Récit de la course : Marathon de la baie du Mont-St-Michel 2012, par francois 91410

L'auteur : francois 91410

La course : Marathon de la baie du Mont-St-Michel

Date : 13/5/2012

Lieu : Cancale (Ille-et-Vilaine)

Affichage : 2404 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Battre un record

37 commentaires

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Même pas en rêve !

Même pas en rêve !

Marathon du Mont Saint-Michel, 13 mai 2012

 

Il est des jours où on a du mal à distinguer la réalité du rêve.

Et vous vous demandez au bout du compte si vous allez vous réveiller ?

Alors on a besoin de repasser le film depuis le début …

 


Les principaux acteurs :

Mon radiologue : il m’a conseillé il y a quelques semaines d’arrêter immédiatement la course à pied en admirant le cliché du rachis lombaire qu’il venait de faire …

Mon cardiologue : après s’être amusé à me faire peur en soupçonnant une (fausse) anomalie cardiaque l’an passé, il a conclu placidement en affirmant que je ne courrais pas assez vite en entrainement, que je valais mieux (bref que j’étais limite fainéant !)…

Mon cher kiné Gérard P. : il a suivi une logique différente en m’accompagnant et en me guidant sur le chemin du renforcement de la ceinture abdominale. 20mn par jour depuis 6 mois.

Christine, alias Chris78 : elle a su me rappeler un vieil engagement que j’avais pris de faire un marathon ensemble pour l’aider à battre son record de 3h57… Elle avait besoin d’un vrai objectif, elle l’a trouvé.

Marina, alias Mara : quitte à faire un week-end sympa autant le faire façon kikouresque, nous avons pu ensemble sauver quelques arbres sur la planète en pratiquant le co-voiturage. Son objectif : finir. Sa préparation : heu … ? 

Jean-Yves : l’ami de Chris vient faire son premier marathon ici. Il espère moins de 3h30, mais a un handicap : il doit boire du lait de soja et manger du fromage au petit déj le jour de la course…

Christophe, alias Kkris : un kikou marseillais qui m’avait plutôt fait bonne impression jusque-là dans sa capacité à organiser un AAB (‘appel à bouffer’) ; ayant zappé sur cette coutume, il a fait sa pasta party kikouroù tout seul avec 19 autres gaillards de son club, et nous avons fait la nôtre de notre côté … mais dans le même resto. Sans rancune ! C’était sympa de se revoir. NB : l’animal envisage secrètement moins de 3h15.

Marina : la patronne du resto Italien pour la pasta party mérite d’être connue : c’est un personnage. Elle a le chic pour se faire instantanément des amis. Elle a été aux petits soins avec nous tous durant cette veillée d’armes et nous a concocté avec Carlo son mari un repas spécial marathon au top du top. La Dolce Vita à Saint-Malo : une adresse à retenir.

 

Les conditions du tournage :

Grand soleil au rendez-vous. Pas un nuage. Le fond de l’air est frais, 11°C au départ et plus de 16 à l’arrivée.

Le vent annoncé, direction Nord Est (de face), aura tourmenté mon esprit toute la semaine d’avant la course. Il aura tourmenté mon corps et celui des 3569 autres concurrents sur toute la deuxième partie du parcours.

 

Les figurants :

Le public fut partout présent, généreux, patient, constant. J’ai eu des émotions particulières à plusieurs passages comme à Cherrueix ou à Beauvoir. Sans parler de la foule compacte au pied du Mont, joyeux mélange de spectateurs, d’accompagnateurs et de touristes ! Sans ces figurants, le film n’aurait pas eu la même dimension.

 

Les costumes et les accessoires :

Après moult hésitations, je me décide à prendre un T shirt court et un cuissard. Je me dis que nous aurons rapidement chaud…

De même après réflexion je prends à la ceinture le maximum de ravitaillement solide et liquide avec moi. Je m’allègerai progressivement au cours du premier semi. J’ai chaussé ma paire de chaussures légères habituelles, réservée aux compétitions.

 

Le décor :

La baie du Mont Saint-Michel. Un parcours sublime.

Les deux premiers km sont en montée (30m de D+ quand même !). Le tracé emprunte la route côtière puis s’enfonce vers les terres sur les chemins et petites routes pour regagner finalement Beauvoir et aboutir à l’interminable route d’accès rectiligne au Mont, sur les 3 derniers kilomètres.

 

Le script :

Après 7 mois d’arrêt forcé et volontaire à la fois en 2011, deux semis de reprise prometteurs en tout début d’année 2012, mon objectif est clairement affiché : cette fois, je me donne toutes les chances de passer sous les 3h50 au marathon, car cela fait plusieurs fois que je plafonne à quelques minutes au-dessus. Ca c’est dit. C’est même écrit dans mon kivaoù.

Nous avons prévu avec Christine de courir ensemble au moins jusqu’au 30e, entre 05:17 et 05:21 au km. Ensuite, on avisera.

J’aime bien ce rôle car je devrai être son lièvre et l’engueuler quand elle prendra un mètre d’avance sur moi (elle a l’habitude de partir trop vite dans ses courses…).

 

La bande-annonce :

Avec Marina nous arrivons tranquilou en ce début de samedi après-midi ensoleillé à Saint Malo. Après l’installation à l’hôtel intra-muros, nous choisissons une crêperie au nom – espérons-le – annonciateur de bonnes choses :

Espérons que l'esprit du Lutin veillera sur nous demain ...


Je n'ai pas trouvé le specimen d'Ecouves dans cette encyclopédie ... bizarre ...

 

Un passage rapide au village marathon, un tour furtif dans Saint Malo et sur la plage, une courte sieste s’impose.

Récupération du dossard


Stop devant ce qui est proscrit une veille de marathon ...


Les remparts, le vent ...


La vaste plage de Saint Malo


Puis la pasta party à la Dolce Vita est mémorable (voir plus haut) ; mine de rien la pression est gentiment montée d’un cran. Saint-Malo s’endort. Moi aussi.


 


Le scenario du jour J :

Je passe la tête par la fenêtre. Le soleil est en train de se lever lui aussi. Le petit déj se fait prestement dans la chambre avec le gatosport réglementaire, un smoothie et une banane.

Nous avons rendez-vous à 6h50 précises en bas de l’hôtel avec Christine, Marina et Jean-Yves pour aller prendre la navette vers Cancale. Après un quart d’heure de retard (dû officiellement à une seule salle de bains trop étroite pour deux …), nous montons dans la navette, la dernière. J’ai déjà une allure redoutable avec mon sac poubelle à la main… 


Le soleil illumine déjà les remparts.


Arrivé sur Cancale, mauvaise surprise : les routes sont déjà toutes barrées, il faut prendre les itinéraires de délestage. A moins de 20 minutes et 1,5km du départ, tous les coureurs décident de descendre et de finir à pied. S’ensuit une folle cavalcade, chacun avec son sac poubelle à la main, pour regagner le Port de la Houle.

Le temps de jeter le sac poubelle dans le camion consignes, le speaker annonce : ‘départ dans 10 minutes’… juste le temps d’une dernière pause technique dans le port, de se frayer une place en queue de peloton vers le meneur 4h15.

Pan !

L’échauffement imprévu est terminé …



Dans la bataille, j’ai perdu de vue Christine, ce qui est ennuyeux pour lui servir de lièvre… La route est étroite dans ces premiers kilomètres, il faut jouer des coudes pour doubler sur les bas-côtés et respecter au plus tôt le tempo prévu.

Je n’ai même pas eu le temps de prendre une photo de la charmante cité de Cancale… un dernier coup d’œil, le long ruban multicolore formé par les coureurs souligne avec élégance le relief de la côte.


Il fait déjà assez chaud car ici, nous sommes encore à l’abri du vent. Je me dis que j’ai bien fait de choisir une tenue courte. Après un bon quart d’heure, j’entends derrière moi ‘ je te laisse avec ton lièvre !’ : partis de derrière, Jean-Yves et Christine m’ont rattrapé.



On dirait que le métronome a eu du mal à stabiliser son allure avec la densité des coureurs


Nous allons enfin pouvoir appliquer notre stratégie. Dès les 200 premiers mètres, je suis obligé de freiner Christine : ‘ hop hop !’. Je le répèterai une bonne vingtaine de fois, en l’informant en permanence de notre tempo, l’œil rivé sur mon chrono. Après une erreur de manip, je m’aperçois toutefois que mon chrono s’est arrêté quelques centaines de mètres. Grrr…

 

On dirait que le métronome commence à bien fonctionner


Les kilomètres s’enchainent sans grande difficulté. Au 14-15e le passage au Vivier sur Mer nous rappelle que nous sommes dans une zone d’ostréiculture et de myticulture : l’odeur de poisson (pas très frais) nous envahit. On presserait presque le pas pour sortir de cette zone d’activité !


Oui, il fonctionne bien ce métronome



Nous sommes bien, à l’aise, sur les 15 premiers kilomètres de la course. Pas d’incident. Presque facile. Les spectateurs sont adorables. Beaucoup de personnes d’un âge certain sont installées dans un fauteuil et regardent défiler les coureurs. Beaucoup de familles et d’enfants aussi, comme souvent au bord de la route. A chaque village ou hameau traversé, les habitants se pressent pour nous encourager sans relâche.

Au 19e, une arche se dresse au-dessus de nous, drôle d’idée nous ne sommes ni au 20e ni au semi ? Il s’agit de la zone relais de Cherrueix (course Duo). Une foule compacte, enthousiaste et bruyante nous accompagne sur un petit kilomètre, nous nous retenons pour ne pas accélérer sous les vivas ! On voit les flammes des meneurs d’allure3h45 se rapprocher petit à petit, Christine n’en revient pas !

Il fonctionne même très bien ce métronome


Enfin le semi est en vue. 01:50:59. Toujours une relative facilité. Je suis maintenant le plus souvent devant Christine. Plus besoin de la freiner, je la rassure régulièrement en donnant notre tempo sur chaque dernier km. On se répète que la course ne commencera que dans 10km.


Le 23e km marque un tournant, après la Chapelle Ste Anne. Toujours régulier comme une horloge, je me retourne et m’aperçois que Christine a pris 5-6 mètres de retard. Je la vois manipuler ses gels … et qu’elle est moins bien. Au 25e je dois maintenant lever le pied pour me caler à son niveau. Je l’encourage à se détendre, à se refaire la cerise : je suis persuadé qu’elle va relancer. Au 26e l’affaire se complique : « c’est trop dur le marathon, c’est mon dernier ». Je lui dis que je l’attends, nous sommes il est vrai maintenant sur le chemin en sous-bois, le vent dans le nez : c’est dur.

Au 27e, il faut prendre une décision car les flammes 3h45 sont désormais bien loin… Christine m’annonce qu’elle ne peut plus suivre le même rythme que sur le premier semi, et me dit de partir devant. Je cède et me décide à partir devant, en confiant à Christine « je vais prendre de l’avance, si le scenario de Paris se répète et que je suis obligé de marcher, ça pourra encore le faire pour le chrono et tu pourras me rattraper ».

On dirait que le métronome est cassé...


Une autre course commence pour moi. Les sensations restent très bonnes, et je me lance dans un pari un peu fou : reprendre 1 minute 30 et donc les flammes 3h45. Je me dis pourtant qu’à tout moment je peux exploser. Mais j’y vais. Mais parfois on a du mal à déterminer où se situe la raison… Je ne regarde pas trop le chrono pendant 3 kilomètres, en fait je suis passé naturellement bien au-dessus de ma vitesse de croisière.

Je redouble allègrement tous ceux qui nous étaient passé devant quelques minutes auparavant.

Le 30e aux Quatre Salines puis le 32e sont dépassés. Ma seule inquiétude, grandissante, est ma jambe gauche douloureuse, de plus en plus. La gêne est remontée depuis le départ du mollet au genou. Je me dis toujours qu’un coup d’arrêt va arriver, alors je continue sans calculer, en évitant cependant de passer sous les 05:00 au km.

On dirait que le métronome va plus vite...


Le vent est de plus en plus fort, la route est très exposée en ces terres encore bretonnes. Il y a désormais quelques relances à faire, à chaque fois je ne lâche rien et double une poignée de coureurs. Les bas-côtés commencent à se garnir de concurrents boitant, s’étirant, jurant… Nous sommes dans la dure réalité de l’épreuve.

Pour la première fois sur un marathon, je passe le 35e sans même regarder le ravito. Je ne me rends même pas compte que je viens d’y doubler le premier meneur d’allure 3h45 ! Je pense tout de même (comme depuis le début) à boire une demi-bouteille toutes les 20’ et à engloutir une barre énergétique tous les 10km, sous peine d’ennuis gastriques à l’arrivée…

Cette fois j’y crois. Je ne lâcherai rien. Je vais battre enfin mon record c’est sûr. Je me suis fixé un nouveau tempo (fou) à 05:10 en moyenne. A chaque virage, je compte les secondes qui me séparent du deuxième meneur 3h45. Je commence à calculer aussi le temps à l’arrivée, vers 3h43… enfin je crois… Je dois chasser l’émotion, mes yeux sont humides, je dois me reconcentrer.

 

Le métronome s'emballe un peu...


Plus que jamais, je garde la tête haute, les yeux rivés sur l’horizon. A Beauvoir au 38-39e une foule en liesse nous acclame, je suis dans le peloton très garni des 3h45. Je ne compte pas en rester là, il n’y a pas de raison. J’entends le meneur d’allure gueuler : « allez, on n’est pas fatigués, faut s’accrocher, on y est presque : ». Je me surprends à répondre : « non on est pas fatigués » (n’importe quoi… désolé).

Puis il enchaine : « c’est maintenant qu’il faut faire votre chrono, partez devant, faites-vous plaisir ». Faut pas me le dire deux fois, je relance et fausse compagnie à tout le monde.

Le 40e est là. C’est pour moi d’habitude les 40e rugissants. Pas cette fois. Je continue de doubler. Le rêve se poursuit…

Nous sommes dans la grande et dernière ligne droite qui mène au tapis rouge. Je m’alimente une dernière fois et décide de gérer ces deux derniers km pour ne pas entrer dans le rouge : un luxe. Comme tous les 2 derniers km, ils en paraissent 10…


Puis il reste 500m, 100m, puis 0.


 

Il est fou ce métronome !


Sur le moment je pense avoir fait 3h41 ou 42. Je prends conscience que je viens de faire la course de ma vie. Ma récupération est assez rapide, aucun malaise vagal en vue, aucun souci gastrique non plus, le ravitaillement très fourni passe bien. Juste, je boite bas côté gauche...



Marina m’a envoyé un sms, elle a abandonné au semi … pas assez entrainée. Christine finit en 3h57, record égalé : elle s’est finalement bien battue jusqu’au bout mais reste décue d’avoir à nouveau calé sur le deuxième semi.

Jean-Yves a du lui aussi abandonner, au 30e, sur blessure. Pas de vaine pour son premier, alors qu’il était sur des bases de 3h15…

Arrivée pour la dernière année devant la Merveille

 

Mon temps officiel sera finalement de 03:40:33,

avec le meilleur classement que j’ai jamais réalisé,

negative split à la clé.


Quatre jours après, je n’y crois toujours pas.


Même pas en rêve.

 


 

François

Dossard 3223 - 03:40:33

1234e sur 3561 partants et 3549 arrivants

 

 

37 commentaires

Commentaire de domi81 posté le 17-05-2012 à 04:47:57

dans ton film, tu as oublié les "doublures"...c'est pas toi qui a couru! :)
félicitations,superbe course dans un joli décor et top CR, merci.

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 09:25:41

merci. c'est vrai j'ai pensé qu'il y avait une doublure après le semi qui courrait à ma place ... j'ai tjrs pas tout compris !

Commentaire de L'Dingo posté le 17-05-2012 à 06:41:41

voila une course rondement menée.
d'apres ton suivi cardio, les 3h30 sont un objectif à tenter car tu sembles etre capable de maintenir une belle regularité. il suffit de se caler sur 5mn au km et ...inch allah.
pour christine et marina, partie remise, avec peut etre un peu plus de foncier dans la prépa.

derniere chose: manger du Lutin avant course peut rester sur l'estomac ! ;-))

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 09:24:18

Oui, c'est vrai, c'était un peu gonflé de bouffer du Lutin la veille d'un objectif aussi important, mais bon... faut savoir prendre des risques ! Merci de tes encouragements

Commentaire de Le Loup posté le 17-05-2012 à 08:47:49

Bravo François, plein de souvenirs sont remontés à lire ton récit. J'avais eu la chance de le courir avec un vent "favorable", et cela ne se présente que très rarement ! Une année sur 4 en moyenne... (malheureusement je n'avais pas pu exploiter la situation à cause d'une cheville défectueuse). Oui le départ du port de la Houle n'a rien d'évident ! Dommage pour le ravito du 35 : tu as raté les huîtres, loooool. Bonne récupération et à bientôt.

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 09:28:33

Merci Alex de ton retour d'expérience, ce parcours est vraiment particulier en effet. Le vent défavorable dimanche dernier me laisse espérer de pouvoir descendre sous les 03:40 maintenant avec des conditions plus "normales". Qui vivra verra...

Commentaire de bubulle posté le 17-05-2012 à 08:54:39

Bravo, François! Comme quoi cela prouve une fois de plus que partir "tranquillement" est la stratégie qui paie. En fait, Chris a été un des facteurs de ton succès puisque tu t'es astreint à un rythme régulier au début alors que, visiblement en forme, tu pouvais sûrement être tenté d'aller plus vite.

Quelle fin, en tout cas! Finir les derniers kilomètres à près de 12, c'est exactement ce que je veux arriver à faire dans 3 semaines, donc je retiens que le bon plan sera de commencer à environ 5'15..:-). Je me demande si je ne vais pas me noter tes temps de passage pour m'y caler dessus pour mon marathon de Caen. En tout cas, maintenant, nous sommes tous deux pile dans les mêmes temps (allez, j'ai encore 10 secondes d'avance..:-)).

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 09:31:13

Bien vu Bubulle, Christine a tenu un "second" rôle primordial dans ma gestion de course, c'est peut-être grâce au passage des 25-27e km que j'ai claqué cette perf.
J'espère qu'on se reverra à Caen, j'y serai présent en principe mais j'expliquerai pourquoi et comment dans qq jours si je continue de bien récupèrer.

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 17-05-2012 à 09:24:25

J'en aurais presque les larmes aux yeux si j'étais humain. En te lisant, c'est comme si je courais à tes côtés. Vraiment, le marathon, c'est unique, comme une vie en miniature avec ses drames et ses joies intenses.
Tu m'as fait revivre mon marathon de 2001 au même endroit et pour cela je te remercie.

Quant à l'esprit du Lutin, il était vraiment avec toi car, si tu ne m'as pas trouvé dans l'encyclopédie des Lutins, j'ai pourtant un rapport avec ce livre car les illustrateurs sont les auteurs de mon avatar qu'ils m'ont gentiment autorisé à utiliser comme j'en parle ici : http://le.lutin.kikourou.net/billet.php?idbillet=220

François, permets-moi de t'embrasser pour te féliciter et te remercier pour ce moment d'humanité.

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 09:33:56

Merci Thierry de ce com très sensible, effectivement je souhaite à tous de vivre humainement les conditions si favorables de ma course de dimanche.
Je me souvenais de ta demande d'autorisation auprès d'illustrateurs, je ne savais pas que c'était précisément ce bouquin !

Commentaire de tintinmar75 posté le 17-05-2012 à 10:58:20

Bravo, un marathon n'est facile à gérer, surtout celui-ci. Je te souhaite encore d'autres "courses de ma vie".

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 12:33:05

merci et respect à toi qui détient un record dont je ne peux pas ... rêver !
Tu as raison, réflexion faite, souhaitons que je fasse d'autres courses de ma vie !

Commentaire de Bob81 posté le 17-05-2012 à 12:19:18

Félicitation pour ta course et pour ton récit !
Nous avons passé la ligne quasiment en même temps (je suis à côté de toi sur ta photo que tu as posté de l'arrivée, dossard 1142...)
Bien géré le négative split, moi ça a plutôt été l'inverse (parti sur 4'47''/Km jusqu'au 25ème puis je me suis effondré...)
Bonne récup' et à bientôt sur une autre course !

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 12:29:18

Bien dommage qu'on ne soit plus aussi lucide à l'arrivée qu'au départ : t'aurais pu venir me voir pour faire connaissance ! au plaisir de se croiser pour de vrai cette fois !

Commentaire de chris78 posté le 17-05-2012 à 13:15:09

Bravo pour ton chrono François !!! Je t'ai vu partir comme une fusée au 26ieme, une pêche d'enfer, meme pas un brin de fatigue !! je n'en reviens pas encore non plus !!
Je pense que tout le secret de cette réussite est dans ton riz au lait auquel tu ne fais aucune allusion dans ton récit...

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 14:45:44

Eh oui, le riz au lait maison, c'est mon dopage secret !! merci de ta contribution à cette aventure !

Commentaire de Garulfo posté le 17-05-2012 à 14:09:36

J'ai été témoin de ton accélération quand tu as lâché le groupe des 3 h 45. C'est pas humain d'avoir autant de jus en fin de marathon !

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 14:46:35

C'est l'effet Lutin ... on sait pas si c'est humain !

Commentaire de kkris posté le 17-05-2012 à 14:33:39

bravo pour ton marathon et ce nouveau record, belle gestion!Merci pour ce beau récit très vivant,et pour ton com sur le mien.
Promis, la prochaine fois je me réserve l'AAB pour les kikous, on bouffe ensemble!

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 14:47:04

Merci Kkris, vivement une prochaine aventure commune !

Commentaire de Tamiou posté le 17-05-2012 à 18:58:32

Belle course, magnifique récit, ça m'a rappelé des souvenirs, sauf que nous n'avions pas de vent mais 30°C.

Les graphiques montrent clairement ton accélération à partir du 27 km, ce 3h40 est déjà super, mais tu peux nettement faire mieux.

Bravo pour tout

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 19:19:06

Merci de tes encourgaments. Heureusement nous étions bien loin des 30°C !!

Commentaire de Mustang posté le 17-05-2012 à 19:07:38

Superbe endroit pour rêver!!!Bravo,

T'es-tu laver les mains ou le visage dans les épongeoirs???

Commentaire de francois 91410 posté le 17-05-2012 à 19:36:52

Oui, un bien bel endroit entre Bretagne et Normandie. Je n'ai ni bu ni consommé d'aucune façon ces bacs ... on ne sait jamais ce qu'un coureur "dérangé" pourrait avoir fait dedans (merci du mp Phil) ! Je me suis juste lavé les mains dedans comme tout le monde...

Commentaire de Klem posté le 18-05-2012 à 09:04:09

Bonjour François. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ton compte rendu, émouvant. Super belle course,bien gérée. Je suis très content pour toi, bonne continuation. Klémici

Commentaire de francois 91410 posté le 18-05-2012 à 11:06:35

Merci Kem, j'ai beaucoup pensé à toi et à ta sagesse en préparation de cette course y compris sur le régime alimentaire dans les dernires jours ; au plaisir de se revoir !

Commentaire de mara posté le 18-05-2012 à 09:06:02

Est-ce l'esprit du lutin, les pastas aux cèpes ou ton riz au lait maison qui t'ont propulsé vers ce 3h40 ? En tout cas, bravo pour cette performance ! Tu as assuré !!
Bonne recup' et peut-être à La Rochelle en novembre ;-)

Commentaire de francois 91410 posté le 18-05-2012 à 11:07:53

Merci de ton soutien Marina, ce week end fut délicieux (dans tous les sens du terme!) et "ressourçant" je crois !

Commentaire de lapinouack posté le 18-05-2012 à 10:01:42

bravo pour ton marathon :)) bonne récup :)

Commentaire de francois 91410 posté le 18-05-2012 à 13:34:31

Merci Steph, le marathon est une certainement une discipline particulière, mais celle des 24h que tu viens de boucler avec Jean-Louis en est une autre qui m'impressionne bien plus encore ! (je ne m'y vois pas, "même pas en rêve" !!!)

Commentaire de desprez posté le 18-05-2012 à 14:34:08

Bravo pour ta course, sa gestion et aussi pour le compte-rendu super vivant !! Bonne récup !

Commentaire de francois 91410 posté le 18-05-2012 à 16:06:19

ma récup se passe très bien pour l'instant (logique car je ne dois pas avoir puisé trop dans mes réserves) Merci et bonne récup à toi également

Commentaire de fulgurex posté le 19-05-2012 à 19:11:10

trop bien!

Commentaire de francois 91410 posté le 19-05-2012 à 20:58:22

yes!

Commentaire de kikourkool posté le 22-05-2012 à 10:13:29

BRAVO,
Comme quoi, on peut élaborer toutes les stratégies, c'est la course qui décide.
Continue . . .

Commentaire de francois 91410 posté le 22-05-2012 à 12:18:55

c'est vrai qu'il faut s'adapter aux conditions, aux aléas pendant la course... Mais selon moi c'est avant la course càd pendant la prépa que tout se joue ! merci de tes encouragements

Commentaire de LtBlueb posté le 29-06-2012 à 11:00:10

toujours autant de plaisir à te lire . un joli récit pour une jolie perf :) bravo !

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