Evacuons le sujet de suite. Il n'y aura malheureusement pas eu de match Albacor-Bouk sur cette Edition 2015 du semi Grenoble-Vizille. Lord Servolex, qui avait fait de cette course un sommet de la saison 2014 de la poilade en finissant la course en slip (ironie de l'histoire son short était alors trop grand…) a terminé l'édition 2015 à poil, si j'ose dire, en explosant littéralement sur les pentes de Brié et Tavernolles.

(Une photo du naufrage juste après la catastophe...)

 

Le Bouk boucle les 22KM en 1:57:55 à 14 mn de son temps 2014 ! C'est l'incompréhension totale dans le paddock ! Pour le moment nous ignorons encore les raisons d'un tel crash, plusieurs pistes plausibles ont été suggérées par les spécialistes (overdose de sirop de pamplemousse, surentrainement, prise d’otage par une groupie en transe...) mais il faudra sans doute attendre l'analyse des boites noires pour comprendre les raisons d'une telle catastrophe…

 

 

(L'une des 2 boites noires a été retrouvée : On devrait bientôt avoir des explications)

Si je devais suggérer une piste d’excuse en bois au Lord Servolex il pourrait évoquer le froid tout en restant crédible ! En ce dimanche de Pâques on se caille les œufs sévère : 5 petits degrés et un vent à décorner Bouk et Chamois réunis. Autant vous dire que le dépôt des effets personnels à la consigne est retardé au maximum. On en vient presque à regretter de ne pas avoir opté pour un déguisement. 

A propos de déguisements c’est un festival. On retrouve notre ami le loup, de magnifiques aristocrates (qui je l’espère n’ont pas croisé la route de Joseph Guillotin à Vizille : haut lieu de la révolution Française je le rappelle), et a peu près toute la ménagerie de la ferme… et je ne suis pas au bout de mes surprises…

 

(Grenoble-Vizille la fête du déguisement où l'on trouve pèle-mèle :  Aristocrates et ... joueur de pétanque)

Je retrouve sur place une belle brochette de kiskayou : Le Tamanoir, L’ignoble, Le Bouk arborant son plus beau bob Skoda, Le Kenyan Blanc, Foxtot, les yeux hagards, toujours pas remis de son Ecotrail 80 et qui erre dans la Halle Clémenceau en scandant : « Il est où Bubulle, Il est où Bubulle …»), le Charcutier, AKADOC et notre douce Coconette, trop rarement parmi nous, venue viser rien de moins qu’un podium dans la catégorie duo.

 

(Kiskayou en force)

 

Je retrouve également les collègues : Aimé : T-shirt Coton et petite serviette éponge à la main pour essuyer la sueur :, c’est bien simple il ne lui manque que le cochonnet et le ramasse boules pour avoir la panoplie complète du joueur de pétanque, sûr que ça fait contraste avec des mecs habillés comme pour prendre le départ de l’UTMB (tenue compressport, Porte-Bidons bretelles 2*2litres …véridique) et Eric-le-Rookie (aussi appelé Eric-la-tique ).

 

 

Je me glisse dans le sas 1H40. A peine le temps de prendre les dernières photos que déjà PAN c’est parti.

 

 

Comme toujours ça part très fort même si les premiers hectomètres ressemblent plus à un slalom géant qu’à une course de fond. Les sensations sont bonnes et comme c’est l’occasion de se réchauffer un peu j’envoie sans trop chercher à calculer. Le KM1 est bouclé en 4’15.

 

 

Cette première partie de course n’est qu’une longue ligne droite totalement plate, ou presque, de 4KM.  Je me suis calé à 4’20 et ça passe facile. Pas l’ombre d’une tête connue ni à gauche, ni à droite. On aborde alors première difficulté, à Eybens, avec la montée de Brié dont le profil, en 2 bosses entrecoupées d’un petit kilomètre de faux plat va faire, je le sais, du ménage dans les rangs.

 

(280D+ et 22km pleins : un semi pas facile croyez-moi)

En pleine ascension, alors que je suis en train de me demander où se cachent les 3 poumons d’Eric, j’entends des encouragements survoltés : « Allez Christian ! T’es le premier ! » je lève le nez et je vois une immense banderole d’encouragement avec juste à côté mes collègues de projet déguisés en Village People ! Enorme ! Le Cow-Boys, Le motard SM et le Chef de chantier sont là ! Il ne manque plus que l’Indien qui a dû filer chasser un Kenyan devant ! Ils assurent trop !

 

 (Et ouais... J'bosse avec eux... Et non je ne fais pas l'indien)

Voilà qui donne du cœur pour envoyer encore plus fort dans la montée !

 

 

Vers le KM7 pourtant c’est le Tamanoir qui me reprend et il n’a pas l’air facile aujourd’hui ! Je reste dans son sillage un bon moment presque tenté de lui repasser devant juste pour le fun. En tout cas c’est l’occasion de mesurer la côté de popularité du garçon ! Limite si le public ne lui fait pas une haie d’honneur ! Il est vrai qu’il chasse là sur ses terres notre organisateur du Cross du Pain de Brié ! (Dimanche 28 juin 2015 venez nombreux !)

 

 (La star internationale de Brié : 'Il grandiosso Tamanoir' dans le viseur) 

J’ai bien fait de pas faire le mariole parce que la seconde partie de la montée se profile et elle casse bien les pattes. D’ailleurs voilà qu’un peu après le KM8 Eric et ses 3 poumons me passent avec une impression de facilité déconcertante.

  

Il est fort le bougre !

  

La fin de la montée est laborieuse. Je suis d’ailleurs repris par (ou j’étais sur le point de rattraper ?) le bouliste que je ne m’attendais vraiment pas à trouver à si belle fête ! Arghhh … dur pour le moral… Le sommet et son ravito s’annoncent : J’avale un gel, verre de flotte et passe sous l’arche intermédiaire (KM9,6 et 280D+) en 47’36. Soit 1’20’’ de moins que mon chrono 2014. Pas si mal.

 

 (Imitation parfaite du Mérou par un Albacor...)  

La descente vers Vaulnaveys est l’occasion de reprendre du poil de la bête. Les sensations sont bonnes et la traversée du Village permet de profiter des encouragements du public (largement moins nombreux cependant qu’en 2014 : froid et fête pascale obligent).

 

 

La sortie de Vaulnaveys c’est aussi l’amorce de l’interminable ligne droite qui mène à Vizille : 5KM aussi long et déprimant qu’une chanson de Jean-Louis MURAT. D’ailleurs, gardez le pour vous, j’ai trouvé un moyen de battre Mr 3 poumons. Sur la prochaine course je lui pirate sa playlist et le lui met l’intégrale de JL. Murat : « J'ai tué parce que je m'ennuyais », « Il neige », « Les ronces », « 16h00 … qu'est-ce que tu fais ?», « Neige et pluie au sancy » et, bien sûr, l’inégalable « Noyade au chambon »...

Si avec ça je ne lui colle pas 10mn…

 

Enfin bon là tout de suite avec cette grande ligne droite et à découvert je me dis surtout que je fais un cible de choix pour mes poursuivants car il y a du monde derrière et des bons : Le Bouk bien sûr dont j’ignore alors le naufrage mais aussi Mister Fox… Mais personne ne revient et ça tombe bien parce que je commence à être dans le dur : Le froid qui me tombe dessus ! Une douleur dans la cuisse gauche qui a le bon goût de ne pas s’attarder et tout simplement la bonne grosse fatigue qui s’installe.

 

 

Les 2 derniers kilomètres se font au courage, la volonté et les tripes réunis. Et il faut bien tout ça: Qu’est ce qu’il peut être dur ce tour de parc c’est juste incroyable : Je donne tout ce qu’il me reste, c'est-à-dire pas grand-chose, pour en terminer en 1:44:21 à la 430eme place.

 

J’ai la satisfaction de gagner plus de 4mn par rapport à mon chrono de l’an passé pourtant honorable mais je laisse devant :

• L'incroyable, inaltérable, inoxydable Creq’s (V3 SVP...) 1:38:48 … Quel champion !
• Eric et ses poumons XXL: 1:39:16
• Le Tamanoir qui semble avoir retrouvé du jus dans la seconde partie de course : (1:40:08),
• Le Bouliste qui fait un truc incroyable en améliorant son chrono 2014 de 6mn (1:41:03),
• The Girk que je n’aurais pas croisé de la journée qui termine dans son sillage (1:41:17)
• Le Kenyan Blanc qui réalise un beau: 1:42:37 (je me rapproche KB attention…)

 

• Derrière Foxtrot passe la ligne en 1:49:59
• Loin, très loin, devant le Bouk en 1:57:55

• Seb à court d’entrainement passe en 2:06:56
• Claire peut être fière d'elle en +/- 2:10

 

 ("Foxtrot battu par Donald et la Noiraude" ou "la déchéance d'un immense champion") 

 

A noter le podium de miss Coco sur le format duo: Elle l’annonce et elle le fait ! Chapeau bas…

 

 

 

 

 ("Si j't'attrape...")

 ("J'te bouffe la touffe...")

 (Seul et unique témoignage de la présence de l'ami Girk : un photo)