Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2016, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km

Date : 19/3/2016

Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)

Affichage : 5123 vues

Distance : 80km

Objectif : Pas d'objectif

19 commentaires

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Raconter quoi ?

Qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter ?

Mon problème, c'est ça :

cperrier@mykerinos:~/ownCloud/courir/compte-rendus $ ls -l ecotr* 
-rw-r--r-- 1 cperrier cperrier 20680 mai   22  2011 ecotrail-2011.txt
-rw-rw-r-- 1 cperrier cperrier 30455 mars  26  2012 ecotrail-2012.txt
-rw-rw-r-- 1 cperrier cperrier 22064 mars  17  2013 ecotrail-2013.txt
-rw-rw-r-- 1 cperrier cperrier 31410 mars  30  2014 ecotrail-2014.txt
-rw-rw-r-- 1 cperrier cperrier 24358 mars  23  2015 ecotrail-2015-mn.txt


Si je dégeekifie, cela veut dire que j'ai déjà raconté l'Ecotrail de Paris 5 fois : 1 fois le 50km, 3 fois le 80, et la marche nordique l'an dernier.

Donc, re-re-re-re-faire le parcours, bof. Bon, je vais bien vous nommer quelques allées ou quelques côtes ça et là, mais on ne va pas faire dans le millimétrique. De toute façon, le parcours est quasiment le même qu'à ma dernière participation en 2014.

Le challenge, cette année (il en faut bien toujours un), c'est l'enchaînement avec le Vulcain. J'aime ça, les challenges d'enchaînement de course, cela oblige à une gestion de son entraînement (et des courses) et à bien se connaître pour savoir où sont les possibilités.

Donc Vulcain (de 75km), puis Ecotrail (de 78km) à deux semaines d'écart. Deux courses bien différentes : plus de dénivelé sur le Vulcain, une météo incertaine, de la neige possible et, du roulant, du roulant, du roulant, sur l'Ecotrail. Dans les deux cas, on court beaucoup, donc dans les deux cas, la clé sera la gestion de course.

Pour couronner le tout, j'ai rajouté les Marcassins (34km) le week-end avant le Vulcain, et les Flambeaux (18km nocturnes) entre les deux courses. Quatre week-ends de suite avec un dossard, ça je n'avais jamais fait...:-)

Par contre, pas fou le gars, presqu'aucun entraînement en course. Le foncier a été fait en février avec du gros travail en dénivelé et un volume très élevé. Donc....je roule. Le VTT en aura fait des kilomètres, ce mois de mars.

J'arrive du coup assez frais sur l'Ecotrail, comme je le voulais. Bon, OK, on a fait la soirée des Panards du Raid 28 la veille, avec mes compères de la Mordor Rire(s) Team, mais c'est resté sage !

Hein, qu'on est restés sages ?



Comme d'habitude, Elisabeth me fait le taxi jusqu'à la base de loisirs, pas besoin d'organisation compliquée, c'est royal (mais vous le savez déjà que ma suiveuse numéro 1, elle assure comme personne !).



Et comme d'habitude, le départ est un festival de têtes connues. Certaines pas vues depuis longtemps, certaines qu'on retrouve avec une régularité confondante (Françoise/Xavhië, Jean-Mi....), certaines.....qu'on a quittées la veille au soir (devinez qui !).

Tous congelés, par contre. Une fois de plus, ce sera un départ d'Ecotrail froid. C'est quand même quasiment une constante de se les geler à la base....pardon, l'« île » de loisirs de Saint-Quentin en Yvelines. Depuis le temps, ils pourraient installer le chauffage.

Bien sûr, comme toujours le temps passe vite. Je suis très fier de voir Elisabeth à l'aise comme un poisson dans l'eau avec cette petite famille Kikourou où elle connaît de plus en plus de monde. Très heureuse notamment de recroiser Françoise pour la première fois depuis....le refuge Jean Collet....et Xavhië depuis une certaine arrivée à Aiguebelle (lorsque j'avais partagé avec lui la meilleure bière du monde, assis comme de petits vieux dans la tente d'arrivée)., mais aussi bien sûr notre petite bande de fous de la Mordor Rire(s) Team, au complet sur cet Ecotrail, avec notre Capichef Bert qui tente (dans l'anonymat complet) un pari incroyable : faire le 80km en marche nordique.

Le temps passe presque trop vite, il faut y aller. Pas de course partagée de prévue pour moi, je ne vais quand même pas faire la chandelle avec Sab et Fab, j'ai déjà donné....(oui, je sors, les bichons...).

Je me faufile dans la masse des coureurs pour aller me positionner en gros au premier quart du peloton. Avec un roadbook de 9 heures (et un vague petit espoir de faire mieux), je pense que c'est la bonne position pour partir pas trop lentement, ni trop vite. Le roadbook dit "2h23" pour Buc et je sais, pour avoir inventé l'axiome, que "si tu te sens bien, c'est que tu vas trop vite", sur ce début de course très roulant.

Et.....je me sens bien, sur tout ce tour du lac de Saint-Quentin. Les chaussures de route vont parfaitement, après juste un peu de prudence sur le pré du départ, propice aux entorses. J'aperçois Yves94, qui est toujours un bon repère, pas très loin devant, et je chemine aussi un moment avec Double_U juste avant la passerelle.

Hummmmmm, ça c'est moins une bonne idée, à vrai dire. Il est rapide, le bougre et c'est vrai que je trouve que le rythme est rapide. Comme toujours, un peu moutonnier, je me fais entraîner par le rythme général, détestant être dépassé. Comme d'habitude, le coupe-vent a sauté le long de golf, je suis en tee-shirt+manchettes même s'il fait vraiment frais.

Passerelle de la gare, 10km. 51 minutes. Oups.

Oups de oups. Le roadbook disait 59 minutes, ça va vraiment vite ! Allez, un SMS pour se ralentir mais.....ça marche plutôt mal. D'ailleurs, en direction de La Minière, je rattrappe Double_U que j'avais un peu laissé filer. Non mais pfff.


Cela ne va pas s'arranger sur la suite. C'est à peine si je m'autorise un poil de marche sur le long faux-plat montant après le Moulin à Renard, mais ça continue à aller vite sur le long plat le long de Satory....et je dévale la « descente à Pat » à tombeau ouvert. Et, bien sûr, notre fidèle Pat est là avec son innovation de l'année : un magnifique tapis rouge.


Si Pat n'existait pas, il faudrait l'inventer....

J'ai envoyé au passage un SMS à St-Cyr/N12, passé en 1h25 au lieu de 1h38. On est donc passés de 8 minutes à 13 minutes d'avance.

Je commence à essayer de mettre le pied sur le frein, mais ce n'est pas simple. Les premières côtes ont toutefois l'avantage de niveler les vitesses, je m'astreins donc juste à ne pas me les envoyer en mode "avion".

Buc arrive vite. Très vite. J'atteins ce ravito en....2h01. Totalement n'importe quoi. Déjà, au moins, je me suis hydraté normalement, donc je ne fais pas totalement n'importe quoi. Mais maintenant, il s'agit de se décider rapidement à se calmer. En effet, je sens que je me suis quand même un peu entamé, à une certaine lourdeur générale des jambes.

C'est maintenant 22 minutes d'avance que j'ai (je suis 348ème), cela devient ridicule. Je décide à partir de maintenant de cesser de regarder le roadbook car il va certainement falloir gérer.

Je repars donc très vite, mais après avoir embarqué une bonne poignée de saucissons, fromages, raisins secs, etc (et refait le plein des flasques car je n'ai que 1 litre avec moi). Cela me forcera à marcher en repartant pendant que je m'alimente tranquillement. Du coup, Double_U me dépasse et je ne le reverrai plus.

Les côtes qui suivent sont également prises en évitant de forcer. C'est certes tentant mais je me fais une raison de me faire un peu dépasser. L'Alpe d'Huez est un peu déserte, cette année : pas de pancartes, pas de Tonton (il est en train de faire top100 sur le 50km).

Mine de rien, la fatigue monte doucement. Je sens qu'il va falloir se résoudre à entrer dans le dur plus tôt que je ne l'imaginais et toute la question est de savoir comment je vais supporter d'en baver. J'ai un peu peur d'exploser en vol à un moment ou un autre.

En parlant d'exploser, je me prends une superbe gamelle au niveau des arcades de Buc, conclue par un élégant roulé-boulé qui, heureusement, amortit le choc. Pas très bon signe, ça, de "buter" quasiment sans raison sur des chemins assez roulants.

SMS au Petit Jouy pour mes suiveurs, je continue à gérer la fatigue croissante dans la longue et usante remontée vers Vélizy. Autour de moi, ça avance assez bien, c'est ce qui est un peu désespérant car, du coup, j'ai l'impression de me traîner.

Petit Jouy en 2h35 pour 2h58. Là, je ne le sais plus, mais je gère donc cette avance plutôt bien.

Un peu de répit au passage de l'A86, je m'autorise à marcher....mais ça reprend tout aussi infernalement ensuite. Les distances entre coureurs se sont allongées et je constate malgré tout que même si je pense me traîner, je suis au rythme général...et ce rythme est plutôt élevé..

Je profite d'une des deux montées raides de la forêt de Porchefontaine pour faire un solide ravitaillement à base de mini-saucissons, de Pom-Pote et de liquide. Les flasques descendent bien : je suis certes fatigué, mais lucide pour continuer à boire. Mais, cette lourdeur générale dans les jambes est toujours là.

Passage de Vélizy (3h22 pour 3h45 sur le roadbook, toujours ces 23 minutes, mais je ne le sais absolument pas, je m'interdis de regarder la montre et de comparer au roadbook !) et confirmation qu'un descend bien à l'étang aux Ecrevisses, contrairement à 2014. Cela va faire quelques minutes en plus, cela. Petit sourire au passage de « mon » allée Blanche. C'est mon trajet « piétaf long », ici, je connais chaque caillou.

Vélizy, cimetière, étang du Trou aux Gants, route du Cordon, côte du Précipice. Tout cela se succède en mode semi-automatique...mais les cuisses sont de plus en plus dures, c'est inhabituel. Je sais que je paie ce départ très rapide, donc il faut que je serre les dents.

Et toujours cette litanie de chemins connus tellement par coeur, je pourrais y aller les yeux fermés, je dois passer 50 à 100 fois par an, ici. Passerelle N118, parc du Tronchet, Tapis Vert, le rythme est assez constant. Je descends toujours même bien, bien que cela ne s'arrange pas au niveau des cuisses, les Adidas Glide assurent bien.

Un SMS à la passerelle de la N118 et, devinez quoi....je passe en 3h58 pour 4h22 sur le roadbook. En fait, depuis Buc, je suis pile dans le roadbook.

Dans la montée du Tapis Vert, un étonnant coureur avec un bob Cochonou et un énorme sac à dos me dépasse : il transporte sa maison avec lui, ce n'est pas possible. Et pourtant, il a l'air d'un touriste, mais il avance diablement bien, le bougre. Je remarque aussi un jeune type à catogan, qui me fait penser à Vik...et qui court systématiquement chaque côte, ce que je serais bien incapable de faire.

C'est de plus en plus dur et nous n'en sommes qu'à 42km. Là, il faut être réaliste, je regrette diablement ce départ trop rapide, j'ai l'impression d'en baver énormément et je me demande de quoi la suite sera faite. D'ailleurs, la côte de l'Anémomètre m'achève un peu : je ne pense même pas à la prendre par le côté gauche, plus roulant, c'est dire que la lucidité n'est plus guère là. Je me motive à penser qu'il n'y a plus guère qu'à descendre pour trouver le « ravito » de Meudon qui sera une bonne excuse pour souffler un peu.

J'y arrive avec soulagement et....j'en repars presque aussitôt après avoir refait le plein des flasques. Il ne faut surtout pas s'éterniser : il n'y a rien à faire ici, c'est venté, c'est un coup à se refroidir (je suis toujours en tee-shirt, j'ai même les manchettes).

4h33 en sortie au ravito de Meudon, pour 5h sur le roadbook. En fait, toujours la même avance, mais je n'ai pas passé les 5 minutes prévues sur le ravito. Je suis alors passé 298ème (Lanternerouge m'enverra d'ailleurs un SMS indiquant les 50 places gagnées, sauf que je ne sais pas à quelle position je suis....).

Le juge de paix, c'est maintenant : c'est 10 kilomètres jusqu'à Chaville qui vont sembler interminables. Je ne connais pas d'Ectrail où on ne les fasse pas au mental et ça va être largement le cas pour celui-ci. Déjà, après la remontée des Vertugadins, il y a ces terrasses de l'observatoire qui n'en finissent pas. Courir, courir, courir, je serre les dents, j'ai très mal aux cuisses, mais par contre, tout le reste va bien. Je positive : pas de signes d'ampoules, pas de signes de crampes, pas de tête qui tourne.

Je suis dans le dur comme je l'ai écrit en SMS, mais c'est le cas pour tout le monde. Je vais faire tout le parc de l'observatoire ainsi, pour la première fois sans jamais faire de cyrano. Courir, courir, courir. J'ai failli en louper Astrophytum et Dan60 qui se sont gelés à mitrailler une grande partie du peloton dans les jardins de l'observatoire. Merci les gars, c'est toujours bon de voir des têtes connues. Rendez-vous à la Montagn'hard.

« Qui c'est ce type qui me parle ? Oh, mais c'est dan60 ! »

Je me cale au rythme du groupe de devant : un coureur qui a été rejoint par trois de ses amis qui vont l'accompagner jusqu'à Chaville. Pour me distraire, je me repasse des images de la marche nordique de l'an dernier, où la tête de course déroulait à plus de 9km/h dans ces allées, et où je suivais en peu à distance en soignant ma technique. Je me rappelle aussi mon premier Ecotrail, où je faisais déjà du cyrano en comptant les minutes (1 minute à courir, 1 minute à marcher). Là, c'est courir, courir, courir. Y'a que du plat, on ne peut que courir.

N118, un petit répit : je marche dans la petite côte, celle que je prends pourtant sur le rand braquet avec le VTT. Encore des allées plates, encore courir, courir, courir. Infernal. Mais ça avance, inexorablement. Je dépasse peu, je suis peu dépassé...de toute façon, il n'y a pas foule. Excitant, non ? ;-)

Allez, on passe le menhir et les dolmens, c'est la descente sur l'Ursine et une petite distraction : mes panneaux sont-ils encore là ? Eh oui, jeudi dernier, avant de rentrer en VTT, j'ai improvsé en dernière minute de faire des panneaux pour la MRT : un pour tous les kikous (« Allez les Kikous, on ne lâche rien »), placé juste après la bifurcation ce qui permet qu'il soit visible par toutes les courses, et un pour Raya, un pour Bert, un pour Sab et Fab (que je ne séparerai bien sûr pas).

ILS SONT LÀ, ouiiiiiiii. Eh bien, ça me requinque de savoir que mes amis, qui suivent derrière, vont voir "leurs" panneaux. Notamment Bert, qui va passer ici de nuit, esseulé à l'arrière du peloton. Malheureusement son panneau et celui de Raya ont disparu, mais il reste le collectif et celui de Sab et Fab (qui vont adorer....je suis fier de mon petit « coup », là).

Cela me requinque un petit peu, d'autant que cela annonce un ravito de Chaville proche (enfin, à deux côtes près) qui sonnera le début de cette section « juge de paix ».

Il n'en reste pas moins que la côte de la Tour Hertzienne me crucifie un peu....et encore plus la côte, pourtant très abordable, qui précède le ravito. Trop abordable, même, car elle monte peu, semble ne pas en finir...et elle finit de vider ce qui me reste d'énergie.

Cuit, cuit, cuit, je suis, que je me dis. Mais qu'aperçois-je, là, au bord de chemin ? Cette casquette rouge, cette silhouette, mais OUI, c'est JACQUES, jpoggio, le Maître du Bouzin, le gastéropode des Fausses Reposes, la moitié de la Team Escargot (l'autre moitié étant Françoise84).

J'avoue à Jacques mon état liquéfié....en fait, je pense qu'il n'a pas besoin d'aide pour s'en rendre compte...et il m'emboîte le pas jusqu'au ravito en m'annonçant que Yves94 y est, juste devant. Il m'indique qu'il m'attendra en sortie de ravito.

Chaville, 55km, 5h48 de course pour 6h14. Je ne regarde pas le roadbook. En pratique, j'ai toujours 26 minutes d'avance, je suis 252ème. Je le sais, que je suis en avance, mais je ne veux pas m'en préoccuper. L'important, là, est d'essayer de se requinquer un peu....tou en ne s'arrêtant pas trop longtemps pour ne pas être tétanisé ou découragé devant les 22km restants.



Plein des flasques, il faudra bien que je pense à boire. Soupes. Plusieurs soupes. C'est bon, c'est chaud, c'est liquide (donc si j'oublie de boire, ce sera déjà ça). J'en engloutis quatre. Saucissons, fromages, repartir.

Les cuisses sont en béton armés, c'est horrible. Je peux à peine courir en descente, dis-je à Jacques qui me retrouve....et me propose de « faire un bout de chemin avec moi ». Je me demande ce qu'il imaginait à cet instant.

Jacques me donne des nouvelles des uns et des autres : L'Castor Junior qui est en train de faire une perf, Sab et Fab partis prudemment mais qui ont enclenché le pacman à partir de Buc, Raya qui est un peu derrière. Également de Françoise qui s'en sort bien sur cette course qui ne lui a pas toujours réussi. J'ai eu les nouvelles de Bert, par ses SMS : il a passé la BH de Buc relativement largement (un peu moins de 3h).....sauf accident, il va réussir son pari, je lui fais confiance.

J'en bave quand même sérieusement dans la montée de la Côte des Gardes, mais Jacques me distrait avec des considérations sans fin sur la topologie des lieux (mais j'aime ça !). Il est content d'arriver à suivre dans la descente vers la voie ferrée...et je suis content qu'il arrive à suivre et que les nouvelles de sa reprise progressive soient bonnes.

Descente...prudente...vers la voie ferrée

Je regarde la montre : il est plus de 18h, j'ai respecté le contrat (ne pas passer avant 18h à la D910), Bérénice devrait être là.

Elle est là, accompagnée de catcityrunner (qui a fait un 30km météoritique).....et les désormais traditionnelles fraises Tagada sont avec notre Bérénice. Cerise sur le gateau, elle a concocté une surprise rien que pour moi et je repars avec....un dentifrice....que je range soigneusement avec mes saucissons (on fait ce qu'on peut !). Madame est pro jusqu'au bout des ongles (devinez le métier de Bérénice ?).



« c'est (presque) la dernière côte » dit l'affiche écrite....par le zigoto qui marche à côté de moi. ET TU CROIS QUE JE TE CROIS ? Je le sais bien, moi, qu'il y en aura une toute nouvelle dans le parc de St-Cloud....et un petit rab au pied de la Côte des Gardes.

Bon, on fait le kéké, mais le sourire est de composition !

Et, en plus, à ce début de forêt des Fausses-Reposes, je me fais pourrir par un petit bout de bonne femme qui trottine dans la côte. Moi qui ai l'impression de ahaner pire que dans le Tricot à cet instant, c'est mesquin. Qui m'a pris mes bâtons, d'abord ?

Et un petit détour supplémentaire en haut pour cause de chemin habituel massacré par les travaux forestiers. « Ça te fera 5D+ en rab au jeu des 366h » me dit Jacques, qui continue à accompagner ce que j'imagine être mon chemin de croix.

En y regardant a posteriori, il y a pire comme chemin de croix. Je cours en fait à cet endroit à environ 10km/h...quand je cours (donc sur le plat et le faux plat montant)...et je marche à 6-7km/h en côte. Mais je reste bien "cuit-cuit-cuit" comme je ne cesse de le répéter à Jacques et, surtout, je perds du terrain sur la majorité des coureurs autour, du moins est-ce l'impression que j'ai (ce n'est pas qu'une impression : je laisserai quand même une dizaine de places sur cette section).


Aux taquets, avec le soutien de Jacques, dans la « dernière » côte des Fausses-Reposes

Mais, vaille que vaille, et au prix, désormais, de quelques séquences de Cyrano, nous passons les étangs de Ville-d'Avray, et le long faux plat qui s'ensuit. Et même la dernière grosse côte de la Route Royale nous amène aux allées le long de la Route de l'Impératrice, à partir de laquelle ça va être une longue descente jusqu'au pied du ravito de St-Cloud.

Mais très progressive, la descente. Et donc roulante. Très roulante. Et donc....il faut bien courir ! J'ai mal partout, c'est infernal, donc je sais que tout ce qui reste désormais va se faire totalement au mental, qu'il ne faut pas craquer et que je peux le faire (« le faire » étant de rester dans mon objectif de 9h, voire approcher les 8h45....et voir la Tour scintiller).

Jacques continue à m'abreuver de considérations diverses, j'ai de plus en plus de mal à suivre ses disgressions géographiques (alors que, pourtant j'adore ça), mais mon esprit est un peu déconnecté. Il n'empêche que c'est un soutien très efficace, et puis ça me fait quelqu'un à qui je peux dire que j'en chie....il l'aura entendu 1000 fois, le pauvre.

La petite remontée au début du parc de St-Cloud est un supplice, même si c'est finalement aussi un répit puisque j'ai une bonne excuse pour ne pas courir. Et Jacques qui me raconte comme il était l'an dernier avec un Raya volant, le couteau entre les dents, euphorique comme un gamin quand il volait vers ses 8h45.

Eeeeeeeeh, mais c'est vrai que j'ai un défi de virtuellement le re-poutrer, notre Rayounet, et de reprendre la tête dans notre bataille par Ecotrails interposés. Allez, faut recourir....:-)

On arrive sur la partie nouvelle du parcours, un coin que je ne connais absolument pas...Jacques m'égrène les diverses possibilités par où les organisateurs pourraient avoir l'idée de nous faire passer. Il me parle d'une Grande Gerbe, d'un Fer À Cheval, mais je suis largué. Je sais juste que ça va remonter à un moment et.....

....oh purée, les vaches ! Et pas qu'un peu que ça remonte. Ce n'est pas long, mais ça paraît très raide (tu parles : il y a 30 mètres à tout casser, une demi colline d'Élancourt). Mais ça paraît un mur quand on est lessivé.

Et, en haut, enfin ce ravito. Je ne sais pas pourquoi je l'attends, d'ailleurs. J'ai juste enfin d'en finir. Mais c'est comme toujours : un ravito marque une étape de franchie. Je sais qu'il m'en reste pour 1h15 à tout casser et que ça commence à sentir l'écurie.

Une grande accolade à Saint-Jacques, qui me quitte là (non sans m'avoir proposé de finir avec moi....mais je m'en voudrais de l'empêcher de voir d'autres de nos amis). Tu as été d'une aide morale incroyable : un immense merci à toi.

Et Jacques a bien retrouvé d'autres têtes connues dans le parc de Saint-Cloud !


Ravito de St-Cloud atteint en 7h13, pour 7h44 sur le roadbook. C'est sidérant, a posteriori, j'ai ENCORE gagné du temps sur ce roadbook alors que j'ai l'impression d'avoir fait la limace. 262ème, par contre : le recul dans le classement n'était pas un rêve.

Et c'est équipé de la frontale que je repars : eh oui, impossible d'y couper, elle est nécessaire au moins pour la descente sur les quais. Du coup, je la mets plein pot, la Stoots, façon phare de camion. Ça dépote...:-)

Bon, ça fait au moins ça qui dépote car le vaillant coureur est toujours aussi peu fringant. Du moins est-ce son sentiment car il court encore à près de 10km/h (après analyse a posteriori de ma trace GPS), ce qui après 65km reste assez respectable.

Ce sera la constante de cette fin de course : une impression de ne pas avancer, tout en avançant plutôt bien en réalité. Ce qui est trompeur c'est que je ne fais pas mon usuel pacman, mais que je me fais même ponctuellement reprendre par certains coureurs.

Juste après le ravito, un spectateur nous annonçait d'ailleurs nos positions (je me demande comment il a fait pour compter ainsi pendant minimum 3 heures) et m'a annoncé 281ème. Je me suis donc fixé comme challenge de terminer dans le top 300. Et cela va donc m'occuper de compter le nombre de coureurs qui me passent et le nombre que je dépasse.

La montée à la route du Pavé des Gardes est une tuerie. Les jambes ne veulent vraiment plus et, d'ailleurs, je n'arrive même pas à reprendre du terrain sur ceux de devant, ce qui est un signe. Je me fais même dépasser par un ou deux qui arrivent encore, les bougres, à courir cette côte. La 300ème place se rapproche dangereusement.

La descente me rassure, par contre, car je n'ai aucun signe de crampes et je sais que ça va tenir. Reste donc à serrer les dents dans le parc de l'Île Saint-Germain après avoir eu une pensée pour l'ami Bert, via ses traditionnels panneaux.

A la sortie de l'île, mon compte semble me rapprocher dangereusement de la 300ème place, mais j'ai du mal à garder la lucidité de compter. Je suis totalement focalisé sur l'allure à garder, sur le refus de craquer et me mettre à marcher. C'est curieux car je n'ai aucune idée de mon temps : je n'ai toujours pas regardé pas ma montre, je n'ai pas utilisé mon roadbook depuis Buc. Je sens que je n'ai pas craqué et que les 9 heures sont dans la poche, que peut-être je vais passer sous les 8h45, mais ce n'est pas ma préoccupation à ce moment là. Je veux finir, et finir vite.

Cela n'avance désormais plus qu'au mental....et à 10,3km/h (calcul a posteriori)....et le résultat arrive : je ne suis plus dépassé, je dépasse même ponctuellement, c'est gagné pour le top300.

Je retombe même tout à coup à ma grande surprise sur Yves94, que je tente d'embarquer dans ma foulée mais qui, malheureusement, ne peut plus suivre. Comme quoi, je ne suis pas seul à être quand même parti un peu vite...:-)



L'Île aux Cygnes passe comme un rêve et je réalise enfin que je vais enfin monter à nouveau ce 1er étage. Il ne reste donc plus qu'une chose que j'espère : qu'Elisabeth soit là pour partager cela. Je ne pense qu'à cela le long du port de Suffren. Si elle est là, je sais où elle est : en haut des escaliers, ça ne peut être que là, et....

....j'entends des encouragements depuis les bateaux-mouche. J'ai la chance d'arriver en dehors d'un bateau (certains ont du jouer des coudes parmi les touristes pour monter ces escaliers) et j'entends ma chérie crier depuis 100 mètres. Elle a vu une frontale, elle n'a pas encore vu que c'est moi, mais, comme toujours, elle encourage tout le monde.

Je fais des grands signes, je monte les marche deux par deux (aussi parce qu'il faut quand même se la péter un peu avec les touristes) et la pauvre a juste le temps de me reconnaître pour armer l'appareil-photo. Je m'écroule à moitié dans ses bras : "je suis cuit de chez cuit, lessivé". Mais j'ai bien sûr droit à notre traditionnel « vas-y mon bubulle » (le seul moment de toute notre vie où elle m'appelle par mon pseudo) et la petite minute de gloire à traverser tout seul l'avenue, à avoir les bénévoles qui m'ouvrent la route, puis cette longue traversée totalement kiffante sur l'esplanade, entre deux barrières.



En fait, le vrai kiff de l'arrivée, je vais vous dire, c'est ce moment là. Etonnamment plus que la montée au 1er étage elle-même. A posteriori, on aurait bien envie de repasser 2 ou 3 fois entre ces barrières, toute frontale allumée, à taper les mains.

Sur la montée, je reste aux taquets. Je veux arriver, je ne pense plus qu'à ça, donc je monte ces marches deux par deux, je retrouve mon Uruk-Haï des montées alpines ou du Puy-de-Dôme. Je vais même y dépasser 3 coureurs qui, peut-être, savourent plus le moment.

Et, de la même façon que la première fois, le 1er étage est très vite là et la ligne aussi. Je suis content d'arriver seul pour en profiter et, enfin, enfin, enfin, je découvre le chrono, qui s'arrêtera autour de 8h27.

Moins de 8h30, tabernacle, je vous jure que ce n'était même pas l'objectif secret (comme je l'ai dit, 8h45 me semblait déjà très bien....et aurait permis d'avoir le scintillement alors que là, c'est raté). C'est donc tenu et bien tenu....et le top 300 aussi, puisque je me retrouve 263ème.

L'après-course verra d'abord un effort énorme pour redescendre avec les jambes totalement tétanisées, totalement frigorifié avec mon seul coupe-vent sous un vent glacial. Puis une traversée du parvis en claquant des dents à la recherche d'Elisabeth qui.....en désormais expérimentée accompagnatrice hors catégorie arrive vers moi avec une polaire salvatrice. Puis un repas à la tente avant même d'aller me doucher et où je retrouve notre cher Raya (c'est là que j'apprends son abandon et ses mésaventures dont je suis énormément désolé, mais heureux qu'il ait eu la lucidité de s'arrêter....je ne doute pas que les plus Mordorien des Gondorien saura rebondir et que nous ferons des étincelles ensemble au GR73).

Puis la douche, les retrouvailles avec mes chers Sab et Fab, très brillants eux aussi avec leur 9h15 sur un parcours plus difficile que l'an dernier. Et les bonnes nouvelles de notre Bert dont nous sommes certains désormais qu'il va aller au bout de son pari, réalisant certainement là LA grosse performance de cette course.

Debrief final...et on suit la progression de notre Capichef Bert



Au final, une course inhabituelle pour moi : je suis effectivement pour une fois parti vite, très vite. Trop vite, probablement. Mais en fait, c'était une partie du challenge de cette course que de voir ce que cela faisait. J'ai du me battre pendant 30 à 40 kilomètres pour ne rien lâcher alors que j'avais mal partout, et de plus en plus mal. Une autre forme d'apprentissage, donc, dans ce qui est toujours mon apprentissage de la course à pied et du trail. J'ai évidemment tenu sans pépin physique grâce à l'énorme foncier accumulé précédemment. J'ai peut-être un peu payé d'un manque de fraîcheur l'accumulation des courses mais, à vous dire vrai, j'ai pris un pied énorme dans les 4 courses enchaînées en 4 week-ends....et, donc, même si en en faisant un peu moins, j'aurais peut-être encore pu mieux faire, je termine avec une satisfaction totale ce mois de mars de folie.

Et, en écrivant la fin de ce compte-rendu une semaine après, la récupération est déjà là puisque dans la semaine qui suivait et à l'occasion d'une semaine professionnelle passée en montagne, j'ai pu accumuler 5h30 de marche/course avec 2000 mètres de dénivelé...:-).

Du coup, je peux essayer un nouveau TALC, tiens.....(non, patapé, chérie, patapé).

À une prochaine....et à un prochain Ecotrail car, évidemment, en 2017, je serai là, d'une façon ou d'une autre. Vous verrez bien comment....

19 commentaires

Commentaire de DavidSMFC posté le 27-03-2016 à 22:31:37

Formidable récit d'une nouvelle aventure incroyable... Une sixième fois sur l'Eco Trail mais pour autant dans un contexte bien différent, avec ces folies des semaines précédentes qui te réussissent finalement bien et qui restent maîtrisées. J'ai failli craquer pour le MdP, heureusement que mon week-end s'est chargé, et te voilà engagé dans une énième aventure. Ça promet pour la suite de la saison ! En espérant très vivement que tout continue de te réussir et au plaisir de te recroiser ! ;-)

Commentaire de L'Castor Junior posté le 27-03-2016 à 22:40:35

Bravo Christian pour cette course gérée de main de maître.
A posteriori, je dirais que la participation à la soirée des panards la veille ne nuit pas à la performance ;-)

Commentaire de Bérénice posté le 27-03-2016 à 22:44:09

Encore génial ton récit ! J'ai trouvé les mots pour exprimer ce qu'on ressent à travers la lecture de toute ta course: tu as une volonté et une énergie extraordinaire pour repousser un peu plus à chaque fois tes limites et tu y prends un grand plaisir. C'est simple: tu ES un homme de défi, comblé à chaque nouvelle course par ta façon d'aborder le défi. J'admire beaucoup cet état d'esprit et encore plus que tout ceci soit accompagné d'une immense générosité. On dit aussi qu'il y a toujours une femme derrière chaque grand homme :-)

Sinon promis pour l'année prochaine je reviens avec mes fraises puisque de mon côté je sens que je progresse chaque année dans mon rôle de supporter !

Commentaire de Double_U posté le 27-03-2016 à 22:49:51

Encore un superbe récit !
J'avoue avoir bien cogité de me faire pacmaniser devant le vélodrome, après seulement 9km de course...
Très belle perf, vivement l'année prochaine pour un nouveau TALC !

Commentaire de patfinisher posté le 27-03-2016 à 23:52:05


Toujours aussi sympa.... une sacrée course tenue au moral et grace à un foncier exceptionnel, qui s'affirme encore et encore.... Un Nouveau TALC dans 7 jours ? :-) :-)..... et puis un autre certainement en Décembre (L'Origole 110km 3300D+) et le 80km de l'ECOTRAIL en MN en 2017 .....je pense pas être loin de la réalité ;-) A très vite et encore BRAVO ! ;-)

Commentaire de Bert' posté le 28-03-2016 à 00:23:57

Quelle volonté !!

Moins de 8h30 ça cause bien :-)

Tu m'as (nous as) épaté et j'ai été ravi d'apprendre cette si bonne nouvelle pendant mon défi !

Défi 2017 ensembles, en MN, je signes sans hésiter !...

Commentaire de Benman posté le 28-03-2016 à 00:47:16

Quel beau récit plein de leçons de volonté.
Un grand philosophe caprin disait "marcher c'est mourir". Tu es allé au bouk de toi-même pour réussir cette magnifique perf. bravo

Commentaire de Arclusaz posté le 28-03-2016 à 08:28:28

tagada, tagada, voilà les daltons !
bravo pour cette course, c'est dingue comme ça va vite.
Et c'est dingue comme Bérénice ressemble à son frère.

Commentaire de jpoggio posté le 28-03-2016 à 08:28:35

Un récit passionnant qui flatte mon ego à la perfection :)

Commentaire de Rem posté le 28-03-2016 à 08:54:15

J'ai essayé de percer le secret pour passer de 11h06 a 8h27 !
Le jeu des 365h donne bien quelques indices.. Ben sinon, il faut se mettre mal , très mal mais tjs garder la banane :)

Commentaire de catcityrunner posté le 28-03-2016 à 09:31:36

Impressionné par la ténacité, l'énergie et la générosité !
Bravo pour la superbe performance et le récit qui ne l'est pas moins :)

Commentaire de Fa² posté le 28-03-2016 à 09:50:42

Comment ajouter encore un superlatif à ce merveilleux récit, bravo pour ta perf', merci pour tes panneaux, merci pour le départ, pour l'arrivée, pour ce récit, pour tout et surtout bravo pour tes TALCs, on y prend goût :-)

Commentaire de Tonton Traileur posté le 28-03-2016 à 10:40:12

quel joli mois de mars tu nous as réussi, Christian ! un enchaînement de folie: Marcassins, Vulcain, Flambeaux, EcoTrail ... et comme si ça ne suffisait pas, un petit marathon de Paris en cerise sur le gâteau ! que dire ?...
Pour les panneaux de l'Alpe, oui, j'ai longuement hésité ... a aller les poser la veille au soir ... ils y seront l'année prochaine, coute que coute !

Commentaire de Roni75 posté le 28-03-2016 à 15:12:51

Bravo pour ton superbe mois de Mars et tes 8h27 qui font rêver.

Commentaire de La Tortue posté le 28-03-2016 à 17:27:57

ça m'a l'air tentant ça :
"En fait, le vrai kiff de l'arrivée, je vais vous dire, c'est ce moment là. Etonnamment plus que la montée au 1er étage elle-même. A posteriori, on aurait bien envie de repasser 2 ou 3 fois entre ces barrières, toute frontale allumée, à taper les mains."

j'ai passé un bon moment vers 20h30 à regarder passer les traileurs et à les encourager.
et je me suis dit que j'aimerais bien être à leur place un de ces jours...

un grand bravo à toi !!!

Commentaire de IronKloug posté le 28-03-2016 à 18:45:34

Super récit d'un super Bubulle avec un temps canon.
Bon ben à la NFL y va pas amuser le terrain !!!

Commentaire de Françoise 84 posté le 28-03-2016 à 19:29:08

On se retrouve essoufflé à la fin de ton récit!!! Bon, ça ne rigole plus à la Mordor's Team, ça dépote! Bien contente de vous avoir vus, les uns et les autres, RV à St Nicolas alors? Bisous!

Commentaire de BouBou27 posté le 28-03-2016 à 22:32:03

Bravo pour la course et le récit !
Ca donne envie...

Commentaire de a_nne posté le 29-03-2016 à 09:37:00

Un big bravo Christian !
Tu te rappelles, y'a 4 ans (alors que j'avais fait 9h25), tu me demandais "J'en suis encore à essayer de comprendre comment c'est possible de mettre deux heures de moins que ce que j'ai mis alors que j'ai pas l'impression d'avoir galéré.."....et bien quelle progression depuis !!!!
Alors à mon tour d'essayer de comprendre comment je pourrais descendre d'1h....pas sure de pouvoir y arriver...
Je vois que ton Kivaou est bien rempli, pour finir en apothéose fin aout !! Je te souhaite plein de réussite sur ce nouveau challenge, et suivrai ça de près !
Au plaisir de se recroiser !

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