Récit de la course : Le Chemin de Ste Rosalie à La Fare - 16.5 km 2011, par Marion_35

L'auteur : Marion_35

La course : Le Chemin de Ste Rosalie à La Fare - 16.5 km

Date : 10/4/2011

Lieu : La Fare Les Oliviers (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 2522 vues

Distance : 16.5km

Objectif : Pas d'objectif

13 commentaires

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retour à l'essentiel...

CHEMINS DE SAINTE-ROSALIE, 10 avril 2011

 

 
 Salut les kikous!
 
 
 
Anciennement appelée « trail de Sainte-Rosalie », cette épreuve s'est vue cette année rebaptisée « chemins de Sainte-Rosalie ». Evidemment dit comme ça, ça semble plus facile...
C'est totalement par hasard que je me retrouve ce dimanche matin au départ, une petite suggestion d'un kikoureur, une envie de me (re)lancer dans une course non pas pour me défoncer mais plutôt continuer à apprivoiser les conditions de compétition, et travailler sur mon gros point faible : la gestion de l'alimentation et de l'hydratation en course. Et surtout un seul maître mot : plaisir, pour voir si les sensations que je commence à retrouver à l'entraînement perdurent sur une course. 

 

 


Direction donc la Fare-les-Oliviers, village à mi-chemin entre Salon-de-Provence et Aix-en-Provence, départ prévu à 9h. Au menu 2 parcours : 11,4km pour 400m de D+ et 16,5 pour 600 D+, la séparation des parcours se faisant au 11e km. Je n'avais pas décidé quelle distance j'allais faire jusqu'à ce que je me retrouve devant les bénévoles chargés des inscriptions... Ce sera donc le 16,5km!
Aujourd'hui pas de T-shirt mais ... un bonnet bien chaud!! 
(Faudra quand même qu'on m'explique pourquoi par plus de 20°C et un soleil qui tape on a un bonnet d'hiver alors qu'à Fontaine-de-Vaucluse par 8°C et une pluie battante on a une paire de lunettes de soleil...). 
 
Comme ce n'est qu'hier que j'ai décidé de venir j'ai fait mon sac un peu vite... et donc mon fidèle garmin 205 est resté bien au chaud dans son tiroir, où le lecteur mp3 lui tient compagnie
... Bon... Tant pis on va faire sans, ça permettra de voir ce que ça donne une course sans avoir l'oeil fixé sur le cadran toutes les 5 minutes. Et puis il me reste le plus important : les chaussures et les bidons avec mélange eau-caloreen. Le buff lui aussi sera bien utile vu le soleil qui pointe déjà à 8h30.
 
Retour au centre du village où se donne le départ, un peu moins de 350 coureurs ce matin sur les 2 parcours. Tenue très légère pour tout le monde excepté un gars en jogging et manches longues... Ouch va pas être à la fête lui! J'apercevrai au dernier moment Fab72 un peu devant moi mais trop tard. 
 
PAN!!

 

 

 

Départ direct en montée parce que ya pas de raison, 500m de bitume avant de gagner les sentiers des collines au-dessus du village. 
D'après ce que je sais sur le parcours (et c'est pas grand chose) ça débute par 3km de montée avant de gagner le plateau. Effectivement ça monte mais de façon plutôt raisonnable, tout est courable, ça doit ressembler un peu au style de côte de la Gineste sur le Marseille-Cassis, ça monte en continu mais ça se gère... Enfin presque, juste devant moi une coureuse se met à marcher à la fin du premier kilomètre « je pensais pas que ça montait autant! ». Ben avec 600 D+ elle n'a pas encore fini de monter... 
Comme d'habitude je me suis encore faite enrhumer par toute une troupe de coureurs, aucune importance, pas d'esprit de compétition aujourd'hui (rarement d'ailleurs, généralement la course c'est plutôt contre moi-même), un petit entraînement tranquille du dimanche matin sans forcer ce sera parfait. 
 
Les sentiers ressemblent plus à des pistes DFCI qu'aux pentes de la Sainte-Victoire, je regrette presque d'avoir mis mes XT wings plutôt que les runnings de route, pas de caillasse ni de racines traîtres dans lesquelles se prendre les pieds.

 

 


La montée se fait à une rythme tranquille mais toujours en courant, le but c'est surtout ne pas me mettre dans le rouge. A l'arrivée sur les plateaux, je me rends compte qu'avec le GPS je passe mon temps à calculer combien il me reste jusqu'à telle portion ou tel ravito... Ben aujourd'hui je serai bien incapable de dire où j'en suis. 
Arrivée sur les plateaux, plusieurs coureurs marchent, le tracé est une succession de montées et de descentes mais pas vraiment casse-pattes (pour dire ça j'ai dû passer trop de temps sur des profils type Sainte-Baume).
 

 

Cela dit c'est vrai que je suis toujours à mon train de sénateur, une vraie tortue. Au loin on peut apercevoir le Ventoux et les Alpilles. J'ai distancé quelques coureurs sans vraiment rattraper ceux de devant, comme le chemin n'arrête pas de tourner j'ai l'impression d'être toute seule, bien agréable tout ça, il faut même que je me réfrène un peu pour ne pas accélérer (!). La chaleur monte et je n'arrête pas de boire.

 


Premier ravito au 7e km, atteint en 50 minutes, comme d'hab malgré les poubelles à dispositions il y a des gobelets partout...
 Ce ne serait peut-être pas une mauvaise chose d'utiliser définitivement l'écotasse! Je remplis rapidement les bidons et repart. 
Le soleil commence à taper dur, heureusement on sent un peu de vent et ça fait du bien. Le balisage est très bien fait, malgré la multitude de sentiers aucun risque de se perdre... Enfin jusqu'à ce que je vois une petite troupe de coureuses se diriger vers un chemin pourtant barré au sol par de la rubalise. Avec le coureur à côté de moi on tente de les rappeler... Sans réponse... J'hésite un instant à aller les chercher mais je réaliserai grâce à un autre coureur que ces charmantes et honnêtes participantes connaissent tout simplement bien les collines et ont décidé de rallier l'arrivée un peu plus vite que prévu... 
Mouais... Sans commentaire. En plus ma pensée s'améliorera grandement en constatant qu'un peu plus loin il y a pointage du dossard...
 

 

Je reprends un peu d'avance sur les quelques coureurs qui sont avec moi, un gars me rattrape dès qu'on est sur du plat et je le reprends à chaque montée ou descente (moi, doubler en montée, on aura tout vu!)

 

 

On continue sur le même type de profil un peu plus prononcé, des montées qui ne durent jamais beaucoup et des descentes qui se succèdent.
Une cloche retentit, quelques bénévoles sur le côté pour nous indiquer un « chemin dangereux ». Un peu plus technique certainement mais ça s'arrêtera là. La cloche marque la séparation des parcours : 
« 11 km à gauche, 16,5 à droite ».
Devant moi un groupe de trois coureurs décide malgré les encouragements des signaleurs de changer de distance et de passer sur le court. Moi ça va plutôt bien, un petit sourire pour la photo et ça repart pour les 5 derniers kilomètres. Une petite descente en monotrace, un bénévole indique : « attention là vous avez une côte! ». 
OK, quelques foulées plus tard le sommet de la côte est atteint. Ca une côte?? Franchement on a vu pire... 
Quelques hectomètres de descente et on arrive à... 
ah c'est CA la côte! J'avais pas compris. Oui effectivement ça grimpe et c'est un peu plus long que précédemment... Je ne veux pas faire monter le cardio trop haut aujourd'hui alors j'avoue : je marche. En même temps j'aurais dû m'en douter : à partir de la bifurcation il manque encore 200m D+, il fallait bien les caser quelque part.
 

 

La montée durera ... euh en fait j'en sais rien, probablement un peu plus de 500m, les mains sur les cuisses. Le soleil cogne, ça commence à être un peu inconfortable, heureusement que j'ai les bidons avec moi, j'en ai vu pas mal partir sans rien et certains ont dû souffrir... Pour ma part je rêve de me plonger dans une fontaine, je me laisserais bien tenter par un petit rafraîchissement via l'eau des bidons mais d'abord j'ai peur d'en manquer et ensuite l'eau sucrée ça colle un max...

 

 

2e ravitaillement, nouveau remplissage des bidons, dommage il n'y a que de l'eau, j'aurais bien pris un verre de coca moi... Je tente quelques raisins secs mais l'estomac se rappelle à moi, impossible d'avaler ne serait-ce qu'un seul grain, tant pis c'est définitif, aucun solide en course. 
La montée, pourtant faite en marchant, a laissé quelques traces, combiné à la chaleur j'ai du mal à reprendre mes jambes. Quelques portions alternant faux plats montants et descendants, puis un bon raidillon, euh celui-là c'est sûr je ne peux pas le courir, mais à nouveau mains sur les cuisses il est avalé facilement. En haut une bénévole avec un grand sourire : plus que de la descente!
 

 

Ah, cool! Un petit déroulé dans la descente qui s'ensuit, qui doit durer environ 1km.

 

Et puis... euh c'est plus de la descente ça! Jusqu'à l'arrivée ce n'est qu'une succession de faux plats montants et descendants, on passe entre les oliviers et les amandiers, la musique de l'arrivée se fait entendre, un petit cafouillage sur l'arrivée et je passe le portique...

 


Le pointeur me demande mon numéro de dossard, et là je me rends compte que le dossard était épinglé sur le ventre, pile à l'endroit où passe ma ceinture porte-bidons... Avec la transpiration et le frottement de la ceinture le dossard est pratiquement parti en lambeaux, bien sûr je n'ai pas noté le numéro, c'est l'occasion de faire un puzzle sympathique (visiblement pas de l'avis du gars). Oups désolée, d'habitude je cours avec le camel, j'ai pas fait attention... 
3 minutes plus tard mon arrivée est enfin cochée, sur la gauche un compteur m'indique 2h08. Dans les derniers probablement histoire de ne pas changer les bonnes habitudes! Aucune importance, pas trace de fatigue habituelle, ça c'est top! On me donne une bouteille de rosé, et le buffet d'après-course est plus que bien garni, pizzas, cakes, quiches, gâteaux, tout y est!
 

 

Je vais même me payer le luxe d'un petit tour à la tente des ostéos... Première fois que j'y vais, et la fille qui s'occupe de moi me dira d'ailleurs : 

-  vous devez avoir des problèmes d'alimentation pendant les courses non?

- ...

En attendant mon tour je discute avec une coureuse qui vient d'arriver un peu après moi, elle a l'air complètement défaite et m'avouera avoir trouvé la course très difficile... Le plus étonnant dans tout ça c'est que moi... ben pas tellement. J'ai trouvé ça plutôt roulant, un peu de piste DFCI, majoritairement des sentiers sympas mais pas techniques, quelques monotraces, même le « chemin dangereux » annoncé ne l'était pas vraiment. Par contre c'est vrai que les 5 derniers km après la séparation des parcours sont plus cassants que les autres.

 

 

 

Une course sympa de 17 bornes courue complètement en-dedans, un soleil un peu trop ardent (de quoi peaufiner mon super bronzage sportif T-shirt-cuissard-chaussettes façon vanille-fraise), effectivement pas une course typée trail mais une jolie course nature.. De quoi remplacer avantageusement la sortie classique prévue initialement!

 

Ah oui, elle aura quand même laissé quelques traces cette course :

 

 

Merci d'avoir jeté un oeil sur mon CR, à bientôt!

13 commentaires

Commentaire de FAB72 posté le 10-04-2011 à 19:54:00

Bravo Marion belle course merci pour ton récit a un de ces jours

Commentaire de Bateau01 posté le 10-04-2011 à 21:51:00

La cloche : c'était moi ! Bravo pour ta bonne gestion et merci pour tes bons commentaires sur cette épreuve. Toute l'équipe de bénévoles s'attachent chaque années à corriger les imperfections de l'année précédente.
Bonne récup et à l'année prochaine sur "Les Chemins de Ste Rosalie" à La Fare les Oliviers.

Commentaire de patdours posté le 10-04-2011 à 22:12:00

Merci Aleitheia pour ton CR et félicitation pour ta course
Je te souhaite de récupérer au plus vite et te dit à très bientôt sur les sentiers de la Sainte ou des Calanques
Patdours

Commentaire de Aiaccinu posté le 11-04-2011 à 09:01:00

Une belle journée ensoleillée avec une course très bien organisée ( pendant et après ).

Une course nature sur un terrain peu technique mais très valloné où il y a très peu de récupération . Cela ressemble à un cross long.

Dommage que nous nous soyons ratés , j'étais avec chorizo13 ( Yves) pas très loin de toi au départ, si j'en juge par ta photo. Je vois qu'on aperçoit Fab72 avec son buff Kikourou , nous étions derrière , un peu à gauche..

A une prochaine....

Commentaire de chorizo13 posté le 11-04-2011 à 10:18:00

merci la miss pour ton CR , comme l'a dit figa, dommage de ne pas s'etre rencontrés, peut etre une prochaine fois.
j'ai trouvé cette course pas technique , mais dure, avec des relances en permanance , sans vraiement pouvoir recuperer.
yves

Commentaire de Rudyan posté le 11-04-2011 à 11:47:00

Super marion, voilà une course bien menée. Tu recommences à prendre du plaisir et c'est bien là l'essentiel!
A bientôt!

Commentaire de Jay posté le 11-04-2011 à 14:09:00

un récit qui fait plaisir à voir .. à lire aussi ;-P
On sent bien dans ton récit que les bonnes sensations sont là et que les sens sont tournés vers la course .. pour le plaisir :-)
De bonne augure pour la suite , ne change rien ... "Enjoy the feelings" ... et tout ira bien ,
à bientôt pour de prochaines aventures :-)
Jay

Commentaire de Clemafran posté le 12-04-2011 à 06:58:00

Rosalie, Rosalie, Ha!

Merci pour ce sympathique récit agrémenté de belles photos qui mettent en valeur cette colline que nous apprécions tant...Étant signaleur sur le parcours, j'ai pu lire dans les regards des coureurs beaucoup de plaisir et de joie malgré, ou en raison, de leurs efforts...

Commentaire de laurent05 posté le 14-04-2011 à 13:44:00

bravo pour ta course
sympa ce coin qui me rappelle des bons souvenirs
de ma jeunesses que je faisait mon service militaire ...
bonne récup

Commentaire de montevideo posté le 15-04-2011 à 14:21:00

oublier le chrono (au propre ou au figuré) ça a du bon ^^ on profite de l'essentiel : courir dans la nature.

Beau récit qui me fait découvrir une course pas loin de chez moi et à faire

Commentaire de RogerRunner13 posté le 02-05-2011 à 20:14:00

Un récit bien sympathique et il est agréable parfois de courir pour le plaisir en oubliant le chrono.

Commentaire de CROCS-MAN posté le 08-04-2012 à 13:34:52

Sur les pistes de Marion demain nous serons. Merci pour le guide :)

Commentaire de lapinouack posté le 08-04-2012 à 15:19:43

Bon ben voilà tu nous as donné envie :)
je te dirais si je me suis aussi régalée
bisous

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