L'auteur : Mamanpat
La course : Le Grand Trail du Saint Jacques
Date : 22/9/2012
Lieu : Le Puy En Velay (Haute-Loire)
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Distance : 66km
Objectif : Pas d'objectif
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Le Grand Trail du Saint Jacques 22 septembre 2012 – 1ère édition
° 70 km / 1700m D+ / 2300 m D- ° 619 partants dont 78 femmes ° 511 finishers dont 69 femmes ° Résultats : Femmes : 1 - Karine Herry - 7h01 2 - Nathalie Le Flanchec - 7h54 3 - Séverine Azria -8h04 4 - Aurore Fichot -8h06 5 - Sylvie Cognon -8h07 Hommes : 1 - Florian Racinet/Jérôme Challier -5h58 2 - Didier Pontvianne -5h59 |
Prologue : Jacques a dit “save the date” : 22th September 2012
Octobre 2011, Michel Sorine me confirme le lancement officiel de la nouvelle épreuve d’Extra Sports du côté de la Haute Loire et me propose de participer à la reconnaissance officielle sur 2 jours. Hélas je suis en pleine bourre pour la 1ère édition du Raid’L mais j’accepte avec grand plaisir ce pèlerinage sur les traces du GR65 et décrète en décembre que ce sera mon objectif majeur de ma saison trailistique 2012 !
« Fouler le Saint-Jacques revêt pour chacun, quelles que soient ses motivations et ses convictions, une signification particulière. Inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité, cet itinéraire mythique et son point de départ historique à la Cathédrale du Puy-en-Velay voient défiler chaque année des centaines de milliers de pèlerins, originaires de toute la planète. L’idée d’organiser une grande course nature entre le plateau du Gévaudan, à 1300 m d’altitude et le Puy en Velay, va permettre à des milliers de coureurs de se frotter à la légende d’un sentier dont chaque pierre, chaque hameau traversé, chaque sous-bois, chaque racine, chaque panneau, chaque croix…, semble habité d’une âme et nous murmure à l’oreille des fragments d’histoire. »
Chapitre 1 : Jacques a dit « à grosses gouttes tu sueras… »
Etat des lieux : des kilos en trop, une vitesse de base trop basse, le dénivelé qui fait couiner les cuisses… Y’a pas, après cette 5ème participation à la SaintéLyon en 2011, il faut un travail de fond et que je passe au niveau supérieur pour ne plus subir en course et me faire vraiment plaisir. Pour ça, pas de manettes de Wii, ça ne marche pas mais une prise en main s’impose et surtout un coup de main externe (et pas une simple tape sur les fesses !)
Plan d’actions : travail de fond et nutrition, spécifique en toile de fond et progression ! Au printemps la balance affiche un poids de corps satisfaisant et les jambes semblent d’aplomb pour plus de sensations de vitesse et de grimpette !
A J-8 semaines, le plan d’entraînement spécifique GTSJ peut commencer !
Les 4 premières sont un enchantement avec tous les bons ingrédients : bord de mer et Esterel seront mes principaux alliés pour mener à bien séances de fond et spécifique avec farniente sur la plage !
Sans rentrer dans de fastidieux détails, les 8 semaines m’auront permis d’aligner :
- - 440 km,
- - 50 heures de footing,
- - 9 000 mètres de dénivelé positif,
- - et de brûler plus de 26 000 calories (heureusement parce que les apéros et les restos, en vacances c’est sacré !).
Fractionné, travail au seuil, séance avec dénivelé dans my lovely Esterel, chéri en training partner… Tout le plan s’est enchaîné sans souci, avec suivi médical et nutritionnel en amont.
Séance de dénivelé dans l’Esterel
Chapitre 2 : Jacques a dit « de fuchsia tu te vêtiras… »
Ben oui forcément, je ne vais pas mettre de côté mon look Brut de Fleurs ! La majorité de ma tenue a déjà été testée, reste cependant à fignoler les derniers détails et pas des moindres ! Le portage aura été le dernier réglé et celui qui va déroger au total black and pink mais y’a pas de drame, le vert anis est la seconde couleur des Bruts de Fleurs ! Après moult hésitations, j’opte pour le porte gourde qui m’évitera d’avoir le dos trempé de sueur et de recharger plus facilement aux ravitaillements.
En détail cette fois ci, de la tête aux pieds en pensant par le bout des doigts, la revue de ma tenue et attention le marketing est passé par là (et j’en suis ravie moi marketeuse qui ne rêve que de passer du secteur de l’assurance à celui du sport ! Enfin, je dis ça, je dis rien…)
- - Buff Brut de Fleurs
- - Lunettes de soleil noires Oakley
- - Boucles d’oreilles fleurs fuschia
- - Tee shirt technique noir et fuschia Kalenji
- - Manchettes noires Raidglight
- - Jupe noire Zoot, écusson Brut de Fleurs
- - Bracelet éponge fuschia sous la montre GPS Garmin 305 (le bracelet est trop grand !)
- - Ongles vernis fuschia (avec des p'tits fleurs blanches collées !)
- - Manchons de compression fuschia CEP
- - Chaussettes run intensive Kalenji fuschia
- - Asics Trail Attacks noires et fuschia
- - Ceinture porte bidon Raidlight 800-45° vert girly + 2 sacoches zippées
La banane je n’en mange pas mais je la porte avec plaisir !
Côté alimentation, il me reste un souci de taille : manger et ne pas avoir de crampes intestinales au-delà de 3h30 de course… Je soumets la problématique à mon nutritionniste et il m’explique d’où viennent ces maux de ventres et comment les gérer (manque d'apport en magnésium et des réserves trop basses). Et hop, un petit complément en potassium et le plein de glycogène commence dès le mardi (féculent à index glycémique bas les premiers jours) et des pâtes (limite à en vomir !) jusqu’au vendredi soir…
Pour la course, j’embarque un bidon de 600 ml d’eau avec Isostar (la moitié de la dose prévue pour cette contenance, plus et ça me tord le bide ! Là j’ai testé pendant l’été, ça passe bien !), 2 barres Ovomaltine (parce que c’est d’la dynamique ! Je n’y toucherai pas…), 2 barres Na (d’abeurd, j’adore ce nom de marque et ces barres sont excellentes, pas trop sucrées avec des graines toastées et du concentré de fruits), une barre céréales noisettes chocolat Isostar (un restant de STL…) et mes NA concentrés de fruits !
Chapitre 3 : Jacques a dit « le pèlerinage de Compostelle à l’inverse tu effectueras… »
Evidemment le parcours de la course ne reprend pas l’intégralité du pèlerinage des temps modernes. 66 km annoncés (la bonne blague !), 1 600 m de dénivelé positif (re mouarf) et 2 200 m de dénivelé négatif (ter repetita).
Après une semaine complète de dodos dignes d’une marmotte, je me dis que la dernière d’avant course devrait être bienfaisante également… C’est sans compter sur une recette digne d’une sorcière décriée par nos saintes écritures :
- - Une pasta party des plus conviviales en très bonne compagnie (j’ai fait le trajet depuis Lyon avec monseigneur Arthur Baldur, nous retrouvons Taz et d’autres abonnés de la LyonSaintéLyon . Cécile manque à l’appel, prétextant une panne sur autoroute pour faire demi-tour et rentrer chez elle en pleine nuit !) et fort heureusement car le service fut lent… mais lent ! Et donc le coucher tardif… trop tardif !
- - Une couche (enfin un bon matelas) dans la maison natale d’Anne Martel (toute une vie vouée à l’amour de Dieu et à la souffrance du peuple…), dans la rue même où nous allons connaître le lendemain nos dernières minutes de souffrance face à la Cathédrale : le fantôme d’Anne aurait-il décidé de tester notre FC max ? Ça ne fait que grincer et couiner dans cet antre ! Fichtre Dieu !
- - Un moustique assoiffé qui semblait apprécié mon environnement capillaire (pfiou… il m’a bzzzzer dans les oreilles toute la nuit !). Va bouiller en enfer, Anne occupe-toi plutôt de cet espouventable insecte !
- - Un voisin (enfin tout un groupe) éméché qui a décidé de nous faire écouter à tue-tête les tubes les plus ringards de la planète de 2h à 4h du matin…
Le rue des Tables qui mène à la Cathédrale, de nuit pour ceux qui mettront plus de 9h30
Autant dire que la nuit fût à la fois courte et longue… A 5h30, l’ami Arthur ne semblait guère avoir dormi plus que moi. Nous avons enfilé nos habits de lumière et filé rejoindre les navettes et le Tazounet, direction le Domaine du Sauvage.
Ca pour être sauvage, le domaine l’est ! Rien à 10 km à la ronde, 1300 m d’altitude et aucun réseau !
Sur place, l’ambiance est humide et fraîche mais une belle journée est annoncée. Je reste au chaud dans le vestiaire femme en compagnie de ma néo Brut de Fleurs Aurore pendant l’1h30 qui nous reste à patienter et à 10h00, nous avançons gentiment dans le sas de départ.
Brut de Fleurs, version blonde et brune, bleu et fuschia !
Verset 1 : Domaine du Sauvage – Saugues / 19,5 km / 1h53 /273m D+
Départ sur le site du Domaine du Sauvage, sur les crêtes de la Margeride. Une première portion au profil descendant (attention au surrégime). Des chemins agréables sans difficulté technique véritable. (passages en sous-bois, sentes herbeuses, chemins en bordure de pâtures, pistes…) Avec la traversée des hameaux typiques des Chazeaux et du Villeret d’Apchier avant la longue descente sur Saugues.
Nous partons dans le peloton, sans pression aucune en empruntant un long chemin à travers champ. Nous sommes déjà sur un profil légèrement descendant mais quelques pièges racineux et rocheux se trouvent de ci de là sous nos pieds. Avec la foule du départ, autant rester prudent. Aurore prend facilement la tangente, moi je tente de me mettre dedans tout doux, sans beaucoup de succès d’ailleurs. Ces 20 premiers kilomètres n’ont rien d’exaltants hormis 2 petits murs au Villeret d’Achpier : très roulants je ne me laisse pas embarquer pour ne pas me griller et le soleil lui tente de le faire ; nous sommes certes en pleine nature (et même au fin fond de la France, celle du terroir qui fleure bon le fumier) mais c’est un peu monotone et puis quel manque d’ambiance ! M’enfin, déridez un peu quoi ! J’ai beau lancer quelques conneries, rigoler et tenter d’instaurer le dialogue autour de moi, c’est comme si je pissais dans un violon ! Heureusement, William (une connaissance facebookienne) me récupère et nous échangeons quelques minutes puis c’est Eric, rencontré à la pasta party que je retrouve et avec qui je resterai jusqu’à Saugues !
Pas bien, pas bien mais pour autant I believe I can fly mon frère !
Je me sépare ici de ce dernier, mon comparse a bien enregistré que Mamanpat le chameau métronome ne fait pas de pause prolongée et n’a pas coché cet arrêt aux stands !
Verset 2 : Monistrol d’Allier / 34,5 km / 3h37 / 591 m D+
Saugues – Saint-Privat d’Allier - 21 km / 700 m de D+ / 750 m de D+.
Cette portion concentre les plus grosses difficultés de la course. Après avoir repris un peu de hauteur à la sortie de Saugues, le tracé chemine en plateau entre Rognac et le Vernet avant de plonger dans les gorges de l’Allier, d’abord en pente douce puis par une franche descente en lacet. Après avoir traversé l’Allier sur une passerelle métallique construite par Eiffel, vous allez gravir le versant opposé par une montée rude et technique pour atteindre la chapelle de Rochegude. Le tracé se fait ensuite plus paisible avec un cheminement très agréable en sous bois. De quoi reprendre des forces pour l’ascension finale du château de Saint-Privat d’Allier (le ravitaillement est installé au pied du château).
Il est pas fier notre Arthur avec son dossard n°1 !
Je traverse le ravito de Saugues sans jeter un coup d’œil, j’ai le sentiment d’être déjà loin dans le peloton et donc personne à retrouver par ici. Eric m’a indiqué que les compères Arthur et Taz étaient partis devant et pour cause, monseigneur a non seulement eu l’honneur et le privilège d’accrocher le dossard n°1 mais de se retrouver avec une caméra embarquée sur le ventre ! A la sortie nous devons remonter vers une espèce de cirque, ce qui n’est pas pour me déplaire histoire de changer de rythme car les jambes sont déjà un peu lourdes, mon appui sous le pied droit est douloureux, ça tiraille dans les tibias et je prends mal à a tête. Ça promet ! Mais cette portion remet tous les voyants au fuschia !
Oyé oyé brave gens, desserrez les dents !
A quelques encablures de là, nous nous retrouvons nez à nez avec la bête du Gévaudan. Nous allons bientôt nous attaquer à la descente sur Monsitrol et le paysage se fait de plus en plus vert et sauvage. Comme prévu, je recharge en eau au Vernet et hop ça descend. William me reprend par ici dans une longue descente en sous-bois hyper sympa où mes jambes semblent enfin décider à s’amuser ! Nous passons devant la chapelle troglodyte de Sainte Madeleine, une des autres curiosités du parcours.
Et les gorges de l’Allier sont là, sous mes pieds, alors qu’il faut rester vigilant sur ce single track en balcon. C’est splendide ! Je suis enfin dans la course, tous mes sens sont en alerte et ma tête ne demande qu’à répondre à tous ces stimuli.
Pour arriver au Monistrol, nous traversons par le pont Eiffel, là aussi, délicat de profiter du paysage sans un minimum de vertige ! J’ai la banane, la pêche et toute la salade de fruits ! Tous les concurrents plongent dans les fontaines et là c’est le gros morceau qui pointe son museau…
Comment elle disait l’autre ? Ah oui, happy face !
Verset 3 : Saint Privat d’Allier / 41,5 km / 4h45 / 1055 m D+
Un peu de bitume et hop c’est parti pour une longue ascension en sous-bois et chemins. Il fait chaud, ça souffle fort autour de moi mais qu’est-ce que je suis bien ! Enfin un concurrent qui bavarde un peu, accroché à mes semelles flashy, puis des bénévoles toujours aussi sympa et surtout de plus en plus encourageants.
Ça devrait me mettre la puce à l’oreille sur ce qui se passe dans la course me direz-vous mais c’est par ici qu’un d’entre eux m’annonce « vous êtes dans le top 10 ! Bravo ». Quoi ça ? Il a pas un peu forcé sur la liqueur de verveine le monsieur ? Ah mais c’est bien sûr, il s’est embrouillé dans les couleurs des dossards ! Néanmoins j’ai envie d’y croire, ça me fiche la chair de poule et surtout ça décuple ma salade de fruits !!!
Fin de la montée, les mains sont utiles… pour grimper et envoyer un baiser !
La fin de cette première partie de grimpette s’achève sur un mur au pied de la Tour de Rochegude. J’ai doublé je ne sais combien de concurrents auprès desquels je m’excuse maintenant, je conçois que quand on est dans le dur, une biquette tressée qui vous passe de la sorte ce n’est pas des plus facile à encaisser !
Merci pour ce cliché, je ne l’avais même pas vu la tour, concentrée que j’étais sur ma montée !
Un peu de roulant, de descente, quelques marches à gravir et c’est le ravito au château de Saint Privat d’Allier et là 2 personnes m’annoncent successivement 7ème féminine ! Je ne vous dis pas le coup d’euphorie que je me prends ! Les encouragements fusent, je devrais encore avoir la puce à l’oreille mais là je me dis juste que ma place chez les féminines explique cet engouement ! Je remplis mon bidon à moitié de coca et d’eau, j’avale une barre de céréales au chocolat (light !), j’en pique une autre et hop hop hop, je repars allègrement, laissant encore sur place nombre de coureurs !
Verset 4 : Bains / 53,3 km / 6h18 / 1466 m D+
Cette dernière portion débute par une longue montée après le village du Chier. Après une traversée en sous-bois, le tracé se fait essentiellement à découvert et comporte quelques lignes droites avant et après le village de Bains qui nécessiteront un gros mental et des réserves. L’arrivée sur le Puy est effectuée en longeant les gorges du Dolaizon par un sentier plus technique et panoramique jusqu’au village de la Roche. Le profil est ensuite descendant mais la pente reste faible jusqu’aux abords du Puy. Après une descente cassante sur bitume, vous pénétrez dans le centre historique du Puy. Reste un ultime effort dans une belle montée pavée et vous arriverez au pied de la Cathédrale du Puy-en-Velay. Encore un bon km jusqu’à l’arrivée au stade Massot, au bord de la Borne.
Seconde partie de ces 12 km de montée. Les panneaux indicateurs de la distance restant à parcourir confirment avec mon GPS que nous allons sur du 70 km plutôt que 66. C’est bon de se le mettre en tête car à la bascule ce n’est pas 21 km qui va rester mais plus de 25.
Voilà la hantise de l’écrivain : la page blanche… Je ne sais plus, je ne me souviens plus des paysages et des chemins, juste que je suis si bien...
Je croise toujours les mêmes groupes de supporters des coureurs qui évoluent à ma vitesse mais de plus en plus j’arrive sans eux et leur pique du coup un peu de leurs soutiens ! J’ai trouvé un grand schtroumph super sympa qui se motivait pour avancer plus vite sachant sa femme seule avec son pote qui avait abandonné ; et sa femme de se questionner sur le fait que j’étais toujours derrière lui, jusqu’au Bains où je l’ai hélas laissé en plan…
J’ai repris une féminine sur cette portion, je suis portée, mes jambes font tout ce que je leur demande, elles relancent aisément avec une vitesse moyenne qui me surprend mais nous sommes sur des faux plats descendants, profil que j’affectionne particulièrement.
Bref, je vais bien, je suis bien, je me fais plaisir, alléluia ! Quel bonheur ! Quand je pense au pied que j’ai pris pendant ma préparation, estivale notamment, je me dis que c’est vraiment l’idéal d’avoir en course ces sensations trouvées et donc acquises !
Le passage au ravito de Bains se fait donc dans cette euphorie, sous les encouragements « Allez bébé rose ! », avec un rapide vers de coca avalé. Je profite des portions ascendantes pour avaler une barre ou quelques pâtes de fruits (mes Na ! Ca va bien avec mes tresses et pis c’est vach’ment bon même que !)
Quel beauté et quel pied ce parcours !
Verset 5 : Le Puy en Velay / 70,9 km / 8h15 / 1700 m D+
Il me reste 27 km à parcourir que j’imagine, avec un criant manque de lucidité, hyper roulants, tout en descente.
J’ai d’abord un petit enfer à traverser : imaginez donc de longs chemins pierreux et poussiéreux à travers champs, sous un soleil qui s’en donne à cœur joie (il n’est pas encore 17h) et malgré tout quelques faux plats montants… Le panneau « arrivée 15 km » me fait serrer les dents, Pat je crois que c’est le moment d’enclencher le patator reactor ! Non parce que Beyonce qui te dit « who run the world, girls », Matt Houston de te rabâcher « Rester positif dans nos têtes .. Si tu tombes tu t'relèves again ; tu re essaye again again , et again .. » et Sexion d’Assaut qui insinue « tu t’es mis dans la merde » (il a p’t’être pas tord…) et ben y’a pas, c’est dans le trip du moment ! Sauf que je ne suis pas tombée, NA ! (là c’est le vrai mot d’enfant hein, pas les fruits concentrés !).
A partir de là, je découpe des morceaux de 5 km, 3 chansons c’est 2 km sauf que quand je repasse en chemin, la musique ça ne le fait pas, j’ai besoin de m’écouter courir ! Le temps de cogiter tout ça et de doubler quelques messieurs et hop, reste 10.
Là j’avoue, je serre encore les dents (et encore je suis super contente, sur les SaintéLyon fallait aussi que je serre les fesses !) et je réalise que je n’aurais eu aucun mal de ventre ou autre crampe intestinale, alors je peux bien supporter quelques douleurs aux jambes ! Chaque petite montée ou faux plat montant est une véritable difficulté et fait chuter ma moyenne, pour autant en descente ou roulant j’envoie comme sur mes footings d’1h ! Je me fixe des petits défis qui se résument à doubler le concurrent devant et lâcher ceux qui s’accrochent un peu trop longtemps. Mais cela fait déjà de nombreux kilomètres qu’il m’arrive d’être seule au monde, pour mon grand plaisir d’ailleurs dans certains endroits d’un calme olympien !
Le passage au dernier point d’eau à La Roche sera le dernier bastion que je forcerai sans mal pour laisser encoure moult coureurs sur place. Un beau single technique me rappelle à la prudence mais depuis la bascule je me répète « reste lucide Pat ». J’aurai ici droit à mon dernier « allez ma p’tite indienne », supporter de trail2will qui coure solidaire en faveur des MICI (http://www.trail2will.fr/).
S’ensuit une longue descente sur bitume où je lâche 3 messieurs, j’ai l’impression d’être sur la route qui descend de Brey de Vent, sous le Mont Luisandre. C’est bon ça, je me dis que ça va faire au moins 1 ou 2 km qui vont défiler plus vite ! Et là, que vois-je d’indiquer sur le chemin qu’on nous fait prendre à gauche ? Le sentier des chibottes ! OH PU… de bor… de me… ! (Désolée, je suis d’une grossièreté !) Je l’ai complètement oublié celui-là ! Je savais qu’on allait se taper un passage en grosses pierres mais maintenant, à 5 km de l’arrivée ?
J’aurais bien aimé être aussi facile dans les chibottes !
MICHEL, AU PIED ! Non mais tu as vu la bêtise que tu as faite là ? Ouais bon ok d’accord pas besoin de lui mettre le nez dedans, c’est volontaire ! Les messieurs qui m’accompagnent auront tout entendu sur ce sentier, j’ai juré comme un templier comme aurait dit Anne Martel ! J’ai râlé, j’ai crié, je me suis plainte et dans mes gros cailloux avec la main courante j’ai hurlé que tout ça était bien cher payé pour une bonne bière à l’arrivée ! Et puis tiens d’abord, ce ne sera pas une, mais 2 ou 3 que je vais me taper ! Si mes compagnons m’encouragent en me repassant (faites les malins ou en reparle dans 2 km…) et me jetant même un « allez chérie, accroches-toi ! » (je sens une pointe d’ironie mysogine là où se sont mes hormones qui comment à être trop titillées ?), les bénévoles postés là-haut sont à deux doigts de m’offrir un de leur rafraîchissement pétillant sorti de la glacière…
Ah délivrance ! Ca redescend, encore du chemin poussiéreux, 4 km… Puis du bitume et là c’est le grand vertige. On arrive sur Le Puy en Velay, je sais qu’il ne reste plus que cette montée de la rue des tables et c’est l’arrivée. Je sers les dents (encore !), mon compagnon du moment me dit de contrôler et je pique un sprint ! « Non, n’accélère pas ! ». Non mais il est dingue lui, quitte à avoir mal, mes tibias hurlent à la mort, autant que ça aille au plus vite !
3 km, on attaque les rues pavées de la vieille ville mais bon sang, c’est pas vrai, MICHEL, pourquoi tu as fait surélever toutes les rues de cette citée maudite !!! J’ai un nouveau compagnon qui m’encourage réellement et me force à tenir le coup et surtout à courir dans ces derniers calvaires.
Il y a foule dans le centre du Puy et les encouragements sont bienfaiteurs, sauf que j’ai l’impression d’être affreuse moi dans la souffrance ! Elle est où ma banane !
Je ne me force pas tant que ça pour cette mimique ! Ca pique vraiment !
La rue des tables, dernière difficulté, avalée en petites foulées, je suis quand même super impressionnée de réussir à donner encore après ces 69 km ! Sauf que là, non c’est pas possible, enfin MICHEL ! JE NE SUIS PAS PRATIQUANTE, JE NE VEUX PAS MONTER A LA CATHEDRALE !!! 134 marches, broutilles me direz-vous, ben non hein, ça fait mal ! Mon compagnon m’encourage, m’attend en haut des marches (ben oui, faut bien faire une p’tite grimace au photographe !) et ça repart à travers l’office du tourisme et cette fois c’est la bonne, 1 km et une grande descente. Je m’excuse mon ami, mais j’ai rendez-vous avec Michel, j’ai quelques comptes à régler, alors je file !
Non seulement je le laisse sur place, désolée, mais j’envoie comme si ma vie en dépendait ! Allez encore 500 m de plat, mon sanglot est bien en place, là au fond de ma gorge, les 2 messieurs des chibottes se font enrhumés (« chérie t’embrasse bien fort, tu sortiras la poubelle s’il te plait ! ») et enfin l’arche d’arrivée est là ! Je sprint comme une malade, je suis encouragée du feu (celui de l’enfer ?) de Dieu (celui de Saint Jacques ?) et là je vois que l’arrivée n’est pas sous cette arche mais 200m plus loin sur le stade !
Fermeture de visage momentanée, votre programme reprend dans quelques instants !
Grrrr, MICHEL ! Nan j’rigole, enfin je pleure, je m’écroule, ça y est, j’ai bipé !
Et là bonheur suprême, un visage doux et souriant rien que pour moi, serait-ce mon ange gardien ? Pas loin, c’est Marilyn, néo Brut de Fleurs qui guettait mon arrivée. Quelle épaule exquise pour ma crise de larmes salvatrice !
Brut de Fleurs power ! En attendant le podium d’Aurore !
Chapitre 4 : Jacques a dit, Mamanpat l’a fait !
On m’annonce 5ème, j’ai encore du mal à croire à un si bon classement féminin ! Aurore est 4ème et là j’entends le speaker qui annonce le 78ème du grand parcours. Je mets un moment à réaliser : voilà donc pourquoi les encouragements se faisaient de plus en plus pressés à mon passage, je me classe 60ème au général ! Je suis scotchée, le pèlerinage de Compostelle, ça n’a pourtant rien à voir avec celui de Lourdes ? Quel est donc ce miracle alors ?
Je passe sur les effusions avec Marilyn et Aurore, ça paraîtrait trop mielleux ! Je récupère mon sac pour téléphoner à chéri et écoute le message qu’il m’a laissé : il m’a suivi en live sur le site de la course et me déclare sa fierté, ça fait chaud au cœur de se sentir soutenue et suivie !
Reprise des comics !
Et je cherche mes compères Arthur et Taz, je ne les vois nulle part, c’est que tout du long je pensais que je finirai par les rattraper ! Un coup de fil à monseigneur et il m’annonce qu’ils sont à 5 km ! Fichtre diable, mais vous n’êtes donc as arrivés ? Et dire qu’ils m’ont vu passer à Saugues les bougres et connaissent ma position depuis le ravito des Bains grâce à la Biscotte en plein suivi livre également ! Moi qui les croyait devant…
Ah la boisson divine tant enviée !
Le podium se prépare, Michel – à qui je ne fais évidemment aucun reproche mais plutôt un gros bisou de remerciement - m’annonce que je suis en fait 6ème féminine et 4èmeV1, j’échoue (même si ce terme n’est pas vraiment approprié à ma situation !) au pied du podium.
Mais ce classement n’est que la cerise sur le gâteau d’une course rondement menée. Hormis ces 20 premiers kilomètres mitigés, tout s’est passé idéalement : sensations de course, beauté du parcours, alimentation. Une organisation incroyablement calée pour une première, sans aucune surprise venant de la part des expérimentés gars d’Extra Sports mais aussi et surtout une ville du Puy investit dans ce beau projet sportif et une équipe de bénévoles plus sympathique que jamais. Je ne crois pas avoir autant dit « bonjour » « merci » de toute ma vie en si peu de temps !
Brut de Fleurs attitude !
Epilogue : Sur ton petit nuage tu planeras
En quelques lignes et quelques chiffres, l’analyse de ma course. Le côté métronome, ça ce n’est plus une surprise mais la vitesse moyenne tenue est une grande satisfaction. Je retrouve là la confirmation de mes progrès de l’année ! Quant aux différents classements intermédiaires, il ne faut que souligner l’importance de la gestion de course quand cette dernière est particulièrement exigeante. J’avoue avoir bénéficié des infos des reconnaissances effectuées par l’équipe d’Extra et d’Arthur et ainsi de ne pas avoir été piégée par ces premiers kilomètres. Je savais que mon mental serait mon meilleur atout pour la deuxième partie de course, jackpot aussi. Les conditions météo étaient favorables et entre nous soit dit, le terrain était idéal pour moi ! Sec, pas trop technique, de longues portions roulantes, bref, je ne sais même pas pourquoi ce trail ne s’appelle pas le grand trail de Mamanpat ! Oh ça va, j’rigole !
L’équipe du premier soir pour le repas d’après course ! Bravo à tous et merci pour ces bons moments partagés ! Gilles, Mamanpat, Arthur, Taz, Eric
Allez encore une fois, je vérifie mon suivi de course…
Portée par cette douce euphorie, je ne pense qu’à reprendre l’entraînement et préparer mon relais pour la SaintéLyon avec chéri avec en test la Led Lenser H7, dotation spéciale Arthur et Mamanpat, histoire d’être vraiment flashy début décembre ! Merci Thierry !
34 commentaires
Commentaire de DROP posté le 27-09-2012 à 21:38:35
Alors là, c'est grandiose. En meme temps, tu avais mis toutes les chances de ton coté avec 440 Km en 2 mois !
Et sinon, toujours aucune faute de gout sur le récit comme sur la tenue. Ah si, le bleu du dossard, ça va pas avec tes lacets. Maintenant, que tu deviens une cadidate au podium, tu vas pouvoir exiger un dossard FUSCHIA ;-)
Bonne continuation
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:49:24
Et dire que ça existe les dossards fuschia ! Bon je voie ça avec mimisoso !
Merci !
Commentaire de Arclusaz posté le 27-09-2012 à 21:47:49
T'es qu'une Brut !!!!!!
impressionnante facilité, CR très agréable : sur ce trail, tu as fait ton petit bonhomme de chemin...de St Jacques.
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:50:21
Moi Brut ? De Fleurs seulement ! Parce que j'ai plus l'impression d'apporter un peu de douceur dans un monde... Oula, fille de pub !!!
Merci Laurent !
Commentaire de franck de Brignais posté le 27-09-2012 à 22:13:24
Déjà un énorme bravo pour ce superbe résultat !! Ensuite merci pour ce très beau récit... on a juste l'impression d'y être ... et ça donne envie de la tenter cette belle course... et enfin, comment fais tu pour apparaître aussi fraîche et souriante... même au 50ème km ??!!... Quel talent !!
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:50:55
Merci Franck ! Comment je fais ? Top sicret, tout est dans le sourire ! ;-)
Commentaire de tidgi posté le 27-09-2012 à 22:39:59
Elle décoiffe la Pat !
Jacques a dit : "il va donner ce 'relais 2' début Décembre"...
Bravo encore pour ta course et cette jolie perf !
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:51:37
Merci Thierry ! Mais je suis décoifée ? Horreur, Où, quelle photo ? ;-)
Commentaire de marat 3h00 ? posté le 28-09-2012 à 09:03:51
Ah ça décoiffe !
ton Cr est bien en ligne avec ta personnalité : survolté !
Bravo pour ta perf de championne ! même si cela a été facilité par les 8 semaines de vacances (!) dans l'esterel...
J'ai bien noté aussi qu'en mode estivale, on n'entend plus parler de ferrero. Mais ça reviendra bientôt.
Félicitations pour tout et continue à prendre du plaisir ! bises
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:52:40
Merci coach ! Pas de ferrero mais le p'tit rythme marche/course en montée, ça j'ai bien enregistré et ça le fait bien !!!
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 20:51:42
Euh une p'tite rectif là, c'est 4 semaines de vacances "seulement" dans l'Esterel !
Commentaire de Jean-Phi posté le 28-09-2012 à 09:23:22
Récit haut en couleur tout comme ta tenue qui te va décidément à racir ! Qui plus est bravo pour cette superbe gestion et non moins belle perf ! Le relais va décoiffer début décembre, attention aux couettes !
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:53:33
Des tresses Jean Phi, des tresses, pas des couettes ! Quelle manque de culture capillaire messieurs !!! ;-)
Un gros merci tout fuschia !
Commentaire de fulgurex posté le 28-09-2012 à 14:15:30
déstresse mamampat! ce n'est pas grave si tu vas plus vite que Chéri en décembre ;o)
Commentaire de rico69 posté le 28-09-2012 à 09:52:19
Super CR et bravo pour ta perf. J'ai fait partie des bonhommes que tu as déposé dans la grimpette après la bête du Gévaudan. Impressionnante de régularité dans le montée.
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 10:55:15
Oups... Mais pourquoi ne m'as tu pas apostrophée ? C'est pas comme si j'avais la bête du Gévaudan sur mes trails !
Merci et au plaisir alors !
Commentaire de fulgurex posté le 28-09-2012 à 14:17:12
tu vois, en passant V1, tu as acquis en maturité ;o))
félicitation pour la course et le bon CR
Commentaire de Mamanpat posté le 28-09-2012 à 16:21:14
Sauf que j'aurais été mieux classée en SF !!!
Maturité... c'est bien un mot de vieux pour faire croire qu'on ne l'est pas ça !!! ;-)
Merci fulguroman !
Commentaire de Japhy posté le 29-09-2012 à 08:24:24
Magnifique CR, et un exemple de prépa à suivre!
Et pis t'es trop trop jolie!
Dommage que la blonde ait pété son carrosse et préféré draguer les dépanneurs de l'autoroute! Mais comme ça au moins, pour une fois, elle s'est reposée!
Commentaire de Mamanpat posté le 29-09-2012 à 16:11:13
Merci... surtout pour le compliment esthétique !:8
Ben moi ça a été ma seule déception du WE l'absence de Barbie...
Commentaire de gillesR posté le 29-09-2012 à 09:07:26
Aller, viens faire le off de la LyonSaintéLyon avec nous, ça te fera un petit échauffement pour le relais !
Arthur nous annonce le beau temps, le fuschia serait du plus bel effet sur ma vidéo, associé à ta bonne humeur contagieuse.
Je me répète, mais respect pour la perf et le CR, je me prosterne à mon tour !!!
Commentaire de Mamanpat posté le 29-09-2012 à 16:59:53
Si je veux faire fumer sur mon relais, 70 km c'est un peu long comme échauffement !
Mais t'inquiète, je suis en train de signer pour un truc à la con et un encore plus idiot pour 2013...
Ravie d'avoir partager l'avant et après course avec vous et encore bravo et surtout merci pour ce superbe CR animé ! (et merci d'avoir mis de la musique sur le son original...) ;-)
Ps : ne te prosterne pas trop, tu vas avoir mal au dos !
Commentaire de sebmelalix posté le 30-09-2012 à 17:53:54
Après une préparation aussi canon, tu ne pouvais que réaliser une belle performance... Et c'est chose faite! BRAVO!
Et bravo pour ton récit, c'était un plaisir.
Tranquille les poses pour les photos... Aussi à l'aise que dans les montées.
C'est pour la tenue flashy!!!
Commentaire de Mamanpat posté le 01-10-2012 à 08:42:44
Merci ! L'objectif était de prendre du plaisir, le résultat c'est que du bonus pur bonheur !
Commentaire de Gibus posté le 30-09-2012 à 18:35:40
Incroyable de facilité. On dirait que les photos sont truquées...
Commentaire de Mamanpat posté le 01-10-2012 à 08:44:00
Je repère les photographes de loin Gibus donc facile de faire illusion !
Commentaire de lulu posté le 01-10-2012 à 08:58:50
Tout de même, on arrive enfin à voir un sourire un peu plus grimaçant à la fin du récit (et de la course) !!
BRAVO à toi !!!
Heureusement que tu ne peux pas venir à L'IZERNIGHT, avec une forme comme ça, t'aurais tout pété !?
Commentaire de Mamanpat posté le 01-10-2012 à 11:24:10
Merci ! Mais y'a quoi à pêter à l'Izernight que tu te réjouisse de mon absence ? Mon postérieur ????
Commentaire de seapen posté le 05-10-2012 à 11:36:19
Bonjour M-pat.
résumé de ton récit par moi.
teuf.....teuf teuf....teuf teuf teuf.... teuf teuf.... teuf teuf....pfffff...ouf!
mon commentaire : Y'à pas à dire, il a bien fonctionner le p'tit moteur.
Commentaire de Mamanpat posté le 05-10-2012 à 20:51:48
Tant que tu ne parles pas de carrosserie... ;-)
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 08-10-2012 à 20:08:20
Tiens, je l'avais déjà lu mais je n'avais pas laissé de commentaire, pourtant, rien que pour le rose des boosters, cela mérite qu'on s'y attarde...
Je vais être banal mais : Bravo pour ta course et ... ton look (j'adore).
Commentaire de Mamanpat posté le 10-10-2012 à 16:20:33
Aussi endurant que le lapin Duracel mais bien plus flashy le pinky look !!!
Merci Thierry !
Commentaire de seapen posté le 10-10-2012 à 14:16:52
"Tant que tu ne parles pas de carrosserie... ;-)"
Et pourquoi pas ?!
(l'art de ne pas se laisser entraîner hors des sentiers battus). En mécanique des fluides, la traînée est la force qui s'oppose au mouvement d'un corps dans un fluide, soit la force qui s'oppose à l'avancement du coureur dans l'air. Il est donc dans l'intérêt de ceux-ci de diminuer la traînée, force à l'origine d'une augmentation de la consommation en carburant et d'une dégradation de la vitesse de pointe en ligne.
CX : coefficient de traînée. réduire la consommation d'énergie en diminuant la traînée, améliorer le comportement coureur en influant sur la portance (ou la déportance), diminuer les phénomènes aéroacoustiques ainsi que les turbulences à haute vitesse.
Conclusion: non seulement l'ptit moteur a bien fonctionné mais, sûrement, la carrosserie était au point.
Commentaire de Mamanpat posté le 10-10-2012 à 16:21:57
Quel talent et belle délicatesse ! Ou comment ce qui aurait pu virer au grivois devient une belle démonstration d'expert !
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