Petite anecdote perso, 15 mois après un test d'effort.
Fin juin (c'était un mardi) après une petite sortie trail de 13 km et 800 de D+ qui ne s'était pas très bien passée côté ressenti général, pas de bonnes sensations, pas de jus, tendance à l’essoufflement .
dans les heures qui suivent, l'essoufflement est persistant et j'ai une douleur dans la poitrine côté gauche.
C'est sans doute idiot de ma part mais je n'y prête pas trop attention comme j'avais manipulé des plaques de placo le lundi et je laisse passer la journée
Le lendemain au réveil (le mercredi), problème persistant, là je m'interroge et décide de passer chez mon médecin situé à 200m sachant très bien que je ne verrais que la secrétaire, ma toubib étant en consultation extérieur le matin, La secrétaire me demande de venir dès midi, heure de retour de la Doc.
A 12h je suis dans la place, la médecin me prend sitôt rentrée de ses consultations extérieures, l'auscultation se passe, elle ne voit rien d'anormal, je repars à demi satisfait d'autant que je sais que le cabinet dispose de quoi faire des tracés cardiaques, je trouve quand même la consultation un peu légère d'autant que ma médecin sait que je suis un sportif régulier.
Donc mercredi se passe, jeudi se passe, vendredi se passe aucune amélioration, je ne dors pas très bien, cet essoufflement et la gêne qui l'accompagne dans la poitrine sont bien chiants.
La nuit du vendredi au samedi est une nuit de merde, symptômes persistants et un début d'irradiation dans le bras gauche, là ça ne fait plus rigoler du tout et à 5h du matin je me lève, bien décidé de me rendre aux urgences de Clermont Ferrand situé à 50 km (route de montagne).
N'ayant personne pour me véhiculer mon épouse étant montée à notre maison en Bretagne et n'ayant pas du tout envie de déranger les amis pour m'y conduire. Je prends la route vers 6h.
Arrivée vers 7h aux urgences, c'est calme, je fais mon topo à la fille derrière le guichet, en m'excusant de les déranger sachant que les services des urgences de France et de Navarre sont en grève depuis plusieurs mois. On me dit que j'ai bien fait vu les symptômes et que deux avis valent mieux qu'un.
Elle me demande de patienter en salle d'attente, Je n'ai quasi pas eu le temps de m'assoir car il n'a pas dû s'écouler 3 mn que j'ai 2 personnes qui arrivent avec un brancard, me mette dessus et je me retrouve torse nu avec des pastilles collé sur le torse et sous monitoring en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Interrogatoire en règle et petite leçon de morale, avec une phrase que je vais bien garder dans un coin de ma tête "Savez-vous le taux de mortalité à J+3, avec vos symptômes ?" j'ai répondu "non" pour autant je n'ai pas eu la réponse à la question, j'en déduit que le chiffre doit-être plutôt élevé.
J'y ai passé 6h, j'y ai vu passé du monde, check-up complet, 2 prises de sang à un peu plus de 3 heures d’intervalles, monitoré 2 fois, radio et échographie, ils ont contrôlé que je ne faisait pas une embolie pulmonaire.
Toujours est-il que 6h plus tard je ressors de là, avec un problème persistant, sans réponse à mes questions mais rassuré d'un point de vue cardiaque et pulmonaire.
Le samedi et le dimanche se passent, le lundi problème persistant, à bout de solution, à 9h j'appelle mon ostéopathe, (c'est un trailer), qui me dit de venir à 11h30, il venait d'avoir une annulation.
Après auscultation de mon ostéo, et quelques manipulations sur d'autres zones (il faut bien valoriser le déplacement
), pour lui je me suis fait une déchirure / claquage du muscle grand pectoral.
Avec du recul, je pense qu'il avait raison, il m'a bien fallu 2 mois pour me débarrasser des gênes et douleurs, l’essoufflement c'est estompé plus vite. Rassuré j'ai repris à courir assez rapidement, sans doute trop (c'est bien connu les coureurs ne sont pas toujours raisonnable), sans forcer et en m'abstenant d'utiliser les bâtons ça l'a fait !!!
Je crois qu'il ne faut pas chercher bien loin la cause du problème, la lésion vient certainement de la manipulation des plaques de placo, la veille de ma sortie.
Dans mon cas tout se termine bien et avec un moindre mal.
Mention spéciale pour le service des urgences de Clermont, j'ai eu de la chance car je suis tombé à l'heure vraiment de creux, ce calme a été précaire, l'agitation est rapidement revenue, il y avait des brancard avec malades partout dans les couloirs, au point que j'ai un peu culpabilisé de les avoir dérangé pour rien, coup de chapeau à nos marathoniens de la santé.