Récit de la course : Saintélyon 2007, par le10craie

L'auteur : le10craie

La course : Saintélyon

Date : 2/12/2007

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 5809 vues

Distance : 69km

Objectif : Faire un temps

15 commentaires

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MA SAINTELYON 2007

MA SAINTELYON 2007

Lundi 10 heure . 27heures que la saintélyon est finie et peut-être que l’heure est venue d’y revenir dessus. Bonheur, douleur, saveur tout se mélange et ce retour en arrière me permettra sans doute de dégager l’essentiel de cette aventure. Bonne lecture.

 

 Pour ceux qui n’ont pas lu mon cr « en attendant la saintélyon » , cette course est pour moi l’objectif qui me permet un retour après 6 mois d’arrêt complet, une  préparation à base d’endurance et de travail physique, l’ objectif plus lointain étant encore de pouvoir grapiller quelques minutes sur marathon dès le printemps 2008 sans doute à lyon et de passer sous les 2h45.

 

RAPPEL DE MON CR « EN ATTENDANT LA SAINTELYON »

 L’objectif sera La Saintélyon, je sais, je suis fragile des chevilles, je descends à reculonsEt en montée, j’ai l’impression de reculer. En fait, les sentiers, le trail ce n’est pas pour moi. Un petit tour sur le site de la Saintélyon, visionnage du résumé vidéo et aussitôt inscription, cela fait parti des courses qu’il faut faire tant qu’on le peut. Je suis tout de même pas très rassuré, c’est pour cela que je cherche des récits, des renseignements sur le déroulé , les plans d’entrainement, les impressions des autres passionés l’ayant déjà faite, c’est comme cela que je deviens kikoureur en ce mois d’octobre 2007. Certes internet a pour moi encore beaucoup de mystères mais peu à peu en même temps que j’en apprends sur la saintélyon, j’en apprends également sur internet.On est le 26 octobre, ma préparation pour la Saintélyon se déroule a merveille même si depuis le début de la semaine, les jambes sont lourdes. Normales grosses semaines plus régime alimentaire. L’objectif  finir pourrait devenir finir en moins de 6h30 . la préparation matériel ne va pas tarder à commencer grâce à vos conseils.  

Après ce compte-rendu, la préparation c’est moins bien passé, ce bout d’article qui suit mais que je n’avais pas publié en atteste.

   mercredi 7 novembre 2007, moment de vérité, la Saintélyon se fera-t’elle avec ou sans moi, le verdict va tomber. En effet, après un début de plan d’entraînement ambitieux mais dans mes cordes ,des séances variées de côtes, de vma courtes, de seuil et de footing de récupération, voir carnet d’entraînement, les mollets ont commencé  à sifflet vers le 20 octobre, ce n’est pas la première fois et cela est compréhensible. Sans grandes douleurs brutales , la douleur mollet droit s’est amplifiée et ce malgré les boosters étirements et autres pommades et programmes électriques. La première erreur a été de vouloir être affuté trop vite et donc de rater son apport en vitamines et calories, la deuxième le changement trop tardif des chaussures pourtant par le même modèle que les précédentes. La troisième a été de les mettre pour la première fois pour une séance très dure et de 2heures. Alors depuis le 2 novembre, il ne m’est plus possible de courir, chaque foulée est une décharge électrique en plein mollet. La séance de kiné lundi matin n’a rien solutionné. Simplement, elle m’a laissé un espoir car ce n’est pas une déchirure musculaire. Par contre, une bonne contracture. Les boosters en permanence, les séances d’électro depuis ont redonné au mollet un aspect plus souple, mais les quelques tentatives du matin de quelques foulées sont dramatiques tant au niveau de la douleur qu’au niveau de l’ampleur.            Une semaine d’arrêt, peut encore être assimilée à une semaine d’assimilation mais dés aujourd’hui il faut que la séance soit une vrai séance. 

Pour résumer, j’ai accumulé les erreurs de débutants . Achat de nouvelles chaussures le 31 octobre, essaie le lendemain par une grosse séance 2h à 13.5 de moyenne sur déjà des jambes éprouvées. Faits aggravants, mes précédentes chaussures avaient une usure trop prononcée, le changement additionné à des ampoules  ( classique pour de nouvelles pompes) ont provoqué une grosse fatigue. Pour continuer dans les erreurs, diète pour arriver au poids de forme, trop brutale, pas équilibrée d’où une carence en magnésium ou autre  et surtout un sentiment de sur fatigue sur lequel j’ai insisté car l’objectif arrivait qu’il me fallait des kilomètres, ce qui a  accentué cette fatigue. Tant bien que mal, tout est rentré dans l’ordre et la course s’annonçait plutôt bien mais avec une préparation chaotique qui laisse un choix à faire soit lever le pied et faire la course en dedans, soit garder un rythme élevé et accepter d’être dans le dur à la mi-course.

 

VENDREDI  30 NOVEMBRE : préparation du sac

Il reste une inconnue la météo, il faut donc prévoir 2 versions d’après les conseils des collègues kikourou.

Version 1 : temps sans pluie

Booster, fuseau long voir corsaire si il fait doux, brooks cascadia,haut à manche longue plus veste coupe-vent mizumo, casquette frontale petzl 4 diodes et une 2ème à main, gants et ceinture style crocodile avec quelques gel, gâteaux isostar, aspirine imossel et dafalgan au cas où, un paquet de mouchoir mais pas de liquide

 Version 2 : avec pluie sur le parcours

Même tenue mais sac à dos en plus avec un change complet et une bouteille d’eau.

 SAMEDI 1 DECEMBRE :

Départ pour saint-étienne à 17h30 depuis Valence. Le ZAFIRA est rempli mon épouse mes quatre petits gars(9-6-4 et 1an) et ma frangine qui habite sur lyon m’accompagnent.

Arrivée 19h sur Saint-étienne où l’organisation est digne des grandes courses, fléchage acceuil, renseignements annonces claires village expo convival, espace suffisant, parfait.

Pendant que la petite famille mange au quick située juste en face du site d’acceuil sur une table qui aurait irrité badgone ( table vitrée avec palmares des verts), je les accompagne avec ma salade de pâtes puis pâtes sauce tomate.

A 20 heures retrait du dossard, la hall est encore peu remplie, je rencontre jack26 et sa moitié .

A 21 heure la famille me laisse pour rejoindre lyon et dormir pour être à l’arrivée vers 6 heures.

 Ensuite c’est un peu long, préparation des pieds, élasto pour les ampoules, habillages, derniers réglages, un tour de hall mais on ne peut presque plus bouger, à 22h mon sac est dans le bus pour rejoindre l’arrivée il reste 2 heures avant le départ, je repère un groupe de kikoureurs , déjà peu loquace en temps normal avec l’incertitude de la course, entamer des conversations est pour moi très compliqué ( pseudo oblige). Quelques photos puis rencontre avec Khanardô, baobab, puis je reconnais quelques visages les castors, golum mathias et finalement on arrive rapidement à 23h45, l’heure de s’approcher de la ligne d’arrivée.

 C’EST PARTI :

Au début , on est toujours facile. Ma question est faut-il rester dans ce 12 à l’heure et attaquer les chemins dans une position où doubler ne sera pas un problème ou alors ralentir et se condamner à être bloquer plus tard. Je décide de continuer on verra bien. Je sais que la fin sera dure préparation oblige.

Je passe à St CHRISTO en 1h23, même si j’ai oublié de prendre les temps de passage, je me souviens de ceux pour 6h(1h20à St chrito,2h30 à St Cathe, 4h à soucieu).

Je prends deux verres d’eau , ne pas se déshydrater une pâte d’isostar et je repars. Les sensations sont bonnes mais la course est encore longue. La seconde étape pour rejoindre Sainte-Catherinne est très boueuse mais je la passe très bien juqu’à… 300m avant l’entrée

du village dans la seule descente technique , la cheville tourne je roule, casse la frontale, la tuile, cris de douleur on me demande si ça va, c’est une entorse (c’était sur), pourtant jusque la j’avais été souple dynamique justement pour éviter cela, mais la dans ce raidillon, le coureur de devant est descendu sur des œufs, j’ai donc descendu en contrôlant et la cheville a laché. Dans ces cas là il, faut s’y remettre tout de suite, heureusement suivent 2 km de sol stable avec le ravito entre temps, de quoi se refaire. A nouveau, je bois bien et rare j’ai faim donc je mange . On est au 30ème , à partir de là retour à la case départ interdit. Même si la forme est encore là, la chute m’a refroidi le moral. Allez repartir, on verra bien.

35ème kilomètre, même cheville, retorsion, zut zut et rezut, sur le moment j’ai été bien moins poli avec cela les premières ampoules vont arrivées, quelques problèmes gastriques et la course change au lieu de la maîtriser ,je la subi. Les portions de chemins sont une vraie hantise, je marche sur des œufs je me crispe, les muscles se durcissent, j’ai soif, je commence à avoir sommeil, j’ai le moral dans les chaussettes, je commence à marcher dans les montées,

et le 46ème n’est pas encore passer.

Je me dis que décidemment le trail n’est pas pour moi, par contre abandonner n’est pas concevable alors je me dis que même en marchant 25km dans 4h je suis à lyon. L’entorse ne fait pas encore trop mal. Le ravito (mon 3ème temps intermédiaire est atteint en 4h15 aulieu des 4h prévues) par contre j’ai complètement laché la faute à quoi ?

départ trop rapide,

mauvaise préparation,

entorse,

ampoules

ou fringale

ou mental défaillant

un peu de tout mon général.

La dernière partie fort heureusement est très roulante avec beaucoup de bitume et de descente,

Tout ce que j’aime. Je décide de marcher dés que j’ai une bonne raison de le faire montée chemin, toutes les excuses sont bonnes. J’ai soif, j’ai sommeil, 5’ de marche 10’ de course .

Je suis un peu déçu de ne pas arriver à me faire violence, je pense à mes enfants, un abandon n’est pas un exemple à leur donner. Cette fin de parcour est pourtant tout ce que j’aime, quel dommage de marcher.

Dernier ravito celui du garage il reste 12 km je prévois une arrivée vers 7h30, ce sera malgré tout un bon résultat mais seulement 30 km de plaisir c’est ce qui me gène le plus. Avoir subit et pas être heureux d’être là alors que la courses ce doit être un plaisir avant tout.

La longue descente sur Lyon est marquée par de nouveaux problèmes gastriques avec un problème majeur, trouver un coin en ville pour se soulager, impossible.

Puis ce sont les quais et là bizarrement quoi que ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, à l’appel du bercail les jambes reviennent et les 7 derniers kilomètres, je les fais facile à plus de 12 km/h et ramène mon temps à 7h10’.

Ca y est c’est fait, le tee-shirt finisher sur les épaules. Je retrouve les miens. Une course de légende , c’est ce que je viens de faire. La fatigue  et la douleur à la cheville me feront partir rapidement de la doua. De plus, le site d’arrivée trop petit , nous laissons la place pour les autres.

 

lundi 3 décembre 2007 :

Douleurs aux quadriceps, cheville droite très enflée et bien rouge. Par contre, pas de douleurs dans les mollets, merci les boosters. Un peu fatigué, quel virage donné  à l’année 2008. L’objectif marathon est toujours d’actualité, par contre l’aspect trail est entre parenthèse car les entorses aux chevilles ,y en a assez.

   Remerciements :

Cela a été dit et répété, mais on ne le dira jamais assez, merci à tous les bénévoles qui hier soir devaient être tout aussi fatigués que nous sauf que nous c’était pour notre plaisir alors que pour eux c’était pour le plaisir des autres. Grande organisation, vivre de tels moments est un immense privilège, ce que l’on prend conscience que lorsque on ne peut plus les vivre.

Même si cela a été bref , merci les kikou, ravi d’avoir fait votre connaissance et à très bientôt.

Ici ou ailleurs.

LE10CRAIE.

 

 

15 commentaires

Commentaire de Say posté le 26-10-2007 à 13:37:00

Ben dis donc, avec un passé comme le tiens, les contingence au niveau du matériel sont bien dérisoires. A bientôt à Lyon alors!

Commentaire de Moicélolo posté le 26-10-2007 à 22:36:00

Sympa ton récit d'avant course... Maintenant le plus important est de demander une faveur à Golum pour t'inscrire à l'AAB... Voir le post sur l'AAB Saintélyon http://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?p=58860#58860

Commentaire de Marco47 posté le 27-10-2007 à 19:19:00

C'est bien de découvrir le monde de la nuit avec la Saintélyon...
A bientôt à Sainté, tu sera arrivé et douché à Lyon bien avant moi...qu'importe le chrono pourvu qu'on ai l'ivresse

marco

Commentaire de vial posté le 02-12-2007 à 19:10:00

tu as ouvert le bal des récits 2007 du grand bal de la stélyon. Vite le deuxième tome de cette aventure.
Comme Harry Potter on a hâte de connaître la suite

Commentaire de fabzh posté le 03-12-2007 à 10:42:00

salut
sympa cette recap , vivement le récit de la sainté 2007.A suivre...

Commentaire de PHILIPPE9876 posté le 04-12-2007 à 22:33:00

Merci pour ton récit. Après plus d'un an d'arrêt, je fais de cette course mon objectif 2008 et tu m'as fait partager ton expérience instructive.... je vais pouvoir m'entrainer sérieusement maintenant. YA+K

Commentaire de bouzzy-goulum posté le 05-12-2007 à 17:55:00

Ton récit montre bien comme cette course peut facilement devenir aléatoire : Une chûte, une minuscule seconde qui merde et toute la suite est modifiée.
En tout cas, bravo d'être allé au bout : Même avec un moral en berne, tu rejoins le clan des obstinés ;-)

Commentaire de aie mac posté le 09-12-2007 à 17:19:00

belle bagarre avec toi-même...
bravo d'en sortir vainqueur

Commentaire de Gibus posté le 10-12-2007 à 14:23:00

Bravo d'avoir tenu jusqu'au bout malgré cette *$^ù§ cheville

Commentaire de yoyobesac posté le 11-12-2007 à 19:31:00

c'est marrant on avait les memes manchons (boosters) mais tu es arrivé en étant blessé avec plus d'une heure d'avance!!!!un grand bravo pour ta course et pour ce récit sympa

Commentaire de LtBlueb posté le 13-12-2007 à 21:55:00

bravo pour ton courage en espérant que te cheville va s'en remettre rapidement. L'Blueb

Commentaire de p'tetortue posté le 15-12-2007 à 11:09:00

bravo pour ton courage!
tu as un sacré mental et ta famille peut être fière de toi.

Commentaire de Jerome_I posté le 16-12-2007 à 18:29:00

bravo pour ta course malgréla cheville en vrac... Bonne chance sur le marathon.

Jérome

Commentaire de Epytafe posté le 25-01-2008 à 22:39:00

Beau récit, j'ai pris bien du plaisir à te lire, merci.

Commentaire de Baobab posté le 18-11-2008 à 14:48:00

J'ai serré les dents en lisant la deuxième moitié de ton récit. je ne vois pas comment c'est possible de continuer 1km de plus avec ce type de douleur !! Alors 30 !!!!!!

Bravo pour ta perf, c'est énorme d'arriver à Lyon alors qu'il fait encore nuit !

Merci pour cette lecture agréable.

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