L'auteur : Jean-Phi
La course : L'Intégrale de Riquet - 243 km
Date : 8/7/2015
Lieu : Marseillan (Hérault)
Affichage : 2781 vues
Distance : 243km
Objectif : Pas d'objectif
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Mars 2002, j’écrase ma dernière cigarette et me lance dans un nouveau défi : La course à pied !
Mars 2003, j’ai bouclé un marathon et une Saintélyon en relais. J’ai chopé le virus. Je suis abonné à Jogging International et découvre une course complètement folle dans mon mag préféré de l'époque : L’intégrale de Riquet en 240 kms non stop reliant Marseillan à Toulouse.
Je ne sais pas encore ce que c’est que l’ultra mais l’idée me séduit immédiatement. J’ai toujours aimé les "ville à ville." J’ai l’impression de voyager.
En 2009, je me sens prêt mais je suis engagé dans une nouvelle passion depuis 2 ans, le trail. Devant participer au championnat du monde sur le trail des Cerces, je décide donc de repousser à 2010 une éventuelle participation. Manque de chance, cette course disparaît des écrans radar l'année suivante...
Alors lorsque j’apprends qu’en 2015 c’est le grand retour de cette course qui me fait rêver depuis 12 ans, je chamboule complètement mon programme et m’inscris sans sourciller.
Je règles les frais d’inscription, 150€ tout de même et les repas pour mon accompagnateur et moi-même d’avant et après course.
Je réalise une prépa énorme de plus de 6 mois avec de l’allure cible en permanence et très très peu de fractionné. Prépa concoctée par Marat 3h00 ? comme bien souvent lorsque j’aborde les ultras.
J’achète docilement ce qui est obligatoire pour courir, renouvelle mon matériel et affûte mes semelles pour le grand jour
Mon beau frère Fufane runner se propose pour faire mon accompagnateur.
6 juillet 2015, nous sommes à l’entrée du restaurant à Marseillan. Sur le site et par les divers échanges mail avec l’organisateur Christian Reina, nous avons RDV à 18h. Il y a déjà là quelques coureurs : Lapinouack, Will36 mais aussi Nadine Weiss, grande dame de l’ultra, Juan Carlos Pradas, etc…
La restauratrice sort et nous demande si nous venons pour le repas. Si oui, c’est à 19h00. Ah bon ? On nous avait dit 18h… Ok passons.
1h plus tard, en effet, le staff débarque. 1ères présentations et l’on entend dire par l’organisateur : « Le niveau est faible maintenant, regarde en trail, ça ne fait que marcher, ici au moins faut courir, Riquet c’est pas pour les nuls… » L’état d’esprit du monsieur (voix des 100 kms de Millau quand même) me sidère un peu… Ok passons.
Remise des dossards : « Philippe Receveur !
- Euh oui, c’est Jean-Philippe… je l’avais signalé à Christian…
- Ah !? Euh bon. Dossard 48. Ah ben tiens c’est écrit Henri dessus ! Bon, c’est pas grave, on va couper et on écrira ton nom au feutre… »
Ok passons…
Je récupère mon K way siglé et nous mangeons.
Christian Reina tente de donner ses consignes de course :
« Bon alors demain, on n’arrive pus à la médiathèque à Toulouse. Notre course, ça les intéresse pas on est passez importants, on arrivera donc à l’esplanade du midi.
Les vélos… Ah oui. Ben comme vous voulez. Ils vous rejoignent à Agde. Ah ? Y en a qui seront sur place ? Bon, ben ils partent devant… Ou derrière ? Bon c’est pas important on y arrivera de toute façon… »
Ok passons…
Nous devions dormir sur place, plusieurs coureurs nous déconseillent. La mairie n’a pas amené de lits, il y fait très chaud, bref c’est pas le plus recommandé.
Ok, on retourne au Cap d’Agde, ça tombe bien, mon père y est actuellement, on se serrera pour dormir, ce sera toujours plus confortable.
Je me mets d’accord avec un coureur qui me récupèrera au passage pour aller à Marseillan et c’est bon.
Nous quittons la soirée un peu dubitatifs, j’entends les coureurs autour de moi dire « mais quel bordel ! ». Je le pense aussi mais je ne suis pas au bout de mes surprises !
Carole et William
Avec William
Mardi 11h, phare des Onglous. En guise de briefing, Christian Reina nous engueule en nous disant qu’il n’admet pas que l’on dise que sa course est un bordel et qu’il n’est pas content de ce qu’un coureur a osé lui dire la veille sur le sujet. On se regarde, surpris mais nous n’en pensons tous pas moins. Preuve en est les discussions que nous avons eues la veille entre nous.
Ok passons…
Top départ, je prends ma foulée tranquillement en fond de peloton. Devant, c’est parti vite et fort. Je discute avec David André (243 kms sur 24h et membre de l’équipe de France des 24h) et Will36, nous refaisons un peu le tour des courses courues. J’ai le plaisir de trottiner un moment avec David.A qui fera une superbe course et fera partie des trop rares finishers.
Arrivé à Agde, je récupère mon suiveur, mon père est là. Petite photo et petite discussion :
« T’es sûr que c’est organisé ?
- Ben oui pourquoi ?
- Ben parce qu’un type et sa femme sont venus faire la circulation en urgence et se sont faits engueulés par des automobilistes que rien n’était prévu.
- ??
- Oui, même que la femme a dit qu’ils auraient peut être dû prévenir la gendarmerie… »
Ok passons.
Stéphane à l'oeuvre
Retrouvailles à Agde
Ca va bien !
Mais il fait chaud !
La journée s’annonce très chaude. J’ai bien pris soin d’emmener autant d’eau que possible sur moi dés le départ. Ensuite, il devrait y avoir plusieurs points d’eau tous les 10 kms pour faire le plein, donc pas d’inquiétude d’autant que Stéphane a pris soin de prendre en plus 2 bouteilles de St Yorre.
Ah oui, mais ça c’était avant le briefing de 10h45 où l’on s’est fait engueulés… En fait ce sera plutôt tous les 20-30 kms et que du liquide.
Euh, Chrisitan… voilà nos échanges par messenger quand je me suis inquiété des ravitos, ne comprenant pas trop le road book (copié collé) :
Moi : « Bonjour Christian. Sur le roadbook, on n'arrive pas à savoir à quels kilomètres il y a des ravitos solides. C'est possible de préciser un peu ? Plus facile pour s'organiser. Merci !
Christian : Difficile de préciser tous les 20kms : tu te fais accompagner ???
Moi : Oui, en vélo
Chrisitan : Eau et ravitaillement :Agde km 10 Vias km15 Sauclieres km33 Capestang km54 Pont Saint Rome km 79 Paraza km 87 La redorte km 103 Marseillette km 114 Trèbes km 124 Gros ravitaillement Carcassonne km 136 Pont du Diable km 156 Castelnaudary km 176 Gardouch km 196 Ecluse de Castanet km 225 »
Ok, c’est plus clair ! Mais faux. Ok, passons…
Km 20 et toujours pas de ravito ni table. Nous arrivons vers le petit port de Cassafières et avisons un robinet un tuyau d’arrosage destiné aux bateaux. Enfin de l’eau !! Nous nous trempons complètement. Nous avançons bien toutefois. Vers le km 35 à Béziers, les 1ères défaillances se font jour. Un concurrent est couché en travers du canal. Il est très clairement en déshydratation. Il est en solo et n’a qu’un sac hydratation. Trop léger pour cette chaleur.
J’ai un brumisateur, je l’arrose autant que je peux. Stéphane lui passe de l’eau. Nous l’installons à l’ombre et repartons. Nous avisons 2 kms plus loin des signaleurs (sans table de ravito) et indiquons le coureur mal en point.
Je rattrape de plus en plus de monde avant le tunnel du Malpas (km45). Il fait toujours plus chaud et toujours pas de ravitos ! Ah si ! Juste après le Malpas, enfin un ravito ! Oui… mais non ! C’est le papa de Will 36 qui a fait le plein d’eau, de coca et nous approvisionnent depuis son camping car !
C’était pas prévu mais bienvenue. Ok, passons…
Tunnel du Malpas
Passage à Poilhes.
Nous avisons une auberge avec Stéphane. Pause bière et jus de fruits. Ca fait un bien !!!
Tombée du jour, c'est beau !
Je suis toujours en pleine forme, j’avance bien Les cigales font un boucan pas possible, c’est assourdissant. Quant à l’ombre elle semble jouer avec nous. Invariablement, quand nous changeons de rive c’est pour nous retrouver au soleil, sans arbres et l’ombre reste de l’autre côté de la rive, narquoise et aguichante.
Je récupère Carole Adam au sortir de Capestang qui est visiblement très agacée et fatiguée. Elle demande mon RB à Stéphane car elle s’interroge ou peut être Paraza. Elle souhaite arrêter et Christian Reina lui a dit qu’il y avait un ravito dans 10 kms à Paraza. Oui mais non ! Paraza est au km 85 et pas 64 !
Carole hurle : « Mais il se fout de ma gueule !!! »
Foutage de gueule des uns et des autres, je le pense de plus en plus. Ok, passons…
Port de Somail, il est 22h environ, nous sommes au km 78. J’ai repris beaucoup de temps et de coureurs. Je suis en forme. Je pointe 16° et me suis même fait engueuler par texto il y a 2h qu’il faut que je me calme. Je viens de réaliser la meilleure moyenne en 1h de tous les coureurs réunis ! J’aurais pu écouter mais je ne trouve pas, à ce moment là, que j’avance si vite. En dehors d’une grande soif, le physique va bien. Mais je suis de plus en plus en colère contre l’organisation. Et je n’ai toujours pas vu de ravito officiel...
Je suis outré, d’autant que tous les coureurs que je double sont désormais dans une détresse évidente dés lors qu’ils ne sont pas accompagnés. J’ai cette chance d’avoir tout ce qu’il me faut dans la remorque du vélo. Tout… sauf de l’eau.
Pause donc au bar, plusieurs coureurs sont déjà là. Le restau ne sert plus autre chose que glaces crêpes et boissons. Ok va pour ce triptyque surprenant mais rassérénant.
Nous repartons 1 bonne heure plus tard dans la nuit non sans avoir rempli la bouteille d’eau que nous avons encore.
J’aime courir dans la nuit. D’autant qu’à cet endroit, le chemin de halage est beaucoup plus sauvage. Nous sommes seuls. Très seuls. Pas de coureurs, pas de péniches, pas de badauds. La solitude du coureur de fond et son suiveur. Je regarde fréquemment au ciel la lune et les étoiles. C’est magnifique. Le paysage est lui très monotone. De longues lignes droites, dans le simple halo pourtant puissant de ma frontale ne me permettent guère d’apprécier le canal à sa juste valeur. Et puis je commence aussi à fatiguer. Km 95, port de Homps. Selon le RB, il faut contourner le bassin. Oui mais quel bassin ? Coup de fil à Christian que, visiblement je réveille : « Faut rester à gauche. Tu verras ça fait le tour naturellement ! ». Ah oui ! En effet, 2 kms de contour de bassin, ce n’est plus un contournement, c’est un détour.
OK, passons.
Nous avons passé le km 100, il a fallu relever plusieurs fois la remorque qui se retournait dans les ornières, la porter parfois pour passer des écluses (pourtant elles étaient censées être descendantes après 100 kms !).
Pour couronner le tout, j’ai de plus en plus soif et toujours pas d’eau ! Je râle de plus en plus souvent, j’ai des tendinites aux 2 tibias et un début de TFL. Je ne sens plus mes pieds qui me font un mal de chien. Comble de l’horreur, je fais des calculs pour arriver au km 124 qui nous verra à la base vie et avec la promesse d’avoir enfin un vrai ravito mais les kms s’emballent par rapport au road book et la base vie s’éloigne de facto.
Stéphane ne dit rien mais je sens bien qu’il en a autant marre que moi. Mal aux fesses, marre de galérer avec le vélo et la remorque, marre aussi peut être de m’entendre jurer de plus en plus contre l’organisation.
Je ne vois plus en effet d’intérêt à ma course. Je ne fais plus que marcher par longs moments. Je voudrais pouvoir m’arrêter et me reposer un peu mais il y a tellement de vent que c’est impossible d’autant que nous sommes à découvert. J’ai pris ma décision, que je communique à mes proches. Je vais à Trèbes et j’arrête.
Je n’en peux plus. Plus d’eau, je ne supporte plus mon ravito à base de pâtes de fruits, TUCS et chips. Je titube de fatigue autant que d’inanition.
8h30, j’arrive dans la base vie de Trèbes. Enfin ! C’est la cour des miracles ici. Pour prendre sa douche, prière de faire 200m derrière le gymnase. Les douches sont froides, voire glacées. Pas grave, ça décrasse. Je commande un plat de pâtes, une soupe. Mon premier repas correct depuis 24h00. Je fais soigner mes ampoules, le podologue n’en revient pas.
Dans un coin, quelques coureurs dorment. Ils ne repartiront pas. Un coureur est sur une table entouré par des secouristes qui tentent de le maintenir éveillé. Il tombe plusieurs fois évanoui, vomit, resombre et revomit. C’est clair : Fatigue + déshydratation et insolation. Pas besoin d’avoir fait médecine.
Les secouristes en viennent à lui mettre presque des gifles à grand coup de « Monsieur ! Monsieur ! Restez avec nous ! » Pas rassurant tout cela.
Christian Reina dira en repas de clôture que pas une fois les secouristes ne sont intervenus. Tentative de minimiser ou manque d'information mais faux dans tous les cas.
Ok, passons. Enfin non, je ne passe plus. Je suis furieux.
Furieux de cette organisation qui n’en est pas une, furieux de ces mensonges incessants, de ces approximations permanentes, de cette envie de tout minimiser. Je suis en colère. Je n’arrive plus à focaliser mon attention sur la course.
Je cherche du repos mais n’y parviens pas. Trop de bruit dans la salle, pas de respect de la fatigue du coureur, c’en est trop.
Tous les coureurs arrêtés me trouvent plutôt bonne mine et m’invitent à repartir. Je n’arrive pas à décoller. J’ai mal partout, je suis crevé et je n’ai plus goût à la course. Je n’envisage pas de repartir.
Malgré tout, machinalement, je refais la remorque du vélo avec Stéphane, remplis les bouteilles d’eau disponibles. William qui est arrivé m’enjoint à le suivre. Il a le moral, moi pas. Je passerai 3h à Trèbes.
Nous repartons ensemble avec William. Il a prévu un stop sommeil au km 150. Pour ma part, j’envisage d’aller à Carcassonne, stopper et prendre le train ici pour rentrer. J’ai trop mal en marchant, le mental a lâché, je ne vois aucun intérêt à continuer.
Nous mettrons 2h20 pour parcourir les 12 kms supplémentaires. Arrivés à Carcassonne, enfin une table et 2 bénévoles ! Nous discutons un moment. Selon ce qu’ils nous disent, ils se sont fait « engueuler » par tous les coureurs qui sont passés sur le manque de ravito. Sur leur table, 1 bouteille d’eau, 1 de coca et quelques TUCS. A ce stade de course c’est peu mais c’est bienvenu tout de même. J’en ai assez. Je rends ma puce sans remords et nous partons vers la gare, soulagés d’en terminer ici après 142,8 kms exactement. Je suis encore 21°… sur 25 rescapés.
C’est un échec puisque je ne suis pas allé au bout. Mais la réussite aura été tout de même d’aller jusque là en dépit de tout ce à quoi je n’étais pas préparé.
Ce que je retiens de cette aventure car c’en est une :
- 26h de partage avec Stéphane, c’est rare que cela nous arrive et c’était bien.
- De chouettes paysages, sauvages. Ce parcours est un vrai parcours trail, exigeant malgré l’absence de dénivelé
- Quand il y en avait, des bénévoles vraiment sympas et atttentionnés
- Une solidarité entre coureurs, suiveurs comme j’en ai rarement vue.
- Ue solidarité des copains et copines derrière les écrans fantastiques. On m'avait promis que ça pousserait, ça m'a mêm porté ! Merci à toutes et tous !
Ce qui me fait hurler aujourd’hui :
- Des mensonges à l’envie de la part de l’organisateur simplement pour masquer ses propres déficiences
- Une organisation plus qu’aléatoire, amateur et dénuée d’intérêt pour les coureurs
- Une certaine volonté délibérée de rendre la course encore plus dure en étant très évasif sur son déroulement
- Aucun ravito digne de ce nom durant mes 142 kms.
- Un prix finalement exorbitant de 150€ pour une organisation indigente (aucun balisage, aucun ravito) et des repas en plus à payer en amont et en aval. A se demander dans quoi c’est passé ? A priori pour l’association Dominique. Pourquoi pas ? Mais à ce niveau là on frise quand même les 150€ complets pour l’association. Si c’est le cas, tant mieux et tout ceci n’aura pas été vain. Mais j'en doute d'autant que les 150€ ont été à l'ordre de l'organisation de M. Reina
Je passe ici sous silence ce qui m’a été rapporté par un autre coureur, finisher celui-là, et qui ne permet pas de grandir l‘image de son organisateur, loin de là. Organisateur, incapable de reconnaître ses erreurs et qui préfère accuser les autres, voire même de les considérer comme des "poireaux "(propos rapporté).
Quel gâchis que tout cela ! Essentiellement par une communication pauvre, aléatoire et mensongère.
Je reviendrai certainement au bord du canal du midi. J’envisage même de le proposer en off au sein du LUR si mes compagnons sont intéressés et de l'ouvrir à d'autres. Après tout, je ne suis pas certain que le nom soit déposé !
Et dans tous les cas, je referai ce parcours qui mérite vraiment autre chose que ce que M. Reina est capable de proposer.
40 commentaires
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 16-07-2015 à 15:24:09
J'ai lu ce récit de A à Z !
Gloire à toi pour avoir couru ces 142 kms.
Gloire aux bénévoles qui se retrouvent "poireaux" bien malgré eux.
Pour le reste : passons... Mais n'oublions pas !
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 15:37:26
Je n'oublie pas car j'ai un sale caractère ! Donc je vais le refaire... En mieux !
Commentaire de Mamanpat posté le 16-07-2015 à 15:34:15
On va dire que cette médiocrité permet d'apprécier encore plus ce que d'autres proposent....
Dommage ça pourrait être superbe et heureusement tout le monde va bien. Et pis t es un warrior d'abord !
Bravo à vous 2 !
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 15:38:44
Médiocre c'est le mot et qui me prive en effet de ma petite satisfaction personnelle, finir. Mais je n'étais pas assez fort pour cela. Pour une course normale oui mais là non. J'ai très envie de le proposer entre amis. Ca me ferait très plaisir de t'y voir bien sûr !
Commentaire de Mazouth posté le 16-07-2015 à 15:41:52
C'est quand même affligeant !
En tout cas grand bravo à toi, ton suiveur, et aux autres coureurs aussi, car dans ces conditions de chaleur, sans ravito, en manquant d'eau etc, c'est un vrai exploit d'être allé si loin.
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 15:42:44
Merci Mazouth. C'est ce que tout le monde me dit mais j'avoue rester sur ma faim...
Commentaire de Mazouth posté le 16-07-2015 à 15:46:49
Oui je comprends, tu aurais mérité de franchir, une ligne, une arche, un ruban, une arrivée quoi ;-)
Commentaire de Japhy posté le 16-07-2015 à 15:44:31
On a l'impression que tout a été dit depuis quelques jours, mais on en découvre encore. Il est comme le Père Noël ce gars là, il en a plein dans sa hotte des c...ries ! (le père Noël du Splendid bien sûr...)
Complètement consternant....
Mais ne le prends pas comme un échec, qui sait ce que se serait passé si tu t'étais obstiné, ça t'aurait peut-être pourri ton été !
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 15:58:48
Je ne sais pas. J'avais vraiment du mal à marcher mais je vois que j'ai bien récupéré. J'en ai un peu marre de louper mes principaux objectifs.
Pour "l'orga", je lui ai laissé un droit de réponse mais il m'évite. J'aimerais avoir un vrai débat avec lui mais c'est juste pas possible. Non, il ne fait que faire des allusions via FB en disant que certains ne se cherchent aucune excuse eux... Pathétique. Je revendique mon abandon comme un authentique raz le bol, pas comme une incapacité à boucler. Et ça me fait enrager !
Commentaire de Japhy posté le 16-07-2015 à 16:33:49
Mais tu comprends bien que vu l'oiseau, son style et sa mentalité, il ne va jamais admettre ses torts, c'est complètement peine perdue.
Et puis si par le plus grand hasard d'autres partagent son avis, eh bien peu importe, ça permet de distinguer les gens fréquentables de ceux qui ne le sont pas !
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 16:35:26
C'est bien ce qui me désole. Certains le suivent parce que brossés dans le sens du poil. Bon, c'est pas grave, je peux vivre sans mais cette personne ne devrait pas avoir la possibilité d'organiser quoique ce soit à nouveau
Commentaire de VieuxFred posté le 16-07-2015 à 16:34:53
Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est pourquoi ce monsieur s'embête à organiser une course (enfin, 'organiser', passons....). Dans son attitude et ses propos, ne transparaît aucun respect pour le coureur lambda, ni aucun amour de la course à pied.
Comme l'a dit Japhy, il ne faut pas prendre cette expérience comme un échec, même si ton immense déception est légitime. C'est en tout cas une bonne leçon pour moi, si je m'engage un jour sur ce type de course, je fouillerais un peu le CV de l'organisateur pour voir si je ne m'engage pas dans un traquenard...
Et puis, un Off 'Le Canal Intégral' pour évacuer la frustration, ça a une certaine 'gueule' quand même... :-)
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 16:37:49
Merci ! Oui, c'est l'idée première qui m'est venue : Organiser une contre proposition à sa course. Histoire aussi de proposer un projet alternatif. Auquel je veux bien sûr prendre part !!!
Commentaire de kiflop posté le 16-07-2015 à 18:05:51
Hello, on était ensemble au Somail au resto (qui ne servait plus mais passons).
Je te rejoins, dans ces conditions c'était effectivement difficilement faisable sans assistance, j'en eu moi même sur la moitié de la course et cela m'a permis de finir. A mon avis pour ton futur off, le roadbook est à garder, il donne bien toute les indications de km, de changement de rives et de point d'eau. là où ils étaient indiqués il y en avait un, même si parfois un peu planqué derrière une cahute. Le contournement du bassin est aussi indiqué.
Commentaire de Jean-Phi posté le 16-07-2015 à 18:51:01
C'était toi en famille qui m'a déposé peu après (et facilement) ?
En effet le RB est certainement une bonne base de départ
Commentaire de kiflop posté le 16-07-2015 à 21:45:30
Yop, oui c'est moi ;-)
j'étais solo après le "resto" pour la nuit, la petite famille m'a laissé là pour aller dormir et me reprendre le lendemain matin vers bram (je suis sorti de trêbes vers 7h45...).
Drôle d'aventure que cette course quand les jeunes la feront avec 12 ravitos au 100 bornes nous on dira, de mon temps il n'y avait qu'un ravito à Trebes et encore !
Commentaire de TomTrailRunner posté le 16-07-2015 à 20:21:34
Autant quand tu en parlais avant cela ne me tentait pas.....autant apres en of cela me tente histoire de partager de bons moments ....et une bouffe à l'arrivée (avec 150€/personne, on doit bien manger non?) ;)
Commentaire de tolluig posté le 16-07-2015 à 20:39:46
meme les èlcusiers n ètè pas au courant de la course la signalisation n ete pas claire
Commentaire de Yvan11 posté le 16-07-2015 à 23:01:45
Pour ton prochain Off :
- ne pas faire une confiance aveugle au roadbook, sur la petite portion que j'ai suivi, il y avait au moins une erreur ( rive gauche au lieu de droite)
-les écluses deviennent descendantes seulement à partir du Seuil de Naurouze, c'est à dire entre Labastide d'Anjou et Avignonet, donc approximativement au km190 du périple.
-enfin, je crois qu'il est évident qu'il est possible même en Off de faire largement mieux que cette pseudo organisation.
Commentaire de CROCS-MAN posté le 17-07-2015 à 06:45:15
Bravo et merci pour ton récit. Il faut passer a autre chose maintenant. Retrouver la joie et le plaisir
Commentaire de Potamochere posté le 17-07-2015 à 08:00:53
Bravo pour ton obstination et pour ton récit très intéressant !
PS : tu n'as pas dit s'il y avait des sas au départ ? merci
Commentaire de Jean-Phi posté le 17-07-2015 à 17:36:10
Pas de sas non ! Mais pas besoin non plus.
Commentaire de Arclusaz posté le 17-07-2015 à 18:15:51
Avec un ami de 30 ans, on peut tout se permettre même de l'engueuler par SMS parce qu'on pense qu'il va trop vite ! mais mon ami de 30 ans a le droit de me dire de me mêler de ce qui me regarde, ça ne laissera pas de trace, c'est ça l'amitié.
tu étais prêt, c'est sur, mais tu as bien fait d'arrêter dans ces conditions.
Bonne chance pour tes nombreux futurs projets, continue d'avancer, ne te retourne pas.
Commentaire de franck de Brignais posté le 17-07-2015 à 21:17:55
Je ne vois aucun échec dans tout ça...
J'ai vu un Jean Phi qui s'est entraîné durement, qui a fait des centaines de tours de quartiers pour entraîner son esprit à la lassitude, des centaines de kilomètres à allure lente, très lente, pour travailler un corps qui le fera assumer l'épreuve, qui a fait des sacrifices personnels, qui a consacré énormément de temps à l'entraînement.
Ta déception est à la hauteur de l'importance que tu as attaché à cette course, parce qu'elle était un symbole à tes yeux.
Comme pour toute épreuve, garde le meilleur : tu es encore plus fort maintenant.
Tourne la page et pars réaliser tes autres rêves !
Commentaire de Arclusaz posté le 17-07-2015 à 21:24:50
et puis surtout cette course nous a permis de voir Jean Phi à Poilhes ! depuis le temps que j'en rêvais....
Commentaire de Jean-Phi posté le 18-07-2015 à 10:52:40
J'y avais pensé ! Par contre, il se murmure du côté des locaux que l'on prononcerait Poïlhes et pas poil !
Commentaire de trinouill posté le 18-07-2015 à 13:57:12
Bravo pour y avoir Participé
Perso j'ai senti le truc venir quand ils ont changé la date de départ et je me suis inscrit sur le Grand raid du Morbihan en lieu et place
Coté Orga c'est une Honte de laisser les coureurs se gérer par une telle chaleur
Bravo pour être allé au bout de ce que tu as pu faire et peut être à bientôt sur une course avec une orga aux petits oignon ;-)
Commentaire de Papillon posté le 18-07-2015 à 15:23:43
Bravo d'être arrivé au bout de ce super bazar!!!!! Rhoooooooooooooo!!! The Course!!!!!
Commentaire de Kirikou69 posté le 18-07-2015 à 17:36:10
Dormir au Cap d'agde, passer à Poilhes et être tout déplumé au bout de 142 km : c'est une course pour les nudistes!
Commentaire de RayaRun posté le 19-07-2015 à 10:20:30
Impressionnant ! Impressionnant de faire 142km dans des conditions aussi invraissemblables ! Bravo,à toi. Je retiens le nom de l organisateur pour éviter toute future course organisée par lui !
Commentaire de Benman posté le 20-07-2015 à 09:43:35
Ton récit est assez édifiant. Certes, je suis le premier en général à défendre les organisateurs quand nous faisons trop preuve d'esprit consumériste, mais ici, c'est simplement un manque d’honnêteté et de préparation flagrant dans cette organisation. Dommage, car cela ruine tes espoirs et j'imagine les fruits d'une très longue préparation. Bon courage pour reprendre vite envie et aller vers de nouveaux supers défis, pourquoi pas en off.
Commentaire de Jean-Phi posté le 20-07-2015 à 11:46:48
Merci à tous ! En effet j'ai toujours des regrets suite à cette course mais c'est ainsi. Je serai en tout cas bien plus méfiant à l'avenir, c'est certain ! Heureusement les prépa peuvent être transposées par ailleurs. J'espère bien rebondir en 2° partie de saison.
Commentaire de calou posté le 20-07-2015 à 15:51:42
Merci pour ton récit et bravo d'avoir réussi jusque là dans de telles conditions !
Commentaire de Vik posté le 23-07-2015 à 16:45:04
Ce monsieur devrait être interdit d'organisation de course.
Et où est passé le blé, en effet ? C'est une honte et au delà de l'énervement ou des difficultés que ça peut procurer, c'est carrément dangereux pour les participants !
C'est clairement pas le type d'effort qui m'intéresse mais je comprends ta détermination, bravo pour avoir avancé dans de telles conditions.
Commentaire de cloclo posté le 24-07-2015 à 17:52:55
Jean-Phi, je comprends à 100% ta déception, on t'y reprendra plus. Par contre, j'ai cru pendant le suivi live que t'était vraiment en solo, alors que t'avais en fin de compte un suiveur vélo avec de plus une remorque. Ca ne vous est jamais venu à l'esprit d'envoyer Stéphane acheter un pack de bouteilles d'eau dans une épicerie quand vous avez vu que C. Reina vous avait enfumé sur l'existence de ravitos, et ainsi au moins évite d'être déshydraté?
Commentaire de Jean-Phi posté le 25-07-2015 à 13:36:42
Tu as raison. On n'a pas été super lucides. On y a pensé après Béziers quand il n'y avait plus rien et que l'on s'est rendu compte que nous n'avions pas d'eau comme on le pensait. Je sais aussi balayer devant ma porte. ;-)
Avantage, j'ai ramené plein de boisson énergétique non utilisée !!
Commentaire de david a posté le 25-07-2015 à 18:35:21
je comprends mieux maintenant ta colère et ton désarroi ...
chaque coureur a eu des infos différentes et avec celles que tu as reçu, difficile de pouvoir terminer l'épreuve.
repose toi bien, recharge tes batteries et prépare ta vengeance !
Commentaire de sebmelalix posté le 03-08-2015 à 21:50:42
BRAVO tout de même pour la distance parcourue et avec les conditions que tu as pu décrire ou dénoncer dans ton récit.
C'est dommage avec la préparation réalisée et sûrement les sacrificesque tu as du faire. RDV à la STL ;-) JeanPhi
seb
Commentaire de alexis974 posté le 07-02-2017 à 20:53:50
Je viens de lire par hasard ce recit qui fait froid dans le dos.Je voudrais rassurer tous le monde, c'est toujours comme ça pour le riquet.En 2009, en tous cas c'etait excecrable ! Ravito au compte goutte : des tucs, des bouteilles d'eau à temperature ambiante cad 39°. Aucune communication, des detours à foison, des signaleurs completement desinteressés. J'ai aussi vu quelques coureurs sur les portes bagages des velos !!! et oui le soir la nuit tombée. La nuit tous les chats sont gris et puis pas vu pas pris !!! Voilà, dommage pour le parcours et les paysages. J ai arreté à trebes, deshydraté et affamé ! j'aurais mangé un chien ! Bref un organisateur minable qui aurait mérité une branlée ! cette année cela me tente avec un ravito personnel tres fourni (velo et voiture suiveurs) en toute autonomie comme pour le MDS (là ont le savait donc pas de surprise). Bonne course à tous.
Commentaire de Jean-Phi posté le 18-07-2017 à 17:27:49
Inquiétant si ça n'a pas changé. Je ne perds pas de vue ma volonté de le proposer en off. Le temps de me retaper. En 2018 peut être ?
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