philtraverses a écrit:Bien d'accord mais, s'intéresser à autre chose que soi suppose, à mon avis, qu'on se sente un minimum bien et que les besoins essentiels, dont fait partie l'estime de soi, soient satisfaits, sinon il est difficile de se distraire de soi même.
C'est un peu notre réflexe de pensée de se dire qu'il faut d'abord une petite fondation de sérénité pour pouvoir découvrir et apprendre (c'est forcément le cas chez les enfants par exemple).
Mais j'ai aussi remarqué que lorsqu'on ne se sent pas bien, la fréquentation des oeuvres disons, "de haute volée", qu'elles soient littéraires, philosophiques, cinématographiques, musicales etc, produit quelque chose, des mécanismes que je ne comprends absolument pas évidemment, mais qui sortent un peu les esprits de la "glue". Peut-être que si on s'aperçoit que Hamlet, Lorrenzaccio, ou même cette sal.pe de Merteuil se posent les mêmes questions que nous, ça fait un déclic ?
Donc peut-être qu'il ne faut pas attendre d'aller mieux pour se frotter à plus grand que soi, quitte à le faire par le biais de médias plus faciles d'accès que les livres eux-mêmes, comme la radio par exemple. Mais tout ça ne doit pas se voir comme une simple "thérapie" évidemment, plutôt comme une multitude de nouveaux choix, de nouvelles chances.
Pour finir, je citerai deux grands philosophes.
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On a toujours plus de choix qu'on ne le pense", Cantona dans "Looking for Eric".
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Je suis esprit avant d'être un corps". Mano Solo.
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