L'auteur : Pat'jambes
La course : Marathon d'Annecy
Date : 18/4/2010
Lieu : Annecy (Haute-Savoie)
Affichage : 2967 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Bon, je ne vais pas tourner autour du pot, moins de 3h, c'est fait! YEEEEEES
Allez, un petit CR pour vous faire partager cette expérience (et puis ça fait longtemps que j'en ai pas fait )
Fin 2008, je décidais l'opération "3 ans pour moins de 3h au marathon".
La première tentative en octobre 2009 à Reims échoua (3h02'35") avec la découverte du fameux "mur".
Après moult hésitations, fin janvier je me décide à re tenter l'expérience au marathon d'Annecy, ce 18 avril.
Ma conception de la réussite d'un objectif chronométrique sur marathon, restait :
- Une allure au kilomètre bien identifiée
- On part à cette allure, on tient cette allure et on finit à cette allure
- Et tout ça sans se mettre dans le rouge (pas possible sur des distances pareilles... que je croyais...)
Bref, un effort constant basé sur une préparation qui le permet.
Pas besoin de suivre un ballon, ils ne sont pas nécessairement réguliers. Le chrono ont doit l'avoir dans les jambes, point.
Ben... en fait, ça ne c'est pas, mais alors pas du tout passé comme je l'imaginais...
j'ai couru tout le long avec les meneurs d'allure et dans un dépassement qui pour moi caractérise plutôt le 10km (au mental à partir du 30 ème et littéralement à l'arrache sur les 3 derniers...)
Rétrospectivement, je pense que j'ai rencontré le même mur qu'à Reims... mais j'ai trouvé la motivation pour passer outre...
A l'arrivée ça donnait ça:
Pas beau hein??
Regardez comme ils ont l'air bien autour de moi...
Les meneurs d'allures
Encore merci aux deux meneurs d'allure du ballon des 3h.
Ces lièvres m'ont incroyablement facilité la tâche (enfin... la tâche ne fut pas facile tout de même...).
C'est tout simple, sans eux, ce dimanche là, je faisais plus de 3h.
Ils avaient des styles très différents:
- Un premier plutôt taiseux, qui courait par à-coups, s'ajustant à chaque kilomètre, nous maintenant autour de 45" environs d'avance sur l'objectif entre le 5ème et le 17ème. Un peu déstabilisant, ça râlait un peu à droite à gauche. Pour ma part, je décidais assez vite de lui faire confiance, de m'en remettre à lui.
- Le deuxième (qui semblait un peu surpris de l'avance du premier) était plus régulier, causant et donnait des conseils (relâchez vous dans les descentes, attention une montée, etc.) et ralentissant progressivement le peloton durant le 2ème semi pour le ramener sur l'objectif des 3h.
Le graphique ci-dessous est parlant. C'est l'écart au temps 4'15" à chaque kilomètre
(quand la courbe est au dessus de zéro c'est qu'on va plus vite)
Les encouragements
Merci à Pedro38 et Tortillas qui se sont dépensés comme des fous pour être partout sur le parcours encourager tous les membres du CMI qui faisaient la course. Au 15ème, vers le 20ème, après le 30ème, à l'arrivée.
Merci à vous, vos encouragements et l'envie de ne pas vous décevoir m'ont porté du 25 au 35ème!
Pas mal d'encouragements sur le parcours aussi (yc des coureurs qu'on croisaient au retour).
Stratégie/préparation
Quelques mots sur la préparation et la stratégie prévue.
Suivre la "ligne bleue" chronométrique: 4'15" au kilomètre, soit 2h59'20" au final.
Vérifier à chaque kilomètre le temps au mille et, surtout, le temps cumulé...
Pour ce faire:
- J'ai appris les temps de passage au 5, 10, 20, 30 et 40 par coeur (21'15", 42'30", 1h25", 2h07'30 et 2h50)
- J'ai noté ceux des 15, 25 et 35 sur mon avant bras
- Et ça fait un mois que je révise ma table d'addition du 4'15 (4'15 + 4'15 = 8'30, 8'30+4'15=12'45, 12'45+4'15=17', etc...)
Pour le ravitaillement, j'ai suivi les conseils des kikous suite à mon CR de Reims 2009: ne pas m'arrêter. Être autonome.
Après quelques essais, sur une suggestion de jyb, mon choix s'est porté sur un porte gourde avec une boisson énergisante (Nutraperf) et une recharge (à sachet poudre) pour le 20 ou 30 ème kilomètre.
Faire plus de sortie longue et de kilométrage hebdomadaire dans la préparation (entre 60 et 80km contre 50 pour Annecy).
Faire toute mes sorties en aller/retour sur les berges de l'Isère pour me mettre dans la configuration du parcours (A/R le long du lac).
A ce stade je n'envisageais absolument pas de suivre le meneur .
Juste d'éviter de me mettre devant.
Tout c'est bien passé jusqu'à un mois avant la course: la patate.
Et là... Une inflammation à la cheville qui m'oblige à un arrêt complet pendant 5j, une course nature de 17km (le Sacré Trail des Collines) super sympa (vive CMI !) mais qui me colle des courbatures monstres pendant une semaine puis le retour de l'inflammation à 3 semaine de l'objectif!
Autant dire une fin de préparation en dent de scie qui me démotive un peu... Sans compter que je redoute la douleur à la cheville qui ne s'est pas complètement remise.
Je revois un peu les objectifs à la baisse la dernière semaine:
- 1/ moins de 3h si c'est le jour (mais j'y crois pas trop)
- 2/ moins de 3h03 (objectif soufflé par Vivalp! car sa rapporte des points au club)
- 3/ ... abandon si la douleur à la cheville s'installe (ne pas casser la machine)
Mais les kikous CMIste maintiennent la pression sur le forum CMI...
Le départ
On arrive la veille avec jyb (logés chez une amie), soirée pâtes.
Réveil à 5h20 le matin, préparation tranquille, descente à Annecy à 7h (aucun problème pour se garer)
Derniers préparatifs (je tartine abondamment mes pieds de vaseline, positionne le cardio, etc.)
Dépose des sacs puis on part s'échauffer en sirotant notre boisson d'attente, et tester toutes les pissotières du coin...
Les conditions sont idéales (température autour de 5° au départ, 16 ou 17 à l'arrivée, pas de vent, beau temps)
Un quart d'heure avant le départ on se dirige vers le départ
Les panneaux indiquant les ballons facilitent grandement le positionnement des coureurs. Pas de cohue, chacun se positionne à sa place. Je m'aligne sur le panneau 3h, à 2 ou 3m sur la gauche du meneur.
Là... je sens une énorme envie (non pas de p..... c'est déjà fait) de tenter le tout pour le tout. Un truc super fort.
Je bouillonne de motivation sous mon sac poubelle de 130L.
Tiens j'aperçois l'organisateur des 24h de Grenoble qui se glisse largement devant le ballon des 3h. Je me rappelle en souriant que lorsque j'ai fait sa connaissance, un jour de 3x5000m à l'allure marathon sur les berges de l'Isère il me disait vouloir faire le marathon tranquille en 3h05... Il finira en 2h53... Dossard, quand tu nous tiens
Un coucou à Annonciade du CMI, toute en sourire, venue encourager le club.
J'ôte mon sac poubelle et le coince sous une barrière.
La course
Un bang! qui surprend tout le monde, même le commentateur qui tenait absolument à faire crier le décompte aux coureurs, mais le starter ne lui en a pas laissé le temps
Le ballon s'éloigne rapidement.
Immédiatement je décide de le suivre, de me laisser guider par lui sur les deux ou trois premiers kilomètres.
Je ne veux pas partir trop vite mais souhaite être dans l'allure tout de suite, ne pas prendre de retard, être sur ma "ligne bleue".
Pour ce faire, je dois assez rapidement prendre l'option trottoirs. Nous sommes plusieurs coureurs dans ce cas.
Ca me permet de recoller le ballon à 5 ou 6m derrière sans perdre trop d'énergie.
Le premier kilomètre passe en 4'23".
Le meneur fait l'effort pour rattraper le retard. Les 3 kilomètres suivants sont courus à 4' en moyenne!
Puis il ralentit assez brutalement pour se stabiliser autour de 4'10 (kilomètres 5, 6 et 7).
Et le yoyo recommence (4:19, 4:07, 4:23, 4:22, 4:08, 4:10, 4:11, 4:16, 4:09, 4:15, 4:02, 4:10, 4:17).
Je ne m'inquiète pas, la décision est prise de rester au contact du meneur puisque je constate qu'il ne s'écarte pas trop de ma ligne bleue... mais surtout... je cogite un minimum... Un vrai confort !
J'échange quelques mots de ci, de là, avec d'autres coureurs.
Il faut dire qu'on est un certain nombre autour de ce ballon...
Clic-clac une photo de perdro. J'ai encore le sourire et l'air facile...
Au 20ème kilomètre, on change de meneur.
Je sens que mes jambes durcissent un peu. Très supportable, mais je commence à réaliser que ça va être dur.
On attaque la petite boucle qui va nous ramener au ravitaillement du 20ème pour repartir en sens inverse.
Les sensations aux jambes se confirment... Je vais en ch....
Pedro et Tortillas se démultiplient pour nous encourager. Ca me gonfle à bloc.
Je débranche le cerveau, calcule le temps de passage de la ligne bleue du kilomètre suivant et me le répète en boucle jusqu'à qu'on y soit, vérifie et je recommence jusqu'au kilomètre suivant... une course de décérébré!
Une tape sur l'épaule d'un coureur qui m'interpelle: "CMI?".
Je reconnais Guillaume. On échange trois mots et on se re concentrent.
Je ne quitte pas ce foutu drapeau. A chaque fois qu'il s'éloigne de plus de 2m, je relance pour me rapprocher.
Clic-clac une photo de perdro
Quand je vous dis qu'on le colle Guillaume et moi ce meneur
Au 30ème je refais le plein de ma bouteille d'eau sans m'arrêter: le bouchon dans le slip, j'ouvre le sachet, je verse 2/3 dans la bouteille, 1/3 à côté et rebouche en attendant le ravitaillement suivant pour remplir d'eau toujours sans m'arrêter. Cette stratégie paye. Si j'avais dû m'arrêter pour faire mon ravitaillement, je n'aurai jamais rattrapé le ballon.
Plus les kilomètres passent, plus je sens que ça pourrait être le jour... Je pense aux CMIstes et surtout au fait que si je passe cette foutue barrière des 3h je n'aurai pas à remettre le couvert pour une nouvelle tentative. Ca me donne une gnac du tonnerre!
Sur le 2ème semi, à part les 2 premiers kilomètres (22, 23), le meneur mène un train plus lent pour nous ramener progressivement sur l'objectif des 3h. 4:18 (km 24), 4:19, 4:23, 4:23, 4:17, 4:17, 4:20, 4:20, 4:13 (légère descente de mémoire), 4:13, 4:23, 4:21 (km 35)
Cette baisse d'allure m'inquiète un peu, car je redoute qu'il remette les gaz et me dépose sur la fin...
J'attends avec impatience le passage des 2h30. Je sens qui si je passe ce cap à cette allure j'irai jusqu'au bout.
km 36 en 2:32:42 pour 2:33 ciblé (sans compter que j'ai déclenché mon chrono au bang et pas à mon passage sur la ligne de départ) !
Ca peut le faire! Ca peut le faire!
...mais ça devient aussi vraiment dur...
Après course je constaterai que mon palpitant est monté à 170 au km 36, 174 au km 40...
Des rythmes que je constate sur les 10km...
Les jambes me font mal... mais... je m'en fout... j'ai plus de cerveau!
4:22 (km 37), 4:23, 4:21, 4:18 (km 40).
Le meneur continue à ralentir pour attendre les autres et amener le maximum de monde sous la barre.
grosse frayeur au 40ème : 2h50'07" soit 7" plus lent que la "ligne bleue chronométrique" du 4'15".
Rapide calcul dans ma tête: j'ai 40" sur les 3h à l'arrivée si je maintient le 4'15" au 1000... déjà 7" de grillée au 40ème, reste 2km et ces foutus 195m... encore 10mn, je souffre, j'ai mal, j'en chie des ronds de chapeau...
DANGER
je ne veux pas de 3h et quelques secondes (ni unité ni dizaine)!
Et là... ce n'est plus cerveau, c'est le trouillomètre qui m'arrache et me force à déposer le ballon entre le 40 et le 41ème
4:12 (km 41), 4:12 (km 42)
Le panneau "400m" indique à ma raison que c'est gagné, mais mes tripes ne veulent rien savoir:
court! court! mais couuuuuuurt donc!
Je cavale, la peur au ventre (oui, oui... la peur...) pour boucler les 195 derniers mètre en 47" (allure comprise entre 4' et 4'03" au kilomètre) à l'agonie, râlant comme un phoque au milieu de cet haie de spectateur qui vous encourage et applaudit (j'aperçois ma femme, un collègue, Green-Chaud tout sourire)...
...je cours encore prend ce diable de virage à 120° au moins et ...passe sous les ballons en 2h59 je sais pas quoi (je me fout du combien en dessous à ce moment... du moment que c'est en dessous)!
Je titube telle la caricature du marathonien, l'image d'Epinal... le cardio est moyen sur la fin affiche 209 avec un pic à 213...
"Oh! oh! il va pas rester debout celui là!" Les secouristes ont parlé, je confirme d'un oui de la tête avec un sourire béat...
Immense fatigue et immense bonheur se mêlent là dans ce brancard, sous la couverture à gober verres d'eau (très) sucrée sur verre d'eau (très) sucrée...
Je bassine les pauvres secouristes qui me regardent amusés avec ce que je ressens
2h59'24" temps officiel, 2h59'02" temps réel... comme quoi...
Bilan
Marathon bien organisé, bonne ambiance, parcours absolument correct (on me l'avait prédit pas plat, je trouve que ça va bien... à mon avis le marathon plat est une vue de l'esprit... il n'existe pas), sans voiture, un cadre agréable, une vue magnifique (même si je n'ai regardé que le ballon...).
La croix "marathon en moins de 3h" est cochée... je peux passer à autre chose.
Merci de votre lecture.
PS: Ma cheville... rien de rien. 2 jours après je ne sens rien... Incroyable... A croire que c'était dans la tête...
Un conseil si vous avez mal à la cheville: un peu d'argile verte et un marathon à fond pour rappeler qui est le chef... non mais!
16 commentaires
Commentaire de Génep posté le 21-04-2010 à 09:38:00
Excellent CR Pat'Jambes !!
Très vivant, on s'y croirait et ça fait envie !
J'ai adoré la technique du bouchon dans le slip :)
Récupère bien et tu seras au top en montagne comme d'habitude ;)
A bientôt à Vence.
Commentaire de chanthy posté le 21-04-2010 à 09:39:00
slpendide!!bravo!
merci pour le CR
Commentaire de toto38 posté le 21-04-2010 à 10:23:00
IMPECABLE!!
T'as carrément bien géré c'est top! Et un de + en - de 3h au club!! Contrairement à moi, t'as trouvé les ressources pour accélérer à la fin, chapeau m'sieur!
Commentaire de Jerome_I posté le 21-04-2010 à 11:20:00
bravo pour ta course et ce passage sous les 3heures... Récit passionnant
Commentaire de Obiwan posté le 21-04-2010 à 11:27:00
En fait c'est très simple un marathon, il suffit de débrancher le cerveau, garder un oeil sur le chrono et surtout bien se coller derrière le mec avec le ballon!
Félicitations Pat'jambes, tu t'es bien arraché comme il faut!
Commentaire de Belet posté le 21-04-2010 à 11:41:00
Bien joué Pat.
La cheville, sans doute un peu de stress psychosomatique? C'est mieux comme ça. Et ca t'as peut être permis d'arriver bien frais pour finir au taquet.
En tout cas bravo pour les 3h, une belle marque qui fait rêver beaucoup de monde.
Commentaire de Arno_SMAG posté le 21-04-2010 à 12:11:00
Bravo mon grand !!
Commentaire de Vivalp ! posté le 21-04-2010 à 13:10:00
Après ça, Vence va être une rigolade et les France de montagne une promenade de santé. Sacré Patrice, tu nous en as fait voir. Mais on est tous pareils... Bravo d'avoir tenté et réussi ce défi avec beaucoup de méthode, de sagesse et de constance dans la préparation et un brin de nécessaire inquiétude au dernier moment.
Tu le transmets avec beaucoup de chaleur et d'humour, la marque CMI.
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 21-04-2010 à 13:14:00
Un grand bravo Patrice...
3 h, ça fait rêver !
Comme quoi il faut bien connaître ses tables de multiplication !
Commentaire de YannC posté le 21-04-2010 à 14:18:00
Bravo pour ta course et ta gestion (2*1h29). J'étais également de la partie. J'ai vraiment souffert à partir du 30ème et n'ai pas pu garder le rythme du premier semi mais le chrono final m'a satisfait pleinement (2h53). La case est cochée et les courses de montagne peuvent commencer ;-)
Peut être à bientôt sur un trail et encore bravo pour ta course.
Commentaire de CROCS-MAN posté le 21-04-2010 à 20:09:00
BRAVO PAT, la CLASSE. Mercipour ce Super récit.
Commentaire de manu3842 posté le 21-04-2010 à 23:20:00
Bravo pour cette super perf, super CR, effectivement on s'est croisé sur le banc dans le paddock d'arrivée. Finalement le Sacrétrail est une bonne préparation !!!!
A bientôt sur un trail (TGV 2010 ?)
Commentaire de LtBlueb posté le 21-04-2010 à 23:45:00
chapeau Patrice ; superbe CR (j'adore la courbe de l'avance/retard par rapport à la ligne bleue ) et superbe perf !!
j'en rêve des 3 heures, mais ca sera dans une autre vie :))
Commentaire de Lou Gouyat posté le 22-04-2010 à 09:48:00
Un grand bravo Patrice (pour la course et pour le Cr)!
A lire ton CR j'ai le palpitant qui monte presque autant que le tiens lors du marathon !
Une superbe course aussi bien préparée et bien gérée (avec sa dose de suspense à la fin !) méritait bien un tel chrono.
En tout cas ça donne bien envie d'essayer ce genre d'effort même si la comparaison avec l'effort des 10 kms fait un peu peur.
Encore toutes mes félicitations !
Commentaire de vogoy' posté le 25-04-2010 à 21:11:00
un grand bravo !
moins de 3heures sur un marathon, c'est jamais gagné d'avance même à 1km de la ligne d'arrivée.
Chapeau bas.
Commentaire de romano76 posté le 03-05-2010 à 23:55:00
super recit et super course, en fait les meneurs faut les suivre pour mon prochain marathon je m'y tiendrai...
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