Ultra Tour du Beaufortain 2022

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Ultra Tour du Beaufortain 2022 - Queige
avec 20 kivaoù, 1 récit pour 2022 et 40 au total, 2 galeries photos, 3 vidéos


Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 17 Juil 2022, 19:41

Colargol73 a écrit:Au ravito des Saisies, deux coureurs réunionnais ont estimé que cette course est plus difficile que la Diagonale.


Je confirme!

Messagepar ilgigrad » sa fiche K
» 17 Juil 2022, 19:55

Yves, peux-tu s’il te plaît m’envoyer ta trace ? J’ai un doute sur certains segments. Après le col du grand fond par exemple, je pensais sue vous passiez par la brèche de Parozan puis la grande berge mais j’ai l’impression que vous êtes descendus directement sur le Cormet en longeant la combe de la Neuva…
Vu que je n’ai pas pu prendre le départ mais que je reviens à Queige demain et que je vais probablement y passer la plupart de l’été, je vais tenter tout ou partie du tour en autonomie.
En partant un poil plus tôt, un jour où la chaleur promet d’être moins intense, je devrais pouvoir survivre.

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 17 Juil 2022, 20:45

jano a écrit:La gittaz, c'est tout le temps comme ça. J'y ai aussi bâché 2 fois.(et mon 1er,c'était guère plus loin au col du joly de l'ancien parcours)
Mais ça s'explique facilement, plein de raisons.


Ce qui m'a pas mal frappé, ce sont les abandons à des endroits inhabituels, pas forcément simples. David a pointé Presset et le Pas d'Outray : ce sont peut-être des blessures ou des coureurs en trop mauvais état qu'il a falllu évacuer. Je crois qu'il y a eu 1 ou 2 évacuations hélico. Pour le Pas d'Outray, un des abandons est Martin Kern, alors 3ème, qui a chuté juste dans ce secteur. Il a probablement fini en direction de Hauteluce.

Mais 14 abandons au Col de la Sauce, 10 à Saint-Guérin, ça, ça me semble plus étonnant (facile d'abandonner à St-Guérin, certes, mais en temps "normal" on peut aussi se dire que le ravito du Lac des Fées est "pas loin" (notion toute relative).

Sinon, je viens de regarder mes photos : elles sont juste à tomber par terre. Pas tant de par la qualité du photographe ou de l'appareil photo, mais juste parce que les paysages étaient à tomber par terre.

Messagepar Simon71 » sa fiche K
» 17 Juil 2022, 20:46

Quelques impressions à chaud…
J'avais bcp moins de repères et de d+ dans les jambes que pour les courses de fin août.
J'appréhendais la chaleur, beaucoup, l'altitude, pas mal, se passer de bâtons pour préparer la diag, un peu et la technicité du parcours pas du tout.
J'aurai tout faux.

Je pars avec 2 potes, chacun fait sa course, et si on est ensemble tant mieux.

Je pars tranquille/assez vite, et on discute toute la première montée avec Jano qui je laisse sagement filer (une bonne décision, bravo pour ta course).
Jusqu'au lac des fées tout va bien, longue longue pause..et on repart à 3.
Tout ça tellement bien que je mets une petite mine dans le col à tutu, j'arrive en haut hs... Je rejoins péniblement le refuge du pesset en me faisant doubler par un couplé de randonneurs (c'est un peu humiliant)
Je serai à l'agonie jusqu'à la Gittaz.. Le soleil, plus que la chaleur atténuée par un vent frais, et l'altitude m'auront mis à mal comme rarement, mention spéciale à la crête des gîtes,,avec,des pointes à 300m/h.
Mes 2 potes lâchent l'affaire à La Gittaz que je quitte avec une paire de bâtons trop petites mais bien content de les avoir.
Même si je pars 15 minutes avant la BH, la dynamique est revenue, la nuit et les bâtons sonr les facteurs x.
La fin de course sera gérée en mode remonta à, à peine perturbé par les indications parfois approximatives du roadbook.
Je sors 202 des Saisies, mon fils me demande de faire moins de place 200. Facile j'ai déjà doubler 5 personnes en haut de la bosse.
S'ensuit un long dialogue intérieur pour savoir si le sub28 est jouable, j'y crois à "10km
" de l'arrivée qu'on m'annonce à l'avant dernier contrôle, j'y crois plus trop jusqu'au dernier contrôle où je gagne 0,5km, je refais tous les calculs et je fonce comme un deraté qui a 110 bornes dans les jambes.... Et finit en 27h59'53, 116 km et 7623m de d+.
Ma montre est optimiste sur ce dernier point, mais on a eu quelques surprises par moment..'

Une grosse bataille, et finalement le Beaufortain, c'est pas que de la montagne à vache !
Dernière édition par Simon71 le 18 Juil 2022, 21:25, édité 1 fois au total.

Messagepar Scoubidou » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 06:56

yves_94 a écrit:
Colargol73 a écrit:Au ravito des Saisies, deux coureurs réunionnais ont estimé que cette course est plus difficile que la Diagonale.


Je confirme!


A ce point là ?
J'ai jamais couru la diag et ne peux donc faire de comparaison. Peut être que ce sentiment est amené par le fait que les barrières horaires sont beaucoup plus larges sur la diag ?

Bon sinon c'est clair que c'était un chantier cette course.
Même en mettant de coté la chaleur de cette édition 2022, en termes de difficulté ça n'a plus rien à voir avec le parcours tel que je l'ai connu par le passé où la 2ieme partie passait par des sentiers assez roulants du tour du beaufortain.

Au départ n'étant pas dans les meilleures dispositions je m'étais dit que je n'irais pas au bout et que j'abandonnerais au cormet de roselend ou au pire à la gittaz. Arrivé au cormet je me suis dit "bon allez je continue encore un peu et puis j'arrête les frais", à la gittaz idem et ainsi de suite jusqu'à franchir la ligne d'arrivée :D .

Bravo à tous les coureurs qui se sont lancés sur cette course dans ces conditions.

Messagepar alexch » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 07:58

Simon71 a écrit: 23h59’53

Bravo! 27h59'53 tu voulais écrire ;) 24h55 pour moi c’est ma femme qui m’a botté les fesses pour sub25 :D !

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 11:52

Scoubidou a écrit:
yves_94 a écrit:
Colargol73 a écrit:Au ravito des Saisies, deux coureurs réunionnais ont estimé que cette course est plus difficile que la Diagonale.


Je confirme!


A ce point là ?
J'ai jamais couru la diag et ne peux donc faire de comparaison. Peut être que ce sentiment est amené par le fait que les barrières horaires sont beaucoup plus larges sur la diag ?

Bon sinon c'est clair que c'était un chantier cette course.
Même en mettant de coté la chaleur de cette édition 2022, en termes de difficulté ça n'a plus rien à voir avec le parcours tel que je l'ai connu par le passé où la 2ieme partie passait par des sentiers assez roulants du tour du beaufortain.

Au départ n'étant pas dans les meilleures dispositions je m'étais dit que je n'irais pas au bout et que j'abandonnerais au cormet de roselend ou au pire à la gittaz. Arrivé au cormet je me suis dit "bon allez je continue encore un peu et puis j'arrête les frais", à la gittaz idem et ainsi de suite jusqu'à franchir la ligne d'arrivée :D .

Bravo à tous les coureurs qui se sont lancés sur cette course dans ces conditions.


En fait, je trouve que c'est l'intensité qui est très différente entre les deux, et probablement les type de difficultés sont différentes.

L'UTB est un peu plus raide en ratio distance/D+, et il n'y a globalement pas beaucoup de répit, et effectivement avec la peur des BH qui sont serrées n'aide pas à pouvoir prendre son temps, et/ou se refaire un peu à un ravito. Donc du coup tu as tendance à garder un rythme important, et avec la technicité et le ratio, tu prends cher, et assez rapidement. Certaines parties de pierrier sont aussi assez techniques. Les 1500m D+ pour commencer sont pas mal aussi, et puis le reste se fait à quasiment 2000m d'altitude, cela joue sur le souffle.

Au grand raid, c'est globalement un peu moins intense, mais avec deux nuits dehors, une fraîche et l'autre chaude, il faut savoir gérer le changement de température et le sommeil. Les BH sont larges, donc tu as un peu moins la pression, et tu prends un peu plus facilement ton temps.

Messagepar Scoubidou » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 13:12

yves_94 a écrit:En fait, je trouve que c'est l'intensité qui est très différente entre les deux, et probablement les type de difficultés sont différentes.

L'UTB est un peu plus raide en ratio distance/D+, et il n'y a globalement pas beaucoup de répit, et effectivement avec la peur des BH qui sont serrées n'aide pas à pouvoir prendre son temps, et/ou se refaire un peu à un ravito. Donc du coup tu as tendance à garder un rythme important, et avec la technicité et le ratio, tu prends cher, et assez rapidement. Certaines parties de pierrier sont aussi assez techniques. Les 1500m D+ pour commencer sont pas mal aussi, et puis le reste se fait à quasiment 2000m d'altitude, cela joue sur le souffle.

Au grand raid, c'est globalement un peu moins intense, mais avec deux nuits dehors, une fraîche et l'autre chaude, il faut savoir gérer le changement de température et le sommeil. Les BH sont larges, donc tu as un peu moins la pression, et tu prends un peu plus facilement ton temps.


Merci pour ce retour, c'est très intéressant comme comparaison.

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 13:31

Après, je réagis à chaud, peut-être que dans 1 semaine quand toutes ces émotions se seront un peu tassées, je te dirai qu'elle n'est pas si dure que cela cet UTB... ;)

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 13:35

yves_94 a écrit:Après, je réagis à chaud, peut-être que dans 1 semaine quand toutes ces émotions se seront un peu tassées, je te dirai qu'elle n'est pas si dure que cela cet UTB... ;)


Surtout ne t'avises pas à de telles extrémités !

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 13:45

Ce qui est dur aussi c'est la longueur des sections entre ravitos, tu as bien entre 3 et 4h (pour un coureur moyen bien entendu)

Messagepar jano » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 14:27

jano a écrit:et il y a aussi le point d'eau (fontaine extérieure) du refuge du bonhomme bien utile car effectivement sur le tronçon le plus long de la course.

ben non, ça coulait pas au bonhomme finalement (ni le torrent en allant vers le col, j'aurais pas cru que c'était possible)...il fallait rentrer dans le refuge du coup pour faire le plein.

sinon, sur la difficulté et les abandons, on l'avait évoqué mi-juin et sachant que d'habitude, le taux de finisher atteint à peine 50%, ça n'est pas trop une surprise entre relative chaleur et parcours allongé.
J'ai pas mal discuté en course avec des coureurs et coureuses qui découvraient et tous étaient surpris par la difficulté et le côté usant du parcours. D'ailleurs certains étaient en prépa UTMB (comme Jim ceci dit) et l'UTB était la petite course pour préparer le gros objectif.
L'écart entre les ravitos joue peut-être aussi car si les élites peuvent se contenter de 2 flasques (même si on devait en principe avoir 1,5L), le coureur moyen court à sa perte avec 1l pour 3 ou 4h d'effort...

Messagepar st ar » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 15:05

Aquanaut a écrit:Beaucoup de boulot pour le rapatriement des abandons… Et certains chemins "carrossables" n’ont rien à envier aux sentiers, toute proportion gardée.
Vu que le prénom n’est pas courant, je pense bien avoir redescendu Soffian depuis Roselend sans le faire vomir. :D
Et j’ai donné son ticket repas au 607 sans percuter pendant un intérim à la caisse.
Un bien beau week-end (presque) aussi fatigant pour les bénévoles que pour les coureurs. Bravo à tous les trailers qui ont osé se lancer dans ce chantier.


C’était bien moi ! :)
Merci pour le retour « rapide » sur Queige et sans vomito :mrgreen:

Messagepar Benman » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 15:23

ilgigrad a écrit:Yves, peux-tu s’il te plaît m’envoyer ta trace ? J’ai un doute sur certains segments. Après le col du grand fond par exemple, je pensais sue vous passiez par la brèche de Parozan puis la grande berge mais j’ai l’impression que vous êtes descendus directement sur le Cormet en longeant la combe de la Neuva…

Sauf erreur de ma part, ça fait depuis 2017 que l'UTB ne passe plus par la brèche de Parozan.
Il y avait eu des chutes de pierre, et l'endroit est un peu expo et dangereux.
Je viens de retrouver un extrait du récit de philippe.u de l'édition 2016:
La descente façon luge dans la neige est sympa mais la remontée dans une neige instable avec des rochers affleurant ne m’inspire pas confiance, je crains un peu pour ma cheville… Heureusement c’est court et la brèche arrive vite, c’est maintenant une descente très raide qui nous attend, faite d’un chemin en lacets très serrés tracé plus ou moins dans les éboulis. Je suis le rythme de 3 coureurs prudents, ça me parait trop risqué de doubler ici.

Au milieu de la descente, on entend des cris au-dessus, on s’arrête et se retourne : « PIERRE !!! PIERRE !!! »

Et là je vois débouler comme une furie un rocher de la taille d’un ballon de basket, droit sur nous, mais il change de trajectoire à chaque fois qu’il rebondit sur le sol. Je fais un saut sur le côté pour l’éviter ce qui me provoque une crampe au mollet, un coureur sous moi se jette au sol, personne n’a été touché, ouf !

Messagepar Simon71 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 21:33

alexch a écrit:
Simon71 a écrit: 23h59’53

Bravo! 27h59'53 tu voulais écrire ;) 24h55 pour moi c’est ma femme qui m’a botté les fesses pour sub25 :D !

Ah oui merci.
Hier la tête était fatiguée, ce soir c'est plus les jambes...

voici une vidéo relive de ce chantier : https://www.relive.cc/view/vXOnZ9D2xBO

Messagepar Colargol73 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 22:31

Benman a écrit:Sauf erreur de ma part, ça fait depuis 2017 que l'UTB ne passe plus par la brèche de Parozan.
Il y avait eu des chutes de pierre, et l'endroit est un peu expo et dangereux.
Je viens de retrouver un extrait du récit de philippe.u de l'édition 2016:
La descente façon luge dans la neige est sympa mais la remontée dans une neige instable avec des rochers affleurant ne m’inspire pas confiance, je crains un peu pour ma cheville… Heureusement c’est court et la brèche arrive vite, c’est maintenant une descente très raide qui nous attend, faite d’un chemin en lacets très serrés tracé plus ou moins dans les éboulis. Je suis le rythme de 3 coureurs prudents, ça me parait trop risqué de doubler ici.

Au milieu de la descente, on entend des cris au-dessus, on s’arrête et se retourne : « PIERRE !!! PIERRE !!! »

Et là je vois débouler comme une furie un rocher de la taille d’un ballon de basket, droit sur nous, mais il change de trajectoire à chaque fois qu’il rebondit sur le sol. Je fais un saut sur le côté pour l’éviter ce qui me provoque une crampe au mollet, un coureur sous moi se jette au sol, personne n’a été touché, ouf !

La brèche de Parozan n'est pas dangereuse en soi, c'est du gratton quand c'est sec et ça se descend en courant simplement en petit pas ou en dérapage, juste un passage un peu technique et alpin. Là où c'est dangereux c'est de faire passer 600 pinpins qui sont susceptibles de déclencher des chutes de pierre (qui peuvent néanmoins arriver partout en montagne)

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 22:35

En parlant de cailloux qui roulent, en passant au col du grand fond, j'entends un gars crier "cailloux cailloux", j'étais un peu plus bas, et à 50 cm près il venait taper un autre coureur 50 m plus bas encore. Il a même fait un petit saut en écartant les jambes pour l'éviter.
Je n'ose même pas imaginer les dégâts qu'aurait fait ce cailloux de 30cm s'il l'avait touché...

Messagepar Colargol73 » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 23:07

yves_94 a écrit:En parlant de cailloux qui roulent, en passant au col du grand fond, j'entends un gars crier "cailloux cailloux", j'étais un peu plus bas, et à 50 cm près il venait taper un autre coureur 50 m plus bas encore. Il a même fait un petit saut en écartant les jambes pour l'éviter.
Je n'ose même pas imaginer les dégâts qu'aurait fait ce cailloux de 30cm s'il l'avait touché...

Si le col du Grand Fond est effectivement pas mal aussi pour les chutes de pierre. les 300 derniers mètres (en dénivelé) du pierrier du col du Bresson ne sont pas mal non plus. Pas besoin d'un objet de la taille d'un ballon de basket pour tuer quelqu'un, une balle de tennis suffit amplement. Drama off.

Messagepar Tekrunner » sa fiche K
» 18 Juil 2022, 23:17

Hello, je n'avais pas renseigné mon dossard sur le kivaou mais je fais partie des 100 abandons de la Gittaz... Pour moi le souci n'a pas été la chaleur, je l'ai trouvée bien supportable avec l'altitude et une bonne brise à pas mal d'endroits, par contre j'ai justement eu beaucoup de mal avec l'altitude. Je sais que je ne supporte souvent pas très bien, mais en général à allure ultra ça ne se passe pas trop mal. Là à partir du lac d'Amour il fallait que je me force à hyperventiler sinon c'était tête qui tourne dès que ça montait.

Globalement je pense que je n'étais pas dans un bon jour de toute façon, les sensations n'ont presque jamais été bonnes, et les BH ne pardonnent vraiment pas sur cette course. J'ai essayé de m'accrocher tant bien que mal, reparti du cormet de Roselend avec 30' de marge, rythme correct pour monter sur les crêtes, et puis en arrivant au refuge du col de la croix du Bonhomme c'est l'explosion complète, plus aucun jus. 1h45 pour faire les 5 km de descente jusqu'à la Gittaz (le canyon du torrent de la Gittaz et le sentier qui le longe à flanc de falaise sont incroyables d'ailleurs!), plus que 5' avant la BH, pas trop d'autre choix que d'arrêter.

Il y avait pas mal de plaintes sur les BH de la part de coureurs, moi j'avais bien vu avant la course qu'elles ne laisseraient pas de marge pour se refaire après une défaillance, donc je n'étais pas surpris. Les allonger compliquerait peut-être trop la logistique et alourdirait encore le travail des bénévoles, mais peut-être que l'organisation pourrait mettre en place un ou des shunts, comme le fait le Grand Duc depuis quelques années? Le GD a été pendant pas mal de temps une course difficile à terminer à cause des BH, le shunt permet à pas mal de monde de rallier l'arrivée même s'ils n'ont pas fait la totalité du parcours.

Messagepar alexch » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 07:14

Simon71 a écrit:...
voici une vidéo relive de ce chantier : https://www.relive.cc/view/vXOnZ9D2xBO

Superbe, merci !!

Messagepar Simon71 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 08:13

Tekrunner a écrit:... et les BH ne pardonnent vraiment pas sur cette course...
Il y avait pas mal de plaintes sur les BH de la part de coureurs, moi j'avais bien vu avant la course qu'elles ne laisseraient pas de marge pour se refaire après une défaillance, donc je n'étais pas surpris. Les allonger compliquerait peut-être trop la logistique et alourdirait encore le travail des bénévoles, mais peut-être que l'organisation pourrait mettre en place un ou des shunts, comme le fait le Grand Duc depuis quelques années? Le GD a été pendant pas mal de temps une course difficile à terminer à cause des BH, le shunt permet à pas mal de monde de rallier l'arrivée même s'ils n'ont pas fait la totalité du parcours.


C'est sûr que les BH ne pardonnent rien.
Il suffit de regarder les pointages à La Gittaz pour se rendre compte qu'elles ont découragé un paquet de coureurs arrivés avant la BH, mais ne s'imaginant pas passer la suivante. (https://www.livetrack.me/fr/evenement/u ... -la-gittaz)
Je ne sais pas si le calcul est pertinent, mais j'ai pour habitude de "m'évaluer" par rapport au temps du vainqueur, avec pour objectif de rester en dessus de x2.
J'ai pensé que cela allait m'arriver sur l'UTB compte tenu de ma forme et la présence de Jim W. mais je suis très surpris que non : 28h = 14.6*1.9. Avec le 2ème : 28h = 15,6*1.8

Si on calcule la BH finale à 30h vs la moyenne des 2 premiers( grosso modo 15h) c'est x2...
On l'applique à d'autres courses ultra :
UTMB 2017 : 19h30 * 2 => BH finale à 39h
EB : 24h à 25h => BH finale à 49h
Diag 2021 = 23h*2 =>BH finale à 46h.
cela fait du monde sur le carreau même s'il est probable que le coefficient monte avec la durée de course, donc il faudrait prendre des courses un peu moins longues

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 08:27

Colargol73 a écrit:La brèche de Parozan n'est pas dangereuse en soi, c'est du gratton quand c'est sec et ça se descend en courant simplement en petit pas ou en dérapage, juste un passage un peu technique et alpin. Là où c'est dangereux c'est de faire passer 600 pinpins qui sont susceptibles de déclencher des chutes de pierre (qui peuvent néanmoins arriver partout en montagne)


Je me méfie toujours des gens avec un pseudo en 73 quand ils disent que c'est "un peu technique et alpin"...:-). En général, ça signifie que le monchu yvelinois de base élevé sur sa colline de gravats va y finir pétrifié en se demandant ce qu'il est venu faire là...;-)

On dira ce qu'on veut mais on n'est pas faits pareil, tous, j'ai encore pu le constater en live samedi dernier. Je plains toujours le pauvre gars qui était derrière moi à la descente du Col à Tutu et j'imagine assez bien ce que devait penser le bénévole qui nous y donnait gentiment des conseils sur la "bonne" façon d'utiliser les cordes, genre "non mais vas-y, prends la à deux mains".

Je me suis quand même demandé en y passant comment font les randonneurs en temps normal vu que les cordes n'étaient là que pour la course.

Cela m'a d'ailleurs aussi permis de faire mentalement la comparaison avec ce que je connais de la Yaute (mon nid à monchus) où des passages du même style sont allègrement ornés de marches, barres voire escaliers (Plan Glacier depuis le Tricot, Nid d'Aigle par Bionnassay). Dans la Basse-Savoie, on fait plus simple, en fait : soit tu passes comme tu peux, soit tu fais 1/2 tour..;-)

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 08:39

Je ne comprends pas cette logique qui veut que le trail c'est comme le bac il faut 95 % de réussite sinon on râle après l’organisateur.
Les BH sont connues dès le début, on a parlé dans ce fil de discussion des difficultés de cette course en long et en large avant la course, et du faible taux de finishers. Cette année avec la chaleur on savait que ça allait être encore plus compliqué.
En plus la plupart des abandons ne sont liés aux BH mais à enchaînement les difficultés avec très peu de moments de récupération.
Pour moi, ce faible taux de finisher ça fait parti de l'ADN de l'UTB, quand on vient ici on sait que ça va être dur, et qu'il faut être en forme ... sinon ça passe pas. En tout cas c'est cela aussi que j'aime à l'UTB, et malgré mon 3eme abandon en 7 participations je reviendrai l'année prochaine pour relever le défi.

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 08:52

Simon71 a écrit:Si on calcule la BH finale à 30h vs la moyenne des 2 premiers( grosso modo 15h) c'est x2...
On l'applique à d'autres courses ultra :
UTMB 2017 : 19h30 * 2 => BH finale à 39h
EB : 24h à 25h => BH finale à 49h
Diag 2021 = 23h*2 =>BH finale à 46h.
cela fait du monde sur le carreau même s'il est probable que le coefficient monte avec la durée de course, donc il faudrait prendre des courses un peu moins longues


(fred, personne ne râle, ici, après l'organisateur. J'en ai entendu râler sur et après la course, oui. Pour ceux avec qui j'ai pu en discuter, je leur ai dit la même chose que toi. Mais je pense que c'est bien de redire ce qui fait la difficulté de la course, ne serait-ce que pour que ceux qui y viennent sachent où ils mettent les pieds et ce qu'ils vont devoir gérer. Je ne suis pas sûr que l'an dernier je l'avais bien réalisé, par exemple)

Le constat est clair, oui. En l'appliquant à la Montagn'hard, qui est un des formats les plus proches : en 2021 : temps du vainqueur=16h (17h17 en 2022, le niveau du premier était nettement différent, sans faire injure à ub!k qui a gagné cette année) --> BH finale à 32h alors qu'elle est à 34h30. Mais un Jim W. sur la Montagn'hard mettrait beaucoup moins que 16h, de même qu'un Thibault Marquet. Cela nous ramène donc à une BH de 15hx2 soit....30h, quasiment comme le Beaufortain.

On re-re-re-confirme que les BH sont un vraiment gros challenge sur l'UTB, pas de problèmes. Encore une fois, c'est connu, assumé et doit être intégré dès le départ et il faut ensuite le gérer : non on n'aura pas de répit possible.

Pour comparer autrement, les cotes ITRA des derniers finishers :
Eric Mocquet 30h01 : 513 - 51,83
Sébastien Rabiller idem : pas de cote ITRA - 42,21 (aucune course analogue à l'UTB)
David Loiret idem : 455 - 50,26
Florian Muller 29h57 : 487 - 48,36
Marine Choux 29h50 : 459 - 49,23 (elle m'a dépassé, elle, incroyablement fluette

Sur la MH, les deux derniers sont à 480 et 506 et 44 et 47/52 (un des deux apparaît plusieurs fois sur BeTRail)

Cela étant, là, je compare deux courses difficiles à terminer, mais pour des raisons différentes.

Mais si on ne faisait que des courses faciles, où serait le plaisir? ;-) (qui c'est qui a déjà l'index droit sur le bouton gauche de la souris? un type qui est à 531/48,12...:-)))

Messagepar samontetro » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 09:18

Je ne pense pas que le pourcentage de finishers soit représentatif de la difficulté d'une course contrairement à ce que vous dites. Mon expérience sur l'organisation de l'UTV où on visait 75% de finishers pourrait peut être vous éclairer à ce sujet sur la vision qu'on en avait de l'autre côté du dossard.
Le 75% de finishers est d'abord un problème de logistique car il faut être capable de rapatrier correctement et en sécurité ces participants. Certains coureurs abandonnent dans un état avancé de fatigue, déshydratation et autre.
Le 75% de finishers est aussi une adéquation entre la communication sur le niveau de difficulté du parcours par l'organisation et ce qu'en ont retenu les inscrits. Je veux dire par là que si tu allonges les barrières horaires, alors des coureurs moins entraînés vont se dire que c'est possible pour eux. Et c'est eux qui vont venir buter sur les BHs. Pour moi, mettre des BHs plus larges n'a pas d'influence sur le taux de finishers, sauf à exiger un niveau minimal à l'inscription. Ça n'a jamais été le cas sur l'UTV, je ne pense pas que ça le soit sur l'UTB que je n'ai jamais courru, et j'espère que ça ne le sera jamais. Par contre garder une marge pour jouer sur les BHs en cas de conditions de course exceptionnelles c'est bien et avec le premier directeur de course de l'UTV on l'a fait quelques fois. Mais ça reste une petite ralonge et complexe de faire circuler l'information sur la course.

Après, l'attrait évident de cette course peut inciter à s'y inscrire juste pour participer à la fête et/ou tenter de relever un défi vis à vis de sois-même.

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 09:31

Sinon je pense aussi que cette année ceux qui ont fait un départ prudent , ont été pénalisé en se prenant un gros coup de chaud dans la montée du cormet d'areche. Alors que le début de peloton à profité de température moins élevées sur ce passage en passant plus tôt.

Messagepar samontetro » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 09:40

Départ "prudent" ça me rappelle le challenge Drôme :wink: !
Prudent pendant 70 km où je ne comprenais pas pourquoi j'étais encore devant Luca Papi jusqu'à ce qu'il me double comme une fusée en annonçant qu'on allait être court sur les prochaines BHs :lol:
Mais ma marge entre "prudent" et "au taquet" était infiniment plus petite que la sienne :roll:

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 09:50

fred_1_1 a écrit:Sinon je pense aussi que cette année ceux qui ont fait un départ prudent , ont été pénalisé en se prenant un gros coup de chaud dans la montée du cormet d'areche. Alors que le début de peloton à profité de température moins élevées sur ce passage en passant plus tôt.


bah je pense que le coup de chaud, tu le prends de toute façon, à un moment ou un autre. Après cela dépend de chacun.

il n'y avait que les 3 premières heures qui étaient fraîches, car la nuit et à l'ombre au lever du jour.

puis ensuite à 23h à 2000m, il faisait pas très chaud non plus, tout le monde a mis sa veste ou tshirt ML.

Messagepar Tekrunner » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 10:40

samontetro a écrit:Je ne pense pas que le pourcentage de finishers soit représentatif de la difficulté d'une course contrairement à ce que vous dites. Mon expérience sur l'organisation de l'UTV où on visait 75% de finishers pourrait peut être vous éclairer à ce sujet sur la vision qu'on en avait de l'autre côté du dossard.


Personnellement ces BH serrées ne me posaient pas particulièrement problème, même si j'ai été éliminé par elles, car je savais à peu près dans quoi je m'engageais. Mais l'organisation annonce quand même s'être fixée un objectif de 60% de finishers, donc pour des participants qui se sont un peu moins renseignés, ou qui étaient un peu plus optimistes sur leurs capacités, cela a pu être une mauvaise surprise. Entre 40 et 60% il y a quand même un bon écart, si cet objectif reste d'actualité alors il faut peut-être réfléchir à quelques aménagements. Pour avoir participé quelques fois à l'UTV à "ton époque", cela se ressentait bien que tout était fait pour que le plus de monde possible puisse finir.

Messagepar Tekrunner » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 10:52

Sinon mon explosion n'était peut-être pas due seulement à l'altitude et aux BH, ce matin je me suis réveillé avec le covid... Je l'ai très probablement attrapé soit au briefing d'avant course (ça ne me semblait pas être une super idée d'entasser plusieurs centaines de personnes sous un chapiteau, certes ouvert; j'ai assisté au briefing lui-même depuis le bord, mais pour récupérer dossard et tshirt fallait bien faire la queue au milieu), soit dans la navette d'abandon. Et si c'est la première option, alors je risque de l'avoir refilé à mes camarades de navette :(

Messagepar frederico » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 11:07

bon, après avoir digéré mon abandon, je vais vous donner mon ressenti. Mais avant de dire le négatif (jamais simple à entendre pour un organisateur qui donne beaucoup de son temps pour nous), je vais vous donner le positif:
- un trail à l’ambiance "familiale": c'est super, c'est pour cela qu'on vient, inutile de nous faire un village départ dans lequel il y a plus de marketing que dans la caravane du Tour!
- un trail à taille humaine: ça ne donne pas plus d'interet à la course d'être 50000 au départ, continuez à bloquer les inscriptions à 600, ça participe au charme de l'UTB
- les paysages: inutile d'argumenter, c'est MAGNIFIQUE!!
Bref, un super trail!!

Maintenant, les BH: je fais partie de ceux qui regrettent qu'elles soient si sévères. Je ne suis pas certain que ça fasse partie du charme de l'UTB de n'avoir que 40% de finisher. A mon avis, assouplir les BH ne ferait pas venir des traileurs d'un "plus bas niveau". L'UTB est dur, ça continuera de les dissuader de s'inscrire. En revanche, ça pourrait permettre de se remettre d'une défaillance. J'ai eu (comme d'autres) un énorme coup de calgon dans le col du Coin. Je me suis refait la fraise entre temps, mais le retard étais pris, je suis passé "juste juste" à Roselend sans pouvoir me poser et je l'ai payé ensuite...

Bref, j'adore l'UTB mais en l'état actuel des choses, je ne reviendrai pas tout de suite. Je n'ai pas envie de refaire autant de sacrifices pour tenter une mission impossible, aussi belle soit elle... :?

Messagepar Garrincha » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 11:23

Merci à Bubulle pour ton beau résumé et tes informations supplémentaires.
De mon côté, j'ai trouvé que le parcours était très exigeant (euphémisme): une alternance de montée très raides, de descentes brutales, de sentiers techniques, parfois un mélange des trois, et quasiment en permanence à plus de 2000m et avec une grosse chaleur.
En plus de ça, on passe la totalité de la course en gardant en tête la dernière descente qui peut nous achever les cuisses, ce qui ressemble un peu à une épée de Damoclès au dessus de la tête.
Les rares fois où le parcours m'a laissé assez de répis pour regarder un peu le paysage, c'était vraiment magnifique. Malheureusement j'ai pas eu beaucoup d'occasions de l'admirer (qq portions dans la descente vers le Cormet, le passage sur les crêtes, la descente vers Hauteluce).
Les occasions ont été tellement rares que je n'ai même pas vu la Pierra Menta (j'ai un peu honte).

J'ai frôlé le désespoir lorsque j'ai réalisé qu'il n'y avait finalement pas d'eau au refuge de la Croix du Bonhomme, j'ai du me gérer jusqu'au ravito suivant (la Girotte).

En conclusion, j'ai adoré l'esprit de la course, j'ai été impressionné par la gentillesse des bénévoles, et surpris par la quantité d'encouragements reçus sur le parcours par les bénévoles et les randonneurs. J'avais vraiment l'impression que tous les randonneurs du coin étaient au courant qu'il y avait une course et nous informaient de la suite du parcours, de notre classement etc.
J'aimerais retourné dans le Beaufortain, peut-être avec un dossard ou peut-être sur un off pour pouvoir être un peu plus attentif au paysage.

Messagepar Colargol73 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 11:29

bubulle a écrit:
Colargol73 a écrit:La brèche de Parozan n'est pas dangereuse en soi, c'est du gratton quand c'est sec et ça se descend en courant simplement en petit pas ou en dérapage, juste un passage un peu technique et alpin. Là où c'est dangereux c'est de faire passer 600 pinpins qui sont susceptibles de déclencher des chutes de pierre (qui peuvent néanmoins arriver partout en montagne)


Je me méfie toujours des gens avec un pseudo en 73 quand ils disent que c'est "un peu technique et alpin"...:-). En général, ça signifie que le monchu yvelinois de base élevé sur sa colline de gravats va y finir pétrifié en se demandant ce qu'il est venu faire là...;-)

On dira ce qu'on veut mais on n'est pas faits pareil, tous, j'ai encore pu le constater en live samedi dernier. Je plains toujours le pauvre gars qui était derrière moi à la descente du Col à Tutu et j'imagine assez bien ce que devait penser le bénévole qui nous y donnait gentiment des conseils sur la "bonne" façon d'utiliser les cordes, genre "non mais vas-y, prends la à deux mains".

Je me suis quand même demandé en y passant comment font les randonneurs en temps normal vu que les cordes n'étaient là que pour la course.

Cela m'a d'ailleurs aussi permis de faire mentalement la comparaison avec ce que je connais de la Yaute (mon nid à monchus) où des passages du même style sont allègrement ornés de marches, barres voire escaliers (Plan Glacier depuis le Tricot, Nid d'Aigle par Bionnassay). Dans la Basse-Savoie, on fait plus simple, en fait : soit tu passes comme tu peux, soit tu fais 1/2 tour..;-)

L'UTB est un trail qui se déroule en milieu alpin avec les risques afférents, c'est pas l'Ecotrail. Partant de là, si on y met les pieds et qu'on est effrayé par la brèche de Parozan, c'est peut être que certains trailers ne sont pas forcément à leur place. J'ai plusieurs fois descendu des clients de ce côté là quand j'étais amm sur le massif, dont des gamins, si on est tant soit peu conscient du risque et qu'on prend ses précautions et normalement équipés, je persiste à dire que c'est un endroit qui n'est pas à haut risque. A part ça je comprend cependant l'organisateur qui couvre ses fesses en évitant de faire passer quelques centaines de personnes dont certains n'ont probablement jamais mis les pieds sur un terrain technique.

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 12:17

Colargol73 a écrit:
bubulle a écrit:
Colargol73 a écrit:La brèche de Parozan n'est pas dangereuse en soi, c'est du gratton quand c'est sec et ça se descend en courant simplement en petit pas ou en dérapage, juste un passage un peu technique et alpin. Là où c'est dangereux c'est de faire passer 600 pinpins qui sont susceptibles de déclencher des chutes de pierre (qui peuvent néanmoins arriver partout en montagne)


Je me méfie toujours des gens avec un pseudo en 73 quand ils disent que c'est "un peu technique et alpin"...:-). En général, ça signifie que le monchu yvelinois de base élevé sur sa colline de gravats va y finir pétrifié en se demandant ce qu'il est venu faire là...;-)

On dira ce qu'on veut mais on n'est pas faits pareil, tous, j'ai encore pu le constater en live samedi dernier. Je plains toujours le pauvre gars qui était derrière moi à la descente du Col à Tutu et j'imagine assez bien ce que devait penser le bénévole qui nous y donnait gentiment des conseils sur la "bonne" façon d'utiliser les cordes, genre "non mais vas-y, prends la à deux mains".

Je me suis quand même demandé en y passant comment font les randonneurs en temps normal vu que les cordes n'étaient là que pour la course.

Cela m'a d'ailleurs aussi permis de faire mentalement la comparaison avec ce que je connais de la Yaute (mon nid à monchus) où des passages du même style sont allègrement ornés de marches, barres voire escaliers (Plan Glacier depuis le Tricot, Nid d'Aigle par Bionnassay). Dans la Basse-Savoie, on fait plus simple, en fait : soit tu passes comme tu peux, soit tu fais 1/2 tour..;-)

L'UTB est un trail qui se déroule en milieu alpin avec les risques afférents, c'est pas l'Ecotrail. Partant de là, si on y met les pieds et qu'on est effrayé par la brèche de Parozan, c'est peut être que certains trailers ne sont pas forcément à leur place. J'ai plusieurs fois descendu des clients de ce côté là quand j'étais amm sur le massif, dont des gamins, si on est tant soit peu conscient du risque et qu'on prend ses précautions et normalement équipés, je persiste à dire que c'est un endroit qui n'est pas à haut risque. A part ça je comprend cependant l'organisateur qui couvre ses fesses en évitant de faire passer quelques centaines de personnes dont certains n'ont probablement jamais mis les pieds sur un terrain technique.


Là je ne suis pas d'accord avec toi, le coureur du dessus déclenche la pierre qui vient percuter celui du dessous. Quand il y a 600 personnes qui passent en 2 ou 3 heures, ça devient de la surfréquentation et le risque n'est plus négligeable.
En montagne dans ce genre de cas on utilise un casque. Entre mettre le casque dans le matos obligatoire, ou descendre par un autre itinéraire, le choix est vite fait !
Dernière édition par fred_1_1 le 19 Juil 2022, 17:01, édité 1 fois au total.

Messagepar jano » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 12:35

la brèche de parozan, à 250-300 au départ de la course, il n'y avait que 3 ou 4 personnes dedans en même temps au maximum.
Et donc personne à doubler et tout le monde le descendait sur la trace entre poussière et petits schistes.
Il y avait un risque de pierre qui part mais minime.
A partir du moment où il y a eu plus de monde au départ, qu'il y a eu 10 personnes en même temps dans la descente, de grosses différences de vitesse car certains étaient effectivement à l'arrêt tellement c'est raide, ça a fait sortir certains de la trace pour doubler et là, les cailloux étaient instables et étaient susceptibles de partir.
J'y étais la dernière année et en même temps que certains qui se sont plaints mais c'était les 1ers à descendre comme des cons pour gagner 10 secondes.
Donc après c'est juger du risque et c'est plus sage peut-être de l'avoir remplacée même si c'est dommage.
Mais le terrain est à risque de base et il y a d'autres endroits qui pourraient être dangereux sur l'UTB.
Il y a eu d'autres courses sur lesquelles il y a eu des accidents graves/mortels alors que la course y passait depuis toujours.
Donc l'orga a sa responsabilité de minimiser le risque (par exemple avec les cordes après le col à tutu) mais chacun doit aussi être prudent et évaluer le risque résiduel.

Messagepar yves_94 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 12:49

Petit retour analytique sur mes temps de passages réels par rapport au RB que j'avais posté ici, et où j'avais prévu 27h.

- Globalement je suis heureux de voir que le RB était assez réaliste, que ce soit sur la durée totale (27h08 au lieu de 27h), mais également sur les différentes portions.

- Un départ "prudent" jusqu'au ravito du Chalet du Soufflet mais environ -9 minutes. En 2016, j'avais été plus vite jusqu'à Frette Basse (-8 minutes par rapport à 2022). Sensations bonnes. Encore à la fraîche !

- Jusqu'au Col de Bonnets Rouge, je sens que je prends un petit coup de bambou, la chaleur commence à monter un peu, et je perds du temps jusqu'au col. J'ai dû me poser 2x dans les montées pour souffler un peu et manger. (+5min par rapport au RB, pas catastrophique, mais je perds l'avance prise)

- La descente jusqu'au Lac de St Guérin se fait bien par contre (2" d'avance)

- La montée au ravito du Lac des fées est un calvaire, chaud chaud, soif soif. Mais je conserve de l'avance sur le RB (-9min) même si je mets plus de temps qu'en 2016

- Toute la partie jusqu'à la Pierra Menta, finalement j'ai pas mal d'avance sur le RB (jusqu'à 30min) mais je suis en fait dans les temps de 2016, et même si j'ai l'impression de ne pas avancer, d'avoir le souffle court (j'y reviendrai...), et obligé de me poser 2-3 fois.

- Le grand balcon jusqu'au refufe du Presset est loooong....j'avance plus et je reperds un peu, mais tout en restant en avance de 9 min.

- Jusqu'au col du Grand Fond, je reprends un peu d'avance (-16min), aussi par ce que je n'ai pas trop trainé au ravito

- Du col au Cormet, mis à part le tout début qui est hyper technique, j'ai pu bien courir dans la descente, et même sur la piste 4x4 à la fin, j'ai pu courir (content...) et donc je conserve 16min d'avance. Donc 11h08 au lieu de 11h24. La vie est belle. Un ravito pas trop long (19min au lieu de 30) pour ne pas s'endormir sur place, et c'est reparti pour une grosse section!

- Jusqu'au tunnel, je n'avais plus trop de jus, et je n’avançais pas si vite que cela (je me suis fait doubler 20.000 fois j'ai l'impression), mais tjs 20min d'avance.

- Ensuite c'est assez pénible jusqu'au col de la Sauce, encore obligé de m'arrêter 2-3 fois pendant 1 minute pour souffler, mais tjs -20min. Etonnant...

- La crête des Gites est plus dure, cela monte et descent encore un peu, et arrivé au refuge de la croix du bonhomme, je me pose 10 minutes, le temps aussi d'aller faire le plein d'eau dans le refuge.

- Au col du Bonhomme, j'arrive finalement au temps prévu du RB.

- La descente à la Gittaz se fait bien en courant. Sauf quand je me cale dans un petit groupe sur la fin de la descente où je n'arrive finalement plus à dépasser, de peur de bousculer qqun, ou de faire une connerie en s'engageant un peu trop. (+3min à la Gittaz) Et il faut bien 20min pour se reposer et refaire le plein là...

- La montée au Col se fait relativement bien par contre (-20 min). Pour arriver au sommet du rocher des enclaves, je reperds du temps (+8min). La descente ensuite vers le Lac Noir est un peu casse-pattes. Tu aimerais courir, mais dans cette herbe parsemée de cailloux, sans vraiment un chemin tracé, ce n'est pas évident. La descente sur le barrage, dans sa première partie est également un peu plus long que ce j'avais pensé, et même si je re-cours sur la piste à la fin, je perds bcp de temps ici (+19min)

- La montée vers le pas d'outray, je l'avais fait en reco avec mon fils il y a un mois. Cela permet de bien se projet mentalement dans l'effort quand même. J'arrive à regagner un peu de temps, pour arriver au pas d'outray à +8min.

- La descente, technique au départ, je l'avais courue à fond sur la TDS en 2019, et aussi il y a 1 mois, mais là j'étais coincé derrière tout un groupetto, et j'ai pas osé demander de laisser passer...j'aurai dû, car on est descendu en marchant jusqu'à la piste. A la piste par contre, j'ai recouru, et la fin de la descente jusqu'à Anuit aussi. La route en faux plat montant jusqu'à Hauteluce par contre, elle est longue quand on marche... Bref, 42 min de retard...

- La montée vers les Saisies, je l'avais fait en reco l'été passé en vue de la TDS. Mais en fait, on bascule rapidement sur le flanc de montagne côté Saisies, ce que je n'avais pas tout à fait visualisé. Mais la montée se fait assez bien, et finalement je retrouve un peu de vitesse (toute relative) en montée avec la fraîcheur de la nuit. Arrivée aux Saisies avec +31min. Donc là on est à 24h38 de course pour 24h07 prévues. Au ravito, ils nous annoncent 3h pour aller au Queige... Bref, je me dis que les 27 c'est mort, et faire sub 28 serait déjà pas mal.

- La montée n'est pas si raide que cela ensuite, et j'arrive à assez bien monter, je regagne un peu de temps et je pointe en 25h51 à la Lata du Vaz. Hoo purée, en me dépêchant un peu, le 27h est atteignable ! Je cours donc sur la piste, et arrive en bas de la petite colline avec l'antenne radio, je monte comme un con...sans voir que la trace partait juste à gauche. Bref, check trace sur le téléphone, demi-tour, et je retrouve la trace. Je redouble les gens que je venais de doubler...

- La descente je la fais à fond de chez à fond, un poil trop engagé même puisque je fais un beau roulé-boulé, heureusement bien roulé en évitant les racines et cailloux... pour finir heureux en 27h08.

Bon, ça a l'air un peu psychopathe d'analyser les temps comme cela, mais en course j'ai du regarder 2 fois seulement mes temps de passages, je pense au premier ravito et puis au Cormet (car j'y retrouvais ma femme), le reste au feeling et de toute façon je ne pouvais pas aller plus vite ;)
Mais donc, avec un peu d'expérience et en se connaissant un peu, c'est cool de pouvoir estimer ses temps en fonction de la forme du moment.
Et super content aussi des descentes, je me suis vraiment fait plaisir. Les montées, ce fut plus pénible...
Finalement, je suis content d'avoir pu le faire cet UTB tout court, car ayant choppé le covid juste après la Montagnhard il y a deux semaines, je n'étais quand même pas dans des super dispositions respiratoires...

Messagepar Runphil60 » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 13:27

Je viens de débloquer mon compte !
Super content de cet UTB , même si j'arrête !
Les jambes étaient très bien en montée et en descente, ca permet de bien profiter des panoramas.
Je ne m'attendais pas à autant de passages techniques cailloux ou ca n'avance pas bien vite en descente !
J'arrive bien au Cormet, je revois Jano, 3 bols de soupe... et à repart bien, par contre , ça se compliqué après le col de la sauce, ma purée ne passe pas trop bien (trop pris d'un coup) et après je bois par micro gorgées.
Au refuge, je suis déçu de ne pas voir d'eau fraîche, même si j'ai toujours à boire, la descente est lente, mais ça avance et j'attends la rivière pour m'y rafraîchir , ça fait du bien.
J'arrive entamé à la Gittaz, à part les soupes, les ravitos ne me font pas rêver ! Je repars tranquillement, je connais cette montée, pause technique en haut quand possible, et avancée lente du côté du lac noir, et ce barrage de la girotte ne me.plait pas, le lac n'a aucun intérêt, est bas, et je sais qu'on remonte presque à côté (souvenir tds).
Re pose technique au pied du barrage , pas grand monde autour de moi, je me pose au ravito, très sympa, soupe... et st yorre , je me pause des questions, pas trop envie de repartir,de nuit, plus grand chose à voir, le ventre pas top et la j'entends qu'il y a des chambres, du coup, je vais me coucher 30 min, ça fait du bien, mais la tête n'y est plus, pas envie d'y passer la nuit, j'en reste là !
Abandon: rapatriement folklorique : à l'arrière du pick up avec 4 autres coureurs jusqu'à l'autre côté du barrage ou la navette va venir, manœuvres dans les épingles pour passer en laissant les coureurs descendre..
Transfert dans la navette puis beaucoup de km de piste pour remonter vers le col du Joly et trouver une route ...
Pas simple pour la logistique, notre chauffeur nous dira: volonté de edf, plus gros sponsor, d'y passer, mais les retours coureurs semblaient majoritairement à se demander l'intérêt "course"

Le course est grandiose , mais il faut être bien préparé montagne en juin et début juillet pour s'y frotter, c'était mon cas, peut être un manque de fraîcheur !
Seuls regrets: pas vu David, le nouveau local, parti arroser les routes du tour ;-), et Christian et Jim!

Messagepar st ar » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 14:00

Tekrunner a écrit:mais peut-être que l'organisation pourrait mettre en place un ou des shunts, comme le fait le Grand Duc depuis quelques années? Le GD a été pendant pas mal de temps une course difficile à terminer à cause des BH, le shunt permet à pas mal de monde de rallier l'arrivée même s'ils n'ont pas fait la totalité du parcours.


bonne idée !
cela permetterait d'être finisher au moins sur un parcours bis, bon pour le moral...parce que là, à J+3 c'est le moral dans les chaussettes...après deux echecs consécutifs. Là où d'habitude je peux continuer avec quelques coups de moins bien, içi c'est impossible avec ces bh trop serrées...

Messagepar st ar » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 14:10

fred_1_1 a écrit:Je ne comprends pas cette logique qui veut que le trail c'est comme le bac il faut 95 % de réussite sinon on râle après l’organisateur.

En plus la plupart des abandons ne sont liés aux BH mais à enchaînement les difficultés avec très peu de moments de récupération.
Pour moi, ce faible taux de finisher ça fait parti de l'ADN de l'UTB, quand on vient ici on sait que ça va être dur, et qu'il faut être en forme ... sinon ça passe pas. En tout cas c'est cela aussi que j'aime à l'UTB, et malgré mon 3eme abandon en 7 participations je reviendrai l'année prochaine pour relever le défi.


ok c'est dur et on le sait, ok les bh sont serrées, on le sait à l'avance
par contre il faut que le discours de l'orga soit cohérent et dans ce cas on ne peut pas annoncer un objectifs de 60% de finishers
selon moi il aurait fallu au moins pour cette année considérant les conditions météo, rallonger les bh d'au moins 1 heure.
Si telle est la volonté de l'orga d'avoir plus de finishers. Dans le cas contraire, on dit que 40% c'est l'objectif et on change rien et tout va bien

ils ont bien adapté le matos obligatoire en fonction du plan canicule, pourquoi pas les bh ??

Messagepar jano » sa fiche K
» 19 Juil 2022, 14:19

pour les shunts, c'est franchement une usine à gaz, ça part dans tous les sens...
et puis il faut plusieurs parcours pour se raccrocher et ça n'est pas le cas pour l'UTB.
Et enfin le raccourci, tu le trouves où ? parce que sur une MH qui tournicote ou sur un grand duc qui fait des boucles, tu peux encore l'imaginer facilement.
Sur un tour de massif, y'a pas vraiment d'issue pour couper...c'est comme imaginer un shunt sur l'UTMB.

Sur ta déception, je la comprends...en 2014, j'étais à mon 3ème UTB dont 2 abandons et j'ai failli arrêter l'ultra car je pensais que c'était pas fait pour moi.

Je persiste sur ce que je te disais dimanche, je pense que tu te crames les 2 premières heures de montée et ta course est déjà bien foirée (je te le dis car moi aussi je passais bien trop vite à la roche pourrie avant et c'est pour ça que je faisais toute la course en zombie avant de bâcher à la gittaz)

et je mets ici une partie des conseils de l'orga sur leur site (facebook, c'est bien beau mais...)

https://www.ultratour-beaufortain.fr/co ... le-depart/
À 4 h du matin lors du départ, l’ambiance, les 600 coureurs autour de vous, les encouragements des supporters pendant votre tour du lac, tout cela provoque une grosse décharge d’adrénaline. Faites attention à ne pas trop vous laisser entrainer par le peloton et à ne pas partir trop vite.

La première ascension vers le Col de la Roche Pourrie (Frette Basse) est longue et dure. Elle représente 1500 m de D+. Vous devriez arriver au sommet sans avoir entamé votre physique, quitte à mettre 10 minutes de plus que vos capacités. Essayez de vous caler rapidement sur le rythme que vous vous étiez fixé pendant votre préparation en ignorant le rythme des autres concurrents. En un mot : ne vous laissez pas emporter.

Si vous étudiez les stats de courses des précédentes années, vous remarquerez que la majorité des coureurs a une vitesse bien trop importante sur cette portion de course et qu’ils sont obligés de ralentir par la suite, voire d’abandonner.

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Ultra Tour du Beaufortain 2022 - Queige
avec 20 kivaoù, 1 récit pour 2022 et 40 au total, 2 galeries photos, 3 vidéos

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