J’ai craqué… Je devais me reposer ce dimanche, mais des circonstances particulières et une envie de faire la course m’ont fait craquer.

Alors, me voilà parti avec mon compère de toujours, Bigout66, direction Vinassan, au Nord de Narbonne. En cette fin du mois de Mai, le vent est frais, bbrrrrh, on se croirait au mois de Novembre.

Au moment de retirer les dossards, on rencontre Michel, Olivier et André, membres du Club de Leucate. On prend nos lots, pour les femmes : un sac (sans aucune inscription donc aucun problème pour sortir, sympa), une serviette et la traditionnelle  bouteille de vin. Pour les hommes : l’éternel tee-shirt (pas beau du tout ), une trousse de toilette et la bouteille de vin.

Petit échauffement de 5mns, car évidemment nous n’étions pas en avance et les inscriptions nous ont pris du temps.

9h30. Le départ est donné avec un orchestre. C’est sympa et cela donne une bonne ambiance. Mais que se passe-t-il ? Nous à l’arrière on a entendu le coup de sifflet et à l’avant personne ne bouge !!!!! Petit flottement où personne ne comprend rien, les coureurs, Monsieur le Maire, l’organisateur, l’orchestre.

Allez on recommence. Coup de sifflet. De nouveau personne ne bouge. Décidement…. Ah ça y est ils ont compris J J

Dès le départ, la course, en fait un trail, commence par 2kms de côte. Remarque toute la course sera faite de côtes et de descentes assez raide (encore une fois, on m’a caché tout çà avant de venir grrrrr).

Je pars doucement car tout le monde dans les rangs dit que la course est difficile.

Au 1^er km, je suis en 5’50 – 6’, comme à mes débuts sur un 10kms plats, mais avec la montée je ne m’affole pas.

2^ème kms, plus de 14’, allez Fabienne laisse tomber le chrono, tu es là pour profiter du paysage, finir et te faire plaisir. C’est vrai que je ne suis pas venue pour faire un temps (couchée à 1h30 du mat, levée à 7H et en retard….c'est dur).

En effet, je ne regrette pas d’être venue. La vue sur la clape est MAGNIFIQUE, le panorama est à couper le souffle : étang, corbière…. Pour ceux qui connaissent la région, vous imaginez très bien. C’est tout simplement splendide, on ne se lasse jamais de ce paysage.

Rapidement, je rencontre un compagnon de parcours, qui connaît la course mais à l’envers (et oui, l’année dernière elle était dans l’autre sens). Eh ben, c’est pratique et encourageant d’avoir quelqu’un qui connaît.

J’ai décidé de laisser tomber le chrono donc, (mais je le surveille quand même d’un œil ) et apprécie la course, surtout que mon compagnon m’indique à chaque fois ce qui arrive : attention, montée encore sur 200m, descente raide, cailloux….c’est génial car j’appréhende mieux la course.

Je n’ai pas l’habitude des trails et j’ai qu’une peur, tomber. En plus, j’apprendrai à la fin que ma foulée dans les descentes est mauvaise. Je cours sur les talons (ce qui, en plus me déclenche un mal au ventre ) au lieu de descendre sur la pointe des pieds.

Bigout m’indique que j’ai plus de risque de tomber en courant sur les talons. J’essaierai  d’appliquer ses conseils la prochaine fois.

C’est un vrai régal cette course. Difficile mais extra.

Vers le 7^ème kms, on rencontre un peu de bitume et le vent de face. Pff, le vent je ne le supporte plus dans cette région, enfin il nous chasse les nuages, et nous permet d’aller à la plage pendant que d’autres sont sous la pluie.

Mais là, il me coupe les jambes. Vivement le ravito qui, je pense va arriver bientôt (le 1^er était au 3^ème kms).

En effet, il arrive au 8kms, avant une belle montée courte, mais raide, et placée là, pff. Mon compagnon repart sans moi, car je reprend des forces plus longtemps. Tant pis, je vais essayer de  le rattraper après la côte.

Mais impossible, même si elle doit faire 200m même pas, je la finis en marchant. Arrivée en haut, je repart en courant, mais je l’ai perdu.

Arrivée aux 9^ème kms, je sais que tout est en descente (mais les descentes me font mal au ventre, car je me contracte trop).

Mais que vois-je au loin ? Un tee-shirt rouge qui attend ? Vous ne voyez pas ? Vraiment ? Mais c’est mon petit Bigout. Ah du courage et des forces arrivent (ne le prenez pas pour un super-héros non plus !!!)

Il m’amène doucement mais sûrement à l’arrivée ; personne à rattraper, alors inutile de me fatiguer pour rien, je finis en 59’54.

Je suis contente de moi, car la course était vraiment difficile. Mais je l’ai bien géré tant au niveau souffle que musculaire. Mon souci est la peur de tomber et la mauvaise approche des descentes. Etant donné que j’apprécie les trails et compte en refaire, je sais, maintenant ce que je dois travailler aux entraînements.

Enfin, si un jour vous êtes dans la région, je vous la conseille vivement, car la vue tout au long de la course, l’environnement était MERVEILLEUX….