L'auteur : jpoggio
La course : La Montagn'Hard - 100 km
Date : 2/7/2016
Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)
Affichage : 4343 vues
Distance : 35km
Objectif : Pas d'objectif
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A gauche, il y a l'Aiguille du Midi, on suit l'arête des Cosmiques puis les Trois Monts – Maudit, du Tacul et Blanc – et la Bionnassay, avec en contrebas l'aiguille du Tricot. Ensuite, ce sont les Dômes de Miage, mais l'aiguille de la Bérangère disparaît dans les nuages. Enfin, à droite, c'est le Joly qui pointe son nez au-dessus des forêts.
Je parcours cet horizon dégagé depuis le quai de la gare de Sallanches, sans me lasser, en attendant le train qui me ramène vers l'Ile de France. Pour la première fois depuis que je viens passer le premier week-end de juillet dans le coin, c'est la première fois qu'aucune déception ne vient troubler ma méditation topographique, si ce n'est de devoir quitter le pays du Mont Blanc.
Cette fois, j'ai largement atteint mon objectif.
Donc, je suis content.
Reprenons.
Nous sommes jeudi, sans doute vers quinze heures, le TER doit être du côté de Bonneville lorsque je reçois un mail de Stephen avec ma fiche baliseur et ma fiche ouvreur. Je découvre que je ferai finalement équipe avec Marc (le patron du Camping du Pontet, mais ça, je ne le sais pas encore) et Siméon, un petit jeune de Sallanches qui en veut (ça non plus, je ne le sais pas encore).
Côté Ouverture, c'est Miage – St Nicolas sur la Moins'hard, pas de changement.
Arrivé au Camping des Dômes de Miage (accueilli « VIP » par Sophie), je rends visite à la famille El Cap qui attend le créneau de beau temps pour que Florent, Louis et Clem « Ponpon » tentent le Mont Blanc, papote un temps avec Nini puis part me balader à mon tour – sous quelques averses – parce que je suis venu profiter du Val Monjoie quand même !
Vendredi, 6h :
J'ai failli être en retard : la route de la Tague est barrée et il y a une circulation alternée en place après la bifurcation du Bettex. Circuler dans la vallée va être sportif. Je rejoins un petit attroupement au pied de la salle polyvalente, fais connaissance avec...plein de monde, dont Jean-Marc et son fils Stephen, que j'ai eus par mail et au téléphone puisqu'ils sont responsables du balisage, ouverture, fermeture et débalisage, ainsi que de Siméon avec qui je ferai équipe. Plus quelques autres dont j'ai déjà oublié les prénoms, ce qui me désole car ils m'ont tous réservé un accueil chaleureux.
Nous embarquons dans le pick-up de Jean-Marc en direction du Camping du Pontet pour récupérer Marc : il y fait bien froid alors que le soleil réchauffait déjà St Nicolas...Il s'en suit une remontée folklorique en « Kangoo de chantier » (dixit Marc) vers le col du Joly et le Bolchu, qui à cette heure est aux antipodes de sa réputation de boîte de nuit la plus tapageuse du Beaufortain.
Le Bolchu hors saison
Nous nous répartissons équitablement les quatre lots de dix bottes de dix bambous (un pour Marc, un pour moi, deux pour Siméon, c'est équitable, il faut bien le lester) et c'est parti.
En charge - On a le droit de chercher les bouquetins sur la photo.
Au bout de cinquante mètres, je suis dans le rouge derrière les deux locaux : j'en connais un qui incriminerait le manque de particules fines à cette altitude, traumatisant pour nos poumons conditionnés par l'air francilien. Je m'inquiète un peu mais je trouve bientôt un rythme alors que quelques bouquetins nous saluent. Avec le recul, je suppose qu'ils doivent venir de Belledonne, et ils en ont profité pour me ramener les velléités de « trouver un rythme » que j'avais perdues en août dernier dans le col de la Mine de Fer : comme quoi, la nature est bien faite.
Et là, il faut bien dire, alors que nous remontons en cadence la Grande Pierrière constellée de névés, je passe un sacré bon moment. Marc marche en tête, plantant les bambous que lui fait passer Siméon, tandis que je gère le stock, détachant les bottes au fur et à mesure.
Dans la Grande Pierrière
Marc s'efforce de gérer l'espacement des balises en fonction de la qualité du sentier, coupant par les névés lorsque ça économise de zones de pierres, les contournant lorsqu'un dérapage enverrait le traileur sur des cailloux peu accueillants, voire en bas d'une barre rocheuse.
Nous voici bientôt à la Gittaz, pas vraiment spectaculaire comme col.
La Gittaz : le planté de bâton monsieur Siméon !
J'en serais presque déçu, si la vue extraordinaire, sur le massif du Mont Blanc, et au sud sur la Vanoise n'était extraordinaire. Une mention spéciale à la Pierra Menta qui a une façon de se détacher qui n'a rien à envier à la Dent du Géant !
Et un fonds d'écran pour l'année, un !
Et voici le rocher des Enclaves.
Après conciliabule téléphonique avec Stephen, Marc décide de couper le col du Sallestet et de tracer dré dans l'pentu sur un splendide névé qui devrait permettre d'économiser le cuissot dans la descente sur le Lac Noir.
Ca glisse au pays des merveilles.
Je fanfaronne : « Il va y avoir du cul mouillé ! »
Effectivement.
Ca commence par le mien, au bout d'une belle glissade. Il faut vraiment que j'arrête de frimer dans le contexte de la Montagn'hard, parce que ça revient me mordre le nez à tous les coups.
C'est ça ou 1,2 km de cailloux, au choix.
Nous traversons un chaos rocheux façon Belledonne avant de rejoindre le sentier du col du Sallestet qui nous amène au lac Noir, et de repartir à petites foulées. Enfin, pas si petites que ça, mais je suis les deux autres, donc ça va.
Je les suis avec d'autant plus d'aisance que je me suis allégé à l'insu de mon plein gré de mon smartphone, soit un poids non négligeable, ce dont je ne me rends compte que beaucoup plus tard, après avoir franchi le ruisseau de Sallestet et gravi la côte pour remonter vers le Plan de la Mouille (heureusement que le dessinateur de DBDB n'a pas dépiauté la carte, sinon il pourrait en rajouter dans l'humour oiseux autour de la MH).
Je m'accorde un aller-retour de trois kilomètres pour essayer de retrouver la chose – en vain – tandis que Marc et Siméon balisent la descente sur la Girotte.
Je les rejoins au Kangoo qui nous attend au bord du chemin, non sans être convaincu qu'eussé-je été coureur découvrant cette descente un peu longuette, je n'eus guère apprécié la chose : de l'intérêt de dépiauter les Top 25 (3531 OT).
Nous remontons au col du Joly sous l’œil d'un Faucon (un vrai, qui faisait des cercles à la recherche de quelque marmotte distraite) avant de redescendre sur les Contas où Marc nous offre un verre bien mérité, tiens.
Je retourne à ma tente, alors qu'arrivent du Mont Blanc El Cap, Louis et Clem, récupérés au TMB par Arclusaz. Bon, du coup, je ne comprends pas tout et lance "alors, summiter ?" à Arclu. Hum.
Je remonte au village plus tard dans l'après-midi, où je retrouve Nath et sa tente de toit magique, et surtout toute la bande avachie en pleine préparation mentale au Coin du Feu, avant que nous montions au Schuss pour piller la production locale de glucides lents. La discussion bat son plein, et entre autres sujets, il est question d'énerguménitude, où je pose Vik en modeste challenger de Jean-Mi, dont la spécialité est d'apparaître impromptu sur les lignes de départ...
Arclu et Seb, sale temps pour les plats de pâtes.
Je ne traîne pas trop, parce que demain, je prévois d'être au PC course avant le départ du 100, et je quitte le schuss alors que la team Tre-la-Tête est en pleine répétition des gestes techniques pour le lendemain.
Tout est dans la technique, et la technique, ça se travaille.
Descendant la route du Plan de la Croix, je m'arrête laisser passer un véhicule qui monte, et alors que je redémarre, des coups de klaxon m'interpellent. Je recule un peu, et découvre à la fenêtre...notre Jean-Mi, le seul, le vrai, l'Unique et éclate de rire en pensant à la discussion du Schuss…
Samedu, 2ème de juillet, 5h+ε.
Ils sont partis. La sono n'était pas géniale et « Le dernier des Mohicans » manquait d'allant, je le crains. Au PC course, c'est le calme avant la trempette.
Le silence est retombé sur le village, et j'attends qu'on m'emmène pour aller ouvrir la Moins'hard entre Miage et l'arrivée. Je suis quand même un peu inquiet, car je dois partir avec (seulement) vingt-cinq kilomètres d'avance sur la tête de course. Or, d'habitude, j'ai plutôt vingt-cinq kilomètres de retard sur cette même tête de course, ce qui tout compte fait représente cinquante kilomètres d'écart...La Moins'hard ne faisant que quarante kilomètres, je suis un peu déstabilisé : faudra-t-il que je commence par une montée au Tricot pour compenser cette différence ? Ou est-ce que je peux mettre ça sur le dos de l'ellipsoïde de référence ?
Perdu dans ces pensées, je prends un café tandis que les plus angoissés des concurrents du 60 arrivent déjà : je ne suis pas sur que deux heures d'attente sur la ligne de départ soient très productives.
On me propose de m'emmener tout de suite aux Chalets de Miage, d'où je dois partir entre 8h30 et 9h : un 4x4 m'embarque, nous descendons la petite route étroite et sinueuse jusqu'au Bon Nant, avant de remonter à travers la Gruvaz, où je constate que le balisage est bien en place, puis par la route forestière en sale état qui traverse le hameau de Maison Neuve, puis revient vers les chalets de Miage où les bénévoles du ravito sont déjà là. Nous déplions les barnums alors qu'un ciel bas et lourd pèse comme un couvercle à l'ouest.
Est-il raisonnable de se réfugier sous une table par temps d'orage ?
Bientôt, des trombes d'eau se déversent tandis que nous vidons les deux pick-up bien pleins dans une joyeuse confusion. Il fait un froid de canard et je ne suis pas mécontent de me lancer dans le joli sentier roulant dès que la pluie à raisonnablement cessé. Je trouve le balisage nickel, rectifie une ou deux rubalises dans la Gruvaz. Au parking, je tombe sur Elisabeth qui s'apprête à monter aux Chalets de Miage, alors que la pluie se remet à tomber. Je me fais piéger dans Tresse d'en haut par une nouvelle averse qui me trempe avant que je me décide à m'abriter sous l'auvent d'une maison.
Le cuir de cheval bat la gore-tex à plate coutures.
A la première accalmie, je repars, rajoute une paire de rubalises par acquis de conscience avant d'attaquer le raidar qui ouvre la montée. A deux reprises, je songe aux désespérés rincés par ce qui précède et rajoute une rubalise de soutien psychologique. Je profite d'un rayon de soleil pour ôter de nouveau la gore-tex. J'aimerais bien faire une entrée d'ouvreur qui ait de la gueule au village, mais j'y arrive sous une nouvelle averse, ne suscitant que quelques regards blasés. Pourtant, avec ma radio et ma botte de rubalise qui flotte au vent, je devrais dégager un peu de prestige, non ?
Apparemment pas.
Tant pis.
Le temps d'enfiler quelque chose de sec, et nous discutons sécurisation des traversées de route dans la descente depuis le plan de la Croix. Je repars à contre QFU avec quatre belles pancartes plastifiées qu'Olivier a préparées et remonte arranger ça, parfois en mode Mac Gyver (tailler une branche pour que la pancarte puisse être plantée de manière visible en l'absence d'autre support). Je remonte jusqu'au plan où défilent des VVTistes de la MB Race, avant de redescendre jusqu'au parking des Chattrix.
Je regagne le PC Course en milieu d'après-midi pour essayer de décoincer le Bouzin qui fait n'importe quoi (en fait, rien), mais même sur le même réseau local – la Livebox d'Olivier – que le serveur local de Geofp, il ne veut rien savoir. En désespoir de cause, je demande à celle de mes filles restée à la maison de débrancher le câble Ethernet de « Prarion » pour cesser de spammer inutilement les animateurs du fil.
Ou l'art de faire taire un Bouzin.
Là, j'assiste surtout au processus bien organisé, et découvre que les deux gars de Geofp, au-delà de leur webservice un peu naze, dépensent une énergie dingue à s'assurer qu'on ne perd personne : un tableau blanc garde la trace des abandons ou replis (60 vers 40, 100 vers 40 puis enfin 100 vers 60) transmis à la fois par le pointage informatisé et par radio ou SMS au PC. Ils recoupent soigneusement les informations, et font fumer le forfait à joindre les coureurs qui manquent à l'appel.
Il y a aussi l'équipe de secouristes, de Mountain Medic qui suivent tout ça, discutant au fil des incidents de la procédure à suivre pour traiter tel ou tel bobo. Dans mon coin, j'écoute, réponds parfois à la radio pour transmettre des numéros de dossard.
Dimanche.
Il est cinq heures, St Gervais n'est pas vraiment réveillé. A St Nicolas, une brave dame emmitouflée fait les cent pas devant l'arche d'arrivée. Je m'installe sur mon tabouret au PC, observant le décor : nous sommes installés dans la salle de classe de l'école de St Nicolas, et le décor parle au fils d'instits. Dans un coin, la traditionnelle photo de classe montre une quinzaine d'enfants devant les Dômes de Miage.
Peu avant six heures, je vois passer Bubulle à Monument. Je suis tenté de partir à sa rencontre – un Joly de plus m'arrangerait au Jeu, mais sortant pour prendre un café au ravito, je suis interpellé par la préposée au pointage d'arrivée qui ne voit pas arriver sa relève et est frigorifiée. Je file chercher une couche supplémentaire, mon bonnet Kikourou et la remplace.
Là, je vais résumer simplement : si tu n'as jamais pointé les arrivées d'un ultra trail (en général) et de la Montagn'hard (en particulier), t'as raté ta vie de bénévole traileur.
Le partage de la joie et de l'émotion d'un finisher, est euphorisant.
Je guette les passages au pointage « Bifurcation retour » pour extrapoler les heures d'arrivée.
Avec le soleil, Elisabeth arrive me tenir compagnie, et l'aire d'arrivée se peuple peu à peu. Une dame nous questionne, elle est venue de la région parisienne pendant la nuit pour faire une surprise à son mari : il vient juste de pointer à Monument.
Le team soutien-Bubulle se déploie, avec Arclusaz, vers le Plan de la Croix (maman Bubulle) et jusqu'au Joly (Soeur et beau-frère Bubulle), tandis qu'Elisabeth et John_Help ( Aka « neveu Bubulle », dont on rappelle la superbe 6ème place au scratch sur la Moins'Hard) demeurent au village.
Les finishers finissent peu à peu dans une ambiance qui chauffe. Nous saluons tapageusement Free Wheelin Nat à 9h52 et sa troisième place sur le podium féminin.
A 9h59, sœur de Bubulle arrive à fond, annonçant notre héros qui arrive une minute plus tard, la foulée encore alerte mais l'oeil un peu abattu. Je l'attrape sous l'arche, attentif au couple bip-couinement du scanner qui me permet de déclarer « t'es arrivé pour de bon ! » ce à quoi il me répond dans un soupir « complètement crevé ».
Il est torchon-chiffon, voire carpette, notre Bubulle, et moi, je suis content comme si j'avais terminé. Plus, même, parce que je suis pas torchon-chiffon-carpette, moi, et je peux savourer l'instant à sa place, le beau soleil, la Bionnassay et les Miage qui scintillent au-dessus de nous, et des amis sont là : des fois, on oublie que la note du monde est passée de « monde de merde » à « monde de merde à la con » et on est juste content...
Mais il y a encore du monde : Jam, qui va arriver à midi pile, Jean-Mi qui est passé à « Bifurcation retour », mais ni Xavhië ni Françoise : la prédiction d'une arrivée groupée du Golden Couple de la Montagn'hard commence à circuler, confirmée lorsque les deux pointent dans la minute à la Bifurcation.
Et puis le voilà, « Jean-Mi », et quelques secondes derrière, Françoise et Xavhië la main dans la main, heureux comme des papes en Avignon, ce qui se défend, c'est pas loin de la Drôme.
Bon, j'ai quand même un regret : j'ai quand même pointé JuCB, Fusalp et Timewarp sans les identifier…
Il ne reste plus que Nicou2000 mais Olivier vient me chercher car il fait l'inventaire des gens disponibles pour partir à la recherche du dossard 17, dont personne n'a eu de nouvelles depuis son pointage à l'Etape à 20h. Trois binômes secouristes/bénévole ont été envoyés au-dessus de Notre Dame de la Gorge après un survol du secteur fenêtre en hélicoptère, et vers 13h, le Dragon se pose sur la DZ et quatre gendarmes du PGHM déboulent dans le PC course. Depuis que l'on recherche le dossard 17, la métamorphose du chef des secouristes est impressionnante. Fini le vague style moniteur de ski à la coule, il gère tout avec méthode et rigueur. Il briefe le capitaine des gendarmes, qui l'interroge méthodiquement devant les vues cartographiques du logiciel de gestion de crise.
Tout en rangeant mes affaires dans mon coin, je m'offre une leçon de maîtrise de la situation.
La réunion se termine, je balaie du regard la salle de classe, salue Olivier, remercie Stephen de son accueil et quitte discrètement le village, le cœur un tout petit peu gros quand même.
Je passe par le camping ranger mes affaires. Au loin, la turbine du Dragon s'éloigne vers le col du Joly. Je n'apprendrai que trois heures plus tard que le dossard 17 est rentré en stop.
Epilogue : Mardi soir, 21h.
Je saisis le code pin de ma nouvelle carte SIM dans mon nouveau téléphone.
Une rafale de SMS arrive, dont tous ceux envoyés par Bubulle ce week-end… :
Scumbag autocorrect (lire "Prarion avec samontetro").
J'éclate de rire, et pense à Leucippe, ce philosophe antique dont ne connaît que des fragments indirects :« La joie authentique est le but de l'âme, c'est la joie que procurent les choses belles ».
La joie authentique, ça peut être aussi simple que scanner le dossard d'un ami à la fin d'un ultra…
Et tiens, ça ferait pas un super titre de récit, ça ?
(Bon, je me suis déjà servi de Leucippe il y a deux ans, après mon premier raté de la MH 100. J'y reviens, c'est fait exprès).
Edit (Post Scriptum).
Je voudrais formellement remercier ici Nathalie, la coordinatrice des deux cent bénévoles de la MH, ainsi que Jean-Marc et Stephen, qui ont supervisé balisage, débalisage, ouvreurs et serre-files. Je ne louerai jamais assez leur gentillesse et leurs efforts pour que la course roule.
Je remercie aussi tous les bénévoles "locaux" qui ont accueilli chaleureusement le monchu venu en immersion linguistique haute-savoyarde pendant ce week-end.
Arvi à tous !
36 commentaires
Commentaire de Arclusaz posté le 05-07-2016 à 23:54:09
ouch, la claque !!!!!!!!!
respect
Commentaire de L'Dingo posté le 06-07-2016 à 00:05:51
J'ai ADORE ce récit.
il est paradoxal en tous points car il vous fais vivre une course sans y participer, faire la trace sans effort, admirer des paysages sublimes quand la météo est excécrable, rencontrer plein de kikoureurs sans les identifiér, et donne l'envie d'y aller alors que tous, sur l'instant, donnent cher pour en sortir :-))
J'y ajouterai la touche culturelle ( la tete en plus des jambes :-) ):
« La joie authentique est le but de l'âme, c'est la joie que procurent les choses belles " aurait dit Leucippe.
Leucippe ???
Comme je ne connais pas tous les grecs membres d'Aphrodite's Child, je me précipite chez Wiki mon ami et je vois que cette belle sentence serait attribuée aussi à Lykos ( non pas celui cherche sur le net), mais un péripatéticien ( c.a.d un mec qui pense en marchant !! :-)) ).
M'étonne pas que le jpoggio ait une telle référence.
Bref du grand CR.
Commentaire de jpoggio posté le 06-07-2016 à 07:55:51
c'est encore plus tordu que ça : on connaît cette phrase de Leucippe parce que Clément d'Alexandrie cite Lykos (le fameux péripatéticien) y faisant référence !
(le tout probablement grâce à Diogène Laërce qui s'est fait un nom en sauvant tous ces morceaux...)
Commentaire de Mazouth posté le 06-07-2016 à 00:47:11
Quel beau récit et quel beau week-end bien rempli !
Commentaire de JuCB posté le 06-07-2016 à 07:47:13
Un tout Grand Merci
On n'oublie souvent que derrière une balise, il y a du boulot (pourtant je trace aussi)
Qu'est-ce que l'on vous a maudits sur ces névés dans ce brouillard à chercher le point suivant !!!
Namtar ne m'a pas reconnu non plus ... Je devais vraiment avoir une sale gueule.
Commentaire de Namtar posté le 06-07-2016 à 09:12:29
Je ne devais pas être bien réveillé. Mais c'est vrai que tu avais les traits un peu tirés.
Commentaire de Namtar posté le 06-07-2016 à 09:11:47
Merci pour ce récit et cette vision parallèle d'une course !
Commentaire de bubulle posté le 06-07-2016 à 09:14:54
Juste géant, ce CR même si c'est vraiment pas charitable des ressortir ces SMS d'anthologie juste à la fin.
La "team Bubulle", j'ai adoré, même que c'était vraiment ça. Et me faire scanner par toi, c'était un vrai aboutissement même si, comme à peu près tout le monde sur cette ligne d'arrivée, je t'ai probablement à moitié zappé.
"Parions carillon avec sa moto trop", on pourrait en faire un hymne, en fait.
Thanks a lot, my friend, c'était quand même un sacré week-end, faudra recommencer.
Commentaire de Spir posté le 06-07-2016 à 09:45:38
Toujours un plaisir de lire tes récits ! Et très chouette d'avoir un vécu "extérieur" à la course ! On exprimera jamais assez tout ce que l'on doit à ceux qui œuvrent avant, pendant et après la course :D
Commentaire de gj4807 posté le 06-07-2016 à 09:51:06
Très beau récit Jacques! Merci de partager ça.
A un de ces jours.
Commentaire de NRT421 posté le 06-07-2016 à 09:51:32
No comment : splendide, merci. Mention spéciale au "calme avant la trempette".
Juste un bémol : pas merci de faire une tel pub à cette course ... cette partie de l'année est pour l'instant no drop zone pour moi grrrrr ! Mais ça m'évite peut-être de me lancer dans un trop gros morceau pour ma misérable carcasse ?!?
Commentaire de Trixou posté le 06-07-2016 à 10:21:45
Superbe récit, merci !
Commentaire de Cheville de Miel posté le 06-07-2016 à 11:09:56
MERCI!!!!!!!
Commentaire de samontetro posté le 06-07-2016 à 11:29:05
Une Montagn'hard "inside" presque plus belle que courir la course elle même. Et je ne sais pas pourquoi je dis "presque" d'ailleurs. Du rythme, de l'émotion, du partage, du pur esprit Montagn'hard!
Merci Jacques de nous avoir emmené avec toi dans ce magnifique récit !
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 06-07-2016 à 11:48:16
Génial ton compte rendu, très instructif et toujours plaisant à lire.
Bravo en tout cas :)
Il y a donc un mobile qui attend quelque part en montagne...
@+
Philippe
Commentaire de Bert' posté le 06-07-2016 à 12:31:58
Simplement Merci Jacques de ce rôle méconnu et non moins indispensable pendant la course !
Ce qui ne t'a pas empêcher de profiter pour faire de belles balades et scorer au jeu ;-)
Commentaire de Benman posté le 06-07-2016 à 12:41:51
Bravo d'avoir tracé sans être en retard pour en garder plein les pâtes jusqu'au schuss final.
Bravo d'avoir ouvert quasi sans fermer l’œil sur un truc moins hard qu'il n'y parait pathétique.
Bravo d'avoir bippé là où le bouzin a tilté.
Bravo d'avoir flippé avec le PC sécurité: tu as l'extra-ball pour rejouer l'année prochaine.
Bravo d'avoir réjoui l’œil et le cortex de tes lecteurs attentionnés.
Nous savons maintenant que derrière Prarion, ton fidèle destrier, se cache un bout d'zinzin sacrément bien intentionné.
PS: ce "monde de merde à la con" n'est pas de ce monde, merde, ne soyons pas cron.
PS2: où peut-on trouver cette veste en cuir Gore, celle de cheval qui respire?
PS3: quand passe le trocot, on dit trop cool. Je parie carillon que ce récit deviendra un moto pour les mecs dingues d'ongue un peu timbrés pour repasser par là se taper la cloche l'an prochain.
Commentaire de nicou2000 posté le 06-07-2016 à 15:19:47
Quel beau récit!
La seule déception de ce week end aura donc été de ne pas me faire scanner par le MOB sur la ligne d'arrivée...
Commentaire de TomTrailRunner posté le 06-07-2016 à 15:24:20
Que rajouter si ce n'est dire que ce CR est monumental.
- Monumental comme le vécu que l'on ressent à te lire,
- Monumentale comme la "famille" kikou qui se rassemble toujours un peu
- Monumental comme l'amour de cette dame "venue de la région parisienne pendant la nuit pour faire une surprise à son mari"... il a dû vivre un joly moment intérieur à l'arrivée lui :)
- finalement, il n'y avait que le Bouzin qui n'était pas monumental ce we :)
Commentaire de jpoggio posté le 06-07-2016 à 20:42:12
Ca va, retourne pas la tronçonneuse dans l'oesophage, steuplé.
Commentaire de coco38 posté le 06-07-2016 à 16:53:36
Extra, ça donne surtout envie de faire pareil ; bénévole plutôt que coureur.
Grand grand BRAVO!
Commentaire de Françoise 84 posté le 06-07-2016 à 17:02:51
Superbe, Jacques!! Merci à toi, mon binôme du Team Escargot, pour ce beau récit, avec vue intérieure de la MH! Bisous!!
Commentaire de trailaulongcours posté le 06-07-2016 à 17:18:54
Super cette vision de l'autre côté de décor. Pas si reposant visiblement. Merci pour ton récit rempli d'humour.
Commentaire de Arcelle posté le 06-07-2016 à 20:23:54
La belle chose qu'est ce récit procure de la joie.
Merci Jacques
Commentaire de Renard Luxo posté le 06-07-2016 à 22:04:48
Avec tes c***, on aurait presqu'envie d'arrêter de faire "la" course pour se mettre à son service ... Merci Jacques MOB ! :)
Commentaire de arnauddetroyes posté le 06-07-2016 à 22:20:17
si c est pas l esprit kikourou ca! Bravo Jacques
Commentaire de philkikou posté le 06-07-2016 à 22:48:14
Belle participation à cette course, bel investissement dans l'orga, et grâce à ton récit on peut prendre conscience du boulot et de la responsabilité que représente une telle course...
« La joie authentique est le but de l'âme, c'est la joie que procurent les choses belles » : ça fait du bien ce type de parenthèse grandeur nature et humaine...
Commentaire de La Tortue posté le 07-07-2016 à 00:20:09
je serais bref car les autres ont déjà tout dit : "merci"
Commentaire de Jean-Phi posté le 07-07-2016 à 09:25:18
ouais... bof... Pas trop mal. Contribution à l'effort de guerre pour le bénévolat et pour augmenter le nb de CR sur kikourou, consdérons que ça vaut 1 peu plus...
Bon, sans blague, très plaisant et surtout très chaleureux. Gageons que Diogène a renversé son tonneau pour aller parcourir les dômes du MIage à la lecture de ton CR. Merci Jacques !
Commentaire de Papakipik posté le 07-07-2016 à 18:42:25
Une belle leçon/histoire d'humanité et d'humilité : merci !
Commentaire de franck de Brignais posté le 07-07-2016 à 19:07:45
Je ne vais rien rajouter de plus que les précédents commentaires :
Ce récit est beau et transmet plain de belles choses, merci de nous avoir fait vivre cette course autrement !
Commentaire de Vik posté le 08-07-2016 à 20:43:11
Bon je l'ai déjà lu deux fois et toujours pas commenté.
Merci pour cet œil de l'autre côté de la rubalise. Je t'ai un peu maudis après le névé derrière le rocher des Enclaves :) mais difficile de faire mieux avec ces conditions ;-)
Toujours de très intéressantes références, merci de nous faire partager ton érudition.
Content de t'avoir recroisé. Arvi pa !
Commentaire de redgtux posté le 09-07-2016 à 22:34:59
Merci pour ce joli récit sur "l'envers du décor"...
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 10-07-2016 à 23:03:16
Bravo Jacques pour le récit et le bénévolat.
Commentaire de marathon-Yann posté le 12-07-2016 à 11:38:55
Superbe, merci.
Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 13-07-2016 à 13:50:33
Un récit qui m'aura mis la boule à la gorge tellement il est plein (j'ose?) d'amour et de respect envers tout ceux que tu as cotoyés durant cette Montagnhard, et à mon tour de te dire merci pour tout ce boulot !
Je connaissais Diogène (c'est le nom de mon levain ...) , mais pas Leucippe. Un gars bien, lui aussi.
MERCI
PS: Péripatéticien? Je ne savais pas que ça pouvait se décliner au masculin...
Au plaisir de te revoir un de ces jours!
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