Expérience peur de votre vie

Discussions sur des sujets moins sérieux en rapport avec les sports d'endurance.
Le hors-sujet y est toléré, mais dans une certaine limite : le sujet doit commencer par [HS], le HS doit rester minoritaire, et les sujets polémiques, agressifs ou contenant des attaques nominatives, ne sont pas tolérés (et seront supprimés par les modérateurs).

Messagepar doudouX » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 10:43

En Aout dernier sur les routes du Gers, par une jolie sortie matinale. Je cours tout le long d'une communale où il y a quelques fermes isolés avec évidemment des chiens.
Par nature, je n'ai pas trop peur des chiens.
Je dis bonjour au "patron" qui me regarde avec une sale tête. Un 1er chien s'approche, il renifle et il repart, pas de souci.
Le second arrive en courant, se met dans mes jambes et commence à m'aboyer dessus en montrant les dents (sous le regard de son maître).
J'ai eu vraiment peur et instinctivement j'ai sauté sur place en hurlant sur le chien "m... maintenant ça suffit"... et celui-ci s'est heureusement barré direct.
J'ai ensuite alpagé le maître en lui disant de garder ses chiens... il en avait rien à faire apparemment.

En croisant les deux ou trois fermes qui suivaient, j'étais un plus sur mes gardes.

Messagepar Loup Des Steppes » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 11:16

Fin janvier, je décide de rallonger une sortie en prenant une route de campagne mais pas super isolée non plus. C'est juste qu'il n'y a pas beaucoup d'habitations à cet endroit. Sur la gauche, un mur sépare la route d'un ruisseau. Je suis concentré sur mon allure quand devant moi déboulent ... 5 chiens !
3 de l'autre côté du ruisseau et 2 devant moi. Et évidemment, pas un maître à l'horizon ...

M'étant fait mordre à 2 reprises dans ma vie, j'ai plutôt une GIGA flippe des chiens.
Et de mon côté de la route, je vous le donne en mille, les 2 chiens sont un berger allemand et un rottweiler...
On part sur une combo gagnante...

Je me suis tétanisé net et j'ai vu toute ma vie défiler ... je me suis vu finir comme Ramsey Bolton dans Game of Thrones pour ceux qui connaissent ... (oui c'est à peine exagéré comme comparaison mais dans ces moments là ...)
Malgré tout j'ai essayé d'analyser la situation aussi vite que j'ai pu.
Soit je me jetais dans le ruisseau pour éviter les 2 gros, mais je me retrouvais instantanément trempé et frigorifié (mois de janvier) et surtout j'étais à la merci des 3 autres chiens (certes plus petits).
Soit "j'affrontais" les 2 gros.

En réalité, j'ai juste eu le temps de gueuler bien fort et les 2 chiens sont passés à côté de moi tranquillou l'air de rien. Que faisaient ces 5 chiens en liberté sans maître ? Où allaient ils ? mystère ...

Je suis rentré tant bien que mal (il me restait des bornes quand même) avec les jambes bien raides ... et j'ai mis la journée à m'en remettre.

Messagepar Davitw » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 11:36

moi c'était l'année dernière en début d'automne, sortie trail dans les monts d'or (Région Lyonnaise).
La nature est belle avec ses feuilles jaunes qui tombent... mais je croise une battue qui semble loin.
Parfait ça me laisse le temps de passer... J'entends les cloches des chiens en contre bas, derriere la bosse.
Bon j'avance... jusqu'à ce qu'un chevreuil sorte du fourré et pique à contre sens du chemin que j'ai pris.
J'ai alors entendu les chiens et leur cloches s'affoler, en venant vers moi. l'impression de l'étau.
La trouille de me faire tirer dessus, pris pour le gibier qui lui venait de passer et était surement déja loin.
Je me suis mis à gueuler pour pas qu'on me tire dessus et j'ai fait demi tour illico sans chercher à comprendre. Sortie raccourcie mais au moins je suis rentré vivant :roll:

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 11:50

La Montagn'hard 100 2016, dernière descente. Je ne suis plus très frais, mais je descends toujours. Tout d'un coup surgit d'un virage un grand échalas accompagné de personnes diverses *qui me parlent*. Je me suis enfui à toutes jambes à au moins 5 km/h dans la descente sans leur dire un mot. J'avais oublié qu'il existait des humains sur cette Terre (les Lettons, ça ne compte pas).

Messagepar chococaro » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 12:38

J'hésitais sur l'anecdote à raconter mais tu as raison Anne, la grêle dans le Verdon reste le seul épisode de course durant lequel je ne suis sentie vraiment en danger, la faute à une organisation négligente qui n'a pas stoppé la course malgré les bulletins météo alarmistes dont nous ne pouvions pas nous douter tant la grêle nous est tombée dessus rapidement.
Malheureusement pour moi, j'étais sur le point le plus haut de la course, aucun arbre, aucun abris possible, je me suis accroupie, protégeant ma tête avec mes bras et ma couverture de survie, secourue par deux coureurs qui ont fait un abris au-dessus de nos têtes avec les protections pluie de leur sac. Bilan, diverses bosses et hématomes, et vitre de mon I Phone brisée.
Mais ce n'était que le premier épisode puisqu'on nous a laissé partir du ravitaillement suivant en nous assurant qu'il n'y aurait plus de grêle et que bingo, en pleine nuit, rebelotte, second épisode.....
Inutile de préciser que je retournerai dans le Verdon car les paysages y sont magnifiques mais en off....

Messagepar Mazouth » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 12:49

bubulle a écrit:La Montagn'hard 100 2016, dernière descente. Je ne suis plus très frais, mais je descends toujours. Tout d'un coup surgit d'un virage un grand échalas accompagné de personnes diverses *qui me parlent*. Je me suis enfui à toutes jambes à au moins 5 km/h dans la descente sans leur dire un mot. J'avais oublié qu'il existait des humains sur cette Terre (les Lettons, ça ne compte pas).

Dernière longue montée de la MH60 2016, dans le brouillard et pas bien frais... moi aussi je suis tombé nez à nez avec un grand échalaz sorti de nulle part :mrgreen: :mrgreen: :arrow:

Messagepar Arclusaz » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 12:53

Mazouth a écrit:
bubulle a écrit:La Montagn'hard 100 2016, dernière descente. Je ne suis plus très frais, mais je descends toujours. Tout d'un coup surgit d'un virage un grand échalas accompagné de personnes diverses *qui me parlent*. Je me suis enfui à toutes jambes à au moins 5 km/h dans la descente sans leur dire un mot. J'avais oublié qu'il existait des humains sur cette Terre (les Lettons, ça ne compte pas).

Dernière longue montée de la MH60 2016, dans le brouillard et pas bien frais... moi aussi je suis tombé nez à nez avec un grand échalaz sorti de nulle part :mrgreen: :mrgreen: :arrow:


faudrait quand même mener l'enquête pour savoir qui est ce grand échalaz (avec un z effectivement) pour l'empêcher de nuire à nouveau...

Messagepar Masquerade7 » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 13:39

chococaro a écrit:J'hésitais sur l'anecdote à raconter mais tu as raison Anne, la grêle dans le Verdon reste le seul épisode de course durant lequel je ne suis sentie vraiment en danger, la faute à une organisation négligente qui n'a pas stoppé la course malgré les bulletins météo alarmistes dont nous ne pouvions pas nous douter tant la grêle nous est tombée dessus rapidement.
Malheureusement pour moi, j'étais sur le point le plus haut de la course, aucun arbre, aucun abris possible, je me suis accroupie, protégeant ma tête avec mes bras et ma couverture de survie, secourue par deux coureurs qui ont fait un abris au-dessus de nos têtes avec les protections pluie de leur sac. Bilan, diverses bosses et hématomes, et vitre de mon I Phone brisée.
Mais ce n'était que le premier épisode puisqu'on nous a laissé partir du ravitaillement suivant en nous assurant qu'il n'y aurait plus de grêle et que bingo, en pleine nuit, rebelotte, second épisode.....
Inutile de préciser que je retournerai dans le Verdon car les paysages y sont magnifiques mais en off....


J'y étais. C'est vrai que le déluge était très impressionnant :roll:
N'empêche que certains (pour pas dire beaucoup) étaient aussi frigorifiés parce qu'ils n'avaient que de simples coupe-vent (alors même que la météo annonçait du sale temps) et une tenue minimaliste (short court, pas de casquette ou bonnet,...) :evil:
Honnêtement, j'avais un bonnet et une bonne gore tex avec capuche et ça l'a fait. Je me suis mis à l'abri d'un arbre 10 secondes le temps de comprendre que ça ne servait à rien, suis reparti en trottinant.
Je ne faisais pas le malin mais ça l'a fait :wink:

Messagepar Vik » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 13:39

chococaro a écrit:Malheureusement pour moi, j'étais sur le point le plus haut de la course, aucun arbre, aucun abris possible, je me suis accroupie, protégeant ma tête avec mes bras et ma couverture de survie


Au cas où un arbre t'aurai paru être une abris: ça aurait été une très mauvaise idée !

Pour ce qui est de la couverture de survie, il y a un gros manque de littérature mais par mesure de précaution je m'abstiendrais de la porter par temps d'orage, surtout au dessus de la tête.
C'est conducteur et même si ça "n'attire pas" la foudre, c'est potentiellement accroître le risque de blessure en cas d'impact indirect. Il est d'ailleurs déconseillé de les utiliser par temps d'orage d'après les emballages.

un petit lien bien foutu sur le sujet: http://www.apfoudre.fr/?q=node/89

Messagepar Vik » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 13:45

Masquerade7 a écrit:Je me suis mis à l'abri d'un arbre 10 secondes le temps de comprendre que ça ne servait à rien, suis reparti en trottinant.


Attention un arbre n'est pas un abri de la foudre, tu risque une tension de pas !

Pour la même raison il est déconseillé de courir, il est préférable de garder les pieds les plus proches possible et de se ramasser. Évidemment c'est pas facile à faire et le choix de la prise de risque entre s'éloigner rapidement du bordel et faire face à une situation déjà bien trop dégradée (donc s'accroupir pieds joints) doit être calculé... :?

Messagepar Masquerade7 » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 14:06

Vik a écrit:
Masquerade7 a écrit:Je me suis mis à l'abri d'un arbre 10 secondes le temps de comprendre que ça ne servait à rien, suis reparti en trottinant.


Attention un arbre n'est pas un abri de la foudre, tu risque une tension de pas !

Pour la même raison il est déconseillé de courir, il est préférable de garder les pieds les plus proches possible et de se ramasser. Évidemment c'est pas facile à faire et le choix de la prise de risque entre s'éloigner rapidement du bordel et faire face à une situation déjà bien trop dégradée (donc s'accroupir pieds joints) doit être calculé... :?


Quand je dis "arbre", c'était plutôt des "minis" arbustes méditerranéens :wink:
Tu as entièrement raison, dans tous les cas, très mauvaise idée; c'est pour ça que j'ai préféré reprendre la route rapidement :roll:

Messagepar chococaro » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 18:15

@ Vik
Merci pour tes précieux conseils et l'article super intéressant.

Je ne faisais pas partie des coureurs sous-équipés mais sans strop réfléchir, j'ai cherché à me protéger des impacts des grêlons avec tout ce que j'avais dans mon sac, dont la couverture de survie.

J'y penserai s'il devait y avoir une prochaine fois.

Messagepar randoaski » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 18:52

Dolomiti Sky Run 2016, 100ème km. J’arrive sur le ravito de Rifugio Pramperet. Il pleut à sauts, à ma droite l’orage gronde. Un bénévole m’indique le chemin, en ressortant du ravito il faudra repasser par là et partir vers le col actuellement sur notre droite. Arrivé au ravito je demande quelle est la suite en termes de météo. Ils n’en savent rien : on est en montagne, à moi de me gérer. Je m’alimente et repars en sens inverse. L’orage gronde de plus en plus fort. J’arrive au niveau du bénévole de tout à l’heure. Je demande : on va où : le bénévole m’indique droit vers l’orage ou les éclairs se déchainent. A moi de faire mon choix : en montagne on sait si on doit y aller ou pas, ça change des orgas à la française…Je fais 50m et croise un coureur qui descend : tu vas là-bas ? Je ne sais pas et hésite. Je fais encore 100m. Je n’ai pas peur en montagne mais je réfléchis, je pense instantanément à ma femme et mes enfants : hors de question de crever pour une course.
Je fais demi-tour et vais au refuge près du ravito de tout à l’heure. J’appelle ma femme pour abandonner. Le gardien avec le flegme d’un vieux montagnard, dans un mélange d’anglais et d’allemand me dit que dans 30 minutes au plus tard ça va passer. J’attends en sirotant un thé. Je repars en le remerciant : tout va bien. J’apprendrai plus tard que l’orage s’est déplacé et que mon pote, 3h plus tard, va en pleurer tellement il a eu peur au cœur de l’orage. On en rira bien des heures plus tard, au chaud au resto, mais on ne nous y reprendra plus…

Messagepar Free Wheelin' Nat » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 20:44

S'il y a bien une chose dont vraiment j'ai peur en montagne, c'est bien l'orage... J'ai eu une belle inquiétude une fois sur une sortie longue, j'ai eu tout juste le temps de descendre dans la vallée, ayant vu le machin arriver (manie de parapentiste, j'ai souvent le nez en l'air...).
D'ailleurs c'en est à un point où juste voir le ciel se couvrir me fait de suite cogiter une éventuelle modif d'itinéraire :roll:

Messagepar coco38 » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 22:02

Dans la montée au Haut Koenigsbourg en Alsace... de bon matin... 2 sangliers qui traversent juste devant moi :shock: Je crois que j'ai pas eu le temps d'avoir peur :!:

Messagepar philtraverses » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 22:15

Moi c'était en montagne. Il y a longtemps. J'avais perdu mon chemin. J'arrive à un espèce de col, mais ce n'est pas un col, juste une rupture de pente de la crête raide.
Je ne veux pas rebrousser chemin. Je ne vois pas en dessous de moi vers où descend la pente.
Je décide de passer coute que coute. Au début,je descend régulièrement. J'arrive alors à des barres rocheuses.
Je me rends alors compte que je suis déjà bien descendu et que remonter sera trop fatiguant. J'en suis déjà à plusieurs heures de marche. .
Je pars donc dans la barre rocheuse en désescalade. J'aperçois maintenant le bas de la pente. Manque de chance, il y a un grand névé raide qui se dirige je ne sais où.
Mon sac, lourd, me gêne dans ma désescalade technique de la barre rocheuse qui fait plusieurs dizaines de mètres. Du 4 sup environ, en roche pourrie.
Je décide, stupidement, de le balancer.
Je le vois dévaler la pente rocheuse, en rebondissant, puis le névé, raide et sans doute glacé.
Il s'arrête enfin, loin, très loin, un petit point noir.
J'arrive enfin en bas de la barre rocheuse, puis de la partie rocheuse. et j'atteins le névé.
Le névé est raide très raide. Plus que ce que j'imaginais vu d'en haut.
Il y a une sorte de rimaye qui sépare le névé de la pente rocheuse.
Je prends appui sur la paroi rocheuse et saute par dessus le rimaye. Grosse frayeur, peur de tomber dedans. On me retrouverait à la fonte des neiges.
La pente est verglacée et très raide. Je sais que si je glisse je vais me blesser et m'écraser sur des rochers en contrebas.
Je prends un caillou et je taille des marches. Je n'ai bien sur pas de crampons. Ni de bâtons.
Les marches sont juste assez larges pour la moitié de la largeur des semelles de mes chaussures.
C'est long très long.
Marche par marche taillée il me faut de longues minutes, des heures, je ne sais plus, pour rejoindre mon sac que j'avais balancé.
Plus bas, la pente est enfin plus accueillante.
C'était l'époque où je prenais des risques...

Messagepar benlacrampe » sa fiche K
» 08 Fév 2017, 23:33

Pas la peur de ma vie mais quand même pas mal et relatif à la càp.
Endormi au volant pour avoir pris le volant tout de suite après la TDS 2012.
Trop de monde à Chamonix pour dormir dans l'auto, j'ai cru que j'arriverai à la première aire d'autoroute.

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Je me suis endormi en bas sur l'autoroute dans la ligne droite entre Saint Gervais et Sallanches.
Apparemment, la voiture a dévié lentement en roue libre de la voie de droite jusqu'aux rambardes centrales.
C'est le choc de ma tête contre la vitre conducteur qui m'a réveillé.
La voiture ne s'est pas arrêtée mais la carrosserie a été labourée par les rambardes.
Il y avaient 2 voitures 500m derrière warning allumés qui roulaient apparemment en me contrôlant et en bloquant la circulation.

Je me rappelle m'être assis dans l'auto au parking à Chamonix mais ensuite plus aucun souvenir jusqu'à l'accident en bas dans la ligne droite. Un choc frontal aurait pu être bien pire pour moi et d'autres.

Messagepar boblastar » sa fiche K
» 09 Fév 2017, 12:21

philtraverses a écrit:Moi c'était en montagne. Il y a longtemps.
C'était l'époque où je prenais des risques...

Ton histoire me ramène à un souvenir de ce type.
C'était une sortie d'escalade en grande voie en Maurienne, à la Croix des Têtes.
1 h pour accéder au bas de la paroi en bartassant dans les buis. 2 cordées. 2 potes partent sur du 5 sup, mais patinent et posent un rappel dans la première longueur en laissant un anneau sur un seul clou ^^
Avec Sylvain, mon binôme, on attaque une voie en dalle, de mémoire du 6b max mais un gaz de taré. Il passe tout en tête, moi j'en ch... bien en second, j'étais au taquet de mon niveau du moment (aujourd'hui mon taquet est en 4 + :mrgreen: ).
On arrive au sommet de la voie et là...plus rien. Impossible de poser des rappels, trop de pendules. On continue donc à monter au-dessus...mais c'est un champ de schistes, bien raide (enfin c'est l'impression qu'on avait, avec quelques centaines de mètres de gaz dessous), sans aucune protection possible. On s'encorde mais franchement j'étais blanc, on marchait sur des oeufs. On arrive enfin au sommet et on bascule dans une descente, scabreuse aussi au départ et bien expo.
Quand on a retrouvé le sentier, j'étais cuit de chez cuit, mais plus nerveusement que physiquement. Sylvain lui volait dans la descente, il n'avait pas eu l'air plus impressionné que ça :roll:
On a eu très chaud rétrospectivement...malheureusement Sylvain n'a pas eu autant de chance quelques années plus tard, il a été tué dans avalanche dans le Queyras en 2014 :cry:

Messagepar Galaté57 » sa fiche K
» 09 Fév 2017, 13:19

benlacrampe a écrit:Pas la peur de ma vie mais quand même pas mal et relatif à la càp.
Endormi au volant pour avoir pris le volant tout de suite après la TDS 2012.
Trop de monde à Chamonix pour dormir dans l'auto, j'ai cru que j'arriverai à la première aire d'autoroute.

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Je me suis endormi en bas sur l'autoroute dans la ligne droite entre Saint Gervais et Sallanches.
Apparemment, la voiture a dévié lentement en roue libre de la voie de droite jusqu'aux rambardes centrales.
C'est le choc de ma tête contre la vitre conducteur qui m'a réveillé.
La voiture ne s'est pas arrêtée mais la carrosserie a été labourée par les rambardes.
Il y avaient 2 voitures 500m derrière warning allumés qui roulaient apparemment en me contrôlant et en bloquant la circulation.

Je me rappelle m'être assis dans l'auto au parking à Chamonix mais ensuite plus aucun souvenir jusqu'à l'accident en bas dans la ligne droite. Un choc frontal aurait pu être bien pire pour moi et d'autres.


Même expérience vécue l'année dernière en retour d'un trail, pressé de rentrer, il n'y avait que "3H00" d'autoroute dans les Ardennes Belges.. sauf que c'est les picots des bandes d'arrêts d'urgence qui m'ont réveillé..... ça calme !
Du coup, me suis arrêté sur la première aire venue avec l'idée de sommeiller 1/2 heure et c'est 2H00 plus tard que j'ai ouvert les yeux..

Messagepar randoaski » sa fiche K
» 09 Fév 2017, 13:39

Galaté57 a écrit:
benlacrampe a écrit:Pas la peur de ma vie mais quand même pas mal et relatif à la càp.
Endormi au volant pour avoir pris le volant tout de suite après la TDS 2012.
Trop de monde à Chamonix pour dormir dans l'auto, j'ai cru que j'arriverai à la première aire d'autoroute.
....


Même expérience vécue l'année dernière en retour d'un trail, pressé de rentrer, il n'y avait que "3H00"..

C'est ce genre d'expérience qui fait qu'après: à la fin de l'infernal 160km en 2015 j'ai dormi 40 minutes dans la voiture. Au bout d'un quart d'heure de route je me suis arrêté 1/2h sur le premier parking et encore 1/2h 10km après. Quand on sait que j'habite à 35 minutes du départ/arrivée :wink:

Messagepar Jean-Phi » sa fiche K
» 09 Fév 2017, 16:15

Galaté57 a écrit:
benlacrampe a écrit:Pas la peur de ma vie mais quand même pas mal et relatif à la càp.
Endormi au volant pour avoir pris le volant tout de suite après la TDS 2012.
Trop de monde à Chamonix pour dormir dans l'auto, j'ai cru que j'arriverai à la première aire d'autoroute.

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Je me suis endormi en bas sur l'autoroute dans la ligne droite entre Saint Gervais et Sallanches.
Apparemment, la voiture a dévié lentement en roue libre de la voie de droite jusqu'aux rambardes centrales.
C'est le choc de ma tête contre la vitre conducteur qui m'a réveillé.
La voiture ne s'est pas arrêtée mais la carrosserie a été labourée par les rambardes.
Il y avaient 2 voitures 500m derrière warning allumés qui roulaient apparemment en me contrôlant et en bloquant la circulation.

Je me rappelle m'être assis dans l'auto au parking à Chamonix mais ensuite plus aucun souvenir jusqu'à l'accident en bas dans la ligne droite. Un choc frontal aurait pu être bien pire pour moi et d'autres.


Même expérience vécue l'année dernière en retour d'un trail, pressé de rentrer, il n'y avait que "3H00" d'autoroute dans les Ardennes Belges.. sauf que c'est les picots des bandes d'arrêts d'urgence qui m'ont réveillé..... ça calme !
Du coup, me suis arrêté sur la première aire venue avec l'idée de sommeiller 1/2 heure et c'est 2H00 plus tard que j'ai ouvert les yeux..

Idem au retour de l'UTCO fait avec Tom et Mamanpat.
Après les avoir déposé à la voiture de Tom, je suis reparti seul en direction de Lyon et là sur l'autoroute, malgré la fenêtre ouverte et du métal à fond pour tenir le choc (je sentais que je m'endormais), je me suis mis à me dérouter (je pense !) et me suis fait réveiller parce que je sentais la chaussée dégrade. Je me suis également arrêté à a 1ère aire d'autoroute venue pour sommeiller 30mn. Plus de peur que de mal mais ça reflète surtout une bêtise incommensurable !

Messagepar tidgi » sa fiche K
» 09 Fév 2017, 18:35

Galaté57 a écrit:
benlacrampe a écrit:Pas la peur de ma vie mais quand même pas mal et relatif à la càp.
Endormi au volant pour avoir pris le volant tout de suite après la TDS 2012.
Trop de monde à Chamonix pour dormir dans l'auto, j'ai cru que j'arriverai à la première aire d'autoroute.

DSC01320.JPG


DSC01319.JPG


Je me suis endormi en bas sur l'autoroute dans la ligne droite entre Saint Gervais et Sallanches.
Apparemment, la voiture a dévié lentement en roue libre de la voie de droite jusqu'aux rambardes centrales.
C'est le choc de ma tête contre la vitre conducteur qui m'a réveillé.
La voiture ne s'est pas arrêtée mais la carrosserie a été labourée par les rambardes.
Il y avaient 2 voitures 500m derrière warning allumés qui roulaient apparemment en me contrôlant et en bloquant la circulation.

Je me rappelle m'être assis dans l'auto au parking à Chamonix mais ensuite plus aucun souvenir jusqu'à l'accident en bas dans la ligne droite. Un choc frontal aurait pu être bien pire pour moi et d'autres.


Même expérience vécue l'année dernière en retour d'un trail, pressé de rentrer, il n'y avait que "3H00" d'autoroute dans les Ardennes Belges.. sauf que c'est les picots des bandes d'arrêts d'urgence qui m'ont réveillé..... ça calme !
Du coup, me suis arrêté sur la première aire venue avec l'idée de sommeiller 1/2 heure et c'est 2H00 plus tard que j'ai ouvert les yeux..


+1 retour de la Montagn'Hard 2012 après le diner kikous où je dormais à moitié.
Je devais juste me rendre à La Roche sur Foron pour dormir chez un kikou.
Pas loin ? Oui mais dangereux quand même. Merci les picots... :oops:

Il a fallu que je remette çà au retour de l'X Alpine 2014 -> Lyon.
Impossible de dormir dans la voture, donc hop au volant. Là c'est la pluie qui m'a fait flipper

Messagepar La Tortue » sa fiche K
» 10 Fév 2017, 04:23

un face à face nocturne avec un loup dans une forêt estonienne pendant les Rogaines 2008 !
même pas eu le temps d'avoir peur qu'il avait filé, c'est après coup que j'ai lu le règlement où il est marqué en petit caractères en bas de la page "beware wolf and bear " que j'ai compris ce que c'était cette bestiole aux yeux brillants et aux oreilles pointues ;-)

Messagepar CAPCAP » sa fiche K
» 10 Fév 2017, 08:21

Alors les troisième prix revient à ... ... ... l'orage et la grêle!

La deuxième prix revient à ... ... ... l'apparition d'un animal, chien, sanglier, oiseau...

Le premier prix revient à ... ... ... l'imprudence humaine, essentiellement la reprise de la conduite sous une fatigue importante.

Rien de fiable, ce n'est que mon ressenti à vous lire :wink:

Messagepar la mouette avinée » sa fiche K
» 10 Fév 2017, 11:01

Pas de grosse frayeur en CAP ici mais plutôt en randonnée.

Il y a 5-6 ans des potes voulaient faire la traversée du Vercors en VTT. J'étais hyper enthousiaste, connaissant bien le coin, mais j'avais prévenu qu'il fallait mieux attendre l'été à cause des risques de neige fin mai début juin. Ranafout', les mecs à l'origine du projet veulent tous profiter des ponts de Mai... Pas le choix j'accepte mais je leur dis de prendre du chaud au cas où. On devait aller à Grenoble en TER, puis autonomie jusqu'à Die, avec retour TER jusque Lyon. Mon sac est énorme, je l'ai bourré de fringues chaudes et imperméables. On doit être à 15-16 kilos avec la flotte, c'est un non sens tellement j'avance pas mais bon...

Les 2 premiers jours se déroulent au poil. Le 2ème soir on est même torse poil à la terrasse de notre gite perdu sur le domaine de ski de fond de Corrençon, à boire des bières. Au repas du soir, les tenanciers nous annoncent de la neige pour le lendemain. Regards incrédules... Il n'y a pas de réseau internet sur les téléphones, on peut pas avoir plus d'infos... Mes potes rigolent. La plupart n'ont que des tenues légères d'été et un coupe vent.

Le lendemain au réveil, les velux du gites sont blancs. On regarde par la fenetre. Y'a bien une vingtaine de centimètres. Ca caille. On traine au petit dej, on comprend vite que ça va pas aller en s'arrangeant. Une accalmie, on décide d'y aller. On doit avoir une trentaine de bornes à faire dans les hauts plateaux plein sud, ce soir on a prévu de dormir en refuge. Je sors mes affaires d'hiver, perso je suis pas mal. J'en dirais pas tant des autres. Au début ça avance pas trop mal, la neige fond donc on est dégueus mais ça passe. Au bout de 2h ça retombe. Le vent se lève. On avance pas. On cherche un abri pour grignoter un peu mais tout est fermé. Y'a pas un abri d'ouvert. C'est moi qui ait la trace gps sur le vélo. Je sais qu'on risque d'arriver à la nuit tombée, je sais pas trop quoi faire quoi dire pour motiver les troupes. Au bout d'un moment, y'a vraiment trop de neige on peut plus pédaler. Il faut descendre et pousser. J'ai des guêtres mais l'humidité passe. J'ose pas imaginer l'état des autres, en short avec des sacs poubelle sur les pieds. On a faim, soif, on est trempés. Il doit rester 15 bornes. Un premier commence à lâcher dans la tête mais ne dit rien. Bientôt, deux autres commencent à pester. Là ça sent plus très bon. Un pote s'arrête en pleurs et sort son téléphone. Il veut faire appel au PGHM pour qu'ils viennent nous sortir de là. On essaye de le raisonner. Y'a aucune visibilité, quoi qu'il arrive l'hélicoptère ne viendra pas. Chance, y'a pas de réseau, il n'arrive pas à les joindre. Il repart en pleurant, en pensant à sa femme, il veut des enfants avec elle etc. Les 2 mecs les plus tarés en t shirt short avancent encore un peu mais ils sont bleus. Ils ne mangent plus, ne boivent plus. Avec la seule nana du groupe on essaye de faire manger et boire un peu tout le monde mais dans leur tête c'est fini y'a plus personne, ça devient galère. La nuit commence à tomber, on tombe sur une maison forestière. Elle est fermée mais il y a un abri où le bois sèche. Tout le monde s'y entasse. Au moins on est protégés du vent. Je commence aussi à accuser le coup, je propose qu'on fasse un feu ici et qu'on y passe la nuit. Ma pote regarde mon GPS, on en a encore au moins pour une heure 30. Elle pense que si on se pose ici on risque de pas repartir et on finira avec des hypothermies chez les plus faibles. On décide de tracer au refuge coute que coute. On ment aux naufragés en leur disant qu'il n'y a plus que 30 minutes. Manque de pot on tombe sur 2 gars de l'ONF qui leur disent qu'il reste des plombes. Un mec descend de son vélo et s’assoit dans la neige, il décide de ne plus bouger il en a marre... :?: :?: :?: On arrive à le faire remonter et on le tracte avec une corde. Au bout d'une heure on atteint un plateau où le temps est un peu plus clément. Il n'y a plus de neige ici, il fait meilleur. Les mecs reprennent un peu confiance, et une demi heure plus tard on aperçoit la cabane du Pré Peyret. On est sauvés!

Que nenni. Le refuge peut accueillir une vingtaine de personnes. Mais en ce long WE de Mai, tous les randonneurs naufragés du coin ont atterri ici. On se retrouve à plus de 70 :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: Le poêle du bas est poussif, tout le monde essaye de faire sécher ses affaires autour. Les gens mettent des heures à se réchauffer, à 50 cm du foyer il fait aussi froid que dehors. On s'installe rapido au grenier sous le toit pour essayer de se réchauffer dans les duvets. Je n'ai qu'un 15 degrés, je glisse une couverture de survie sous le matelas, sur le duvet, et dedans. Le vent souffle, il s'engouffre sous le toit il y a zero isolation. Mon thermomètre m'annonce -2 degrés. On jumelle nos duvets avec ma voisine. Rien n'y fait (je vous vois venir :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :twisted: ). C'est l'horreur. Je dois reussir à dormir 30 minutes max dans la nuit.

Au petit matin le ciel est dégagé, le pire est passé on pense pouvoir continuer comme prévu sur Vassieux. Problème, plus personne n'a de fringues sèches, sauf moi. C'est ma dernière paire de chaussettes chaudes et sèches. On part sous le soleil mais très vite ça se gâte, une demi heure plus tard on se retrouve sous une tempête de neige. C'est à nouveau sauve qui peut, je me souviens avoir sorti un calebard de mon sac pour m'en faire un tour de cou :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

On se pose à la station de ski du Rousset. On boit un chocolat chaud, on discute avec le tenancier qui nous dit avoir rarement vu ça. Ca flingue le moral de tout le monde. Perso j'étais chaud pour continuer mais il fallait encore dormir en refuge le soir. On décide de rentrer à Die par la route. On passe le tunnel du Rousset, et là sur le versant sud c'est du délire, gros soleil et +15 à 20°. La descente se fait à fond de cale, on arrive à Die et on se fait une bonne Duvel en terrasse torse poil :mrgreen:

Tout est bien qui fini bien mais c'était quand même assez costaud. Je pense avoir eu plus peur pour les autres que pour moi mais j'ai vraiment cru que certains allaient y passer.

Moralité : attention à la neige sur les hauts plateaux du Vercors même en mai ;)

Messagepar CAPCAP » sa fiche K
» 11 Fév 2017, 14:47

la mouette avinée a écrit:Pas de grosse frayeur en CAP ici mais plutôt en randonnée...
Ouf! Voila une peur qui a duré un bon moment, alors que les précédents témoignages ont souvent été ponctuels, soudains (enfin, la chute de grêle a du paraitre très long...)

Sport, mais une des rares fois où je fais autre chose que de la CàP: séjour à Marseille autour de la plongée. Première sortie, premier appareillage, premier saut dans la mer, depuis... 7ans :shock: Je me rends compte que des années me séparent de ma précédente (et unique, mais 10 plongées tout de même) expérience de plongée-bouteille. :oops:
Panique ! (est-ce de la peur? :roll: )
Heureusement, un des moniteur a bien compris la situation et m'a très doucement ramené au calme en me rappelant un par un les gestes connus du plongeurs :wink:
Le reste de la semaine a été très agréable :D
[Edit] Ce n'est pas la "peur de ma vie", mais dans le cadre du sport, ça a sans doute plus sa place ici.

Messagepar Khanardô » sa fiche K
» 11 Fév 2017, 16:22

CAPCAP a écrit:Alors les troisième prix revient à ... ... ... l'orage et la grêle!

La deuxième prix revient à ... ... ... l'apparition d'un animal, chien, sanglier, oiseau...

Le premier prix revient à ... ... ... l'imprudence humaine, essentiellement la reprise de la conduite sous une fatigue importante.

Rien de fiable, ce n'est que mon ressenti à vous lire :wink:


Ça me fait penser à un chifoumi existentiel :
Ceux qui ont été bouffés par un pitbull craigent plus les chiens que la foudre
Ceux qui ont été en contact direct avec la foudre la craignent plus que l'accident de voiture
Ceux qui se sont réveillés au moment du dérapage ont plus peur dans une bagnole que devant un clebs.
Et quand tu as vécu les trois, soit tu n'as plus peur de rien, soit tu ne sors plus de chez toi.
:mrgreen:

Plus sérieusement, je conseille la lecture de l'excellent "Théorème de la peur" de Greg Child. Ça parle d'alpinisme et de montagne mais ça peut être transposé au trail, tant l'analyse de ce qu'est la peur a été poussée loin par l'auteur.
Je l'avais acheté chez Guérin, ça doit être encore dispo.
C'est très très bon.

Messagepar anyah » sa fiche K
» 11 Fév 2017, 23:37

Je n'y avais pas pensé en premier lieu quand je me suis intéressée à ce post, tellement j'ai refoulé cette énorme trouille que j'ai eue, pourtant très récente, tout au fond de ma conscience, comme un truc honteux qu'on finit par nier...

Ben oui, je l'avoue : je n'ai pas peur de grand chose, mais je pourrais mourir de peur devant une araignée... C'est complètement irraisonné, incongru, irrationnel, stupide, bref... mais je me bats avec cette peur panique depuis mes premiers souvenirs ... et il n'y a rien à faire !

Alors quand en décembre dernier avec mon mari, nous avons fait le tour de la République Dominicaine en vélo, je n'y pensais pas du tout à ces machins là ! En vélo sur route : rien à craindre ! Mais au bout de quelques jours, sur les bas côtés, je voyais de plus en plus de trucs noirs, genre bouts de pneus, biscornus, un coup d'oeil, non impossible ! Et pourtant oui : des cadavres d'énormes tarentules plus ou moins desséchés sur les routes !?!? Jusqu'au moment de la rencontre inévitable : je vous assure qu'étant en tête, je n'ai pas pu dire un mot à Mark, seulement pointer du doigt l'ignoble bestiole et passer mon chemin en 4ème vitesse. Sauf que Mark, lui ben oui, c'est un garçon, même pas peur : il s'est arrêté, à posé son bidon à côté pour attester de l'échelle et l'a photographiée ! Je vous dis pas le mal que j'ai eu à foutre cette Putain de photo sur le blog...
Allez, cliquez... c'est derrière un lien, le 25 décembre ! :mrgreen:
Dernière édition par anyah le 12 Fév 2017, 08:09, édité 1 fois au total.

Messagepar Cidrolin » sa fiche K
» 12 Fév 2017, 01:23

anyah a écrit:Je n'y avais pas pensé en premier lieu quand je me suis intéressée à ce post, tellement j'ai refoulé cette énorme trouille que j'ai eue, pourtant très récente, tout au fond de ma conscience, comme un truc honteux qu'on finit par nier...

Ben oui, je l'avoue : je n'ai pas peur de grand chose, mais je pourrais mourir de peur devant une araignée... C'est complètement irraisonné, incongru, irrationnel, stupide, bref... mais je me bats avec cette peur panique depuis mes premiers souvenirs ... mais il n'y a rien à faire !

Alors quand en décembre dernier avec mon mari, nous avons fait le tour de la République Dominicaine en vélo, je n'y pensais pas du tout à ces machins là ! En vélo sur route, rien à craindre ! Mais au bout de quelques jours, sur les bas côtés, je voyais de plus en plus de trucs noirs, genre bouts de pneus, biscornus, un coup d'oeil, non impossible ! Et pourtant oui : d'énormes cadavres de tarentules plus ou moins desséchés sur les routes !?!? Jusqu'au moment de la rencontre inévitable : je vous assure qu'étant en tête, je n'ai pas pu dire un mot à Mark, seulement pointer du doigt l'ignoble bestiole et passer mon chemin en 4ème vitesse. Sauf que Mark, lui ben oui, c'est un garçon, même pas peur : il s'est arrêté, à posé son bidon à côté pour attester de l'échelle et l'a photographiée ! Je vous dis pas le mal que j'ai eu à foutre cette Putain de photo sur le blog...
Allez, cliquez... c'est derrière un lien, le 25 décembre ! :mrgreen:


Bonsoir
Beau voyage tout de même, et une vraie vie d'aventuriers, bravo ! :D
On a beau être un garçon, on n'est pas forcément de marbre devant une bestiole pareille. :mrgreen:
En ce qui me concerne, je profite souvent des fonctions de navigation de nos montres GPS pour me perdre provisoirement dans des bois immenses, que je ne connais pas bien. Mais ce jour-là, je devais aller chercher le fiston au tennis, et, l'heure passant, dans l'urgence, je suivis docilement la direction de retour au point de départ sans me poser de questions. Sauf que pour cela je dus traverser des parcelles privées, grillagées, et je finis par me retrouver non loin de mon point de départ mais dans une énième parcelle clôturée, et même doublement clôturée, par de solides grillages d'environ 3 m, surmontés de barbelés ! (Au passage, que cachait cette propriété, des preuves de l'existence des extraterrestres ? :?: ) Toujours est-il que je désespérais de trouver un moyen de contourner cet obstacle quand j'entends un bruit dans un fourré à quelques mètres de moi, c'est un énorme sanglier qui ne sort qu'à moitié du buisson et me fixe de ses yeux déments, un sanglier à la princesse Mononoké :twisted: . Je sais que ces bêtes ne sont pas réputées pour leur finesse, et je m'imagine déjà le mastodonte foncer sur moi, pris au piège comme un rat dans cette parcelle grillagée, une espèce de partie de chasse inversée en somme. Ni une ni deux je cours vers ce foutu grillage pensant m'y accrocher et y grimper le plus vite possible mais j'aperçois un petit passage au niveau du sol. Je me jette alors dans ce trou mais ... il est trop petit, je reste coincé, je suis une proie parfaite pour la bête, qui va s'empresser de venir me piétiner, et me briser les os, peut-être même me bouffer ? Mais, le monstre s'est contenté de faire demi-tour, effrayé sans doute par ma stratégie offensive de défi. Résultat, je laisse des bouts de tee-shirt, et de peau, sur place, mais je peux alors aller chercher mon fils au tennis, comme si de rien n'était, couvert de boue, des plaies sur les bras et les cuisses, avec 25 minutes de retard. :?

Messagepar CAPCAP » sa fiche K
» 12 Fév 2017, 11:19

anyah a écrit:...je n'ai pas peur de grand chose, mais je pourrais mourir de peur devant une araignée...
J'ai fait une belle balade dominicaine, merci :wink: mais pour voir l’araignée il faut trouver le lien!
Un conseil de photographe (amateur) mettre le bidon qui donne l'échelle DERRIÈRE le sujet et pas devant! :mrgreen:

Messagepar anyah » sa fiche K
» 12 Fév 2017, 18:25

CAPCAP a écrit:
anyah a écrit:...je n'ai pas peur de grand chose, mais je pourrais mourir de peur devant une araignée...
J'ai fait une belle balade dominicaine, merci :wink: mais pour voir l’araignée il faut trouver le lien!
Un conseil de photographe (amateur) mettre le bidon qui donne l'échelle DERRIÈRE le sujet et pas devant! :mrgreen:


Tu as raison... je ne sais pas si l'occasion se représentera mais on y pensera !

Bon, depuis j'ai vu la vidéo de OGO au Mexique (voir post "Prends ma roue") ... moi c'était rien à côté ! :shock: :shock: :shock:

Messagepar AldeBleau » sa fiche K
» 02 Mars 2017, 03:33

Allez, en avant pour le confessionnal.
Alors, quid des frayeurs rétrospectives de ces trente dernières années...
(Avant vingt ans, çà compte pas.. :mrgreen: )

- 1988 : Stage de parapente à Barèges (65).
Dernier jour de stage, fin d'après-midi.
On déroule les premiers "grands vols".
Météo stable, temps clair. Mais fin d'après-midi...

Une dizaine de voiles étalées sur l'alpage,
juste en dessous du Tourmalet.
La "flamme" au décollage est l'objet de toutes nos attentions.
(Celle de l'atterrissage nous importe peu dans l'instant..)

Un - deux - trois - quatre.. Go - Go - Go - Go...
Quatre belles courses, levées de voile, prises d'envol vers la vallée de Barèges..

C'est mon tour. Enième coup d'oeil à la flamme (pendante..) et à la voile au sol,
impulsion, on démarre ! Course, levée des bras, contrôle visuel de la voile,
un léger coup de frein, "çà porte"", deux-trois pas dans le vide,
assise dans la sellette.. M....e...
P't...n !! Me....
Arf!!
P'..
Chi..
Bor..
..Meeeeeerd....... !!

Waouuuuu !!!
Pt'ain !!!!!!
"Phil ! OK ! Pas de casse... Un cul d'enfer.. :shock: "

Synthèse : "newbie" sur un premier grand-vol en sortie de pente-école.
Décollage autour de l'heure critique de l'inversion des courants pente/vallée en montagne,
liés à l'exposition des versants au rayonnement solaire...
Encadrement qui fait ce qu'il peut, avec dix voiles à suivre, une aérologie délicate,
des liaisons radio aléatoires, un panneautage au sol laborieux..

Bref : Je me suis pris un putain de rouleau au décollage,
dans l'inversion de la brise de pente...
Soit 24m2 de toile de spi subitement en chiffon,
à 80m/sol, ras de falaise... Arf !
Même sans alti-vario, j'ai clairement senti la dénivellée...fulgurante !
(Quoique, en temps réel...10 secondes, au plus?)

Par chance, les Pyrénées ont la particularité de voir leurs pentes souvent colonisées par des rhododendrons, plantes buissonnantes autant que résistantes... Même au raclement des voiles
de parapente... Et c'est tant mieux !!

Bref : chute freinée par le foisonnement des rhododendrons dans la falaise,
qui ont opportunément accroché la voile...
Et accessoirement accueilli le "pilote". Indemne mais refroidi..

Messagepar AldeBleau » sa fiche K
» 02 Mars 2017, 04:00

Encore ?

- 1996 - Swiss Raid Commando (CH)
Fin de la partie "jour", après vingt-cinq ateliers techniques, et un quarantaine de kilomètres
parcourus en "tenue de campagne".. (Soit en treillis-rangers-Fass90-sac perso à 15Kgs...)

Débouché face à une coupure entre deux versants (C'est la Suisse..)
Seule issue : pont autoroutier au-dessus de la vallée... située 50 mètres au-dessous. :mrgreen:
Bah ! Juste une descente en pendulaire un peu "gazeuse", sans plus...

Les équipes précédentes prennent du temps à se préparer, et encombrent le pont...
On marne en attendant...
Ah, enfin semble venir notre tour !
Equipés/arnachés depuis une bonne heure, nous sommes tout quatre pressés de passer le parapet !
Rapide coup d'oeil du contrôleur Suisse et :
Un-GO ! Deux-Go ! Trois-Go ! Quatre-Go...ooo!

Merde ! Je viens d'enjamber le pont, au-dessus de 50m de vide,
et je me rends compte que mon baudrier n'est pas fermé..
Je l'avais libéré pendant la longue attente, et le contrôleur n'a pas plus que moi
eu le temps de s'en rendre compte dans la frénésie du départ tant attendu...

Croisement de bras-réflexe pour contrarier l'éventuel "désassurage"..
(Serrage de fesses simultané, tout autant réflexe !),
et atterrissage en douceur, 50 m plus bas, dans un canot des Forces Terrestres Suisses.

Que du bonheur :D en somme !
Nickel !
Dernière édition par AldeBleau le 08 Mars 2017, 12:27, édité 4 fois au total.

Messagepar AldeBleau » sa fiche K
» 02 Mars 2017, 04:12

Quoique, à vrai dire...
Dans un cas comme dans l'autre, et sûrement dans toutes les situations critiques :
a-t-on vraiment le temps "d'avoir la frousse" ?

Clairement pas !! :D
Dernière édition par AldeBleau le 04 Mars 2017, 17:17, édité 1 fois au total.

Messagepar banditblue29 » sa fiche K
» 02 Mars 2017, 21:51

AldeBleau a écrit:Quoique, à vrai dire...
Dans un cas comme dans l'autre, et sûrement dans toutes les situation critiques :
a-t-on vraiment le temps "d'avoir la frousse" ?

Clairement pas !! :D


Juste le temps de penser : Ooooohhh mmmmmer....eee :wink: . J'ai raté un truc.....

Messagepar Vik » sa fiche K
» 03 Mars 2017, 00:38

ça me fait penser à un jour de stage de voile, catamaran F1, avec un peu de vent, donc je m’apprêtais à me pendre au mat, les pieds sur la coque, au dessus de la flotte, pour faire contrepoids et redresser un peu alors qu'on bordait comme des salauds... J'allais lâcher, et là, grosse frayeur: j'étais plus/pas attaché :mrgreen:

Bon c'est moins risqué que les histoires de AldeBleau mais sur le coup, j'ai eu un "ouuuf" aussi :mrgreen:

Messagepar heidi » sa fiche K
» 03 Mars 2017, 09:43

AldeBleau a écrit:Quoique, à vrai dire...
Dans un cas comme dans l'autre, et sûrement dans toutes les situation critiques :
a-t-on vraiment le temps "d'avoir la frousse" ?

Clairement pas !! :D


En "montagne" quand tu te mets à glisser, d'abord avec un brin de contrôle, sur une pente glacée: clairement oui! Tu vois ta vie défiler !

Messagepar centori » sa fiche K
» 03 Mars 2017, 10:07

Bon je vous en refais une petite

Hivers de je ne sais plus quelle année, je pars faire du ski de rando raide avec mon père et un guide.
Nous sommes à TIGNES, il y a de la bonne poudreuse, et on se fait la face nord de Grande Motte puis on part faire le tour de PRAMECOU.

Avec le guide on décide de faire le dôme de PRAMECOU et redescendre par le couloir direct de « la face nord ». C’est trop technique pour mon père qui lui fait le tour de PRAMECOU et nous attend en bas du dit couloir pour nous regarder.

La montée se passe très très bien, c’est super agréable. Arrivé en haut, très sympa belle vue, beau temps bref cool. On prépare la descente, le début est hyper raide et très étroit, du coup je descends en rappel les 20 premiers mètres et le guide lui descendra en desescalade !

En suite c’est parti dans un couloir qui s’élargit puis une belle pente pleine de belle poudreuse. Il faut quand même faire attention, car le couloir tourne légèrement et il y a quelques cailloux qui affleurent.

Avant de démarrer dans le couloir je m’aperçois que je ne suis pas dans le bon sens pour l’attaquer et du coup je fais un virage helico pour me remettre dans le bon sens et pouvoir bien attaquer ensuite.
A la réception qui est parfaite (je le jure !) j’entends clak clak, les 2 fixations sautent et me voila le nez dans la neige dans une pente à 50-55°. Je commence à glisser, j’essaye de me retenir, mais pas moyen. Je glisse de plus en plus vite, et un de mes pieds se prend dans je ne sais quoi, ça me déséquilibre et du coup, je me mets à faire la machine à laver.

Je vais dévaler tous le couloirs 150m de dénivelé en mode machine à laver, en serpentant entre les cailloux et en prenant le virage du couloir. Je vais tout laisser dans la pente. Je me souviens qu’à un moment alors je faisais mes roulades, j’ai vu passer du matos à coté de moi.

Je vous rappelle que mon père est en bas du couloir à regarder la scène.

Finalement ça a finit par s’arrêter, je me suis assis. J’ai sorti mon portable, et j’ai appelé tout le monde pour signaler que je n’avais rien !
Bon je ne dis pas que je n’étais pas un peu endolori de partout, mais rien de chez rien sinon.
Je ne suis pas capable de vous dire combien de temps a duré cette descente, mais dans ma position la sensation c'est que ça a été trés trés long. On a pas trop le temps de penser puisque toutes les 1 secondes, j'avais la tête qui se plantait dans la neige, le reste du corps balancé dans tous les sens.

Je ne peux pas vraiment dire que j’ai eu la trouille, mais mon père oui et en tout cas ça calme un peu sur le ski raide. Enfin, pour faire passer la trouille dés le lendemain je refaisais un couloir bien chaud. Et là ça c’est bien passé.

Ps : vérification faite les fixations étaient mal réglées et ont vraiment sautées toutes seules !

Messagepar Jean-Phi » sa fiche K
» 03 Mars 2017, 13:45

vous voulez la vraie trouille de ma vie (j'en frissonne encore rien qu'à y penser) ? Rien à voir avec le sport (encore que) mais qui fait bien froid dans le dos.
On était en pique nique au bord d'un plan d'eau assez profond avec la famille (cousins etc.)
mon fils ainé, 4 ou 5 ans, pas froid aux yeux voulait faire comme ses cousins : sauter du plongeoir (plateforme) au milieu du plan d'eau. Profondeur : 6 ou 7m à cet endroit.
Comme il ne savait pas nager, il avait des brassards. Je l'accompagne sur place, il saute.
Je vois remonter à la surface, 1 puis 2 brassards. Pas eu le temps de réfléchir j'ai plongé là où je pensais qu'il avait sauté en y allant franco les bras devant et au hasard puisqu'on n'y voyait rien. Je farfouille la fllotte tout en finissant de plonger et je sens un de ses pieds que j'agrippe de toutes mes forces pour le remonter à la surface. Puis je l'ai retourné pour le faire respirer et le ramener sur le bord de la jetée. Mon fils était tout simplement en train de se noyer. Sur le coup, je n'ai pas réalisé : Précipitation, adrénaline, etc. Arrivé sur la berge, mes jambes ont pesé 3 tonnes, je tremblais comme une feuille. J'en tremble encore rien que d'y penser. :?
Bref, faites gaffe !

Messagepar AldeBleau » sa fiche K
» 04 Mars 2017, 17:22

Arf !

Celle de Jean-Phi fout vraiment la trouille.. :|

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