La veille le samedi matin, je commence à me demander si je ne ferai pas mieux de partir, j’ai quand même 1H50 de route et cela fait vraiment trop demain matin, me reste plus que l’option camping, je télephone,ok c’est ouvert, je met un post sur kikourou pour savoir si quelqu’un d’autre avait pris cette option et là miracle, Paspeur me propose l’hebergement, c’est comme cela que je me suis retrouvé chez lui avec sa famille, après une soirée super sympathique (merci encore Paspeur), après une nuit un peu courte (reveil tôt pour manger), nous voila sur la ligne de départ où je rencontre les autres kikoux, échanges et séance de photos

 

les kikoux au départ, dont les filles, Yayoun en supporter à cause d'une entorse, le buff kikourou sur l'attelle

et Langevine qui fait son premier trail

Départ Voglans (Km 0 – alt 270m)-Les Mentens (km 12 - alt 690m)

Je pars doucement et reste près de Tercan et Paspeur, il sont à peu prêt sur le même rythme que moi, mon objectif étant de finir autour de 7 heures.cela monte régulièrement, je me sens plutôt bien, il fait beau, superbe lumière du matin à travers les arbres en sous-bois, bref tout va bien, au point d’eau je remplis une de mes gourdes.

 Les Mentens (km 12 - alt 690m) - Le Revard (km 20,5 – alt 1538m)

Là c’est le gros morceau, moi qui est mauvais grimpeur faut que je m’accroche.Mais finalement tout se passe bien sauf vers la fin ou j’ai un peu de mal à suivre Paspeur et Tercan, je mange une barre, et enfin le Revard, je pensais que le plus dur était fait,Petite pause en haut, puis le ravito en eau. 

Le Revard (km 20,5 – alt 1538m) – La Féclaz (km 26,8 – alt 1320m)

On est sur le plateau, il y a encore de la neige, le paysage est magnifique.Tercan commence à avoir des crampes et a du mal à suivre, et moi j’ai du mal à suivre Paspeur, j’ai des difficultés dans les passages de neige, du coup l’equipe des 3 kikoux n’est plus, je vois Paspeur s’éloigner devant, et de même pour Tercan derrière, arrivé au ravitos La Féclaz je retrouve Paspeur prêt à repartir, je décide de prendre mon temps et de retrouver des forces, surtout qu’il y a du chocolat fondu super avec les biscuits aux sésame, au moment de repartir Terclan arrive avec ces foutus crampes, j’èspère que cela va aller pour lui.

Paspeur, Tercan et Girlay     

La Féclaz (km 26,8 – alt 1320m) – Croix du nivolet (km 31,8 – alt 1547m)

Toujours de la neige et cela monte, tout ce qu’il faut pour que j’avance comme un escargot, j’alterne course et marche, dans la neige les appuis sont difficiles, la moyenne ne doit pas être terrible, mais maintenant je veux juste être finisher dans les temps.Enfin la croix du Nivolet, il y a plein de randonneurs qui nous encouragent nous questionnent, j’en profite pour faire une petite pause et m’alimenter, la vue est magnifique, je comprends pourquoi il y a tant de randonneurs.

 Croix du nivolet (km 31,8 – alt 1547m) – Le Sire (km 34,1 – alt 1558m)

Cela ne s’arrange pas, j’ai de plus en plus de mal dans la neige et les montées (manque de muscle le Girlay), j’arrive enfin au Sire, je prends un début de crampe à la cuisse en resserant le laçage de mes chaussures avant la descente, descente comme j’aime ce mot enfin ouf !!

Le Sire (km 34,1 – alt 1558m) – Pragondran (km 37,3 - alt 820m)

Cela va tout de suite mieux, j’ai des ailes, je lache tout, je double et redouble encore,Après une descente de folie où la chaleur se fait sentir j’arrive au ravito Pragondran, j’ai dû reprendre entre 15 et 20 places en 3 km, arrivé au ravitos je me sens pas très bien, j’ai dû un peu trop forcer et surtout je ne me suis pas alimenté, on va réparer cela. 

Pragondran (km 37,3 alt 820m) – Fournet (km 44 – alt 310m)

Je repare un peu moins vite, au fil des km l’energie revient et je me remet de nouveau à doubler, j’arrête pas de boire, la chaleur est de plus en plus penible, heureusement, il y a l’ombre des sous bois.

Fournet (km 44 – alt 310m) – Arrivée Voglans (km 49 – 270m)

La fin c’est plat, mais je n’ai plus beaucoup de forces, malgré tout je double encore, c’est interminable, par moment je suis seul, faut faire gaffe au balisage qui est d’ailleurs parfait, pour finir encore une montée bien raide sur la route en plein soleil, je marche et baisse la tête pour ne pas voir le haut, ensuite un peu plus loin enfin l’arrivée.J’ai mis 7H32, même pas décu, je suis tellement content d’être finisher. Après j’ai retrouvé les kikoux, et nous avons mangé et trinqué ensemble, Paspeur a fini devant en pleine forme, apparement.

Tercan est finisher, sacré mental 30 km avec des crampes, bravo !!