Je pensais à ce fil de discussion ce matin....en courant..
Pourquoi est-ce que j'écris mes récits de course, c'est finalement une bonne question. Depuis que je suis sur Kikourou, je crois que j'éi fait un récit de toutes mes courses.
A posteriori, il y a certainement une dose de narcissisme, c'est indéniable. D'ailleurs, a posteriori, je trouve que j'utilise trop souvent la première personne, ça doit être un signe..(et quand j'utilise la troisième personne, c'est que j'ai une poussée de mégalomanie.
C'est sûr que j'aime ça, raconter. J'aime aussi le challenge d'essayer de trouver un style particulier à chaque récit, en essayant de renouveler un peu (même si ça tombe souvent dans la description méticuleuse de chaque caillou ou le caractère nombriliste de mes parties de pacman.
Comme a écrit Bert, j'aime aussi parfois revenir dessus, pour retrouver un peu de l'esprit qu'avait chaque course pour moi. Cela a souvent été une façon de fixer la mémoire et ne pas voir se perdre les souvenirs, dans le fouillis des courses.
J'aime aussi les récits des autres, pour apprendre à connaître une course avant de la courir (surtout avec mon état de psychopathie de la préparation). Donc, je me dis que si j'aime bien que les autres racontent, faut bien que je raconte moi aussi...
J'aime bien aussi le plaisir de bien écrire, de faire des phrases (en général interminables), un peu le plaisir scolaire de la "rédac'", finalement. Le plaisir de manipuler notre langue française que j'adore et d'essayer d'éviter de la massacrer.
Pour la question d'origine : pourquoi les trailers racontent-ils autant ? C'est un peu difficile à dire (et peut-être que ce n'est pas si flagrant que ça comme d'autres l'ont souligné). Peut-être parce que notre sport s'y prête bien, avec des expériences très variées et souvent très riches (ce qui explique que ce soient les ultras qui génèrent plus de récits). Il est assez probable, effectivement, que le "taux de récits" soit plus élevé pour les courses de trail et notamment d'ultra-trail, que pour les courses sur route : le contexte est plus propice à "raconter des histoires" (même s'il ne faut probablement pas caricaturer trop).
En tout cas, s'il n'y avait pas les récits, nos sites de CAP perdraient une grande part de leur richesse.
Sur la remarque d'Etienne "pourquoi tout partager". En fait, je suppose que c'est un peu la même démarche (comme je le fais beaucoup moi-même, notamment sur Facebook, en dehors d'ici, je crois pouvoir expliquer au moins pour ce qui me concerne). Là, c'est plutôt le côté "social" qui joue : le fait d'avoir cette petite communauté virtuelle qu'on suit plus ou moins précisément au fil du temps, via ce qu'ils partagent. La passion commune aidant, on en vient effectivement à "suivre" et aimer suivre ce que font les uns et les autres et on tisse progressivement cet espèce de lien (parfois un peu trop virtuel, probablement) et on doit aimer ça puisqu'on continue..
Voilà, enfin, bref, tout ça, quoi....