par nenoeil91 » sa fiche K
» 28 Mars 2011, 11:04
Et oui, j’y étais, bien avant vous et bien après vous et si le dimanche matin tout n’était pas encore clean, c’est avant tout à cause des coureurs plutôt que la faute des organisateurs à qui, il faut laisser un peu de temps de repos.
J’ai commencé ma journée à 6H30 samedi matin pour l’installation du ravitaillement de la TWIN. J’avais une superbe équipe qui a remué environ 200 packs de boissons, coupé plus de 100kg d’oranges, 100 kg de bananes et près de 40kg de fromage. Tout cela pour une seule course !
Ensuite, après l’arrivée des premiers vers 10H30, c’est une marée humaine qui rentre, nous ne voyons plus que des bras se tendre pour avoir une boisson. Nous essayons de trier au fur et à mesure les bouteilles vides et de garder les tables propres. Au début, les coureurs mettent leurs déchets dans les poubelles et au bout d’un moment, plus personne ne fait d’effort et beaucoup laissent leurs détritus sur les tables. L’équipe est performante, les sacs à nos pieds sont déblayés au fur et à mesure. La marée dure jusqu’à environ 13H30 puis vient une accalmie avec les derniers arrivants. Nous commençons à ranger et ramener ce qui n’a pas été consommé très vite car le buffet du 50km doit être prêt avant l’arrivée du premier. Tout est nettoyé. Pause déjeuner vers 14H30, en sueur !
La plupart des 450 bénévoles ont plusieurs missions, du jeudi au dimanche.
Je vais faire une reconnaissance à 15H00 pour l’installation du couloir d’arrivée.
Sous la Tour Eiffel, pas un mètre carré de libre : touristes, vendeurs à la sauvette, un marchand de glace est installé quai Branly, pile au débouché du passage protégé. Je discute avec le marchand où faire passer les coureurs, vers la Tour Eiffel, l’ascenseur du Pilier Ouest est en travaux, pas question d’aller tout droit, il faut contourner cette zone de travaux. Ce qui veut dire, plus de barrières à poser.
Je récupère mon équipe du matin à 16H00, plus Caroline et Eric qui vont m’assister jusqu’à l’arrivée du dernier coureur. Traversée de la route avec les barrières pour installer un barrierage coté Seine. Puis procession des barrières au milieu des touristes ébahis, jusqu’à la queue du pilier sud. L’équipe a encore de l’énergie et vers 17H15 le couloir est presque fini. Nous devons maintenant attendre la fermeture du pilier sud aux touristes pour finir le couloir.
La pluie tombe assez fortement mais nous sommes dans une zone abritée par le plancher du 1er étage. Les touristes viennent s’abriter aussi
Des gens vêtus étrangement, cravate, tenue de soirée, longent les barrières ce sont les convives du restaurant Jules Verne et nous allons avoir en plus à gérer la traversée du couloir par ces personnes.
Nous faisons la police pour vider le couloir d’arrivée envahi par les touristes, je dois speaker anglais souvent
Arrivée du premier avant 19HOO
Caro et Eric sont chargés de prévenir TOUS les coureurs du contrôle obligatoire avant de monter
La première heure est interminable, seulement une vingtaine de coureurs arrive, je vois ensuite arriver la première féminine
Vers 20H00, je vais manger avec mon équipe du matin sur un bateau-mouche puis je les libère, ils sont tous fourbus. Je récupère un bénévole pour soulager Eric et Caro, passage au chapiteau, panne d’électricité, l’arche est par terre, le buffet est dans le noir
Je retrouve Caro et Eric qui refusent d’aller manger
Je stoppe tous les finishers pour le contrôle, certains sont ébahis, tous ont le sourire. Toutes les demi-heures arrivent des pelotons, entre, les coureurs arrivent au compte-goutte. A 23H30, commence un nouveau stress, peu semble être arrivés, il va falloir les stopper et les interdire de monter. A 1H00, la grande dame s’éteint, seuls les petits flashs bleus vont clignoter encore quelques minutes. La direction de la Tour laisse monter encore quelques heureux concurrents après l’heure limite.
Une quinzaine suivront mais ne pourront monter, je n’entends aucune injure, tous acceptent le règlement
Démontage des barrières vers 1H30, nous étions une dizaine à l’installation mais nous ne sommes plus que 3 et la fatigue est maintenant bien présente
Pendant ce temps là, des kikous font un after !
Arrivée au chapiteau vers 2H30, une petite mousse, je discute avec le grand GO et m’assoie pour la troisième fois de la journée, les derniers se ravitaillent, le chapiteau est presque vide, des montagnes de victuailles sont laissées dans les assiettes, les canettes à moitié vidées sont abandonnées sue les tables.
Le grand GO, fourbu, pense déjà à la rando qui commencera dans quelques heures.
Je ramène près d’Alésia, une des dernières coureuses, barrière horaire dépassée, plus de métro, téléphone HS avec la pluie, ampoules mais heureuse.
Arrivée à la maison, je rajoute une heure à mon radio réveil, il est maintenant plus de 4H30, j’ai les bras en compote.
Nuit courte, promenade du chien, repas du midi, je m’écroule et je me réveille, plus le temps d’aller voter !
Aujourd’hui, bien fourbu, mais heureux d’avoir contribué à cette superbe aventure humaine!
J’espère que ceux qui auront tout lu et iront se promener le lendemain matin sur la parcours emmèneront maintenant avec eux un sac poubelle !
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