Merci Bruno !!!

Cette année, une fois n'est pas coutume, je me suis inscrit à la SaintéLyon longtemps à l'avance, histoire d'avoir un objectif et de m'entraîner un peu sérieusement pendant 2-3 mois...

Las, rien ne se déroule comme espéré... en particulier, mes douleurs fessiers - genoux m'empêchent de m'entraîner correctement.

En novembre, j'abandonne au km18 de la marche au clair de lune (50kms de nuit), qui était pourtant une bonne répétition pour la SaintéLyon. Contracture fessier gauche, je ne peux presque plus marcher :-( 

Et ce WE, à une semaine de la SaintéLyon, une bonne petite sortie longue à la Rhône Orientation, ça le fait non ? En plus, je suis un habitué de cette CO bien sympathique, que je fais quasi chaque année. Allez hop, inscription sur le circuit A.

Entre 4 et 5h de sommeil par nuit toute la semaine, une bonne crève style je respire comme une locomotive, et une bonne raclette arrosée de Moulin à Vent le samedi soir pour bien se préparer... on ne se refait pas !

Le départ tardif (10h) me permet de faire une bonne nuit de 7h. Arrivé sur les lieux, salutation de têtes connues, étonnement comme chaque année en récupérant mon carton de pointage (et le sportident, non ?), collant - TS ML - Buff - Salomon XA Pro 3D5 - porte bidon (eh oui j'innove, maintenant je prends à boire sur la Rhône'O ;-) ), 2 pâtes d'amande. Et un cardio ! Eh oui, c'est le retour à la compét !

10h pan, allez j'essaie de suivre les"pyjamas" (uniformes de CO...) de mon club (NOSE)... ah ben non, ça va pas être possible... oula la quelle grosse loque... Bon allez mollo mollo.

Quelques minutes après le départ, le coureur qui me précède lance un cri d'alerte... qué pasa ? Une biche qui court, que dis-je, qui vole tel Thierry Gueorgiou au dessus des branchages... on n'est pas bien, là, les copains ?

30 balises, 18,42kms à vol d'oiseau. Je me prends bien sûr au jeu, et me mets en configuration "je cours tout le temps je ne m'arrête pas pour regarder la carte". Je m'efforce de faire ma propre trace sans suivre les autres coureurs. On n'est pas trop nombreur sur le A, donc ça se fait sans trop de problèmes.

Je fais assez peu d'erreur, malgré le rythme assez soutenu (relativement à ma fome du jour) et le peu d'arrêt - lecture de carte. Il faut dire que l'orientation n'est pas très très difficile. Il y a beaucoup d'azimuths, mais assez facile de se recaler. Assez peu de zones compliquées. Et, dans l'ensemble, même si on n'est pas souvent sur les chemins, c'est assez roulant.

Balise 12 : ah je me souviens ! La Rhône'O avait déjà eu lieu sur cette carte en 2004. Je me souviens très bien être monté tout en haut de ce mirador ! Rigolo ! ça doit faire 1h45 que je cours, toujours à un bon rythme. Une pâte d'amande, et peu de temps après je me rends compte que la fermeture éclair du porte bidon est ouverte : j'a perdu ma 2ème pâte d'amende.  à cet instant l, n'importe qui ayant un peu de jugeote, aurait sorti la clé de voiture de la 2ème poche du porte bidon. Mathias, non. Je me contente de tâter la poche : ah, ouf, la clé est toujours là. Tout va bien alors !

Longs poste à poste 16-17 et 17-18. Je croise beaucoup moins de coureurs du A qu'au début, ça ne m'aide pas à garder le rythme, qui baisse inexorablement...

Balise 18... les poste à poste restant sont relativement courts, ouf je devrais pouvoir boucler assez vite. C'est pas que j'en ai marre (au contraire : je prends mon pied !) mais je commence à fatiguer... Encore 1h ?

Sortie de la balise 22 : je reviens sur le chemin, je tâte machinalement ma poche de porte bidon... arg, noooooon... ouverte ! Envolée, ma clé de voiture... Enfer et damnation... Je ne suis pas capable de rebrousser chemin, avec tous ces azimuths à travers la forêt, et la fatigue aidant, je ne suis pas capable de repasser sur mes traces... je décide donc de terminer la course : même en tournant en rond pendant des heures, je ne parviendrai pas à remettre la main sur ma clé, impossible :-(

Je suis maintenant complètement au radar : je ne peux penser qu'à ma clé de voiture, je n'arrive pas à me reconcentrer sur la course... je suis à 2h de route de chez moi, sans transport en commun, la clé de mon appart est dans la voiture et la clé de rechange de ma voiture est dans mon appart... la situation me semble relativement insoluble...

Balises 25, 26, 27, 28, 29... 30 ! Ouf j'ai failli la rater celle là, heureusement que j'ai vu le coureur devant obliquer brutalement à droite ! J'essaie de piquer un petit sprint dans la dernière montée mais les jambes, c'est plus ça !

J'en termine en 3h44, content, j'étais plutôt habitué à 5-6h sur ce circuit. Je pense qu'il était plus facile cette année. A tout hasard, je demande au chronométreur si personne ne lui a rapporté une clé de voitre. Négatif. Mais le coureur arrivé juste devant moi se retourne : "ah, moi j'ai trouvé une clé !" "noooon, vrai, pas de blague ? ahhhh trop bon quelle chance !". gros gros soulagement. Merci Bruno !!!

Allez une petite bière pour fêter ça.

Et une bonne soupe "rhône orientation". Miam !

La petite péripétie de la clé de voiture, ne m'a pas fait oublier la SaintéLyon... et donc assez satisfait de la course d'aujourd'hui : les contractures m'ont laissé tranquille, les genoux ont été assez peu douloureux (c'est tout de même ennuyeux en CO de ne pas pouvoir lever les genoux très haut). Et je termine en 3h44, 19è/52 du A, en assez bon état, sans avoir véritablement eu de coup de moins bien...

Du coup ça me rassure un peu : j'a bien compris que je ne pourrais pas faire un chrono à la SaintéLyon, mais je commence à me dire que je peux la terminer, à peu près correctement... à suivre !