L'auteur : cat2513
La course : Marathon des Alpes Maritimes Nice - Cannes
Date : 8/11/2009
Lieu : Nice (Alpes-Maritimes)
Affichage : 1212 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Terminer
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MARATHON DES ALPES MARITIMES 2009
Après une première expérience pas très positive au marathon de Paris 2008, je décide de prendre ma revanche avec le marathon des Alpes Maritimes qui aura lieu le 8 novembre 2009.Ayant lu quelques récits sur ce dernier, prônant la super ambiance et le très beau parcours, je me suis laissée tenter…
Tout d’abord, je dois régler quelques problèmes « mécaniques » (TFL). Je prends donc rendez-vous chez un podologue, soi-disant, réputé, (c’était vrai), qui me diagnostique un affaissement de la voûte plantaire. Il me fabrique de belles semelles que je récupère une semaine après. Apparemment, celle-ci s’avèrent efficaces, plus de douleur côtés externes des genoux.
Je débute la préparation marathon vers la mi-aôut, préparation sur 12 semaines avec 3 sorties par semaine. Je suis très motivée pour suivre ce plan à la lettre. Ce plan sera entrecoupé de quelques courses afin de rompre la monotonie des entraînements solitaires. (ronde des vendanges 11,5 km, trail du cassoulet 15 km) Les plus longues sorties seront de 19 puis 21 kms.
La date approche. Notre organisation est au point, le départ, l’hébergement, etc… Le jeudi avant le départ, je me sens fébrile avec la gorge qui picote un peu. Je suis inquiète, pourvu que ce ne soit pas la grippe. Je prends vite du paracétamol en espérant contrer le « mal ». Finalement, ce ne sera qu’un bon rhume qui me met KO ! Mes espoirs de finir le marathon en beauté s’amenuisent… et même de finir tout court. Nous partirons comme prévu pour Nice le samedi matin, accompagnés de mon voisin qui courra le marathon et de sa femme. Nous arrivons vers 15 h, à l’escadron de gendarmerie d’Antibes (c’est là où nous logeons). Après une installation rapide, nous repartons pour récupérer nos dossards au Marathon Expo à Nice. La météo n’est pas au rendez-vous, il pleut, pourvu que demain le temps s’arrange… L’organisation au Marathon Expo est au top, rapide et efficace. Nous retournons à Antibes. J’ai le moral au ras des pâquerettes. Ce fichu rhume qui n’a fait qu’empirer me met la tête comme un chaudron. Nous allons maintenant procéder au dernier « gavage » à base de pâtes. Puis au lit à 21 h en espérant une bonne nuit réparatrice. Peine perdue, je dormirai tout juste 3 heures.
Debout à 5 h 15, je m’attaque directement à mon gatosport, ça me prendra une bonne demi-heure pour avaler cet étouffe-chrétien, rien à voir avec le fondant au chocolat sur lit de crème anglaise. Nous prenons le train à la gare d’Antibes à 6 h 45. La gare est pleine de coureurs vêtus de vieux habits, sacs poubelles dont ils se débarrasseront au moment du départ. Le train arrive, il est déjà bondé, nous trouvons une place difficilement. La bonne humeur est de mise dans le wagon.
Arrivés à Nice, on se croirait dans un pèlerinage avec tout ce monde qui se dirige dans la même direction. Il ne pleut pas, le ciel est couvert, la température de 10 °, une météo idéale pour courir. Nous voilà sur la Promenade des Anglais, derniers préparatifs avant le départ, vérification qu’il ne manque rien (les gels, la sporténine, le mp4, le portable et le stock de kleenex). J’ai le trac, le manque de sommeil et le rhume me persuadent que je ne finirai pas ce marathon. Je dis à mon mari, que je reverrai à Villeneuve Loubet au 15ème km, que j’arrêterai sûrement à ce moment là. Je dis au revoir à ma petite famille et me dirige dans le sas des 4 h 30. Je balance mon sac poubelle et mon vieux pull tâché de peinture avec une petite pointe de nostalgie. A 8 heures le départ est donné, je passerai sous l’arche 3 mn après. J’adopte une allure de 6mn25/km. J’arrive à m’y tenir sans trop de mal. Les kms défilent, tout à l’air d’aller, au 10ème kms je suis à 1 h 4mn. Dans 5 kms je verrai mon mari et mon fils, si tout continue comme ça je ne m’arrêterai pas, je poursuivrai mon marathon.
Nous entrons dans Villeneuve Loubet, les gens sont sympas, des mamies sur les balcons nous accueillent en tapant des casseroles, d’autres nous font des grands gestes de leur fenêtre. Je regarde le public en espérant voir des visages connus. J’aperçois mon fils sur le bord de la route, je m’arrête pour l’embrasser et nous courons quelques mètres ensemble. Mon mari est surpris et content de me voir en forme, il nous prend en photo.
Je poursuis ma route, tout va bien, je surveille mon allure et constate que je cours à présent à 6mn15/km. Je me sens bien mais je crains de commettre une erreur en accélérant et le payer plus tard. J’appréhende la rencontre avec le fameux Mur. Tans pis, je ne suis pas essoufflée, le rythme cardiaque est bon, 160 bpm. Je décide de garder ce tempo. J’aurai ainsi un peu d’avance sur la partie difficile du cap d’Antibes.
Je bois de l’eau tous les 2,5 kms et je prends un morceau de banane tous les 5 kms. Je ne sauterai aucun ravitaillement. J’arrive au semi en 2 h 15. J’ai de bonnes sensations. Pas de douleurs majeures, ma TFL ne s’est pas réveillée. Nous arrivons maintenant à la partie plus ardue du parcours, première côte courte mais assez raide. Je la passe en courant. Ce sera ensuite une succession de côtes plus ou moins difficiles et de descentes dans lesquelles je compenserai un peu le retard. Vers le 25ème km (2 h 40 mn), je commence à avoir mal au dos, aux cervicales, aux aines. C’est supportable, d’autant plus que je m’aperçois que je ne suis pas la seule à commencer à souffrir. Certains coureurs ralentissent ou marchent. Du coup, j’en double pas mal et c’est bon pour le moral. J’ai mal mais je n’ai pas de coup de mou. J’ai encore des réserves et je maintiens mon allure. J’arrive au 30ème km en 3 h 13 mn.
Je suis dans ma bulle, je souffre mais j’avance. Les autres aussi ont mal… J’aurai tout l’après-midi pour me reposer… Je m’en fous d’avoir mal, je ne lâcherai rien, m’approcher des 4 h 30 est possible je le sais. Je pense à toutes les personnes qui me soutiennent moralement, qui m’ont appelé, envoyé des mails, des sms (famille, collègues, amis), qui m’ont encouragé avant mon départ…
Nous traversons des villes en bord de mer. Il y a beaucoup de monde. Les gens nous encouragent par nos prénoms qui sont inscrits sur nos dossards, c’est très sympa. Je poursuis mon périple, 35ème km (3 h 45 mn), reste 7. C’est du calcul mental dans ma tête, j’ajoute, je multiplie, je soustraie les minutes, je passe le temps comme je peux. Je cours maintenant à 6mn/km. Ca fait 4 h 10 mn que je cours, il me reste 4 kms à parcourir. J’arrive à l’entrée de Cannes. Le public est de plus en plus dense, c’est euphorisant. 39, 40, 41, plus qu’un km. Je suis sur la Croisette, je vois mon mari et mon fils sur le bord. Ils sont surpris de me voir déjà là (Ils m’attendaient que dans un quart d’heure).
Je lève mon bras en montrant mon chrono : t’as vu, t’as vu ! Mon fils me dit qu’il reste 500 m. Je donne tout ce que je peux et je franchirai la ligne en 4 h 33 mn 2 s. Je me souviendrai toujours de cette arrivée.
On nous remet un beau tee-shirt finisher et une jolie médaille.
Ce marathon est magnifique, tous les bénévoles sur le parcours sont adorables. On m’avait prévenu que le parcours était difficile, certains me l’ont même déconseillé… Mais malgré mon état de santé moyen-moyen, je suis allée au bout. J’ai l’impression, à présent, d’être sur un petit nuage, ça va être dur de redescendre… Je suis super contente. J’espérais sans y croire vraiment.
CE 8 NOVEMBRE 2009 DEVAIT ETRE MON JOUR…
10 commentaires
Commentaire de Crunch posté le 13-11-2009 à 15:36:00
Bravo pour ta course et ton récit !!
Commentaire de laurent05 posté le 13-11-2009 à 15:39:00
bravo pour ta course et merci pour ton récit
une belle revanche après paris 2008
bonne récup
laurent
Commentaire de moumie posté le 13-11-2009 à 18:35:00
Bravo Cathy. Quand Mercredi soir tu m'as dit que t'écrirai rapidement ton récit, je ne savais pas que ça serait aussi rapide :-)
Contente pour toi de voir que tes pbs de genoux ont l'air réglé.
Commentaire de Japhy posté le 13-11-2009 à 22:04:00
Bravo à toi!
Il ne faut pas trop écouter les autres, qui "savent mieux" ce qui est bon pour nous...Tu y es arrivée, et plutôt pas mal du tout poursuivant que tu avais un rhume!!!
Commentaire de CROCS-MAN posté le 14-11-2009 à 13:09:00
ça fait plaisir de lire une marathonienne heureuse.
BRAVO pour ta course. Allez fixe toi un nouvel objectif maintenant pour te relancer.
Merci pour ton récit.
Commentaire de bigout66 posté le 14-11-2009 à 19:10:00
Coucou Cathy,
ca y est tu l'as eu ta revanche est de belle manière !!!
Bravo pour ta gestion de course qui t'a parmi de réaliser un joli chrono.
C'est vrai qu'il est sympa qd même le parcours.
A présent penses à bien récupérer.
@+ ;-)
Commentaire de kristou posté le 16-11-2009 à 19:30:00
Je me répète : bravo pour ta course et merci pour ton récit.
Tu as pris une belle revanche.
@ bientot j'espère.
Kristou.
Commentaire de béné38 posté le 20-11-2009 à 09:51:00
On a dû être ensemble au moins jusqu'au semi sur les mêmes bases. Et puis là où tu as commencé à accélerer l'allure, je gérai toujours... Bravo pour ce récit et cette gestion de course.
Commentaire de petiju posté le 15-02-2010 à 08:16:00
Bravo Cathie pour ce marathon, je suis vraiment contente pour toi de cette perf et des bonnes sensations que tu as eu. Je te fais de gros bisous Julia
Commentaire de macoco junior posté le 09-03-2010 à 07:11:00
que dire d'autre que bravo et félicitations.
2008 n'était pas un échec, tu découvrais la distance et tu devenais marathonienne !!! tu as pris de la bouteille et tu as très bien géré ta course, résultats : tu t'es fait plaisir.
à bientôt sur les petites courses du narbonnais !!
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