L'auteur : Run To The Hill
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 16/2/2008
Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)
Affichage : 17210 vues
Distance : 80km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
L’eco trail de Paris avait soulevé bien des débats avant même sa première édition. Annonce tardive (fin novembre) l’excluant des calendriers de courses 2008, il relevait pour les organisateurs d’un double chalenge : d’abord, réussir en si peu de temps une organisation ambitieuse, mais aussi promouvoir la course auprès des trailers. Pari réussi en grande partie, la course fut une belle réussite bien que 16% des dossards n’ont pas trouvé d’acquéreurs.
Définition de l’eco trail de Paris, qu’est-ce que c’est ? L’équivalent de la Saintélyon à Paris, le trail des bobos parisiens ? Nous l’ignorons, c’est la première édition. Les organisateurs se sont démenés à grand renfort de publicité presse, d’emailing et d’affiches à l’entrée du parc de Saint-Cloud. Une véritable marrée verte (les couleurs de l’affiche – et accessoirement celles d’endurance shop - un des organisateurs est un associé d’E.S.) devait déferler de décembre à mi-février.
La partie « éco » n’a pas été bien comprise par les coureurs, car aucune action écologique concrète n’était mise en avant, mise à part le côté course en forêt (et oui, sinon on aurait appelé les 80km de Paris) et que les coureurs s’engagent à respecter la nature en signant une charte.
Un grand débat s’est ouvert sur les forums de Kikourou et d’UFO : quelles chaussures choisir ? Trail ou route ? J’étais personnellement convaincu de partir en trail, j’apprécie me sentir bien maintenu dans mes chaussures, et cela évite plus facilement une faute d’appuis qui conduit parfois à une entorse de la cheville. Les conditions météos étant excellentes (pas de pluie la semaine précédant la course) et la fin du parcours 100% bitume m’ont fait changé d’avis dans les derniers jours. Je partirai avec les running, comme pour courir un 100km.
Vendredi après midi, 14h40. J’arrive à Issy les Moulineaux au retrait des dossards. Je préfère le récupérer la veille, car je ne souhaite pas le faire dans la précipitation le lendemain matin et compte bien étudier le road book promis dans le règlement. Parlons-en ! Un gros copier / coller de celui de l’UTMB. La liste du matériel obligatoire est impressionnante :
On nous promet même des contrôles volants d’identité et de possession du matériel, ça promet. Jamais dépourvu d’humour, j’ajoute l’Aspi-venin dans mon sac de course.
La file d’attente est impressionnante. Elle ne semble pas avancer. Je retrouve Jean-Luc Garcia et Nadine Weiss. Jean-Luc repère des amis et part aux nouvelles. Le retrait s’est ouvert avec 30 minutes de retard. Et la file d’attente ne semble pas avancer d’un centimètre. J’attendrai 40 minutes avant d’arriver devant le premier bénévole. Tout se passe sans accros. Les malheureux qui ont oublié les 10 euros en cash doivent abandonner la file pour aller retirer de l’argent à l’extérieur …
Contrôle d’identité, du matériel. Je m’excuse poliment d’avoir oublié mon extincteur et le piège anti-ours, et présente L’aspi-venin. Ca fait rire la bénévole, l’ambiance est détendue. Je récupère le dossard, la puce et les deux pochettes anti déchets. Ce sont des petits filets qui se scratchent, pratique, et floqués tout en vert aux couleurs d’endurance shop. Joli coup de marketing car les poches sont réutilisables. Mais pourquoi deux poches ? On revient toujours sur le même débat. Les parisiens ont-ils besoin d’un plus grand sac à déchet ? Ou comme pour reprendre cette remarque sur le forum de Kikourou, en référence à la pub : « le parisien, on préfère l’avoir en journal ! ».
A ce stade, les coureurs sont tous bagués comme de vulgaires pigeons voyageurs. En effet, le bracelet rouge fixé au poignet est le sésame pour accéder au ravitaillement final.
Le sac de vestiaire est un sac poubelle dans lequel on glisse son change. Pratique pour la logistique, mais est-ce vraiment compatible avec toutes ces grandes idées écolos que l’on souhaite associer à cette course ?
Petit tour rapide sur les stands, la plupart sont encore en train de déballer leur matériel. Je passe voir les Gendarmes et les voleurs de Temps, très beau trail de 32km que j’ai déjà couru il y a 5 ans, un des organisateurs me donne le DVD de l’édition précédente, et tente de m’en glisser un second trois minutes après. Sympa !
J’arrive sur le stand UFO et discute quelques minutes avec Philippe Billard. C’est notre première rencontre, et certainement pas la dernière ! Il m’explique la procédure de publication d’articles dans le magazine, un jour viendra ! Nous discutons de la revue, de sa PAO irréprochable, de son contenu rédactionnel d’un haut niveau très en avance sur le reste de la presse spécialisée, et aussi de Martial Lanoue ; qui reviendra bientôt sur sa Transe Gaule dans les colonnes d’UFO.
Je quitte le retrait des dossards. Dans quelques heures, ce sera la veillée d’armes : préparation du sac, vérification du matériel, cuisson du gâteau énergie Fenioux, sous fond de finale Star Academy. Et oui, dans ces grands moments de solitude, on n’a plus accès à la télécommande !
Liste :
Samedi matin. Lever tardif. Vérification de l’équipement, du sac, café, part de gâteau. Ma petite famille me dépose à la gare. A 11h40, j’arrive à Saint Quentin en Yvelines. Aucun trailer dans mon train. Petite angoisse, me serai-je trompé ? Je m’engouffre rapidement dans les tunnels de la gare et pousse un ouf de soulagement. Des grappes entières de trailers se déversent dans le tunnel en provenance des autres quais ! Très vite, nous nous retrouvons nombreux sur le parvis de la gare. Sans savoir où aller…
Le groupe se divise, hésite. Je ne m’inquiète pas, d’après mes repérages sur le site de Mappy, la base de loisirs semblait facilement accessible depuis la gare. Au bout de cinq minutes, nous trouvons un bénévole qui nous oriente vers gare routière (mais c’est bien sûr), l’éco trail c’est aussi une course d’orientation. Là bas nous attendent plusieurs bus dédiés à l’événement. Je m’engouffre dans le premier. Le trajet dure entre et cinq et dix minutes, trop loin pour faire le chemin à pied. Nous sortons. Le départ se situe à côté du cirque Bouglione. Nous sommes accueillis par des grandes tentes rouges bariolées de jaunes, un dromadaire passe la tête par une ouverture, je tente de dégainer l’APN (appareil photo numérique)… trop tard.
Je me rends doucement vers l’aire de départ tout en scrutant désespérément la foule en quête de buffs, casquettes ou bonnets aux couleurs de Kikourou. Mais où sont-ils ? Je porte moi-même le buff sur la tête, dans le modèle corsaire. Je ne tarde pas à me faire aborder par voilier59 et un autre kikoureur (désolé, j’ai oublié son nom, s’il peut me le communiquer je mettrai à jour ce CR.) Ils s’excusent de ne pas avoir de rouge sur eux, pas simple pour le repérage. Nous devisons tranquillement sur Kikourou, tout en nous rapprochant du dépôt des sacs de vestiaires. J’aperçois Jérôme77. En fait je le reconnais parce qu’il a une casquette Kikourou avec son pseudo inscrit dessus.
Et je perds en même temps mes deux kikoureurs ! Jérôme77 est accompagné d’un collègue, Jean.
Surprise !! C’est un de mes amis du club de sport. Nous nous entraînons plusieurs matins par semaine et échangeons depuis un bon mois des conseils sur la préparation de l’éco trail ! Cette rencontre m’amuse beaucoup. Nous retrouvons également jeanluc78. Il vient de Saint Arnoult en Yvelines et a déposé sa voiture ce matin près de la tour Eiffel. Je salue Philippe Billard (UFO) qui est dans les parages.
Nous sommes invités à rejoindre le sas de départ. Première règle à respecter : ne pas sauter par-dessus les barrières pour améliorer sa position sur la ligne de départ. Des tapis de chronométrages situés à l’entrée du sas valident la présence de chaque coureur.
Briefing de départ. Je confesse ne pas en avoir gardé un souvenir impérissable. Personne ne l’a écouté. Nous étions tous plongés dans l’euphorie du départ, impatient de commencer l’aventure.
Et c’est le coup de feu. Départ en petite foulée, sur le terrain de cross de Saint Quentin. Je regrette le choix de mes chaussures. La nature accidentée du terrain, les mottes de terre ne sont pas une partie de plaisir pour mes runnings. Puis nous débouchons sur un chemin étroit, le peloton est dense. J’aperçois les premières rubalises. A ma grande surprise, elles sont toutes munies d’un dispositif retro réfléchissant, bien vue de la part des organisateurs, la nuit sera belle !
Je cours avec Jerome77 et Jean. Nous pensons à la tête de course qui doit s’en donner à cœur joie en évoluant à plus de 15km/h. Nous préférons gérer différemment notre effort Nous évoquons nos différentes expériences de trail. J’en profite, comme toujours, pour en rajouter une grosse couche sur l’O’rigole. Je vois qu'un coureur a l’oreille bien tendue et me doute qu’il doit être impliqué personnellement dans cette course. Il se présente : Philippe (Grizzly, sur le forum UFO).
Il participe au balisage. Je poursuis la route avec lui. Nous parlons beaucoup de l’O’rigole, de la jupette en rubalises que porte Philippe chaque année lorsqu’il trace le parcours, de l’équipe ; et c’est à ce moment que nous sommes doublé par Jacques Poleni (l’organisateur de l’O’rigole) en plein effort. Quelques paroles échangées et il nous double à bonne allure. Jacques terminera en 10h04. La gestion de l’épreuve lui aura réservé quelques mauvaises surprises. J’apprécie toujours de voir les organisateurs de course participer aux épreuves des copains. J’imagine mal Joël Lainé (président d’ASO) en tenue de running au marathon de la Rochelle, par exemple.
Nous passons sur un pont métallique, dans Saint Quentin, qui surplombe la voie ferrée. Le pont fait un drôle de bruit sous nos foulées synchrones. J’évoque ces vieilles histoires de régiments allemands qui ont fait effondrer des ponts en entrant en résonnance sous l’effet d’un pas cadencé. Heureusement, ce n’est pas arrivé aujourd’hui.
Mise à part la traversée très urbaine de Saint Quentin, le parcours est très agréable, intelligemment choisi car en permanence sur des sentiers agréables sous la foulée. Les paysages sont très « région parisienne ».
Pas d’inattendu qui prend aux tripes, comme on peut le voir sur un trail en province, ou même sur le Trail de la Vallée de Chevreuse. Moi qui prend les photos au coup de cœur, j’essuie un léger sentiment de frustration : je joue à domicile, tout m’est familier, je n’éprouve pas le besoin de saisir l’instant car j’ai l’impression de juste réaliser une sortie longue.
Nous arrivons sans encombre au ravitaillement des 21km. Ma montre Garmin annonce 20km. Bizarre, d’habitude il ajoute de la distance, jamais le contraire. Je porte peu d’intérêt au buffet, vérifie ma réserve d’eau, tout va bien, il reste 1.5l, je tiendrai jusqu’au 50e sans recharger. Les bananes ne sont pas découpées en rondelles, ça fait des grosses portions ! Le temps de manger une barre de céréales, un quartier d’orange et c’est reparti.
Une équipe de télévision (un cameraman, un preneur de son et deux motards) est présente sur l’aire de ravitaillement. Le cameraman semble porter plus d’attention aux coureurs qui urinent en marge de l’aire. Ca va être un scoop
J’ai perdu Le Grizzly et poursuis ma route, seul. Plus loin, je vois un caméraman beaucoup plus dans le ton de la course. Il est en tenue de running et porte une petite caméra munie d’un gros micro pelucheux. Il prend des plans au ras du sol pour filmer les coureurs. Plutôt amusant. Beaucoup plus loin je retrouve le Grizzly. Je suis content de le rattraper. Nous continuons notre conversation. Depuis un moment, j’éprouve une gène au dessous de la malléole droite. Une sorte d’échauffement désagréable. J’en parle au Grizzly qui me suggère de changer de chaussettes. En voilà une bonne idée ! Je n’avais jamais testé la paire actuelle avec mes chaussures de running. Choix irresponsable, je suis abonné. Je dépasse le Grizzly à la recherche d’un endroit confortable pour me poser. Je déniche un tronc d’arbre tout lisse au bord de la route. Je me déchausse. Le caméraman runner s’approche. Il se lance dans un mini sujet ! Je lui explique mes petits tracas. J’ôte mes chaussettes et masse rapidement à la NOK la malléole. Il me coupe. « Attends, tu peux re masser encore, j’ai pas eu le temps de bien filmer » (!) Je me prête au jeu, regarde la caméra dans les yeux, un vrai pro ce RTTH ! Ensuite, le journaliste court un bout de chemin pour vérifier que ma stratégie de course est gagnante. En fait, je marque une courte pose pour retirer un petit caillou clandestin. J’ai certainement gagné ma place sur le DVD de la course ! Enfin, au moins dans les bonus ? Non, pitié… pas le bêtisier !
Le parcours est forestier et très roulant. Nous passons par Guyancourt, Satory, puis Versailles Porchefontaine. Je rattrape le Grizzly sur un arrêt technique. Trop contents de nous retrouver, nous poursuivons ensemble. Pour le rattraper, j’avais mis le turbo. Notre nouvelle allure ne me convient pas. Je sens que j’ai encore beaucoup de ressources sous les semelles et souhaite marquer de la distance avant la tombée de la nuit. Le Grizzly me laisse partir, il adore courir la nuit. Moi aussi, mais aujourd’hui je préfère mettre de la distance et limiter une fin de course qui s’annonce déjà dans le froid de la nuit.
La distance qui sépare les ravitaillements du 21 et du 50km semble considérable. D’abord, parce qu’elle l’est ! 30km entre deux ravitaillements, cela demande un peu de gestion tactique et logistique. Je m’alimente très mal, n’éprouvant pas de sensation de faim et peine à consommer mes pâtes d’amandes et tranches de pain d’épices. Si je ne me force pas un peu, je cours à la catastrophe.
Je poursuis mon chemin à une bonne allure. Petit coup de fil. C’est ma douce qui vient aux nouvelles. Je la rassure tout en continuant ma course. Les photographes de la course me prennent en flagrant délit de téléphone en courant, je risque le PV Puis, je vérifie mes SMS. Bambi m’a envoyé un petit message d’encouragement, le moral est bon.
Soudain, une bête apeurée sort en trombe d’un bosquet. Le mouvement est très rapide, vu la taille, je m’imagine un sanglier de taille moyenne. Très vite, je vois qu’il s’agit d’une biche, je suis rassuré. Je croise souvent des faons et des biches à Fausses Reposes, ils sont très craintifs ; les sangliers en revanche sont moins prévisibles. Prudence.
Traversée de ville, les bénévoles sont aux petits soins pour nous. Ils arrêtent immédiatement toute circulation à mon passage. Je les remercie.
Je continue sur un petit chemin en légère pente ascendante. Je me fais doubler par un vélo qui m’apostrophe : « KIKOUROU ! ». Je me retourne. Je reconnais immédiatement Akunamatata. C’est notre première rencontre, mais je l’avais déjà vu de nombreuses fois en photo (sur les Templiers prises par Corto et sur son blog.) Je me présente. Pas évident aux premiers abords, les personnes s’attendent certainement à découvrir une éponge spontex géante (qui serait l’incarnation vivante de mon avatar – SpongeBob). Akuna est blessé. Il participe néanmoins à la course en assurant le reportage photo, à vélo ! Il m’annonce qu’il a vu Daloan derrière moi, et que le Castor est bien parti. Nous prenons quelques photos, discutons un peu, puis Akuna me laisse, il va rejoindre un collègue. Cette rencontre inattendue me regonfle le moral.
RTTH
Arrive le 35e kilomètre. Je tape de plein fouet le mur du marathon. Encore lui… Je pensais l’éviter en ultra. Les allures sont différentes, la gestion de l’effort et de l’alimentation n’a rien à voir. Et pourtant. Il est là, tapis dans l’ombre, guettant le moment de faiblesse, quelque soit la distance : marathon, 100km, trail… Il va falloir encore une fois l’escalader ! Peut être une alimentation de course différente me permettrait d’éviter ce mur. Les sensations sont là, inexpugnables : lassitude, solitude, déprime, envie de marcher, chute de l’allure. Je m’alimente, prends mon mal en patience.
Je dépasse la goélette des pompiers de Paris. Spectacle impressionnant et belle démonstration de courage. Les pompiers forment un groupe et se relayent à tour de rôle pour pousser un petit chariot abritant un enfant handicapé. Le relief est difficile, les montées s’enchaînent, il faut souvent porter la goélette à bout de bras. L’enfant également fait preuve de courage et de patience. Confortablement installé, il subit les cahots de la route ainsi que le froid qui risque d’être pinçant une fois la nuit tombée. Heureusement, il y a également des rotations prévues pour les enfants. Cette rencontre me redonne du courage, mais pas assez.
Je suis doublé dans une descente par un buff rouge. Je m’écrie : « KIKOUROU ! ». Le buff s’arrête. C’est Daloan, accompagné d’un collègue de travail.
Daloan
Cette rencontre me redonne le coup de fouet qui me faisait défaut. J’emboîte le pas de nos deux compères et oublie rapidement mes difficultés. Ca y est, c’est reparti. Nous discutons de multiples sujets. Daloan me donne une astuce très étrange, un rituel d’après course à base de charcuterie qui permet de s’alimenter et de ne pas être malade. J’avoue ne plus me souvenir très bien de cette affaire. Il faudra qu’il me ré explique.
Au milieu de nulle part -en fait un carré d’herbe- se tient une borne kilométrique géante : KM 43. Etrange, mon Garmin n’affiche que 40 km. Daloan me souffle : « c’est pas grave, c’est toujours ça de pris ». Une poignée de bénévoles se livre à un contrôle volant. L’un annonce le numéro de dossard et le pointe avec une perforeuse, et l’autre note les informations. Le poinçon ne sera jamais vérifié sur mon dossard mais je pense que l’absence au pointage était éliminatoire.
Courage ! Plus que 7 kilomètres avant d’arriver au prochain ravitaillement qui mettra un terme à cette interminable étape. Nous devisons tranquillement, en changeant de temps en temps le rythme de course. Le moral est bon. Je perds une partie de ma concentration. Et …c’est le drame !
Ma cheville gauche fait un écart suite à un mauvais appui. La douleur est immédiate. Je regrette mes chaussures de trail qui m’auraient certainement épargné cet incident. Je fais le point. La douleur s’atténue, je peux continuer jusqu’au ravitaillement. Là bas, j’irai peut-être voir les kinés. Je me souviens d’un petit sachet contenant des huiles essentielles donné dans le sac de course avec le dossard et les poches à déchets. Ce petit sachet est dans mon sac de course. Un mini massage devrait suffire. Très vite, nous croisons un bénévole qui nous lance : « ravitaillement dans 4 minutes ! Courage. » Excellente nouvelle. Le moral reprend le dessus, j’accélère un peu. Les sensations sont mauvaises, la douleur persiste et s’intensifie. Je crois qu’un examen de la cheville est nécessaire.
Arrivée au 50e. Nous sommes accueillis par une borne kilométrique. Des tapis de chronométrage prennent le temps à l’arrivée dans l’aire de ravitaillement. Plutôt bien organisé pour un trail ! Je retrouve jérôme77. Il a une petite mine et m’annonce que pour lui, c’est fini. Il bâche car il a trop mal aux genoux. Quel dommage… Je fais quelques pas en direction de la table de ravitaillement, les idées sont trop embrouillées pour que je sache ce dont j’ai besoin. Je retrouve Jean, et lui annonce l’abandon de Jérôme. La douleur à la cheville augmente. J’entre dans la tente des secours et m’installe sur une chaise. Je vide le contenu de mon sac pour sortir le mini sachet aux huiles essentielles, sans le retrouver… Un kiné m’aborde. « Vous avez besoin de soin ? ». Je lui explique mon problème de cheville, et que je vais la masser car je pense que d’autres ont plus besoin de soin que moi. Il m’invite à monter sur la table d’examen. A côté de moi, Jérôme77 se fait vaporiser les genoux avec une bombe de froid. Il a l’air de déguster. Le Kiné me diagnostique rapidement une bonne foulure. « un peu plus et c’était une entorse ». Je subis de nombreuses manipulations, puis la pose d’un strap. Le résultat est formidable, je me retrouve avec une cheville neuve parfaitement maintenue. La course est sauvée, ouf ! Entre temps, Daloan est venu aux nouvelles dans la tente. Je lui ai demandé de repartir sans moi car j’ignorai combien de temps prendraient toutes ces opérations. Je remercie le kiné pour son travail et quitte la tente. Le froid est pinçant. Je décide d’ajouter une couche de vêtements à mon équipement avant la tombée de la nuit. Sage décision. Je m’installe sur un coin de table et me déshabille. Gla gla… A côté de moi un autre coureur change son équipement. Son téléphone portable sonne. « Désolé monsieur XX », répond-t-il, « je suis actuellement sur une épreuve de course à pied et je ne peux vous parler. Pourriez-vous me rappeler lundi ? ». Amusant.
Je retourne vers la table de ravitaillement et reprends des forces. Remplissage de la poche à eau, café, un quartier d’orange et beaucoup de fromage. C’est la première fois que je consomme autant de fromage sur un trail. Je fixe ma Petzl par-dessus le buff ainsi qu’une deuxième frontale d’appoint à ma main droite afin de compléter l’éclairage. Je pourrais me contenter d’une seule lampe, mais cet éclairage supplémentaire offre un gain important en sécurité. Pour l’instant toutes mes lampes sont éteintes. Je viens de passer 30 minutes sur cet arrêt, dont près de 25 avec les kinés. Il est déjà 18h30. Mais j’ai conscience que ce temps perdu sera indispensable pour terminer la course. Avant de repartir, j’assiste à l’arrivée de la Goélette des pompiers. Respect ! 50 kilomètres parcourus dans des conditions difficiles. Heureusement, ils sont organisés en équipe et il y a un roulement entre les porteurs.
Je me lance avec bonheur dans la suite de cette aventure. Plus que 32 kilomètres. Nous sommes aux portes de Chaville. Un petit chemin descend à travers la forêt. Je dégaine le portable pour prévenir ma douce. Il y a un message. C’est mon petit bonhomme de presque 4 ans qui me souhaite bon courage. L’instant est très émouvant. Après ça, je suis obligé de franchir la ligne d’arrivée !
La luminosité faiblit. J’adore courir avec pour seul éclairage l’astre lunaire, mais mes dernières mésaventures m’invitent au bon sens et j’allume mes frontales, ce qui marque symboliquement le passage à la partie nocturne de cette course. Rapidement je rejoins la ville. Finis la forêt de Meudon, désormais, je joue à domicile, Fausses Reposes, me voila !! A ce stade de la course, je vais me retrouver seul pendant un long moment. Les personnes qui repartent en même temps que moi accusent un niveau de fatigue élevé, cela se lit sur les visages. Tandis que moi je reprends la route, gaillard, confiant, véloce et en forme, ce n’est peut être pas vrai, mais je le ressens comme tel
Le tracé dans Chaville a été conçu de façon intelligente. Je suis une petite rue descendante très peu fréquentée qui rejoint l’axe principal de la ville. La traversée de cette route se fait sans souci grâce à la présence de nombreux bénévoles et des forces de police.
Le froid s’installe durablement. J’ai beaucoup de compassion pour les bénévoles et les policiers, pour avoir été moi-même bénévole, je sais à quel point leur travail est pénible et remercie toutes les personnes qui contribuent à nous faire vivre cette belle aventure.
Le tracé continue dans une rue piétonne. Ca monte, mais au moins, pas une voiture. Je ne tarde pas à rejoindre Fausses Reposes. L’instant est magique. Je sais que passer cette limite, je connais l’emplacement de chaque caillou, chaque motte de terre Je souhaite juste que cette traversée de Fausses Reposes ne soit pas trop brève. Le tracé indicatif fourni par l’organisation sur Google Maps affichait un passage assez court.
Ca commence par une montée. Les coureurs marchent tous. Je suis en confiance. Je continue de courir et en dépasse plusieurs grappes. Les sentiers sont larges, ce qui permet des dépassements faciles. Je suis très satisfait par ma lampe Petzl qui m’offre une palette de fonctions très avantageuses. Je peux basculer d’un mode éclairage projecteur-qui permet de repérer les prochaines rubalises- à un éclairage court -qui diffuse une lumière très douce et homogène, telle la luminosité de la pleine lune. Ces deux modes permettent des adaptations rapides en fonction des situations rencontrées.
A ma grande satisfaction, notre séjour en Fausses Reposes est long, un vrai régal. Le tracé est totalement inattendu. Il serpente de haut en bas de façon à profiter un maximum des dénivelés qu’offre le terrain. Ca prend un tout petit air du trail d’Auffargis. Je connais chacun de ces chemins, je trouve cet enchainement assez ludique. Si j’avais eu à réaliser le balisage, j’aurais évité de passer par l’une des montées les plus rudes, les traceurs sont allés chercher très loin ce passage C’est un chemin difficile d’accès en été, car la végétation y est très dense. En hiver, c’est une autoroute. Un grand chêne multi-centenaire se tient fièrement au milieu de la pente. Dans ces branches, des plateaux d’observations sur trois niveaux, ouvrable réalisé par des scouts en manque de sensations fortes ou des observateurs d’oiseaux. J’éclaire machinalement le chêne pour vérifier que les plateaux sont toujours là.
Les nombreux tournants finissent par me perdre et je me demande si je ne suis pas en train de tourner en rond, un comble ! Quelques points de repères me permettent de cerner la trajectoire en dents de scie du parcours qui donne l’impression de sans cesse rebrousser chemin.
Cette montée terminée, je poursuis mon chemin à travers les méandres du tracé. Je remonte pendant plusieurs minutes un couple de coureurs. Ils s’arrêtent : « on ne voit pas la marque suivante… ». Ca m’apprendra à suivre sans réfléchir. Je rebrousse chemin sur 100 mètres, et vois la marque suivante dans un chemin descendant. Je les préviens. Et c’est reparti. Les montées cassantes s’enchaînent mais je gère mon effort.
Je rejoins un important groupe de coureurs et resterais avec eux jusqu’au prochain ravitaillement. Nous longeons un carré de forêt qui abrite des biches. Je le sais pour les avoir observé à de nombreuses reprises lors de sorties matinales. Aujourd’hui, pas d’animaux. Logique, la discrétion n’est pas de rigueur aujourd’hui. Notre route continue vers les haras de Jardy. Nous y sommes presque. Je me demande si tout le dénivelé de la course n’était pas concentré dans Fausses Reposes.
Une petite route vivement éclairée nous mène jusqu’à une grande tente blanche sous laquelle se situe bien au chaud le stand de ravitaillement. Les éclairages sont nombreux et d’un bel effet. J’arrive enfin à la borne 63km. Il me reste encore 19km. Je sais que c’est gagné. Le ravitaillement se fait autour de fromages, oranges, barre de céréales, et café froid (beurk). J’échange quelques mots avec les bénévoles, les coureurs, ainsi que les sauveteurs de la Croix Rouge. Je resterai moins de dix minutes pour recharger les batteries. Un coup d’œil rapide à ma jauge d’eau me laisse penser que je peux tenir sans recharger jusqu’à l’arrivée.
La reprise est douloureuse, le froid saisissant. J’ai des douleurs dans le dos et les lombaires, conséquence de mon sac du boulot qui ne pèse pas loin de 10 kg. Je constate que mes genoux se portent toujours bien ; en effet, je craignais que mes derniers déplacements en trottinette ne m’abiment le genou gauche (jambe de la poussée). Le rythme de course revient rapidement. Je m’accroche, et c’est reparti. En sortant du haras, je remonte deux coureurs. J’ai besoin de discuter. Je lance à l’un d’eux. « On finit par se réchauffer au bout d’un moment ». Il me répond interloqué : « s’il vous plait ? ». Je reste stupéfait. Dans cette grande famille sportive des coureurs de trail, je parviens à tomber après 70km avalés sur l’unique alien qui va me voussoyer façon grand Versailles ?! Je lui répète poliment mon propos, il me répond que lui n’arrive pas à se réchauffer puis j’accélère le pas pour m’éloigner.
Après un court passage en Fausses Reposes, je sors du bois pour une rapide traversée de Marnes la Coquette, avant de rejoindre le parc de Saint Cloud. La sortie du bois s’effectue en longeant une « résidence de milliardaire », sorte de méga palace. La maison de Johnny Halliday ? (dixit Tess2002)
Nous regagnons rapidement le parc de Saint Cloud par la porte Pasteur.
La traversée du parc est agréable, sans surprises, et assez courte car sept kilomètres séparent les deux ravitaillements. Je continue de courir cette portion seul. Ma frontale d’appoint me fait défaut. C’est un modèle premier prix plus adapté à une utilisation en camping que pour un trail nocturne. C’est pourtant la quatrième course que je l’utilise (plus tous les entrainements de nuit). La lumière se coupe à chaque foulée, puis reprend. C’est agaçant. Je l’éteins fréquemment.
Arrivée à la borne géante qui marque le 70e kilomètre. Il faut traverser le tapis de chronométrage pour entrer. C’est une tente ouverte, il fait froid. Je me jette sur la soupe chaude, indispensable pour tenir. Puis je mange un peu de fromage. Il y en a des quantités importantes sur ce poste de ravitaillement. Directement sortis de la palette, découpés et posés sur la table. Les bénévoles ont néanmoins omis un petit détail. Le reblochon et la tome de Savoie se dégustent plus facilement sans la croute…
Les bénévoles nous annoncent que le passage dans le champ de Mars a été supprimé. En effet, les nombreux touristes débalisaient le tracé. La distance totale est ramenée à 80km. Nous sommes interloqués. Le passage dans le champ de Mars ne devrait pas représenter plus de 800m aller/retour. D’ici à gagner 2km, peu probable. Par ailleurs, je constate que mon gps affiche 4km de moins.
Je quitte le poste de ravitaillement, il est situé en haut d’un plateau. Paris nous tend les bras. La tour Eiffel se tient au loin, droite, fière et lumineuse. Le tracé continue par une descente. Le parc de Saint Cloud a été spécialement ouvert pour la course. C’est un grand privilège. La course est jalonnée de sculptures, fontaines et bassins. C’est assez court mais ça vaut le coup d’œil. Ma douce m’appelle. Il est 21h30. Mon petit est endormi. Je la rassure sur ma cheville. Tout va bien.
La nuit est calme est froide. Je rejoins un coureur, nous commençons à discuter. Nous terminerons la course ensemble. Nous échangeons sur nos gestions respectives de la course, évoquons nos expériences.
A la sortie du parc de Saint Cloud un petit groupe de spectateurs nous encourage. Nous poursuivons en direction des quais. Notre chemin évite le plus possible le contact avec les voitures. Chaque fois que cela est possible, nous descendons au bord de l’eau. Certaines péniches disposent d’un système de sécurité avec détection de mouvement. Un spot blafard vient éclairer notre passage. D’après mon compagnon de route qui vit à Paris, il y a souvent une meute de Dobermans qui vous raccompagne jusqu’au bord de la route… Nous n’aurons pas cette chance, ce soir. Les spots de surveillance sont déclenchés à chaque groupe de coureurs. Vus du ciel, les quais doivent prendre des allures de sapins de Noël.
Nous traversons le parc de l’île Saint Germain, encore un petit havre de verdure qui nous a été réservé pour l’occasion.
La tour Eiffel parait encore loin. Je réalise avec effroi que je n’ai plus une goutte d’eau. Je m’inquiète. Il reste encore près de 6 kilomètres. Mon compagnon d’infortune me rassure. Il lui reste suffisamment d’eau pour m’en faire profiter. Ouf, sauvé ! Ca me permettra de terminer la course.
Je ne tarde pas à apprendre que mon collègue est finisher de l’UTMB. Je suis intéressé et le presse de questions. Il a terminé en moins de 35 heures, sans jamais marcher. Des groupes se forment au moment de la deuxième nuit. Ils se maintiennent éveiller en se donnant mutuellement des coups de bâtons. Il a eu de nombreuses hallucinations durant cette nuit et m’affirme que c’est une course où l’on apprend beaucoup sur soi. Tout un programme
La tour Eiffel grossit à vue d’œil. Sur le quai d’Issy les Moulineaux je retrouve le caméraman. Nous terminons l’interview. La boucle est bouclée ! Je lui raconte mes mésaventures ainsi que mon heureuse convalescence sur le parcours. Je sens le gars cramé mais il me filme en marchant. Ensuite, je le quitte pour rejoindre mon collègue coureur. Le caméraman me demande : « ah oui c’est super, tu t’es fait un copain sur la course, c’est 36.15 ecotrail ». Je pense qu’il est vraiment fatigué Je mets le turbo pour rattraper mon pote coureur. En fait, j’ignore son prénom. C’est assez incroyable. Je sais juste qu’il travaille dans le développement durable chez Courte Paille. S’il lit ces lignes, il se reconnaitra.
Nous approchons à grands pas de la tour Eiffel. Il reçoit un appel. Sa petite famille l’attend sur les quais. Juste avant la montée des marches qui nous amène au niveau de la rue, se dresse un petit attroupement. C’est l’acclamation. Son fils le plus âgé nous accompagne en courant jusqu’à la tour Eiffel. Les encouragements fusent. Même s’ils ne sont pas pour moi, j’en profite aussi. La traversée de la route se fait facilement. Beaucoup de spectateurs sont présents. Ce n’est pas l’arrivée du tour de France, mais c’est très agréable. Notre chemin traverse la tente du buffet d’arrivée. En effet, c’est un passage obligé pour tous les concurrents, qui passent sur une estrade devant les officiels, les finishers, les accompagnants. Le nom de chaque coureur est annoncé à partir du numéro de dossard. Pas de chance pour moi, mon porte dossard est situé en dessous du coupe vent. A la sortie de la tente notre trajet est contenu par des barrières. Arrivée en bas de l’escalier, une fille du personnel de la tour Eiffel nous tend à chacun un ticket d’accès (le dossard ne suffit pas ?!!), un petit coucou à la caméra de télévision, et c’est l’ascension. J’ai perdu de vue mon pote, sa famille l’as boosté, il est parti comme une flèche.
En route pour l’ultime ascension. Cette montée d’escaliers, je me le représentais tel un ultime calvaire depuis mon inscription à cette course. En réalité, elle se passe rapidement, sans difficulté. Je double même un coureur fatigué. Le plus dur sera pour moi d’affronter une sensation de vertige dans cette structure métallique qui laisse apercevoir toute sa démesure et sa hauteur.
Les dernières marches. Des photographes officiels me prennent en photos (« ouvrez vot’veste svp ») puis j’arrive en haut des marches. Deux personnes se tiennent en haut. Ca ne ressemble pas à une arrivée. « c’est tout ? ». Non, ils me montrent la direction à suivre. Je vois sur ma gauche l’arche gonflable de l’arrivée. « ouvrez vot’veste » me lance la bénévole qui note les dossards. Je passe sur le tapis de chronométrage, ça y est, c’est terminé. Il est presque 23h, ma course aura duré 10h23 (10h25 temps officiel, je ne comprends pas le décalage ?!) dont plus de 20' passés en soins médicaux.
Je récupère un beau T-Shirt technique rouge et une jolie médaille avec une découpe originale.
Je suis vidé et un peu perdu et me dirige machinalement vers une sorte de bar qui semble être la prochaine étape. C’est effectivement un open bar réservé aux finishers : eau plate, gazeuse, coca et bière sont à volonté. Je savoure une bière, le temps de retrouver mes esprits.
J’ai très froid depuis l’arrêt de mon effort, et décide de rejoindre rapidement la tente du ravitaillement. Embouteillage à l’ascenseur. Le temps d’appeler ma douce et d’envoyer quelques SMS, puis je gagne la tente. Il fait chaud, le buffet est copieux. Je reste un peu et assiste à l’arrivée de la goélette sous les acclamations générales. Plus loin, je retrouve Daloan. Il est satisfait de sa course. L'eco trail a visiblement plu à tout le monde. Je me dirige vers le gymnase qui abrite les vestiaires, et les kinés. Je récupère mon sac. Mes 10 euros ne me sont pas rendus. Erreur de la banque qui n’aurait donné que des coupures de 20 euros. On me promet de m’envoyer un chèque… Ce manque d’anticipation risque de coûter très cher aux organisateurs. Dix jours après l’épreuve, j’attends encore le courrier. Je me dépêche de rejoindre le RER C. Je pars avec le dernier train : 0h24. Durant le trajet, j’aperçois la lueur de frontales le long des quais. J’ai une grosse pensée pour tous ceux qui terminent dans la douleur, 2h après moi.
Epilogue
Je conserve un excellent souvenir de cette course et la recommande si elle se reconduit l’année prochaine. Je suis triste d’avoir raté Guy g, L’castor junior ainsi que Corto (qui devait courir un morceau en off) et souhaite tous vous revoir rapidement sur une nouvelle course.
Bravo aux organisateurs, et merci à mon partenaire Running Aventure.
Annexes
Mon tracé GPS sous Google Earth :
Le profil de la course (établi par les organisateurs)
Ma courbe Temps/Vitesse qui permet de mesurer la durée des arrêts :
Copyright : Ce compte rendu est publié sous la licence Creative Commons.
16 commentaires
Commentaire de Bert' posté le 27-02-2008 à 02:07:00
Super ton CR avec toutes ces petites histoires ! et avec toutes les bonnes photos d'Akuna (je suis sur l'une d'elle, de nuit en haut d'une côte, de dos, veste grise et couvre chef rouge, en train de filmer => voir You Tube).
On a du se croiser, mais dans le noir (!) car on a fini quasiment en même temps.
Bert'
Commentaire de guy g posté le 27-02-2008 à 07:44:00
on s y croirait
et quelle patience pour faire un recit aussi pointilleux
a bientot
on se retrouve toi et bambi sur d autres courses
guy g
Commentaire de Mustang posté le 27-02-2008 à 09:36:00
récit très complet qui donne bien envie de tenter l'aventure l'an prochain,
Bravo!
Commentaire de taz28 posté le 27-02-2008 à 09:53:00
Quel récit palpitant !!! Merci pour cette belle histoire du premier écotrail de Paris ....
Bravo à toi pour ta course, remets toi bien de ta foulure.
Taz
Commentaire de corto posté le 27-02-2008 à 11:31:00
Salut L'ami,
fabuleux ton CR, j'espère que tu m'en feras d'autre. En plus celui ci, tu l'as fait assez rapidement je trouve (j'attends encore les autres).
Bises à vous 3.
Jeff
Commentaire de Vincent_75 posté le 27-02-2008 à 17:35:00
Bravo pour ce super récit, et pour ta très belle couurse !
Commentaire de BENIBENI posté le 27-02-2008 à 21:12:00
Magnifique récit ! Trés pationnant, A cause de toi je vais me coucher plus tard que prévu !
Commentaire de DJ Gombert posté le 27-02-2008 à 21:43:00
Joli récit, très complet.
Une belle et longue course vécue de l'intérieur, la blessure, les rencontres, les coups de fils des proches et la satisfaction de finir.
Encore bravo.
PS : pense aux royalties pour le droit à l'image ;-) et demande conseil à Johnny sinon ;-)
Commentaire de Run To The Hill posté le 27-02-2008 à 21:54:00
Merci beaucoup pour vos commentaires !!! La cheville va mieux, maintenant c'est le mollet gauche qui est douloureux :\ Je fais le maximum pour récupérer très vite et espère retrouver toutes mes capacités pour les Cidatelles le 23/3.
Commentaire de Gibus posté le 27-02-2008 à 22:24:00
Super méga chouette
Pour une première édition, quel parcours
J'en connais quelques coins dans les forêts du côté de Villacoublay.
Très beau récit bien en images.
Ca donne envie d'y participer.
Commentaire de akunamatata posté le 28-02-2008 à 17:23:00
Salut Oli,
Très complet le CR, ça donne envie de le refaire...à pied cette fois ci ;)
Commentaire de la panthère posté le 02-03-2008 à 13:02:00
passionnant, cela se lit comme un bon roman, on vit la course, sans les douleurs....merci!
Commentaire de hagendaz posté le 03-03-2008 à 14:41:00
merci pour ce beau récit.
Etrange cette course en effet...Mais elle semble plus interressante que je ne le pensais. Ou alors "vous savez" donner envie comme on dirait arpès 70Kms...
Commentaire de daloan posté le 03-03-2008 à 22:15:00
Salut,
je me retrouve bien dans ton récit, même si j'ai peur que l'une des photos fasse peur aux enfants. ça m'apprendra à faire le C...
A bientôt sur une course, il te suffit de partir pas trop vite et d'avoir une chute de rythme, alors pas de pb je te ramasse sur le parcours.
A+
Commentaire de phinic posté le 18-03-2008 à 16:48:00
Je n'étais pas mur pour cette année mais après ton récit, j'espère l'etre pour le prochain.
Phinic
Commentaire de martinev posté le 07-03-2009 à 13:29:00
SUPERBE.
Merci
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.