Comment se rater ???

 

Oui c’est bien le titre… mais en fait c’est pour souligner qu’au milieu de milliers je trouve toujours mon solitaire ! Ce n’est plus du hasard, je n’y crois plus après Marseille-Cassis ou le Marathon de Paris… pour ne citer que celles-là. Donc j’ai vu Jean-Louis, comme d’hab.    

C’est bien le seul que je verrais malheureusement car avec le temps humide je n’avais pas trop envie de me mettre à la recherche des autres… Je sais que quelques-uns étaient là mais qu’ils me pardonnent ; ce n’est pas du snobisme mais les courses parisiennes c’est l’enfer pour se retrouver ou alors faut un plan établi à l’avance.

 

C’est ma quatrième participation et depuis les 2 dernières éditions j’ai décidé de ne venir que si 2 conditions sont réunies : un sas préférentiel et le dossard offert. Ouais je sais, là encore ça sent son bêcheur mais bon, j’ai fini par préférer le trail et on n’attrape pas le loup avec du vinaigre…

 

Les 20km c’est aussi mon premier dossard officiel, en 98… A l’époque je m’étais fait inscrire d’office par un voisin avec qui je faisais mon footing du dimanche. Lorsqu’on s’était retrouvés après la course (difficilement) nous étions encore tout deux rouge d’effort. Je me souviens que je n’avais même pas de chrono au poignet, j’avais juste levé la tête en passant la ligne d’arrivée. Il ne voulait pas croire que j’avais fini devant lui et nous avions dû patienter jusqu’à la parution officielle des résultats dans le journal. En 98 pas de puce électronique et je fus crédité d’un temps officiel d’1h28’ et des poussières…

 

 

L’année suivante pour se venger amicalement il m’a invité à le suivre sur les Templiers. Il a bien eu sa revanche mais il lui avait fallu attendre le 53^ème kilomètre pour me reprendre, et encore, seulement après que je me sois vrillé une cheville en tentant de soulager une douleur bizarre dans le genou (depuis ça porte le nom original de syndrome de l’essuie-glace). Aux pieds je m’étais dit que les chaussures du 20km de l’année d’avant feraient encore l’affaire, ce qui fut le cas, et qu’une banane autour de la taille ne me gênerait pas plus que ça pour porter ma gourde et mon k-way… Pas de frontale, pas de poche à eau, pas de veste en goretex, pas de couverture de survie… Bref l’insouciance totale d’une époque où l’on ne se prenait pas au sérieux. J’ai fini la course… déjouant tous les pronostics des copains qui m’avaient fait boire la veille au soir pour fêter mon baptême du feu sur le Causse. 

 

Pourquoi je raconte ça ?

Peut-être pour dire qu’un 20km de Paris peut ouvrir les portes de plein d’autres belles aventures… Et peut-être aussi qu’égrener le fil des 20 derniers kilomètres courus n’a pas un intérêt grandissime. Ah si : je n’ai pas aimé le virage en épingle sur des pavés mouillés sous les guichets du Louvre qui obligeait à faire une relance énorme avant d’enjamber la seine. A part ce détail et la pluie qui rendait le parcours glissant j’ai pu prendre un certain plaisir à courir sans aucune contrainte car j’avais décidé, en souvenir de 98, de ne prendre aucun des accessoires habituels : cardio, accéléromètre… Juste un chronomètre consulté au 10^ème kilomètre qui m’a fait me souvenir de temporiser un peu afin de rester dans l’optique d’une course de préparation. Je finis content du chrono même s’il faudra attendre une autre édition pour savoir ce que serait mon mieux absolu sur la distance.

 

Pour conclure mon entraînement du jour qui prévoyait un peu plus long j’ai appelé Jorge pour un petit footing. Cela n’a pas été sans mal (j’ai dû supplier) mais cette petite sortie de 12km m’a fait beaucoup de bien, merci Jorge !!!

 

A bientôt les kikous !

Le loup.