L'auteur : Loopinette
La course : La Nocturne du Hans
Date : 21/7/2007
Lieu : Obernai (Bas-Rhin)
Affichage : 1487 vues
Distance : 12km
Objectif : Pas d'objectif
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Il est 20h quand Sam67, Astra, Christine et moi-même nous retrouvons à notre lieu de rendez-vous. Et nous voilà parti pour Obernai, à 30 mn de là. Quand nous arrivons, beaucoup de monde est déjà arrivé ! Direction retrait des dossards, récupération de la lampe frontale offerte pas l’organisation puis vestiaire. Et nous voilà partis pour une petite visite touristique de la ville avant le départ.
Vincent (Sam67) qui fait le pitre - Laurent (Astra) qui fait le fier - Moi illuminée _ (après la course)
Il y a un monde monstre et j’ai la sensation d’être dans un autre monde entre les touristes qui sont là pour la fête, ceux qui dînent le long de la rue principale au terrasse des restos, et les coureurs qui s’entraînent au milieu ou qui se balladent comme si de rien n’était.
Nous déciderons de nous échauffer vers 21h15 avant de rejoindre le départ prévu pour 22h pour la 1ère vague. C’est déjà la vague 2 qui s’affiche et Sam67 nous quitte rapidement pour rejoindre le départ. A peine lancé, c’est la vague 4 qui s’affiche. Astra me quitte à son tour pour rejoindre le départ. Je me sens un peu seule tout à coup. La pression monte. Un homme engage la conversation sur sa lampe frontale qui ne tient pas. Je tente de l’aider quand je vois l’affichage de la vague 6 ! Panique à bord, je suis dans la vague 5 ! Je fais un démarrage tonitruant en doublant tout le monde pour aller voir les organisateurs qui me montrent que la vague 5 est « parquée » à gauche et non là où je suis ! J’ai eu droit à quelques manifestations de coureurs mécontents à juste titre : désolée les gars, me suis fait une frayeur.
Ouf, j’y suis. Je suis bien dans le départ de la vague 5. Ca m’a légèrement refroidi mais ce n’est pas grave. J’engage la conversation avec un couple qui se trouve à ma gauche. Le galant homme n’a pas pris le départ de sa vague pour courir avec sa dame.
Le départ est donné à 22h15 sous une petite pluie fine. Et c’est parti sur les pavés de la ville ! Il y a un nombre impressionnant de spectateurs. J’essaie malgré tout de ne pas partir trop vite. J’ai quand même 12 km à faire et faut pas que je me plante comme à Strasbourg.
J’emboîte le pas au couple qui a une allure plutôt sympa.
1ère petite côte après 1 km. C’est assez marrant de voir les coureurs partis dans les autres vagues nous croiser dans la descente juste à côté. Et c’est parti pour la montée plus ou moins pentue fonction des moments.
Et là, devant mes yeux, s’élève un monde féerique ! Nous entrons dans l’allée d’un parc illuminé de lumières bleues et rouges qui donnent sur les arbres qui longent l’allée. Complètement surréaliste ! On se croirait dans un conte à attendre le premier lutin qui pointerait son nez !
Ca monte, ça monte… j’ai laissé le couple derrière moi et j’emboîte le pas à un jeune homme qui a un bon rythme pour la montée. Et là, c’est la déferlante ! Je ne comprends pas tout de suite d’où viennent tous ces hommes qui me bousculent un peu et me font des queues de poisson. Je réalise alors qu’il s’agit de la 6ème vague partie après nous où les participants sont apparemment partis très vite.
Ca se calme ensuite et nous arrivons à l’entrée d’une haie d’honneur faite par des bénévoles qui tiennent de chaque côté du chemin, des torches enflammées qui ont la forme d’épée ! C’est tout simplement génial. J’y suis dans mon conte de fée avec les chevaliers à l’épée qui ont des voix tour à tour d’enfant, de femme ou d’homme mais toujours pour nous encourager. Nous retrouverons une telle allée quelques km plus loin également dans une montée.
J’emboîte de nouveau le pas au couple qui me double en espérant avoir suffisamment de souffle pour les suivre. A ma surprise ça va et je cours avec eux jusqu’au prochain ravitaillement qui se trouve au pied de la croix blanche du mont national. C’est là que je réalise que je viens de faire la fameuse montée que j’aurai du craindre. Bah finalement ça va bien.
Je prends un verre d’eau et je fais la connerie de boire une gorgée en courant puis une deuxième et je m’étouffe un peu. Je reprends quand même mes esprits après la croix. Et là : magnifique ! Nous avons vue sur Obernai éclairé de nuit et c’est somptueux. Je visite.
Je me rends compte que j’ai laissé le couple derrière. En regardant mon cardio, je me sens tranquille sur la descente et j’accélère. Il fait noir, mais curieusement quelques supporters sont quand même là pour nous applaudir dans les vignobles et puis j'ai ma frontale.
En bas de la descente, je reconnais la route où nous croisions les vagues précédentes et qui nous ramène à la ville. De nouveau des applaudissements, des spectateurs à foison, dont je cherche le regard pour m’encourager et ça marche. Pavés, pavés… pas facile pour courir mais trop top quand même que cette ambiance.
Nous sortons ensuite de la ville et c’est le noir absolu, plus un chat. Le contraste est étrange. J’emboîte alors le pas à un couple puis à deux demoiselles qui courent à un rythme sympas. Nous passons un plat puis une montée. Je suis surprise de constater qu’à chaque fois, je finis par doubler les personnes avec qui je cours un bout de chemin, alors que quand je les rejoins je les sens un peu rapide. Le cardio va bien. Un deuxième ravito nous attend peu avant le 5 ème km puis c’est le 6ème km.
Nous entrons de nouveau en ville par une descente puis un plat. Je rate le 7ème km dans le parc d’Obernai et quand le 8ème km est là je me sens bien.
Autre ravitaillement : un homme déguisé en vache nous montre la poubelle mais il est trop tard pour moi. Je n’en trouverai pas d’autres sur ma route (de poubelle)… Je doublerais alors les deux filles pour en suivre une autre sur un plat. 9ème km, une autre femme nous rejoint. C’est alors celle-ci que je choisirai de suivre. Nous sommes toujours en ville mais pas au centre et le monde se fait un peu plus rare même si peu de mètre les sépare. Les riverains sont presque tous dehors pour nous encourager.
Et nous voilà de retour en ville. Je me trouve alors seule, l’une des filles étant restée derrière et deux autres plus loin devant que je ne rattraperais pas. C’est un homme qui me précèdera, un coureur qui me fait penser aux marcheurs sportifs.
Pavés, grandes rues, mais les encouragements toujours, 3 enfants qui tendent la main pour que je leur la touche. Puis c’est la dernière ligne droite, le dernier km que je ne verrai pas arriver. J’entends dire que nous n’avons plus que 500 m mais je me méfie à tord. L’étau se resserre, les spectateurs sont de plus en plus prêts. Ca crie, ça hurle des encouragements de toute part. Je touche une dizaine de mains d’enfants absolument ravis d’avoir été remarqués : c’est super touchant.
Puis au loin l’arrivée… j’ai tout juste le temps d’accélérer pour rejoindre le coureur/marcheur. J’entends alors mon nom lancé par l’homme au micro ainsi que mon numéro de dossard et ça me fait tout drôle : 1h16mn10s !
Je m’enfile entre les barrières de parcages pour arriver au bipage des dossards. Et je retrouve un peu plus haut à droite Astra en forme et Sam67 frigorifié : tu parles, ça fait un moment qu’il est arrivé !
Quelques étirements mais pas assez compte tenu des montées, descentes et faux-plats consécutifs. Les mollets souffrent mais je me sens bien.
Nous rejoignons alors les douchent. J’avais oublié ce que c’était de se doucher dans des douches communes surtout qu’à ma surprise il n’y a qu’une douche pour les femmes et difficile de bouger dans le vestiaire. Je fais donc vite pour retrouver les autres quelques minutes plus tard.
Les champions !
Nous partons alors en direction du lieu de la fête où des animations se déroulent depuis 16h l’après-midi. Nous trouvons une table où nous asseoir. Ce sera bière pour Sam67 et cocktail du Hans pour Astra et moi et ; tarte flambée !!
Laurent et sa supportrice perso
Moi, arrrosée d'un cocktail du hans et Vincent, qui rêve déjà à sa couette
Et les 3 kikou !! - copyright Christine
L’ambiance est sympa sur une musique des années 80 classique des bals populaires. Nous partons sur le coup des 1h - 1h30 pour rentrer roupiller.
Hormis le départ où je pense que pas mal des vagues impairs ont du louper leur vague ; et les douches (une seule c’est juste), c’était une course absolument, mais alors, absolument extraordinaire !
La météo était bonne : ni trop chaud ni trop froid. Très peu de pluie, juste pour rafraîchir ! Pleins de spectateurs, d'encuoragements, des groupes de musiques même en pleine campagne...
En un mot : A FAIRE et A REFAIRE ! Après les 10km de Molsheim et la nocturne du Hans, y aura-t-il une course encore plus extra que celles-ci ?
A suivre !!!
Conseils :
- Ma partenaire habituelle sur course, Syem, n'a pas pu participer à cette course comme beaucoup d'autres coureurs, car le nombre de participants était limité à 2400 et les inscriptions étaient closes au 28 juin ! Ne vous y prenez pas trop tard, sinon vous risquez la même mésaventure !
- Prenez la frontale avec vous. Elle ne vous servira à rien au vestiaire !
10 commentaires
Commentaire de patcap21 posté le 22-07-2007 à 22:48:00
Salut loopinette
Récit bien sympa et merci de nous le faire partager et bravo pour ta course..
bon run à toi
pat
Commentaire de astra wally posté le 22-07-2007 à 23:26:00
tu t'es vraiment faite plaisir sur cette course Carole ! Ton état de fraicheur au sommet du Mont l'atteste comme ton sourire à l'arrivée. Suis épaté par ton temps sur un parcours pas facile. Vincent et moi sommes rendu compte de tes fulgurants progrès. Tu a acquis un très bon rythme et j'en suis très content. Tu passera facilement sous l'heure pour le prochain 10 km plat.
Suis ravi d'avoir passé ce moment magique avec toi et Vincent.
Commentaire de laurent05 posté le 23-07-2007 à 10:09:00
sympa ton récit elle a l'air pas mal cette course en nocturne avec une super ambiance
félicitation et encore bravo
a+
laurent
Commentaire de JLW posté le 23-07-2007 à 10:52:00
Merci Loopinette de nous avoir fait partager cette ambiance qui à l'air au top, comme l'est la montée vers le mon National. Je me rappelle de l'effet magique des frontales avec 2000 coureurs aux Templiers dans la première montée, c'est en effet assez magique et on en redemande des moments comme ca.
C'est décidé je la ferai un jour.
Commentaire de soph.r.20 posté le 23-07-2007 à 22:42:00
salut loopinette c est soph.r.20 si j avais tape mon recit ça serait le meme que toi !! c etait vraiment d enfer je balisais tellement avant le départ !! la montée du mont national m effrayais !! et finalement ca c est tres bien passé j ai fini 2057 j ai mis 1 h 13 mais contrairement a toi je n etais pas seule j avais mes deux amies isa et fab !! on a franchi la ligne d arrivée main dans la mains !!! alors a l année prochaine loopinette
Commentaire de bzh67 posté le 25-07-2007 à 15:55:00
Merci pour le CR Carole,
A te lire toi et astra on comprend bien que cette course est vraiment magique, alors je te dis à l'année prochaine à Obernai (je ferais tout pour y être cette fois) et à très bientôt sur une course alsacienne (Saverne?)
Commentaire de Baobab posté le 27-07-2007 à 22:38:00
Salut Carole,
Bien beau récit que tu nous propose. Effectivement ça donne envie de (re)venir en Alsace en 2008 !
Bonne continuation, à bientôt
Commentaire de tabuki posté le 28-07-2007 à 21:50:00
Excellent recit Loopinette ! Mêmes sensations de mon côté. Une course extra. A l'année prochaine ;-)
Commentaire de Say posté le 29-07-2007 à 23:31:00
Chalut
Beau récit avec de nouvelles têtes de kikous que je ne connaissais pas. Merci beaucoup Carole pour tout ça.
A peluche
Coli
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 06-08-2007 à 22:06:00
Bravo Caro ! Quelle jolie course, et peu banale.
L'an prochain, rappelle-moi de garder un créneau
pour la faire, ça a l'air vraiment ... MAGIQUE !
Merci pour ce récit et bravo pour ta course.
J'espère vraiment qu'on aura l'occasion de refaire
une course ensemble...tu descends faire les 31 km
de "jogg'îles" en novembre ?
No ;-))
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