par bubulle » sa fiche K
» 04 Déc 2016, 11:17
Et donc, cette Origole sera mon premier abandon....
J'ai pourtant fait une bonne 1ère boucle, plutôt prudente, avec beaucoup de sections marchées volontairement (pas facile quand beaucoup de coureurs du 55 autour relancent).
J'ai perdu Raya vers Lévis St-Nom, au km 8-9 avant la jolie série de singles sur le coteau (qu'on ne peut pas emprunter en entraînement car sur une propriété privée). Bien géré l'infernale succession de montées/descentes du Pommeret à Maincourt (km 13-25 environ). Je me suis offert un bon répit sur Maincourt-Franchises (ravito), du km 25 au 29 et ai progressivement démarré un joli pacman lent et régulier.
Les Vaux de Cernay étaient fidèles à leur réputation : un parcours de malade mental avec des aller-retour dans un sens puis dans l'autre : le pire étant probablement à l'abbaye, de repartir à l'envers (enfin, quand on sait que c'est à l'envers, ce que j'expliquais à arnauddetroyes avec qui j'ai un peu cheminé). Tout allait bien....jusqu'à une grosse gamelle à plat ventre vers l'avant sur une section...plate. Choc violent à la cuisse droite.
Reparti sans trop de problèmes, cependant, j'ai même pu continuer tranquillement mon petit pacman de gagne-petit après le pointage de la Sablière (km 42 annoncé, plutôt 45).
Je me suis malgré tout promis de gérer jusqu'à l'arrivée pour en garder pour la B2. Une large partie de la remontée vers Le Perray, interminable, s'est donc faite à la marche, avec d'assez nombreux coureurs du 55 me dépassant (logique : eux avaient envie de terminer). J'y ai retrouvé Caro qui n'était pas bien du tout (pbs gastriques depuis le ravito du km 29).
Finalement arrivé au gymnase en 8h15-20 bien fatigué, mais avec la ferme intention d'en repartir, tout en redoutant un peu ce départ. Je me suis malgré tout changé en discutant avec LeMulot, Vik, Pat et trailaulongcours qui étaient là, toujours en mode "je me change pour repartir".
C'est en regardant ma cuisse que j'ai eu un doute : une boule enflée assez nette et pas vraiment un hématome. Et surtout la douleur qui persistait, avec le corps qui se refroidit.
Le déclic a été la tentative d'aller manger. Difficile de se frayer un chemin avec tous les coureurs du 55 qui en avaient terminé : j'aurais apprécié une zone réservée aux dossards rouges. Et, en me posant pour boire mon café en discutant un peu avec....un kikou que je n'ai pas reconnu, le déclic s'est peu à peu fait.
J'allais devoir me mettre un peu minable pour finir. La cuisse allait rendre cela difficile (même si en se réchauffant, cela aurait peut-être diminué). Il allait falloir faire de gandes sections marchées et sur la B2, ce n'est pas du single tournicotant. Et, surtout, je crois, j'avais promis à Elisabeth "Madame Bubulle" que je n'en faisais pas trop, que je n'avais pas à me mettre mal "juste pour être finisher".
Le fil était cassé.
Cela a presque été un soulagement d'avoir décidé cela. J'en suis même presque fier même si, ce matin, j'imagine quand même les copains que j'ai vu repartir et qui vont finir...y compris mon Super Raya qui est un vrai guerrier quand il est câblé pour.
C'est finalement ça, la conclusion : "être câblé pour". Je l'ai souvent été. Cette fois-ci, je ne l'étais pas et c'est peut-être aussi bien.
Ce parcours est un trésor d'imagination. Pour moi, il *est* difficile. Certes, le terrain ultra sec était très favorable (disons que si ça avait été humide, cela aurait été un vrai enfer). La succession parfois infernale de petites et grosses difficultés le rend lentement cassant.
Un grand bravo aux futurs finishers.