J'ai fait mes chutes les plus effrayantes hors bitume.
Mais c'est sur le goudron que j'ai subi les plus douloureuses. Rares mais brutales.
La dernière, j'ai imité une (très) vieille dame toute sèche et raide qui, elle-même, imiterait la chute brutale et ultra-soudaine d'une pizza à plat sur un sol bieng duuûurrh. Ouch.
En novembre 2018 je me suis pris une voiture. Et bien, avec du recul, je m'en suis plus vite remis que du croc-en-jambe d'une chaine basse et lourde planquée sur un trottoir trèèèes sombre (de nuit).
Le point commun de mes chutes, c'est un manque d'attention, provoqué surtout par la fatigue ; parfois par une inattention surprise. Lors d'un trail, d'une course tout chemin, les occasions de se blesser bien-bien sont tellement nombreuses et effrayantes, si on les envisage, qu'elles surviennent finalement moins puisqu'on y est plus attentif.
Je repense encore - avec un frisson - à une "occasion manquée" avec une racine lors d'une descente très raide joyeusement dévalée.
Canut, peut-être un problème d'appréciation des distances au niveau visuel ? En fonction de la luminosité ? Les angles en périphérie ?
Mon super conseil (çuilà je le suis moi-même
) : courir avec des mitaines renforcées aux niveaux des paumes des mains. En cas de chute, pas de stress d'envoyer les bras. C'est bête mais ça évite une dernière crispation malvenue, un infime contre-temps d'hésitation.
Il y a quelques années, je découpais des mitaines dans des gants de sécurité. Moches mais renforcés. Maintenant j'utilise des mitaines de muscu'. Jetables
Aussi : j'ai développé au fil des années une charpente musculaire* qui me permet maintenant, souvent, de me redresser violemment, même d'une situation horizontale. Ou qui me laisse un bref moment de choix. La première fois que j'ai réussi l'exploit, j'étais le premier surpris et fier comme un super héros.
Parfois, l'effort et le stress musculaire brutalement sollicités pour éviter la chute sont plus douloureux et on plus de conséquences que quelques bobos. C'est là que les mitaines interviennent.
*: "charpente musculaire", façon de parler. Rien, hélas, de physiquement impressionnant
Centori le mentionne, "à l'instar de moi-même", cela s'aquiert avec le temps :
centori a écrit:ce que je retiens dans le message initial c'est "phase d'apprentissage"
je l'ai connue aussi avec le passage route => trail
pendant 2-3 ans je suis tombé lors de toutes les courses
depuis ça n'arrive plus. [...]