Voici donc mon petit CR de ma grande course des templiers :
Départ vendredi matin, avec femme et enfants, vers le sud ! Cette course était prévue depuis 9 mois, préparée tant bien que mal avec le peu de dénivelé que l'on a dans le bois de vincennes.
On loge à Marjevols le vendredi soir, histoire de couper un peu la route, et histoire d'arriver un peu frais pour la course.
Samedi matin on récupère le dossard, on fait vite un petit tour des stands et on rejoint nos amis qui nous hébergent pour la nuit sur Millau (que je remercie énormément, car c'est vrai que la question hébergement ayant été prise un peu tardivement, tous les hôtels de la région était bien bookés, ce que n'avais pas anticipé...).
A 20h, les enfants sont couchés, je peux commencer à préparer le matos, en essayant de bien anticiper le froid et le vent, mais une couche hyper technique bien chaude + un TS manche longue + coupe vent + un bon bonnet en polaire était une combinaison que j'avais déjà essayée dans les alpes lors des vacances au ski, donc je m'inquiétais pas plus que cela.
Réveil 3h45, petite crème déjeuner d'aroche, et notre ami nous emmène pas trop loin du départ. Heureusement qu'il est du coin car à notre arrivée au site, il y a déjà plein de monde ! Je trottine doucement jusqu'à la ligne d'arrivée, et que vois-je... un max de monde déjà dans le sas 3. Arf...
Moi qui comptait éviter le monde au départ en étant juste derrière le sas 2, c'est raté. Tant pis, on fera avec !
5h10, je range mon coupe vent dans le sac, de peur d'avoir trop chaud dans la montée, et je me dis que je la sortirai en haut sur le plateau.
5h15, musique, départ, yapluka !
Les deux-trois premiers kilomètres se font à bonne allure finalement, et dès que nous arrivons dans la première côte, tout le monde marche. Ca me va, finalement on monte à bonne allure car nous arrivons en haut en 47'30 (7'30 d'avance sur ma feuille de route).
En haut sur le plateau, je suis l'allure de 5'/kilo jusqu'au ravito de Peyreleau, j'arrive au bout de 2h16 (23 min d'avance sur mon planning...) J'ai pas l'impression d'avoir trop forcé, j'ai été au feeling en mettant le frein de temps en temps car je savais que la fin allait être dure. Ravito à Peyreleau rapide, je remplis vite le camel, deux coca et hop c'est reparti pour la deuxième grosse côte.
Elle est, ou semble déjà plus raide, les jambes sont encore bonnes à ce moment, montée en 45', ensuite je commence à sentir un petit coup de mou. Je tente de bien me nourrir de pâtes de fruits, de bien boire, et j'essaye de continuer sur un rythme bien régulier.
Arrivé à St André en 3h44, avec 30' d'avance sur mon planning, j'ai beau chercher femme et enfants, ils ne sont pas encore là. Je remplis un peu le camel, 2 coca et je jette un dernier coup d'oeil, ils ne sont toujours pas là. Je leur téléphone du coup pour les prévenir d'aller directement au 3eme ravito! Ensuite, je mets le coupe vent quand même car avec ces rafales de vent et les température de 0 degrés, il ne fait quand même pas très chaud.
La descente vers Laroque se passe assez bien, sauf dans les parties de chemins qui ont commencé à dégeler, il y avait plein de boue et c'était hyper glissant. Mes Asics Upterra ont vraiment une accroche très limite. J'avais pensé changer il y a deux semaines, mais c'était risqué de prendre des nouvelles chaussures à deux semaines de la course... J'avais toujours 30' d'avance à Laroque, mais je ne me faisais pas trop d'illusions, mes petits quadri de parigots ne peuvent pas rivaliser avec ceux des montagnards, les montées vont être dures !
La montée vers Pierrefiche fut assez pénible. Il y avait un peu de monde, mais ca finalement ce n'était pas trop grave. Surtout, je n'avais aucune adhérence. Je m'accrochais à tous les arbres, plantes, racines que je pouvais trouver. Bref, beaucoup d'énergie perdue.
Arrivée à Pierrefiche en 6h, au lieu de 6h27 prévu. Tout allait finalement pas si mal. Enfin je retrouve ma femme et enfants, tout contents de me voir, tout glacé aussi... car comme ils ont skippé le 2eme ravito pour aller directement à celui-ci, ils ont attendu un bon bout de temps. Au ravito, chips, coca, et un petit mélange de crème déjeuner d'aroche dans une petite bouteille mélangé avec de l'eau (c'est vraiment hyper digeste ce mélange !) Et c'est reparti. Cela commencer à tirer pas mal dans les quadri et les mollets, mais j'essaye de garder mon petit rythme, et puis dès que cela monte trop longtemps, je marche vite. La descente vers Le Mona se passe tant bien que mal, il y a tellement de boue que par moment cela ressemble plus à du ski que du trail. Heureusement que les jambes répondent encore un petit peu... Je me permets même un peu plus loin dans un beau single légèrement en pente de me laisser aller un peu à un 4'15/k
On longe ensuite La dourbie avant de se faire une petite bosse de 160m, qui après coup, m'a bien cassé... Sur le pont de Massebiau, toujours 25 minutes d'avance sur le planning.
Commence ensuite la montée vers le Cade. Aie Aie Aie...elle a fait mal celle là ! J'arrive tant bien que mal au ravito du Cade en 9h09. Heureusement que ma femme était là pour me removiter un coup! Je me suis assis 30 secondes au coin du feu, chips, coca, creme déjeuner, et hop c'est reparti...mais tout doucement. Le moral était assez bas à ce moment, mais l'idée d'arrêter là, à a peine 7.5km de l'arrivée, bah, c'est mal me connaître ! Je cours les quelques parties à plat, mais je sens bien que les jambes sont crevées, et la descente se fait hyper prudemment (ce serait con de se blesser maintenant...).
Commence ensuite la longue et lente montée vers l'antenne, avec des portions qui sont plus de l'escalade que de la course. Je m'accroche tant bien que mal à ceux qui me doublent...
Arrivé en haut, je sais qu'il n'y a plus qu'a descendre. Mais les jambes sont HS, donc j'avance hyper doucement. Et comme le chemin est hyper gras, cela ne rends pas les choses plus aisées.
Une fois sorti du sous-bois, les bénévoles nous annoncent 10 minutes jusqu'à l'arrivée. Je me dis que du coup ce serait trop con de passer après 11h de course, donc je me bouge les fesses ! On commence à etendre le speaker en bas, cela fait trop du bien. Je descend le chemin et j'arrive au niveau des barrières qui amènent à l'arrivée, et je sprint (ben oui, comme quoi y'avait encore du jus quelque part). Après le premier virage, je me fais attraper par mon fils de 4 ans qui veut faire le finish avec moi, il n'attendait que cela depuis le matin, et on fonce vers la ligne d'arrivée ensemble, pour finalement passer en 10h54'59". Mission accomplie ! J'y croyais pas !
Pour ma première participation, je suis content
Mais il faut vraiment que je me muscle les cuisses et que j'arrive à me caser plus de dénivelé pendant les entraînements pour moins souffrir sur la fin !
En tous cas, c'est une belle course, une belle région, une belle organisation, un beau balisage, et une belle ambiance. Dommage en effet qu'il y ait autant de détritus sur le chemin...(y'a quoi de difficile à ranger ses gels consommés dans une petite poche ?...)
Maintenant, un peu de repos, de nouvelles chaussures qui accrochent, et sortir le calendrier des courses pour programmer 2013
A+
Yves