop chaud, en même temps que la nuit, le vent est tombé et j’aurai un poil trop chaud tout le reste de la course, parfait. Maintenant, c’est parti, pour la longue nuit. Un pont TGV en courant, un aller retour à la salle de la croix machin, je passe un ravito ou deux sans m’arrêter, j’ai une gourde à la taille et je dois me méfier, pas trop manger.
Le long bout droit après le 3ème ravito confirme mon intuition. Le ravito sauvage est bien une création du Grincheux. Il est là, avec Fanfan et ils distribuent encouragements, bières et cocas. C’est précieux, très précieux. Toute cette longue nuit me montrera d’ailleurs à quel point ce 100 bornes sera un travail de groupe. Certes, je cours. Mais entre les encouragements, les tapes amicales, les conseils, les sms, les bouts de route partagés, les aides extérieurs auront été autant multiples que précieux.
Quelques sms arrivent, ma compagne est arrivée dans le grand Nord, elle est équipée et prête à faire le 3ème tour avec moi. Encore une bonne nouvelle, lorsque je terminerai le 2ème tour, j’en serai juste au marathon, et c’est les deux moments que je craignais le plus sur cette course, le départ de la 3ème et de la 4ème boucle. Des virages psychologiquement difficiles à gérer. Un pont TGV, la traversée d’une Steenwerck de plus en plus aviné, tout au moins la part jeune de sa population et la voilà, prête à partir affronter la nuit en ma compagnie, la nuit et les fêtards locaux, la nuit et mes coups de moins bien, mes baisse de morales, mes doutes, bref, ma course. Arnaud est à la salle des sports, déconfit lui aussi. Un genou en vrac, c’est l’hécatombe cette course.
On part, doucement. Ce troisième tour sera un grand moment de rêve et de complicité partagée, un grand moment de bonheur qui m’aidera largement à passer au travers des nausées qui me saisissent, des douleurs de plus en plus nombreuses et profondes qui m’envahissent, des doutes, du froid. Mais surtout de ces nausées qui ne me quittent pas, qui m’écoeurent et me secouent. Merci à Toi.
Ce troisième tour est dur, une nouvelle fois je comprends tout le sens de cette expression, être dans le dur. On met 3 heures à parcourir les 19 kilomètres, la vitesse est bien lent et ne va pas s’accélérer. Mes muscles contractés m’empêchent d’allonger ma foulée. Mais c’est mon premier 100 bornes et je me fous un peu du chrono. On passe pourtant la marque des 50 kilomètres, maintenant, le décompte est en route. Je m’accroche à mon cyrano 19-1, je sais que sous peu il me faudra changer la fréquence et j’aimerais bien terminer ce 3ème tour à cette fréquence. On recroise Fanfan et le Grincheux sur leur ravito sauvage, ils se préparent à dormir dans la voiture. Merci. Peu après, on croise la smala du Rag qui tente de démarrer la Pégasemobile en rade, quelques mots et on repart. Eux aussi vont dormir dans leur voiture. Merci.
Finalement, on arrive au bout de ce troisième tour, je comprends que je devrai faire les 2 suivants seuls. Pas grave, ce tour m’a remonté et même cette nausée constante me semble appartenir à un autre. Morne plaine, j’arrive ! Au moment ou je boucle mon 3ème tour, le premier finisher arrive, il m’a mis 38, 28 kils dans les dents le Monsieur… Fidji est là, propre et changé. Merde, encore un abandon.
Je repars presque immédiatement, cette fois, la tentation est grande de me poser là et de boire une bière ou deux en bonne compagnie, d’oublier cette prétention complètement conne de devenir centbornard. Bref, soit je laisse une place à l’hésitation et je me perds, soit je pars tout de suite. Je pars. Quatrième tour, c’est dur. Je passe au 14-1, ma vitesse de course est pas bien vaillante mais j’avance, doucement certes, mais j’avance. Je vois la balise 70 puis 75, les chiffres parlent en ma faveur, inclinent doucement en mon sens. Le ciel s’éclaircit, mon estomac va mieux, je me suis forcé à boire de la soupe et le sel devait me manquer, je vais rapidement mieux. Je croise deux lièvres, les oreilles aux aguets qui fuient en me voyant. Ça me fait rire, comme si j’étais capable de régater avec ces deux là…
J’arrive dans un état assez étrange. Les douleurs empirent, se précisent. Mon état général passe d’un mal-être général à un bien-être général alors que, paradoxalement des douleurs précises s’installent. Mes tfl commencent à me brûler, mes cuisses chauffent, les crampes sont proches, et pourtant, je flotte dans une douce torpeur, une sorte de sérénité méditative. Je repense encore au billet du Shung’ sur la douleur, à cette recherche de pouvoir courir sans douleur, j’ai l’impression d’y être, la douleur est là, terriblement précise et pourtant, j’en suis déconnecté, éloigné, insensibilisé. J’aurais aimé courir avec toi pour en parler, t’aurais pas pu me dire que tu arriverais 10 minutes après moi ? J’aurais prolongé un ravito.
Insensiblement, je passe au 9-1, j’ai l’air de souffrir. Un type me dépasse et me dit : - Dernier tour ? – Avant-dernier que je lui réponds. Il me jette un regard désolé, genre ´´mon pauvre gars´´ et s’en va…
Salle de sport, la smala Rag est là, ma compagne aussi, c’est bon d’être soutenu, je le dirai jamais assez. Je repars pour ma dernière boucle, le moral en haut, aussi haut que mon corps part en vrille. Quand je m’arrête à un ravito, je perds parfois l’équilibre, des problèmes de coordination apparaissent ici et là. Plus besoin de frontale, je regarde chaque arbre, chaque bosse que je commence à bien connaître avec le regard hautain de celui qui sait, de celui qui sait que c’est la dernière fois qu’il passe par là. Je tente de mettre de la musique mais elle me donne de la nausée, quelques morceaux de Tom Waits pourtant, parfait dans cette aube humide, mais ça ne passe définitivement pas. Le départ du ravito de la Crois-en-truc me réserve une surprise, le Ware est derrière moi, j’étais pourtant sûr qu’il avait plus ou moins terminé. Le Grincheux est dans le coin aussi, sur son vélo, il passe et repasse, distribue les encouragements et les menaces avec son habituelle bonne humeur.
Un peu après, le Ware me rattrape, des problèmes digestifs l’ont arrêté un moment. Il me propose de terminer ensemble mais il va plus vite. On passe au 4-1, je terminerai la course à ce rythme avec la secrète fierté de ne pas trop avoir marché, sauf sur les parts 1 du cyrano. Lors du ravito suivant, j’ai une monté de stress, mon cœur accélère, ma respiration se saccade. Je dis au Ware que je vais marcher et qu’il doit s’en aller, ce qu’il finit par faire. Je marche, cinq, dix minutes ? Peu à peu ma FC se calme et mes jambes se durcissent, la marche est plus douloureuse que la course, c’est drôle. Mais c’est bien aussi, ça me force à repartir, ma vitesse de course doit avoisiner les 4 kilomètres heures, peut-être 5. Les 90 sont passés et je pars un peu en vrille, problèmes d’équilibres, la tête tourne un peu, l’estomac déconne, mais il reste moins de 10 kilomètres, je vais terminer.
Un peu après, je passe devant le ravito du Grincheux, vide. Mais j’entends des cris, Epi, Epi, on m’appelle. Tout au bout du chemin, là où il tourne à gauche je vois Fanfan, chti’Vincent et sa fille, Arnaud et Dame Arnaud, Fidji je crois. Je suis au bout nerveusement et je craque un peu. L’émotion me submerge largement et je prolonge mon cyrano pour passer devant en courant, le moins que je puisse faire. C’est indescriptible ces encouragements. Merci à vous tous, même si ce petit mot parait un peu ridicule en regard de ce que vous m’avez offert ici.
Arnaud m’accompagne en vélo pour les derniers kilomètres, les derniers ravitos. Ça aussi c’est précieux. Je nage dans le flou le plus total et cette présence est la bienvenue. Je continue doucement sur ma base 4-1. Dernier contrôle de dossard, puis dernière montée du pont, en marchant cette fois, pont où je crois Hellebore et ma compagne en vélo. Hellebore va chercher Shunga et ma compagne nous accompagne, encore 5 kilomètres. Ce 95 que j’ai vu tant de fois écrit sur ce pont m’est destiné cette fois.
Ces derniers kilomètres se passent doucement, dans un rêve. Steenwerck-morne-plaine approche, un virage à gauche, un bout droit en passant devant la maison-de-celui-qui-éteint-jamais-la-nuit, un virage à droite et Steenwerck arrive. Quelques personnes éparses me félicitent, le 99 apparaît sur la route, je m’arrête pour le savourer quelques instants, marche 2 ou 300 mètres histoires d’assurer mon arrivée. En face, arrivent le Rag, Fidji, ch’tiVincent et sa fille. Puis, je repars, vite cette fois, au sprint, à la vitesse folle de 7,5 km/h minimum. Fidji me film, Vivien et une fille dont je ne connaitrai pas le nom m’accompagnent. IL COURT ce fou, alors qu’il a terminé la course en 14h et des bananes, il arrive à courir. Ça m’hallucine. Son père me photographie, tout le monde m’applaudit, crie des encouragements, c’est puissant, l’émotion me submerge totalement, la salle, j’entre, je la parcours en courant et m’écroule presque, je suis centbornard. Je craque un peu, même si on me disait quand j’étais morveux que faut pas pleurer, que c’est un truc pour les filles, ou pire, pour les homos, mais je m’en tape, je craque et c’est bon et je suis centbornard, le reste, si je suis une fille ou un homo, ça me regarde.
Fidji a juste le temps de m’amener une bière, la première depuis tout juste 50 jours, elle est bonne, la première gorgée est sublime, mon estomac l’accepte et c’est une bière à la main que je vois l’arrivée du Shung’, fier comme un gardon et frais comme un bataillon de para après 3 jours d’entraînement.
Il est 11h00 du matin et je suis centbornard ! Cette joie profonde est gâchée par la tristesse des amis qui n’ont pas terminés. Dommage, la fête ne sera pas complète. La fête organisée par la famille P59 qui nous reçoit comme des papes, la fête tout en générosité et en sympathie, merci ceux du Nord !
Vous me manquez….
26 commentaires
Commentaire de llouan posté le 19-05-2010 à 13:35:00
Bravo pour ton courage apres des moments difficiles, cette course va te booster pour d'autre grande aventure. Moi aussi j'ai eu des larmes dans le depassement de soi , il faut pas grand chose pour abandonner dans c'est moment.Tu as passé un cap tres encourageant pour la suite .
bravo encore pour ton recit et ta victoire.
Commentaire de shunga posté le 19-05-2010 à 14:06:00
ah ça me fait remonter les larmes aux yeux ces conneries hum pardon, non c'est la moutarde en fait, oui je mange un sandwich à la moutarde pour me réveiller et alors ça te pose un problème ???
Merci mon ami suisse.
Commentaire de chtigrincheux posté le 19-05-2010 à 14:36:00
T’es mon sosie, un peu plus roux, un peu plus jeune, un peu plus c** oupss intelligent.
Ton mental n’a d’égal que ta sensibilité, prend garde ils évoluent de paires.
Commentaire de fanfan59 posté le 19-05-2010 à 14:41:00
Merci Gabriel, merci à toi de nous avoir offert une si jolie victoire qui, pour te rassurer sur tes larmes, en a fait verser également parmi tes amis(es). Grâce à ton courage, malgré les douleurs et les nausées, tu nous as offert un magnifique spectacle : un 100 bornes dans notre région où tu es apprécié de tous. Merci d'avoir osé un tel défi dans un morne Steenwerck mais entouré de gens qui t'aiment. Bises très amicales ainsi qu'à Véro.
Commentaire de Hellebore posté le 19-05-2010 à 15:00:00
....
J'en ai les larmes aux yeux... (et c'est pas de la moutarde!!!)
Bravo et merci pour toute la joie que tu nous a apportée...
Commentaire de CROCS-MAN posté le 19-05-2010 à 19:39:00
C'est que ça donnerait presque envie d'aller se perdre là haut ton récit. Merci EPI et BRAVO CENBORNANRD
Commentaire de taz28 posté le 19-05-2010 à 20:08:00
Je ne sais pas ce qu'il faut retenir avant tout de ton si joli récit...
L'amitié débordante, forte, si précieuse....
Tes larmes de bonheur, de fierté,
Tu es un très grand cent bornards Gabriel, et je te remercie d'avoir aussi bien décrit cette course en morne plaine, mais plaine d'amour !!!
Taz
Commentaire de grandware posté le 19-05-2010 à 20:24:00
bravo ma poule !!!
Commentaire de bouleedpue posté le 19-05-2010 à 20:43:00
respect
Commentaire de Benlem59 posté le 19-05-2010 à 20:52:00
Trés bien ton récit, Epi. Encore félicitation.
Commentaire de Jay posté le 19-05-2010 à 21:45:00
Bravo Epi pour ta course, course que tu sembles avoir bien géré malgré les soucis rencontrés et c'est dire que l'on doit en rencontrer pendant 100km,et surtout avec tes soucis de santé les semaines précédentes le départ.
T'as fini et c'est le plus important !
Cela sonne bien pour la suite de tes aventures !
txo, Jay
Commentaire de Astro(phytum) posté le 19-05-2010 à 23:12:00
La prochaine fois qu'on se voit , (normalement fin Aout du côté de Cham) je me prosternerai devant toi le centbornard .
Commentaire de _azerty posté le 20-05-2010 à 10:01:00
Bravo pour ta performance
Merci pour ce très beau texte
Merci de nous faire partager bien plus que la course à pied
A+ autour d'un kilo de viande :-)
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 20-05-2010 à 20:20:00
C'est vrai, ce récit à la fois crépusculaire et lumineux donnerait envie de courir un 100 bornes.
Pourtant, ce n'est pas mon niveau.
Bravo Gabriel, tu me poutres de l'intérieur.
Commentaire de JLW posté le 20-05-2010 à 22:09:00
"Mon état général passe d’un mal-être général à un bien-être général alors que, paradoxalement des douleurs précises s’installent."
J'ai l'impression que tout est dit ou presque dans cette phrase sauf que, apres avoir lu tout ton récit il y a encore un monde après ca.
Bravo Epi et merci pour ce récit captivant.
Et pendant ce temps là, qu'est ce que je faisais ?
Commentaire de Pegase posté le 22-05-2010 à 20:29:00
Des pôtes au départ, un p'tit délire sauce grincheuse sur le parcours, une présence féminine à tes côtés, de l'introspection, des doutes, puis une ligne d'arrivée.
Centbornard; Putain que ça doit faire du bien aux neuronnes ;-))
Commentaire de Delphine posté le 24-05-2010 à 22:06:00
Extra ce CR! On passe du rire aux larmes, de la douleur à la plénitude! Bravo et encore bravo centbornard :o)
Juste pour info: j'ai le trouillomètre qui augmente encore plus....:o)))
Commentaire de Klem posté le 25-05-2010 à 14:19:00
Bravo pour être aller jusqu'au bout de ton rêve.
Tu es digne d'un coureur de grand fond maintenant.
Tu as gouté à cette douce ivresse entre plénitude et douleur, tu y reviendras sans doute
Commentaire de Kadoc-31 posté le 26-05-2010 à 10:38:00
Non seulement il fini son premier 100 kilos, mais en plus il fait un CR ouvragé comme une tapisserie d'Aubusson !
Heureusement qu'il est Suisse, ça équilibre un peu ;-)
En tout bravo. Ce sont des expériences comme la tienne qui donne envie de se frotter un jour à la distance !
Commentaire de Land Kikour posté le 26-05-2010 à 11:31:00
Elo Epi.... quelle jolie plume, n'hésite pas a nous en refaire d'autres car tu le mérites et nous aussi.
Bravo mon Suisse :-))
Commentaire de Francois dArras posté le 29-05-2010 à 09:33:00
J'aime pas les clichés régionalistes alors je ne mettrais pas sur le compte de ton helvétisme cette admirable nonchalance qui t'habite sur ce genre de course.
Celle qui t'as fait arriver à Lyon alors que tu trainais la patte depuis la sortie de St-Etienne.
Celle que tu arborais en rentrant dans le gymnase après tes deux premiers tours. L'air de rien, un sourire en coin comme si tu venais de faire et que tu repartais pour un tour de stade mais le corps fatigué comme après un tour de 20 bornes.
Oui j'ai aimé le sourire qui habitais tes yeux à ce moment là et qui disais que tu irais au bout.
Bravo.
Commentaire de Vivien (100bornard1022) posté le 30-05-2010 à 15:48:00
Un très grand bravo à toi, Gabriel !
J'ai été très heureux d'avoir pu t'accompagner sur les 500 derniers mètres. Je ne pouvais quand même pas rater ça, alors que tu venais d'aussi loin pour courir à Steenwerck. Et puis que d'émotions à l'arrivée ! Franchement, j'ai fait là la connaissance d'un grand Monsieur .
Alors encore une fois Bravo et à bientôt j'espère .
Commentaire de l'ourson posté le 12-06-2010 à 16:26:00
Superbe CR Epy :-)
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'avoir déjà vécu un truc de ouf pareil... mais quand ? mais où ?... ;-))
Ce dont je me souviens surtout c'est que ce jour là...moi-aussi j'ai fondu en larmes à l'arrivée !!
L'Ourson_fier_de_nous_:-)
Commentaire de la boulette posté le 29-10-2011 à 17:35:01
bravo!! il lance vraiment du champagne :-p
Commentaire de LtBlueb posté le 02-05-2012 à 21:34:44
Magnifique ! Merci !
Commentaire de ClemRunning posté le 30-05-2013 à 09:58:40
Salut Epy' ... Magnifique récit, je n'ai pas détaché un seul instant pour tout lire d'une traite, tu as une plume magnifique :)
J'ai plusieurs fois participé a cette course, juste pour faire un tour quand j'étais encore mineur, je ne connais que le côté festif de cette épreuve avant que la nuit tombe :)
Ravi d'avoir pu échanger avec toi ;) Au plaisir l'ami ;)
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