L'auteur : Le_lombric
La course : Les Fugitifs
Date : 11/3/2007
Lieu : Domont (Val-d'Oise)
Affichage : 1581 vues
Distance : 0km
Objectif : Pas d'objectif
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Dimanche 11 Mars – Les Fugitifs – (Distance inconnue entre 10 et 20km)
Préambule : Pendant de longues semaines j’ai tenté de convaincre Jey de m’accompagner sur cette course. Juste pour le plaisir de faire une course un peu spéciale (pourquoi ai-je dis un peu ?). Et il a finit par ce laisser convaincre. Yes ! Ca bon ! Dimanche matin 7h20. Je me lève. Jey est sa douce on dormit à l’appart. Les sacs sont prêts et le moral est comme le temps : au beau fixe ! Ca va le faire ! On prend le p’tit déj, une p’tite douche pour se réveiller et nous voilà partis pour la forêt de Montmorency à coté de Domont dans le Val d’Oise.
Mais c’est quoi les Fugitifs ? Le but : rallier l’arrivé en suivant les points de peinture rose et en validant le parcourt en pointant régulièrement des balises. Les départs sont échelonnés, chaque équipe à tour de rôle. Ce qui évite une course de masse qui nuirait à l’aspect découvert du parcourt. Bon jusque là rien d’extraordinaire. :-? En bonus : on ne sait pas pour combien de kilomètre on part, on est en autonomie et surtout on part attaché avec un compère au poignet par une chaîne. De plus, les points de peinture du balisage ne sont que trop rarement sur un chemin. Ils ont une tendance au hors-piste qui frisse l’indécence. Quand je pense à ces générations de forestier qui ont entretenu amoureusement des chemins tout cela pour qu’une bande de grands malades décide que finalement les sous-bois c’est tout de même mieux.
Cerise sur le gâteau : la météo ultra pluvieuse de ces derniers jours à rendu le terrain « gras » (méga euphémisme). :o)))
Vous allez dire : Ca sent le truc d’abrutis… ? Et vous n’aurez pas tord ! :op
Bref nous arrivons à Domont, où je découvre que l’imminence d’une épreuve de course à pied facilite grandement le transit intestinal de Jey. Pause technique. . . Et nous voilà devant le stand de l’organisation : Funevents. Prise du carton de pointage et on va se changer, en scrutant la concurrence. Bigre, certains sont affûtés ! Ils devraient pas être au semi de Paris plutôt ? Mais l’ambiance est assez bonne enfant sur le parking. Et le sérieux (toujours à quelques exceptions près) n’est pas de mise. On met notre plus beau t-shirt blanc (Mouarf idée de génie) et comme on est dimanche : une belle cravate bleue. Le total Sunday look ! :o))
Jey au départ qui nous fait une belle tête ! Je ne ressent pas la moindre appréhension, pas de stress, juste le plaisir d’être là avec un pote et amuser un max. Bref la joie d’être à la campagne avec un ami par un beau matin de mars. Avant le départ, chaque team est photographiée. L’équipe part et on passe à la suivante. C’est notre tour. Clic clac. Et nous voilà partis. (on doit avoir une belle tête de vainqueur sur la photo) On commence par une superbe descente. Je savait pas que le Val d’Oise était aussi vallonné. Nous allons faire que monter et descendre. On part vite, la descente est avalée comme un rien. Arrivé en bas. « Euh… Où-qui-sont-les-points-roses ? » On cherche. Avance ; recul ; avance. « Par là ». On arrive sur un chemin qui en été, doit être fort agréable un dimanche après midi en famille. Mais là ça ressemble plutôt à un super terrain de jeux pour cochon et sanglier. De la belle boue bien noire. On le savait alors : Go. Et nous voilà pataugeant dans la boue. Puis le balisage disparaît. Marche arrière (au début on va beaucoup revenir sur nos pas : Nous n’étions pas assez vigilant).
Le balisage nous entraîne dans les sous-bois. Mais pas les sous-bois bien propre. Non. Des sous-bois bien pourvus en ronces, arbres morts et flaque de boue que tu découvres que lorsque que tu as mis le pieds dedans. Le cœur s’emballe. Il faut monter, courir et sauter. Vive le hors-piste. A oui : Dans les films quand vous voyez des évadés courir comme des fous dans les sous-bois soyez certains que ce N’EST PAS POSSIBLE. On a tout essayé ! Pas possible. On saute les fossés (à deux c’est toujours un grand moment). Sous-bois, on ressort, on rentre. Puis les points roses nous entraînent dans un cours d’eau. 5-10cm d’eau glacée. On passe dans une conduite d’eau. Ca glisse. On ressort les orteils se révoltent : trop froide cette eau.
Tiens une balise. N°3 et m***e, on a loupé les 2 premières ! 15’ de pénalité par balise loupée. On est pas assez vigilant ! Concentration ! Après nous les auront toutes. On remonte un p’tit bout de chemin sur une cote suffisamment raide pour que le palpitant en reprenne un coup, ça glisse. Mais que ça glisse. Nous revoilà dans les sous-bois on ne les quittera presque plus. Les ronces arrachent ma peau douce et délicate (snif) les petits arbustes fouettent les jambes. Arrggg méga bobo. Je soupçonne les organisateurs d’avoir abattu des arbres sur le parcours. Le pire c’est que l’on a le sourire (on est pas bien). Flaque de boue, j’en ai jusqu’au genoux, flaque de boue ma chaussure au fond du trou ? Non piouf j’ai cru qu’elle y restait. Peu après je me retrouve couché sur le flan dans une belle mare. Jey est mort de rire. On émerge des sous-bois sur un chemin. Les promeneurs qui sont en fasse de nous semblent surpris. Je vois pas pourquoi. Surtout quand nous faisons demi tour pour nous renfoncer dans la forêt : on a encore loupé un repère. (Grrr). Les tibias de Jey, en plus de la couleur noire (boue) sont striés de rouge (la pauv’p’tite chose, elle saigne). :o))
Régulièrement, l’un de nous dit : « point rose à droite », « rose tout droit », « et m***e y sont ou ces s*%§$ # de points rose ? ». Sur un parcours ultra accidenté, être tout le temps le nez levé pour suivre le marquage, c’est pas ce qu’il y a de plus pratique. Je me demande comment on a fait pour ne par dire bonjour plus souvent aux feuilles mortes. Finalement l’asphalte parisienne c’est pas si mal !
A un moment Jey qui est derrière moi et donc ne voit pas le terrain, s’arrête. Je me retourne. Une ronce lui enserre le tibia droit. Il a le regard d’un renard pris au piège. « Tire un coup et ça va venir ». Mais je lis dans son regard que c’est ça peau qui va venir s’il tire. Il se libère et nous voilà repartis. Je pense aux sadiques qui ont pondu le parcours, se réjouissant à l’idée d’un concurrent qui se vautre lamentablement dans la boue. Bande de psychopathes ! Vous savez que vous êtres des grands malades ? On arrive dans une partie de la forêt ou les arbres sont mieux rangée. Mais ici, il s’agit d’une succession de murs. Les descentes sont courues en criant : ARRRRRRRRRRRRRRRRG ! Et surtout en espérant que nous allons rester sur nos deux jambes. Et la montée qui suit en nous aidant des mains. Usant ! Mais réellement jouissif ! Niark !
Dans une descente (heureusement pas trop roulante) mon tibia heurte un tronc d’arbre (j’l’avais pas vu !). Ouille. Je dois faire une drôle de tête car Jey me demande une dizaine de fois si ça va. « Bon on repart ? » Mais pas un moment de récup. Pas moyen d’avoir un rythme. Piouffff ! Et même quand tu marches, tu récupères pas, c’est juste que tu peux pas faire autrement. On sent l’arrivé, la fin. Un organisateur film les concurrents qui arrivent sur la dernière originalités du parcours : Un passage dans l’ancien Fort de Domont (sans doute construit dans les années 1870 – mais je me suis pas renseigné) et aujourd’hui envahit par la végétation avec un passage dans un souterrain. On pointe la dernière balise et on est presque arrivé. A que ça fait du bien. On s’arrête. Miam slurp ! Vive le ravito de l’arrivé.
Les pompes à l'arrivé :
On file à la voiture, rinçage des jambes (avec un reste d’Evian si’ouplait !). On se change, et malheureusement on part. Bah oui on est attendu par ces demoiselles pour midi. La durée de l’épreuve : Pour nous 1h16. Le classement ? Je ne sais pas et j’avoue que ça n’a pas d’importance.
Retour à l’appart pour repas dominical en compagnie de nos douces zé tendres qui vont avoir le droit de revivre la course. Le jet d’eau chaude de la douche sur mes p’tit guibolles rayées n’a pas du tout été un bon moment de la journée, j’ai franchement jonglé !
Bilan : Bon vous l’aurez compris, c’est un truc de malade. A faire : à condition de savoir que l’on va se faire mal et que l’on va pas rester propre. Mais sous le soleil, dans un cadre magnifique et à deux pas de Paris sur un parcourt improbable dans une ambiance décontractée : Ca vaut vraiment le coup ! Juste que l’on aurait aimé choper les deux premières balises. Tant pis. Avec en prime le plaisir de courir avec un ami. Que demander de plus. . ? Eh bien . . . J’ai une critique en fait :. J’ai trouvé le parcours un peu court. 5-6 kilomètre de plus auraient été appréciés.
8 commentaires
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 12-03-2007 à 11:43:00
Quel dommage qu'on ait pô la photo du "total sunday look" !
Merci pour cet incroyable récit à 100 à l'heure.
C'est vrai que ça fait envie, cette partie de Playstation
grandeur nature, et pleine d'humour. On s'y serait cru !
NoNo_l'escargot_du_Rrevermont
Commentaire de l'ourson posté le 12-03-2007 à 16:07:00
Arf.... bien belle coursette ;-) et en plus la vidéo est superbe !!
Commentaire de Souris posté le 13-03-2007 à 07:00:00
Bravo le Lombric!! 1h16 oui trop court... :-)))
Merci pour cette Belle tranche de course en tout cas!!
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 13-03-2007 à 12:20:00
Ah ! avec l
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 13-03-2007 à 12:22:00
(au dessus, c'est un bug ! :-(( )
Je disais donc : ah ! avec la photo c'est encore mieux !
C'aurait été dommage de ne pas en profiter !!!
Commentaire de taz28 posté le 14-03-2007 à 16:57:00
Super récit et belle course le Lombric !!! C'est le genre de course fun qui donne envie... :-))) Attachés l'un à l'autre encore plus... !!!
Bisous
Taz
Commentaire de Say posté le 15-03-2007 à 22:52:00
Heureusement que toi ou ton binôme n'avez pas eu besoin de faire un arrêt technique, sinon, ça frisait l'indécence! :-)
C'est un concept très original, du bon funevents à ce que je vois à travers son récit.
Commentaire de la panthère posté le 16-02-2008 à 09:40:00
trop drôle!!!!MDR
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