10 kms de Perpignan,

Dans ma tête, depuis quelque temps, c'est la course qui va me donner le top pour faire un break de quelques semaines (1 mois pas plus), si je tiens le coup, car je sens que mon corps dit stop.

Même hier, je me demandais si j'allais courir ; j'ai passé ma journée allongée, sans force, vidée, malgré mes nouveaux tracas qui accentuaient mon mal de tête.

7H du matin : je me lève comme une fleur, enfin presque, tout à l'air d'aller bien. Bon alors, je ne me décommande pas auprès de Bigout66, je vais me rendre au rendez-vous, où nous serons, tous les deux en retard, comme à notre habitude (on n change pas une équipe qui gagne).

Direction Perpignan, juste à côté de chez nous pour une fois, où nous arrivons à nous garer facilement malgré tous les travaux de la ville.

Il faut préciser qu'aujourd'hui nous courons pour une bonne cause. Les bénéfices (10€ pour le 10kms et 25€ pour le marathon) serviront à financer l'installation de signaux sonores pour les non-voyants sur les feux tricolores de la ville.

Le retrait des dossards est assez chaotique, surtout pour Bigout, mais heureusement le reste de l'organisation tout au long du parcours reste parfait. A chaque intersection, une personne arrête la circulation. Un grand merci à tous ces bénévoles.

Surprise, pendant l'échauffement, je croise, Claire, une collègue, qui vient soutenir son mari qui va faire le marathon. Claire m'encouragera en début de parcours, et je suis contente, je l'avoue, car pour une fois, j'ai une supportrice...

Nous partirons à 9h15, 15mns après les marathoniens.

D'entrée, je sens que ma foulée est rapide, mais bon, on verra, j'aimerai vraiment atteindre mon objectif de moins de 55'...

Vers les 6' de course, j'ai un coup de flip, car je me  rends compte que je n'ai pas dépassé le panneau 1km, et par rapport au temps, ce n'est pas normal.  13', toujours pas de panneau. Non là c'est un problème d'indication et pas mes jambes. J'ai même dû dépasser le 2kms, enfin j'espère

Dès le 4kms, je m'accroche à un type qui a une bonne foulée, ni trop lente, ni trop rapide. Quoique on verra jusqu'où je le suis.

Comme à mon habitude, je m'arrête à tous les ravitaillements, surtout qu'il faut lourd (ciel voilé avec entrée maritime), l'horreur, pour ceux qui connaissent.

Le parcours est à mon sens, sans aucune difficulté, et le gars a compris que je voulais qu'il me serve de lièvre.

Arrivée au 8kms, je me rends compte que je suis à environ 40'. Quoi moi? Mais alors, je vais pulvériser le chrono? Non, je rêve. Et non... Alors, toi mon gars, je ne vais pas te lâcher et peut être que Bigout n'aura même pas le temps de me rejoindre pour une fois.

Au 9kms, le type me dit "allez on lâche tout". Heu, mais je le fais depuis un moment moi... Il part, 20m devant c'est tout, mais trop loin pour moi. Je m'accroche car là, je veux vraiment faire "péter le chrono".

A 500m de l'arrivée, je vois Bigout arriver, il doit être surpris de me voir si tôt. Pas le temps de discuter, la montre tourne, comme ma tête depuis un moment d'ailleurs. Mais je n'abandonnerai pas, non je suis trop prêt et trop fière, je l'avoue. Je suis à deux doigts de réaliser mon meilleur temps, alors même si c'est pas sportif, j'arriverai mal, mais j'arriverai.

Grâce à Bigout certainement, enfin sûrement, je double un bon groupe mais je n'arriverai pas à rattraper mon lièvre.

Allez 50m, j'accélère, mais je suis vraiment à bout et je n'entends pas qu'un mec me rattrape. Grrrr...Pour une fois, je n'ai pas réussi à sprinter.

Mais quel bonheur de finir en 51'14 Avez-vous compris que je suis contente ? LOL

Bon selon Bigout, il manquerai 500m mais je m'en moque, j'aurai quand même fait moins de 55', même si j'avais couru un peu plus. Mon regret, ne pas entendre les mots "fierté et chérie" de la bouche de Bigout. Tant pis peut être un jour (eh oui, "c'est bien", ne veut pas dire que l'on est fier).

Enfin, cette course, était surper agréable, bonne condition, bonne sensation, plaisir de courir dans sa ville, temps pulvérisé. Que demander de plus? Rien, un peu de repos maintenant, afin que les courses de cet été, soient encore meilleures (surtout avec les entraînements que je vais faire).

Un grand chapeau à l'organisation, aux marathoniens qui ont couru avec la chaleur après. En ramenant Bigout à sa voiture, on croise des marathoniens, d'ailleurs. Alors, on s'arrête pour les encourager, un peu, et là je retrouve ma collègue qui attend son mari. Nous sommes au 35kms, et à 3h du départ. Allez courage.

Je suis tellement contente de mon temps, que j'aimerai encore parler de la course, des sensations... mais l'essentiel a été dit, alors, sauf si je craque, je vous donne rendez-vous au 1er Juillet à la Barberousse à Gruissan (11). Mais certainement avant LOL