L'auteur : Papy
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 24/3/2012
Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)
Affichage : 5946 vues
Distance : 80km
Objectif : Pas d'objectif
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http://minilien.fr/a0mrmx
Voici
Les photos et les conclusions viendront peut être par après.
Vous pouvez lire par chapitre en cliquant ci dessous.
Bon lecture !
ECOTRAIL 2012,
quelle(s) stratégie(s) avez vous mis en place ???
TOP
1/ 1er tronçon St Quentin - Buc, Ecole Pré St-Jean
2/ Buc, Ecole Pré St-Jean - Lycée professionnel privé horticole et paysager Saint-Philippe/Meudon
3/ Lycée professionnel privé horticole et paysager Saint-Philippe/Meudon - Observatoire de Meudon
4/ Observatoire de Meudon - Chaville, Parc Mare Adam
5/ Chaville, Parc Mare Adam - Domaine national St-Cloud
6/ Domaine national St-Cloud - Arrivée - Tour Eiffel
7/ Rajoutez un commentaires :)
Nous voilà ce matin à StQuentin en Yvelines
pour la 5ème édition de
l'Ecotrail de Paris.
Cela me fera ma 4ème participation avec, au fur et à mesure des années,
un recul dans les classements, à cause de ma forme déclinante, mais aussi
au nombre de plus en plus important de (bons) candidats au départ.
Top40 en 2009(/1200), Top90 en 2010(/1500), Top 110 en 2011(1800),
quelle stratégie adopter pour rompre cette dépression ?
Je vais tenter de rester à ma stratégie initiale du 10/11 kms/h au départ
puis de tenter de tenir ce rythme jusqu'au final. Je ne vaux plus connaitre
le calvaire de 2010 et j'aimerais faire mieux en optimisant 2011.
Un invité surprise de dernière minutes s'est imposé à nous ce jour, le SOLEIL !
Bien agréable lorsque vous vous pavanez sur une terrasse
sirotant un breuvage magique, mais terriblement sournois
lorsque vous vous sentez des ailes au départ
d'un écotrail que vous désirez marqué d'une pierre blanche.
En effet, même si je ne suis pas spécialement préparé pour cette édition,
j'ai la chance d'être invité par Mizuno. Je me dois donc, au minimum, à eux
et à mon équimentier Running3, de ne pas être trop ridicule.
Je suis venu avec SEB et GEGE, agréable compagnon de route qui connaitront des fortunes diverses que leur enthousiasme permettront de surmonter.
J'ai noté moins de Kikous sous la tour eiffel
(Astro/Bagnard/Jean Michel Touron) et une arrivée
un peu désordonnée sur le site de départ.
J'ai quand même bien échangé avec Bikoon, TomTrailer
puis Sputnik, dont la fille venait de signer son premier exploit sportif
hors la présence paternelle.
Du coup elle lui a demandé la même chose pour sa course !
Souvenir, souvenir avec Bikoon et un peu de nostalgie car avec le niveau qui
monte et nos ages avancées, nous ne ferons plus, AMHA,
le top40 de nos années folles.
Même si l'an dernier il a réussi un top70 et qu'il semble avoir de l'ambition
aujourd'hui, les gamins galopant sont de plus en plus nombreux
la ou il n'y avait que des vieux à l'époque.
Nous voilà sur site et je ne vois pas mes accompagnants du matin.
J'espère que les Champenois seront bien au départ surtout pour le novice
qui semblait ultra-motivé !
Nous arrivons quand même à un point Kikou,
mais tout le monde n'est pas présent.
J'y retrouve quand même les pilier (de bar) Land et Ouisticram,
le bagnard déjà
vu au matin puis les Marioune,
Xbo, Sab, Bubulle, Raya, Ampoule(Jorge),
Loup... Loup ? Arf...
Va t il tenter de refaire une Bikoon ?
Vais je lui claquer la fesse avant Chaville ou va t il m'attendre en haut de
la tour eiffel avec une bière à la main ?
Dans tous les cas, je le sens bien sous pression, tellement que je ne sais
même pas si au départ, ils se retrouveront avec Bikoon ?
En effet, après les derniers préparatifs je me rapproche du départ en suivant
Bikoon qui cherche désespéremment le Loup.
Je ne le suis qu'à distance car déjà
je note que je suis aux avant poste.
Cela me permettra de ne pas partir trop vite
et de me laisser doubler tranquillement.
J'ai encore oublié que ma meilleure place
je l'ai faites en partant quasi... DERNIER !
Mais il y avait moins de monde à remonter et
l'an dernier j'ai un peu souffert des
ralentissements et goulots d'étranglements avant le ravitaillement de Buc.
Il fait CHAUD ! Très CHAUD !
J'attends le départ pour attaquer ma réserve de
boisson et je commence à lister mes stratégies...
Remplir au max à chaque ravitaillement et
insister à StCloud pour ne pas être anxieux de manquer sur les quais.
Partir à 10/11 kms/h, être au premier ravitaillement
dans les 2h/2H10' puis se freiner
pour ne pas trop accélérer ensuite et être Relativement FRAIS à Chaville.
Si cela est tenu, je finirais en trombe avec un temps qui me ravira surement.
Vu l'accroissement des partants, un top120 serait correct, mais je verrais bien
une perf à 88ème... Pourquoi ? Je ne sais pas... Mais en temps, par contre, je
n'en ai aucune idée vu que l'an dernier il y avait 5kms de plus que les années
précédentes, le temps mis fut un trompe l'oeil négatif à la réelle perf.
Bikoon et le Loup parle de 8h, alors je table un 8h30'...
MAIS, je n'ai aucune montre et mon Blacberry/GPS qui fait ma trace pour
Endomondo restera au fond de mon sac, au chaud...
Le départ est donné !
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Pour remonter en haut ! ***************************************************
1/ 1er tronçon St Quentin - Buc, Ecole Pré St-Jean
Stratégie vitesse : 10/11 Kms/h
Stratégie hydrique : Boire mes 2l de Caloreen 100gr/l
Nous voilà parti, je me mets sur le coté pour laisser passer la troupe.
Je tente de ne pas me laisser emporté, mais avec ce beau temps,
l'on a vraiment envie de dérouler malgré le nombre
toujours impressionnant de Taupinière !
Les premiers vire vire autour du plan d'eau sont là
et je me fais toujours doubler.
Je me relache, me détends et essaye de m'isoler de ce troupeau qui avance.
Pas vraiment possible et comme il fait beau, c'est un plaisir d'avancer
au même rythme que tout le monde.
Quelques kms passent et je vois un coureur
regarder son garmin en me doublant.
J'essaye un "A quelle vitesse sommes nous ?" et la terrible sentence tombe...
"Entre 12 et 13kms/h..." Koaaaaaaaaaaaaaaa ?
Je ne suis pas pris de panique, et j'ai de gros doutes dans la tête.
Je me jette sur ma pipette pour avaler un peu de Caloreen
car j'ai le sentiment
diffus que la journée va être loooooongue.
En effet au moindre arrêt marche que
je fais sur les bossinettes je sens la chape
de plomb que notre ami Hélios fait tomber sur nos frêles épaules.
Quand je regard qui m'entoure et la réserve d'eau qui va avec, je me dis qu'il
y en a qui sont "mal barré" et que les risques d'atteinte à la santé vont être
très nombreux ce jour.
Déjà en passant StQuentin je note quelques
coureurs trop téméraires qui marchent
déjà sur le plat. Ils ne vont surement pas aller loin.
Moi même avec mes doutes je sens que mes cuisses,
au bout de 10kms, n'ont déjà plus leur élasticité habituelle.
Hors, j'avais "soit disant" une stratégie souple jusqu'à Chaville ?
Et... C'est loin Chaville encore ? Heu... 40 bornes !
Je suis vraiment étonné car, en dehors du second
ou troisième kilomètre, je n'ai
pas arrété d'être doublé... Combien sont devant ?
J'ai l'impression qu'il y en a des centaines de fous furieux !
Et j'en suis un parmi tant d'autres, grrrrrrrrrrrrr...
Voilà comment débute une journée qui promet d'être très difficile...
Je n'ai jamais eu les jambes aussi dures si tôt dans la course.
Je me rassure en m'évoquant le plaisir que j'ai à courir encore sans me faire
mal en espérant que les prémices actuels en resteront aux... Prémices...
Grand plaisir de voir les premiers encouragements affichés Kikous, cela
sera donc PatFinisher le premier à taper dans la main !
Nous attaquons les premières bosses avant Buc
et le moral est bon quand même.
Je me lache dans les descentes car je respecte
la stratégie hydrique qui m'a déjà
permis de réduire considérablement mes "casses musculaires".
Alors j'y crois en commençant à doubler des coureurs déjà bien atteints.
Un coucou de Gros Camion et Taz auquels je pensais quelques kilomètres
avant. Il faut dire que j'ai toujours gravé en moi, hormis les péripéties Raid28,
leur soutient avec Badgone lors de l'épreuve en 2009.
Cela avait été d'une aide folle, merci encore à eux !
Me voilà dans la ligne droite pour le premier ravitaillement de Buc,
le verdict du chrono n'est pas loin, je l'attends avec impatience.
J'ai confusément la sensation d'être plus vite que l'an dernier,
mais aussi plus loin en position...
Je suis dans la petite descente, voit le rajout de contournement
qui me coupe les pattes alors que j'avais déjà décroché mon sac
pour ravitailler en vol et... Pas de chrono !!!
Pffffffff, j'ai les glandos, car je n'ai aucune montre pour savoir ou j'en suis.
Pas grave, je me raisonne et trouve qu'il y a vraiment
peu de monde encore arrivé.
J'avais eu ce genre de sensation dans les ravitaillements suivants
mais jamais ici
ou la foule était souvent présente.
Je me concentre sur la récupération d'Effinov et me rempli la poche à eau
presque complètement vidée, avec le contenu d'un jerrican.
Je me calme à nouveau car le filet qui
coule n'est pas assez puissant à mon gout et cela m'énerve un peu.
Je sens que je perd un peu de temps alors je m'oblige au relachement
car les jambes vont, semble t il, bien souffrir par après.
Je prends 2 verres de coca et roule mimile...
Finalement c'est 5' que je passerais à ce ravitaillement dont je sortirais
autour des 2h de course d'après un camarade de course.
A postériori j'étais déjà dans le Top230 de la course, c'est ma position
la plus radicale en 4 participations.
Vais je le payer cher ?
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Pour remonter en haut ! ******************************************************************
2/ Buc, Ecole Pré St-Jean
Lycée professionnel privé horticole et paysager Saint-Philippe
Meudon
Je repars au galop tout en tentant de me maitriser.
Je sais que c'est à la sortie de cette école
qu'habituellement j'entame ma remontée.
Mais aujourd'hui j'ai beaucoup moins de lapin à courser et
je me demande si je ne vais pas en devenir un !
Tonton Trailer
Heureusement, pour le court terme, je pense à TontonTrailer et à ses photos
l'an dernier. Il s'est annoncé, je pense que j'aurais droit encore
à mon portrait (peut être même le jour ou je publierais sur Kikourou).
Effectivement fidèle au poste, il est là, annoncé, lui aussi,
par des affichettes Kikourous...
Je le salue, tape la main et lui demande s'il a vu le Loup.
Je n'ai pas le temps de lui répéter ma question que j'entends celui ci
hurler devant moi !
Je savais être parti vite, mais pas à ce point.
Je remonte à son niveau pour rapidement me rendre compte
que ce n'est pas moi qui vait vite,
mais lui qui est en croix. Je n'ai même plus l'idée de lui
claquer les fesses tellement je suis désolé pour lui.
Je ne m'échine même pas à l'encourager
sachant qu'au point de la course ou nous
sommes, si le désir de finir est trop fort,
il s'accompagnera d'un long déplaisir
à se faire doubler des centaines de fois.
Je ne trouve pas les mots de réconfort
mais souhaite intérieurement qu'il s'arrète
le plus rapidement possible pour ne pas hypothéquer la suite de sa saison.
A l'arrivée son amertume sera grande, mais je crois que la décision,
dur à prendre,
fut la meilleure au vu des conditions climatiques.
Nous voilà au sud de Versailles dans des coins déjà vu
ou aperçu en janvier lors du Raid28.
Je n'ai pas les jambes aussi dures mais les doutes sont bien là.
Pour la stratégies hydriques je resterais sur ma décision initiale, mais
pour ma stratégie de course je crois bien qu'elle est foutue.
Trop vite, déjà dans le dur malgré une excellente hydratation,
les questionnements fusent de toute part.
Cela devient tellement confus que je me retrouve au carrefour du 24èmeKm
à ne plus savoir quoi faire ?!?!?
Suivre le rythme ?
Doubler le peloton devant moi ?
Calmer le jeu ?
Dans tous les cas je vois qu'il reste encore bien plus de 50kms et que rien
ne va comme je veux. Le raidillon suivant je prend la décision de ME faire
PLAISIR et on verra bien ce qu'il se passera...
Il s'ensuit quelques kms sympathiques ou je me laisse aller sur des terrains
relativement meubles.
Je note que mon pied "nature" est toujours aussi excellent
car là ou sur la route je laisse quelques mêtres aux autres, sans accélérer,
je les reprend facilement dès la terre de retour.
Je suis fana des singles tracks.
C'est là que je rattrappe Belet...
Il a l'air plein pot mais décide de se caler derrière moi
pour ne point se cramer.
Je ne sais pas si cela sera la bonne solution,
mais force est de constater qu'au
fil des kms, il monte ne puissance et moi...
Je décline...
Je lui propose plusieurs fois de partir seul, mais il préfère rester avec moi.
Je me sens quand même un peu en surrégime auprès de lui, mais au point
ou j'en suis, je suis au moins en bonne compagnie.
Nous voilà près de l'aéroport de Villacoublay. Quand je pense que ma fille fait
un stage dans une boite d'info à 2 pas et que pendant que je passe à coté,
elle est rentrée chez moi. Cela s'appelle de l'organisation parfaitement réglée.
D'ailleurs, une fois rentrée, vu mon emploi du temps, je n'aurais que le temps
de la raccompagner au train pour qu'elle revienne sur Paris !
Assez divergé car les cuisses deviennent dures.
Déclinant trop et devenant un pour pour Belet,
il me laisse et part à son rythme.
Je bois, je bois et... Je bois...
J'ai un peu la "pépie" car le gout menthe
est, à force, un peu écoeurant. Je n'arrive plus à me déssoiffer.
Mais j'hésite aussi à finir ma poche à eau car à Meudon il n'y a que de l'eau.
Je ne percute pas qu'au cas ou, j'ai des gels,
pleurant sur l'oubli de mon lait concentré.
Alors je réduis quand même ma consommation et lentement je vais...
Me cramer !!!
De plus, dans les bosses je suis de plus en plus mal.
Il m'arrive d'être obligé de stopper quelques secondes tellement j'en vois
de toutes les couleurs. Je suis limite de m'arréter sur une pierre
pour reprendre ma respiration !
Je sens quand même que l'observatoire n'est plus très loin car des routes
connues sont de plus en plus empruntées, je tente de garder un rythme, mais
celui ci est de plus en plus lent avec des jambes de plus en plus lourdes.
Les doutes reviennent car ma seconde stratégie de course est en train d'être
également foutu en l'air !
Pourquoi ? Rappelez vous... J'étais passé en stratégie "plaisir"...
OK ?
Il est ou le plaisir quand vous avez les cuisses dures, que la limite du
7'/kms vient d'être enfoncé et que vous ressemblez à un zombie cramant
sous le cagnard parisien ?
Nul part !!!
Du coup j'ai de plus en plus envie de lacher l'affaire car j'imagine le
calvaire pour les 40 derniers kms et le temps de récupération obligatoire,
si je ne me blesse pas !!!
J'étais là, déclinant de plus en plus, à débattre des différents arguties
lorsque l'entrée de Fondation des Apprentis d'Auteuil se présente devant moi.
J'ai un doute, mais je me dis que c'est une nouvelle entrée de l'observatoire.
Que nenni, me voilà dans un champ horticole
ou je manque de m'étaler dans les
fils tenant les plants.
J'aperçois des toilettes publiques et imagine que c'est le point d'eau.
Je juges la course foutu alors je me jette sur le robinet et boit goulument.
Quelle plaisir !!!
Je me mouille la casquette les gants, mais oublie mes épaules...
Je ressors ragaillardi, mais vois un gros peloton rentrer dans le parc.
Je me dis intérieurement que je vais rapidement perdre encore des places.
Vais je faire comme le loup ?
Belet m'interpelle, il n'est pas loin, je le rejoins après quelques sympathiques
escaliers sur le sommet du Lycée ou le point d'eau est là !
J'y retrouve, mauvaise surprise, mon pote Bikoon !
Soit nous faisons comme en 2009 et il va me suivre à 30m derrière, avant
de m'enrhumer sur les quais, c'est ce que j'espère à ce moment là.
Soit... Et bien oui... Il a fait une "loup" lui aussi.
Partit trop trop vite, il est cramé et songe à stopper rapidement.
La encore les mots manquent pour le relancer car autant s'arracher sur 10/20kms
peut se comprendre, mais en faire 35 dans un état comateux,
n'est point enrichissant.
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3/
Lycée professionnel privé horticole et paysager Saint-Philippe
Observatoire de Meudon
Le soleil éclaire ce coin de manière extraordinaire, c'est vraiment
une excellente surprise de l'organisation.
Je "rebois" et rajoute plus d'un litre dans ma poche à eau.
Je suis requinqué et réattaque la course.
Nous voilà dans les rues de Meudon.
Je ne fais plus l'analyse ethnologique de ces quartiers surtout que le débat
entre fonctionnalisme et struturalisme n'est pas tranché. Mais il est vrai que
voir ces habitants comme des extra terrestres
à la vie "surannée" de la grosse bourgeoisie,
me fait penser qu'ils doivent vraiment se demander d'ou l'on sort.
D'ailleurs le nombre impressionnant de "chien d'appartement" que j'ai pu voir
cette année en est aussi l'une des caractéristiques.
Encore cette année, alors qu'il fait chaud, voir les yeux ronds de peur de
cette dame emmitouflé dans son tailleur au détour de la rue, m'a questionné
quand à mon apparence.
Zig et Zag dans Meudon alourdissent de nouveau mes jambes,
mais je tiens bon rythme.
Nous voilà dans l'observatoire et étonnament je vais commencer une "nouvelle" stratégie de course qui s'appellera "petits pas".
En effet, adepte de la marche dès que cela s'élève, aujourd'hui, je cours plus
longtemps qu'à l'accoutumé en petit pas avant la marche.
En fait, tant que je vais
plus vite en courant et que l'effort est faible, je cours...
Du coup, à l'inverse de mes habitudes, je remonte au début des bosses !!!
C'est d'ailleurs sur les pavés de l'observatoire que je remarquerais cela, car je
monte presque tout en courant.
Mon souci est que lorsque je marche, mes bras sont
d'une telle lourdeur que je n'avance plus du tout.
Il me faut courroter pour que ceci
s'activent et me soulagent les jambes.
J'aperçois la 5ème féminine devant moi.
Ayant laché la 6ème 1h avant, je me dis
qu'il serait bien de rattraper celle ci pour bénéficier de ses encouragements.
Espoir vite déçu car sitôt arrivé au pied du dernier escalier elle galopera si vite
qu'au point de controle elle m'aura déjà mis 2' !
Celui ci arrive enfin et lorsque je le vois au loin, je sens de nouveau un
alourdissement général du bonhomme. Je tente de me ressaisir car j'aimerais
éviter, comme l'an dernier, de bafouiller mon controle et ainsi d'éviter de
perdre du temps précieux à farfouiller de partout.
Je demande les objets désirés et tente de les retrouver.
Bien entendu, une fermeture se coince, et c'est ainsi que je note le sel
ayant envahi l'arrière de mon sac. Encore une confirmation de la chaleur
épuisante. Je commence à m'énerver surtout que la gentille dame semble
paniquer aussi, ne sachant que faire. Heureusement, cela se décoince je
montre tout, m'habille et file vers Chaville.
Je viens de noter que mon sac à craquer sur le haut et
que je dois dois resserer
la boucle du plexus.
Vous imaginez qu'avec ma lucidité, ma dextérité, un sac
bien imprégné de transpiration, cela s'est passé avec une facilité déconcertante.
Oui ? Je vous remercie de me faire réver...
Je suis un gros empoté qui s'énerve de ne pas pouvoir retendre facilement
ce bout de tissus et qui jette un oeil inquiet aux camarades qui s'éloignent...
En effet un "c*n" qui marche ira toujours plus vite qu'un intelligent assis et là
non seulement je suis arrété, mais en plus je cumule la "c*nnerie" !
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4/ Observatoire de Meudon - Chaville, Parc Mare Adam
Je repars difficilement après cet épisode inquiétant.
Mon sac tiendra t il ?
J'hypothèse déjà des histoires plus farfelues
les unes que les autres qui se
terminent rarement bien.
Au fur et à mesure des mêtres, je décline.
Même en descente j'ai du mal. Un coureur se tord la cheville devant moi
me rappelant qu'il vaut mieux que je me relache plutôt que de tout prendre
les chocs dans ma colonne vertébrale.
Vivement le prochain ravitaillement !
Longue ligne droite...
J'espère que Taz et Gros Camion y seront a ce ravitaillement,
cela me ferait le plus grand bien.
Et non, ils n'y seront pas, car je les vois devant moi a cet instant.
Malheureusement mon grave manque de lucidité m'empèche de les remercier
à la hauteur de leur enthousiasme, alors s'ils passent par ici.
MERCI A VOUS !
Je repars un peu mieux après les encouragements, j'espère bientôt
voir le parc mare adam salvateur.
MAIS arriverais je à repartir de Chaville ?
Heu... Déjà faut y arriver et les jambes redeviennent dures !
Oublié la légèreté de l'observatoire, j'ai encore passé de longues minutes
à oublier ma pipette. C'est dans la longue montée du 52èmekm
que je m'en rend compte. 30' minutes que je galère à courroter dans les bosses
et à me faire lacher sur le plat avant de me rappeler que je dessèche.
Pfffff... J'augmente ma prise dans la montée et tente de balancer les bras.
Arrivant sur le parc de ravitaillement, je tente de mettre l'ambiance avec
ma corne. Mais je n'ai plus la foi, je suis vraiment déquenillé !
Je tente une dernière reprise en main pour rester conforme
à ma Stratégie d'hydratation et file vers le stand Effinov.
Un travers de lucidité me fait penser à prendre un verre d'eau pour avaler
un paracétamol. Mais je tombe sur un bidon dont le robinet ne marche pas.
Je tempère et file ailleurs pour remplir mon verre, puis revient chez Effinov.
Je ne veux plus de menthe et crois voir de l'orange. Le bénévole denie et me
signale que c'est de la soupe. Ah la fameuse soupe énergétique Effinov ?!?
Au point ou j'en suis, pourquoi pas ?
Le bénévole me met en garde, me fait gouter, boff... J'y vide les 2l
de la bouteille dans ma poche à eau et referme le tout.
On verra bien, de toute manière... Je suis au fond du trou et j'aurais du mal
à creuser plus !
Je suis étonné du peu de monde présent à cette heure.
Je suis peut être mieux que je ne crois.
Cela me donne envie de continuer et
j'imagine aussi que la plupart d'entre nous
ont du prendre la même claque solaire.
En fait je suis bien mieux classé que prévu et en comparant avec l'an dernier
je suis 5' plus rapide. Mais est ce le même kilométrage ?
A ce moment là de la course, toujours sans montre, je ne sais vraiment pas
ou j'en suis. Toujours absents ou bien cachés, les chronos qui me renseignaient
les années précédentes.
Je salue les bénévoles et entame une nouvelle descente... Vers l'enfer ?
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5/ Chaville, Parc Mare Adam - Domaine national St-Cloud
La chaleur étant moins présente, j'espère que cela ira mieux.
Mais j'avais oublié que ma stratégie hydrique allait me jouer des tours.
J'ai du mal à redémarrer mes courses, mais je ne perd plus trop de terrain.
J'ai encore quelques fusées qui doublent, mais j'ai aussi la surprise
de les revoir quelques kilomètres plus loin marchant.
Je maintiens mon rythme d'escargot et même l'accélère jusqu'à...
Jusqu'à ce que mon ventre se rappelle à moi...
Je commence à avoir des
convulsions suite à la soupe que j'ai gouté.
J'ai tenté 2 gorgées depuis,
mais elles sont tombées dans mon estomac
comme un sac de ciment du 1er étage !
J'ai beau réfléchir dans tous les sens, je ne vois aucune issue à mes
tourments. Comment finir cette fichue course lorsque le prochain point
d'eau est à plus de 10kms !
Je ne vois pas arriver la passerelle de Chaville, j'ai l'impression
que mon esprit s'embrouille et que je mélange les parcours.
Je suis bien mal en point, envie de vomir et... ?!?!?!?
Heu... Quel est l'un des axiomes de base que je défends depuis quelques
années dans ce genre de situation ?
Pffff... Me suis je encore fait piéger ?
"MAL AU VENTRE TU AS HYDRATATION TU FERAS !"
Vouimééé j'ai la nausée quand je mets de la soupe dans ma bouche !
Tant pis, faut pousser la logique jusqu'au bout.
Je bois, vite pour contenir les nausées qui montent.
Le ciment tombe sur l'estomac et comprime finalement l'envie initiale
de vomir. A chaque remontée et je bois !
Quitte à vomir, autant que cela soit un feu d'artifice !
Je repars et vois la passerelle de Chaville.
Je la passe en constatant
le combat qui se tient dans mon estomac.
A chaque nausée je reprends une gorgée !
Au fur et à mesure de ce combat,
les nausées disparaissent et le gout
de la soupe revient.
Du coup je descends dans Chaville légèrement guilleret.
Mais après avoir traversé l'avenue Roger Salengro, comme d'habitude,
me voilà scotché dans cette remontée.
J'ai un coup de chaud, même si la température est retombée.
La montée se fait à nouveau difficilement, mais au moins, mon estomac
ne se retourne plus.
Je suis toujours dans la difficulté et dès que le parcours devient roulant.
Lorsque nous longeons l'étang neuf de Ville d'Avray, j'ai de nouveau de fortes
envies d'abandon. Mais ne sachant ou aller
pour prendre un transport en commun
je continue vaille que vaille.
Nous traversons la rue de Versailles avant d'attaquer la forêt
de fausses reposes, nous voilà au 60èmekm...
Je continue de m'hydrater en soupe généreusement et mon estomac
reste tranquille. Attention, je n'écris pas que tout va bien car j'ai
les stygmates de la déshydratation avancées
que j'ai subi depuis le 30èmekm,
mais au moins je n'ai plus de nausée et
je bois sans trop de dégout la soupe énergétique.
Nous sommes dans les bois et la température continue de baisser.
Je songe que si j'avais été encore plus en croix,
sans abandon, j'aurais surement
pris froid car j'avais laisser mon coupe vent dans le sac qui m'attend
à la tour eiffel. Je n'envie pas ceux qui ont fait la même erreur que moi
et qui termineront plus de 2h après.
Je positive un peu car des images de parcours connues me reviennent de plus
en plus. Mais là ou l'an dernier c'était galère sans la frontale au crépuscule,
c'est presque joyeux avec le soleil encore présent.
Merci Hélios d'enfin me
redonner le sourire au lieu de me taper dessus !
Passage près de Jardy, je note que je ne me fais plus doubler et qu'au
contraire la vitesse semble augmenter.
J'apprécie de plus en plus la fraicheur, par contre j'ai du mal à croire
les passants qui annoncent des ravitaillements plus proche que la réalité.
Le rythme s'accélérant j'ai l'impression que le parcours est plus court que
l'an dernier ?
Simple impression ou réalité ?
Je ne sais pas exactement, mais je suis de nouveau dans la course.
Je n'ai jamais passé aussi bien la forêt de StCloud. Toujours pas besoin de
frontale, je profite à plein de l'aide solaire. J'aperçois la Faisanderie
du Stade Français (souvenir triathlon jeune pour mes gamins) et je file
le long de Sèvres.
Je vois arriver rapidement le ravitaillement avec un étonnement ravi et
je note dans le regard des spectateurs que je suis de mieux en mieux.
Ne nous enflammons pas !!!
J'ai toujours eu des difficultés le long des quais et même lorsque j'avais
cru être bien, l'ami Manu Conrau m'avait enrhumé et déposé
au bout de 4kms...
Je tente de rester lucide, je blaque avec une charmante bénévole,
me fait remplir la poche à eau de boisson pétillante.
j'ai la sensation d'avoir plus besoin de fraicheur que d'énergie.
J'ai quand même un gel à porté de main si l'apport ne suffit plus.
La poche déborde à mon grand étonnement...
Evidemment, cela pétille !!!
Je ferme l'ensemble, regarde un ciel encore clair,
je ne sortirais pas la frontale ! Comment vais je regler son sort
à cette satanée balade le long des quais ou j'ai souvent souffert ?
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Pour remonter en haut ! *****************************************************
6/ Domaine national St-Cloud - Arrivée - Tour Eiffel
Je sors rapidement et me retrouve la ou l'an dernier, dans le noir,
je m'étais perdu et n'avais pas retrouvé rapidement mon chemin.
Il fait jour, c'est un plus indéniable que je savoure a sa juste valeur.
Je savoure tellement, qu'au lieu de prendre par la route,
me voila dans la pelouse. J'ai un petit groupe devant moi qui part encore
plus fort, alors je laisse partir. Un autre coureur fait le forcing
pour revenir. La descente se fait tranquille et c'est vers l'entrée
que l'ensemble des coureurs réunis, explosent...
Ja laisse partir un tantinet celui qui nous avait rattrapé, mais
fidèle à ma stratégie de finish quand tout va bien, je ne m'occupe
que de mon rythme car il reste encore presque 9kms !
Je prend la tête du groupe et prend la passerelle.
La meute suit...
Nous descendons le long des quais et c'est parti pour 2,5kms de quai.
J'ai mon rythme et tente de ne pas en sortir.
Je pense être à plus de 11kms/h mais j'essaye aussi de ne pas me griller.
Nous longeons l'Ile Seguin et j'ai grand plaisir à la revoir car
d'habitude, dans le noir, elle n'apparait pas.
Nous voilà proche du pont qui relie l'Ile quand j'aperçois mon prédécesseur
qui marche ? Tactique Cyrano ou souci ?
Il ne semble pas géné, alors je le double
et m'attend à l'avoir dans les baskets.
Effectivement, il doit faire une Cyrano et repart, tant mieux.
J'aurais au moins de la compagnie à distance.
D'ailleurs son pas crissant sur les gravillons accompagne mes foulées.
Je n'ai plus personne devant et cela me navre un peu.
Je tente quand même de garder l'allure mais ce n'est pas évident.
J'attends avec gourmandise les fameux escaliers qui signifient la fin
du chemin de halage et le début d'un passage un peu scabreux
le long de la route.
Les voici et...
Zuuuuut... Ils les ont enlevé, nous faisont le tour (dangereux) par
le carrefour du rond point.
Moi qui espérait tester, comme chaque année, mon niveau de forme
sur ces escaliers, je suis refait !
Plus de bruit de chaussures derrière car le revètement a changé.
Je regarde devant et remarque que l'UFO croisé plusieurs fois est
à nouveau en point de mire !
Vouiméééé il doit être à plus de 100 mêtres et donc bien plus d'1' !
Je garde ma vitesse et si jamais il ralenti
je pourrais faire quelques mêtres avec lui...
Nous approchons du pont de billancourt quand j'aperçois,
sortant d'une péniche(?) à gauche, l'UFO à 10 mêtres devant.
Je ne comprends pas vraiment s'il s'est trompé, s'il a du s'arreter,
s'il a salué une connaissance, je n'en sais rien, mais il relance
très fort d'un coup, ouille...
Je le laisse à sa relance car si jamais je m'amuse avec lui, je risque
d'y laisser des plumes et j'ai trop de souvenirs douloureux de cette
partie finale du parcours.
Nous passons le pont de Billancourt et virage escalier suivant
je note que le trou est fait, plus personne derrière.
Nous voilà sur l'Ile StGermain et j'ai recollé
à mon UFO. J'ai bien peur qu'il n'arrive pas à tenir ce régime bien
longtemps car il n'est pas régulier. Quand je reviens il en met un petit
coup puis ralentis...
Je profite à plein des encouragements Kikourou du Bert',
mais je n'ai point le temps
de détailler, comme l'an dernier, si mon nom apparait !
Nous rentrons dans l'Ile Ste Germain et après quelques centaines de mêtres
je décide de passer devant pour inscrire un rythme plus régulier.
Un flash venant de l'appareil d'un employé municipal
m'indique la bonne route et je maintiens le rythme.
Quelques vire et vire et des souvenirs de galère
dans cette partie sombre les années précédentes
me boostent jusqu'à la sortie.
Tourne a droite, Pont d'Issy les moulineaux
et nous revoilà le long des quais.
5kms, il me reste 5kms, malheureusement mon UFO a décroché et je n'ai
personne devant. Mentalement Je retrouve la stratégie "courir plaisir"
et surtout je continue à me botter les fesses pour ne pas oublier de boire
régulièrement, comme maintenant à l'habitude, tous les 200/300m.
Mon estomac, d'ailleurs, m'indique rapidement si j'ai 100 ou 200m de retard !
Passage sous le boulevard périphérique avec des sensations jamais eu.
Agreuuuuuu, que je regrette de ne pas avoir été au top hydrique sur cette
course. J'ai vraiment le sentiment de "voler" quand je bois peu mais souvent.
Je suis bien en ligne, ma hanche folle (©Tartarin) me laisse tranquille,
c'est jouissif, l'on aimerait que cela ne s'arrète pas... Heu...
Enfin...
On aimerait...
Heu...
Presque...
Car il m'étonnerait que je cours longtemps
à cette allure entre 11 et 12 kms/h.
La j'ai un coup au coeur... Nous longeons le quai André Citroen
et je viens d'apercevoir la montgolfière du parc. Quand...
Bondissant à mes coté, je vois un photographe avec sa femme.
Il m'interpelle par mon nom et galope à coté de moi.
C'est Bryce d'Onlinetri...
Confusément je le reconnais, mais dans la course,
je n'en suis pas complètement sur.
Très égoïstement je prends leurs encouragements
à fond et les quelques dizaines de mêtres avec le Bryce resteront longtemps
marqué dans ma mémoire.
Il m'annonce qu'il me laisse,
on se fait un "tape 5" de derrière les fagots et
je repars à... >12kms/h ???
Tellement vite que lorsque j'arrive pour le tunnel sous le RER
la bénévole me fait signe de ralentir, arf...
La lumière se tamisant, la frontale se rappelle à moi avant de sortir de
l'autre coté. Mais je fais gaffe et pense que la lumière de la ville
suffira à éclairer le reste de mon chemin.
Nous revenons par le pont Mirabeau sur les quais de la Seine et j'aperçois
l'ile aux cygnes. Je vois aussi pour la première fois en course, la statue
de la liberté. Qu'elle me semble belle aujourd'hui !
Nous passons sous le pont de grenelle et j'ai quelques moments de doutes.
Rentrons nous directement sur la Tour Eiffel
sans prendre au milieu de la Seine ?
Je suis encore à chercher la réponse quand je note qu'un bénévole m'invite
à remonter en arrière sur le pont.
Ouille... Ce retour me pèse un peu.
Ce demi tour me permet de voir qu'un coureur revient vers moi.
Même si je suis un peu moins bien,
je pense pouvoir assurer sur l'Ile au Cygnes.
En effet, dans cette allée que je connais, je relance ferme,
il y a moins de touriste que l'an dernier.
En plus j'ai un coureur en point de mire.
Pas de souci je suis à la bagarre...
Je bois, malheureusement, ma dernière gorgée
à presque 2kms de l'arrivée,
(il me restera 1 litre à l'arrivée)
mais la montée sur le pont de Bir-Hakeim est encore bonne.
Par contre j'ai du mal à relancer et j'ai déjà oublié le coureur derrière.
Je redescend sur les quais, il ne reste qu'un km et je profite...
Mouaiff, j'aurais mieux fait de profiter après car super bipbip me double
sans coup férir, me laissant sans réaction. Cela me rappelle le coureur
qui lève les bras de victoire et qui voit un adversaire passer devant lui.
Le finish du camarade est impressionnant,
je n'essaye même pas de suivre.
Surtout que je viens d'apercevoir 2 quidams devant moi,
alors je pense me venger sur eux !
Me voilà au pieds des escaliers du pont d'Iena et me prépare à l'ascension.
Les lumières s'allument à notre arrivée, MAGIQUE !
Passage piéton, puis montée sur le podium,
malheureusement sans grand monde
autour et surtout sans Bonbon rose
pour qui j'ai une pensée dans son combat actuel...
Pas de Land non plus au pieds de la dame de fer, je manque de
me gauffrer en prenant le ticket sous les rires des employés
et nous voilà au moment de vérité...
J'ai 3 coureurs en ligne de mire, la pêche,
je vais donc me faire un festival !
Hum...
Déjà...
Heu...
Il y a des touristes dans l'escalier et ils me gavent.
Je perds mon énergie à leur demander
de ne pas rester au milieu dans les paliers.
Ils n'en ont rien à foutre$#@*grrr...
Je rattrape mon premier candidat
que je passe en force sur l'extérieur.
Il boite, pas de souci.
Encore des touristes, puis...
Heu...
Puis je...
Heu...
Qu'est ce qui m'arrive ??? heu...
Je n'ai pas bu depuis l'Ile au cygnes ? Et alors ???
Alors ? Panne sèche complète,
j'explose, je m'éparpille, je me sème aux 4 vents,
je... Je suis perdu, je n'arrive presque plus à monter.
Je suis pitoyable, tellement ridicule que mon suivant boitillant, me remonte.
Je m'écarte pour le laisser passer car je n'ai aucune envie de lutter surtout
pour une seule place.
S'ensuit un long et pénible moment pour essayer
de gagner le premier étage dans un état correct.
J'ai du mal, beaucoup de mal.
Je prendrais presque 15" sur un valeureux boiteux, c'est dire ma vitesse...
Le palier est là et je n'arrive toujours pas à retrouver ma respiration.
Je passe la ligne, même pas envie de faire le clown,
je file m'appuyer sur la table des t-shirt.
J'ai du mal a récupérer et a réaliser l'explosion qui vient de se produire.
Le fait qu'après quelques minutes, le seul élément qui souffre et souffra
jusqu'au Lundi, fut mon estomac qui m'empèche d'avaler le coca promis.
Contrairement à la course ou je m'obligeais à boire, je n'y arrive plus.
Aujourd'hui je pense que j'aurais du continuer à me forcer de boire pour
éviter la difficile réadaptation que j'ai connu après cette grosse déshydratation.
Je peux faire le fanfaron en explicitant à la vue
des vetements maculés de sel
que la plupart des coureurs furent déshydratés.
Il aurait fallu que je me regarde,
car lorsque j'ai fait l'état des lieux,
rares étaient les endroits de mes vétements non maculé ainsi.
J'aurais pu galérer et même souffrir plus que de raison.
Finalement, au vu d'ou je viens, le top100 et presque le temps voulu
par Le Loup et Bikoon mettront du beaume a un coeur qui a bien
souffert sous ces premières chaleurs parisiennes.
MAIS... Qu'il est difficile de se fixer sur des stratégies bien établies.
La lucidité s'envolant,
nous avons souvent du mal à appliquer la bonne au bon moment !
Arrivée du Belet
Encore merci à MIZUNO et RUNNING3 pour m'avoir permis d'être là
cette année encore, remmetrais je le couvert ?
Cela dépend des objectifs 2012 et l'intérêt de remplacer
balade parisienne par un marathon de printemps.
Avis de Recherche : Au Sommet de la tour j'ai perdu un Belet près d'un escalier. Depuis je le cherche et ne le trouve plus...
J'espère qu'il ne s'est pas perdu ???
Surement un rajout de conclusion dans les semaines qui viennent,
avec quelques photos que je sélectionnerais !
*******************************************************************
A vos commentaires...
YOP=ecotrailpapy2012+alex.nelson-fo7gp2q6
http://profile.imageshack.us/user/AlexNelson
23 commentaires
Commentaire de jack91290 posté le 29-03-2012 à 15:48:49
un tres beau compte-rendu de ce 80 kms
une belle strategie, meme si elle n'a pas tenue jusqu'au bout... le resultat est quand meme la, finisher!!!
jack
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:28:45
Merci...
Commentaire de Tonton Traileur posté le 29-03-2012 à 19:52:16
Bien content de t'avoir claqué la bise ... oups !... la main, mon cher Philippe.
à la prochaine.
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:31:42
Ton r/v devient un must de chez Kikourou pour ce trail et je me suis surpris, comme pour celles de Bert', à attendre ton point photo après les premières bosses du 23èmekms. Avec Patfinisher et Bert', vous allez instituer des points Kikous !
Merci de m'avoir claqué la main, ce fut fort !
Commentaire de akunamatata posté le 29-03-2012 à 21:06:56
toujours aussi vert l'papy
effinov gout soupe c'est pour la nuit seulement ;-)
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:36:10
Je ne sais pas si le gout soupe ce n'est que pour la nuit, mais j'ai vraiment l'impression, a travailler, que lorsque le dégout arrive, ce n'est qu'un signe de déshydratation avancée.
Je pense, mais toujours à essayer, qu'en fait, si l'on ne se force pas tout de suite, la déshydratation t'écoeura rapidement de toute boisson habituel et les nausées seront constantes.
Il m'a fallu toute ma force d'auto persuasion pour boire sans vomir de dégout et après plusieurs kilomètre, la soupe m'a presque paru bonne ! J'en étais très fortement étonné vu mon moral dévasté par les premières gorgées hyper nauséeuses à la sortie du ravito de Chaville.
Au plaisir de te retrouver bientôt...
Commentaire de tot posté le 29-03-2012 à 22:01:52
Bonsoir L'Papy,
tu avais de la marge pour le souffle sur ton cou :-)))
Sympa le CR. L'hydratation est souvent sujette à question trop, assez, plus sucré moins sucré, salé pas salé... Pas simple de trouver la bonne formule. Je dois bien avouer que je n'ai surement pas autant souffert que vous de la chaleur. Par contre j'ai adopté la même stratégie que toi pour les montées. Réduction de la foulée et contrôle des puls sous le prisme : rentabilité/effort/fatigue engendrée.
j'ai été tout autant surpris de voir autant de coureurs partir aussi vite. Je pointe 714 ème au Buc et fini 190 ème...sans avoir trop fléchi en vitesse.
C'est quand que l'on se serre la louche ???
Tot
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:38:29
Il parait qu'à Djibouti les hommes soufflent très très fort, non ?
Il manquait juste quelques kilomètres pour ramasser la petite centaine qui nous séparait, et l'on se serait serrer la paluche...
Sinon Embrun est un coin très sympa pour le faire et mieux, l'Altriman dans les pyrénées... Tu signes ??? ;-)
Commentaire de Xavhië posté le 29-03-2012 à 23:42:00
Ben alors, si même toi tu foires l'hydratation, où est ce qu'on va?!? Mais vu le résultat, bravo pour le mental!
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:40:55
Fidèle au Raid28 et à l'écotrail, vous nous amenez le soleil de mon enfance.
Dommage pour F84... Sinon si je suis si spécialisé en hydratation (surtout en radotage de vieux papy) c'est que j'en suis depuis mon accident de 2001 aux 24h de St FONS, l'un des plus touchés !
Au plaisir... ;-)
Commentaire de Belet posté le 30-03-2012 à 00:15:31
C'est que le Belet déjà refroidi, il a eu du mal avec la descente d'escalier. Je t'ai maudit un peu j'avoue :p. Je me demandais également si tu t'étais pas jeté dans la Seine pour te réhydrater tout ton comptant :)
Bien content d'avoir partagé ce bout de route avec toi. Ton expérience et la connaissance de la course m'a certainement sauvé au moment le plus délicat. Bravo pour la résistance et le gros finish, je te voyais finir plus mal sur les quais et ya pourtant quasi pas d'écart à l'arrivée.
A bientôt.
Commentaire de sputnik posté le 30-03-2012 à 12:01:27
Un plaisir de t'avoir rencontrer Papy. J'ai l'impression d'avoir vécu une course similaire à la tienne avec un resultat moins probant. Tu as du me dépasser après Meudon, mais mon manque de lucidité à ce moment de la course ne m'a pas permit de te réperer. En tout cas bravo pour ta perf et à la prochaine.
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:44:28
TU oublies le plus important ???
Comment étais les yeux de ta fille lorsqu'elle t'a raconté sa magnifique course du matin ???
Mmmmmm ? Cela me rappelera des souvenirs heu.... Aouuuuuuuuuuuu... Du siècle dernier !!!
Si je t'ai dépassé c'est que tu es parti plus vite qu'à 12kms/h ??? Vaaaaaache...
PLus vite que les pétroleuses Bikoon et Loup ??? Roooooh...
Au plaisir !
Commentaire de sabzaina posté le 30-03-2012 à 12:29:29
CR palpitant!
Merci et bravo!
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:44:55
Merci... ;-)
Commentaire de L'Dingo posté le 30-03-2012 à 17:58:20
un long opus papyesque , très détaillé comme il se doit.
J'ai cependant quelques questions existentielles auxquelles il n'a pas été répondu:
faut il boire moins quand il pleut ? plus s'il l'on est vétu en gortex imperméable ? moins quand le moral prend l'eau ? et quid quand on a faim avec l'eau à la bouche ? :-)))))
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:48:00
Mon cher Dingo, il me semblait qu'un jour d'Aout 2008, a une altitude proche du déraisonnable pour un canidé de ton espèce, tu avais déjà eu la réponse à cette question sous la pluie de petits objets blanc que notre ami Akunamatata désesperait de ne pas être du polystyrène !
Te souviens tu ?
Pour l'eau à la bouche, c'est au restau suivant que nous avions dégotté la réponse !
J'espère que tu t'occupes plus sérieusement de toi et que l'on te verra à l'Altriman ?
Mmmmmmmmmmmmm ?
A bientôt !
Commentaire de chrystellem posté le 31-03-2012 à 15:30:38
Super récit:-))
Désolée pour ne pas avoir été en bas de la tour pour t’accueillir comme les autres années, même si je n'étais pas loin ...avec Loic et Land qui n'ont pas put aller au bout .
Drôle de course et drôle d'ambiance cette année.....
Si tu remets ça en 2013 , promis je serais là en bonbon rose :-)))
bonne récup, bises
Commentaire de Papy posté le 01-04-2012 à 00:51:30
Je ne sais pas encore si je serais présent l'an prochain, mais il est clair que si je prends le départ avec la promesse du bonbon rose à l'arrivée, il me faudra plus qu'une déshydratation pour m'empêcher de rejoindre l'arrivée !
Ton sourire, malgré ta bataille actuelle, est toujours aussi éclatant et a illuminé ce crépuscule après l'arrivée. Une paluche au OuistiCram un peu mortifié mais raisonnable sur ce coup... Bizzzz...
Commentaire de raspoutine 05 posté le 01-04-2012 à 19:11:31
Bon, je ne saurai jamais si je t'ai loupé sous la Tour Eiffel ou si je l'ai joué à la manière de la cavalerie ! Quoi qu'il en soit, une superbe perf ! La plus belle pour toi sur cette course ?? Je reste plein d'admiration pour toi sans compter les conditions de courses plus délicates qu'il n'y paraît cette année... La chaleur à la place de la pluie ?? Je ne sais pas. La pollution, of course ! Vous deviez avoir des poumons ravagés d'une autre manière. Ce qui ajoute encore au mérite.
Encore bravo !
Commentaire de Papillon posté le 04-04-2012 à 18:46:32
Bravo l'Papy, t'es un AS!!! Il était dit quelque part que les escaliers tu monterais, à quatre pattes s'il l'avait fallu... belle gestion, belle explication de texte concernant les apports hydriques... ces remarques je méditerai...
Commentaire de Papy posté le 05-04-2012 à 21:48:22
Merci, mais j'en suis loin car pour être un as, il faut déjà savoir appliqué les règles de base.
Or je savais et m'étais préparé à faire correctement Buc->Meudon et c'est là que j'ai explosé, grrrrrr...
Heureusement qu'à la sortie de Chaville je me suis violenté, d'ou ma réelle satisfaction vu l'état de décomposition avancée à mon arrivée au ravito de Chaville.
Tu m'expliquera ce qui est arrivé à Ayrton ?!?!?!?
Commentaire de gastéropode posté le 21-10-2012 à 00:42:31
bonjour l'Papy! Ravi de te relire. Ton témoignage nous aide à garder l'humilité devant la difficulté de la course, et malgré celle-ci, quelle perf!
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