L'auteur : bubulle
La course : Saintélyon
Date : 8/12/2013
Lieu : St étienne (Loire)
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Distance : 75km
Objectif : Faire un temps
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"On va aller se changer....Il est 21h26, la course est dans 2h34, mais Sab veut se changer maintenant. Alors comme on est en duo, on fait pareil..."
Voilà ce que j'écris en dépliant mon ordi au milieu du Flore en pensant commencer ce compte-rendu de façon originale : en l'écrivant à moitié avant la course. Seulement, voilà, on ne maîtrise rien dans une journée pareille et je serai happé par les un(e)s et les autres, les préparatifs, la volonté de faire une photo de groupe (et ne pas y arriver), la course et tout ça. Donc, c'est raté pour le compte-rendu écrit à l'avance et on va faire dans la classique logorrhée bubullienne à base de détails géographiques, d'incidents de course et de disgressions. J'espère que vous êtes prêt(e)s.
Retour donc, dans le temps, en arrière : nous sommes début août et, dans l'euphorie d'un trail du Cenis où je fais un résultat de ouf (mon premier podium même si je ne suis pas monté sur la boîte vu qu'on ne récompensait que les premiers), j'ai kivaouté sur la STL avec ce défi en tête : enchaîner à trois semaines d'intervalle un marathon à record (Toulouse), ma course fétiche avec une perf (Le Puy-Firminy) et Saintélyon en binôme avec Sabine. Et 1 mois et demi après, après moult hésitations, je me suis vraiment inscrit.
4 mois plus tard, ce challenge d'automne tire à sa fin. Il est 15h samedi, Sabine vient me chercher à la maison pour aller prendre le TGV. Le marathon est loin derrière, avec un record bien explosé. Le Puy-Firminy est moins loin, avec ces 7h15 de ouf. On y va pour la troisième levée du grand chelem.
Le parcours, je le connais par coeur, je peux le réciter caillou par caillou à l'avance. C'est normal, c'est comme ça que je fonctionne. Ma trace sur Openrunner a servi de référence à la moitié de la course et a été corrigée jusqu'à la dernière minute (variante de Chaponost, merci Jano !). Je suis "dedans". *Nous* sommes dedans. Une grande part de l'objectif c'est cette course en duo, ce duo qui marche si bien : pourtant nous sommes très différents, chacun a sa vie, de son côté, 99% du temps, des vies bien différentes....mais aussi ces petits moments où elles se rejoignent sur notre passion commune. Ce jour sera un de ces petits moments.
17h, le TGV pour Sainté. Grâce à Nini, la récup des dossards n'est pas un problème et c'est l'esprit tranquille que nous retrouvons Étienne et Jack dans un carré de TGV. La voiture est remplie de trailers et, rapidement, les discussions vont bon train avec les voisins. Le voyage passe à une vitesse météoritique, on a juste de temps de faire les vannes habituelles sur les habitudes téléphoniques de Sab (tout en étant tous plongés dans nos téléphones respectifs). Tout le monde se paie la fiole du geek qui a emmené son ordi sur un trail, aussi. On ne se refait pas. Et mon Sainté est déjà là, il est 20h. Je ne peux même pas jouer les gars du cru en guidant tout le monde vers le Flore, c'est de toute façon un flot de gugusses en tenue de Superman qui va dans le même sens.
20h20, le Flore. Près de 200 personnes ont réservé pour ce repas des kikous, c'est un peu de la folie, le concept est dépassé par son succès. Pendant 2 heures, cela va être un peu le tourbillon de rencontres trop brèves avec des tas de kikoureurs avec qui j'échange au long de l'année. Une valse de pseudos, de personnes qui m'abordent en me parlant de mes écrits sur Kikourou et qui doivent être, si ça se trouve, surpris de ma relative discrétion dans la réalité. La salle est blindée, il y a du monde partout : des connus, des inconnus. On mange des pâtes au milieu d'autres qui s'habillent. Les grands fous de la 180 (qu'on a suivis toute la journée) arrivent enfin....heureux, mais souvent pas mal marqués...ça calme un peu sur nos rêves de la faire un jour quand on imagine qu'ils vont devoir repartir dans l'autre sens après tout juste 2h30 de coupure (et après avoir attendu leurs pâtes trop longtemps).
21h45, on est changés (je rassure les âmes sensibles, nous nous sommes changés chacun de notre côté). Finis les hésitations sur la tenue, le choix d'un sac ou d'un porte-bidons, les chaussures et tout ça. Tee-shirt, manchettes, deuxième couche manches longues, bas long semi-chaud, chaussures de trail (Salomon S-Lab), sac avec une poche à eau à moitié pleine pour servir de réserve en cas de difficulté d'accès aux ravitos, ceinture porte-bidon et bidon de 800. J'ai longuement hésité sur le portage et ai finalement choisi la version "lourde" pour pouvoir caser tout ce que je prends et n'utiliserai jamais.
23h30, après beaucoup d'échanges et moments de détente avec surtout notre nid de kikous parigots (Jack, ejouvin, patfinisher, PatriciaB, caro.s91, Arcelle) et des flashs ponctuels avec les copains, souvent jusque là virtuels, offeurs lyonnais (Mamanpat, Arclusaz, jeanphi, Jano, Tomtrailrunner et 10000 autres qui passent en coup de vent), c'est le moment de s'ébrouer et partir se refroidir dehors. Il fait quand même -5°C, c'est frisquet. Les offeurs de la 180 nous ont annoncé pas mal de passages enneigés entre Ste-Catherine et Sorbiers, donc les Yaktrax seront du voyage (Sab, en délicatesse avec Amazon, est finalement allée en chercher dans la journée). Pas de chance pour Jack, par contre, mes anciennes Yaktrax, déjà limites pour mon 43-44, ne peuvent être mises en places sur son 45, il partira sans (et va, malgré cela, faire une perf de grande qualité).
23h45, nous ne sommes plus que tous les deux. Il faut vraiment quasiment s'attacher pour être sûr de ne pas se perdre dans cette foule : je blaguais là-dessus mais c'est pratiquement vrai. Nous traînons dans la Halle des Expositions pour profiter de la chaleur, c'est un peu une erreur. Grand plaisir en passant de trouver quelques instants PhilippeG94 que nous admirons tous deux pour sa capacité à faire des perfs impressionnantes en toute modestie (et ça continuera aujourd'hui : podium V2 de la Saintélyon, respect). En fait, j'aurais bien voulu qu'on aille se mettre en place plus tôt et qu'on vise un positionnement à l'avant de la ligne, mais je ne veux pas insister : Sabine n'a pas l'air de s'en préoccuper et l'objectif est d'abord de faire une course à sa main en visant l'amélioration de son temps de l'an dernier. J'ai bien toujours ma feuille de route dans la poche, mais je sens confusément que c'est ambitieux (c'est pas faute que Sab me l'ait répété) : cette foule me fait un peu peur, j'ai l'impression d'être au marathon de Paris....mais au marathon de Paris, il n'y a pas de chemins enneigés et de passages de congères sur les crêtes.
Donc, c'est loin, très loin de la ligne que nous convergeons. Nous sommes dans le dernier quart de la course. Autant dire que le décompte du départ est un peu lointain pour nous...et qu'il nous faut plus de 5 minutes pour franchir la ligne. Et même là, ça fait l'accordéon, ça promet !
Cependant, dès ces premiers kilomètres, on peut rapidement se mettre en branle et c'est en dépassant à tour de bras que nous avalons le bitume : un coup sur un trottoir, un coup sur un ilôt directionnel, Sabine suit son fou furieux de binôme à plus de 10 à l'heure en zigzaguant : "j'suis là" sera la litanie de cette course. Une attention permanente à ne pas se perdre, à se retrouver et à continuer ensemble malgré la foule.
Bas de Sorbiers, 7km, 37 minutes, -5°C, nous sommes pile dans les temps, je suis content car le roadbook donnait un départ rapide et, malgré la difficulté dûe au monde, nous avons tenu. Les compte-rendus zappent souvent cette partie, donc je vais en parler un peu : le parcours est en fait moins "roulant" qu'il n'y paraît a priori. Les faux-plats montants sont légion et sont autant de fatigue que l'on retrouvera par la suite. J'admire ceux qui, plus loin devant, sont partis infiniment plus vite. On dirait un départ de marathon si on ne voyait pas le harnachement du peloton et les centaines de frontales (à cet instant inutiles, bien sûr).
La côte de Sorbiers est avalée à bonne allure : on est dans le cas classique où personne ne veut marcher (marrant a posteriori le contraste avec la fin de parcours où le moindre faux-plat montant est prétexte à un passage à la marche pour souffler). Pourtant, ça monte déjà bien : on passe en 2,5km de bitume de 500m à 620m.
Premier chemin en haut de Sorbiers : très roulant encore, mais les premières plaques de verglas apparaissent et des glissages inopinées sonnent l'alerte. Cela va être difficile, très difficile. Et, arrivé vers le hameau de Gondran (je crois), première aire de "chaînage" : beaucoup s'arrêtent et enfilent YakTrax et autres équipements destinés à améliorer l'adhérence. Nous ignorons mais, en fait, au bout de 300m, il faut se rendre à l'évidence et les mettre, le terrain est extrêmement piégeux et parfois totalement verglacé. L'amélioration est immédiate et Sab apprécie, elle qui découvre ces équipements. Malgré tout, le progression devient lente, très lente. Les bouchons sont innombrables : jamais vraiment à l'arrêt, mais la moindre difficulté provoque un tassement et un ralentissement. On n'est jamais vraiment à son rythme sur cette partie en montée faible et régulière qu'en temps normal on avalerait en courant lentement mais régulièrement.
Là, les temps de marche sont très (trop) fréquents, un peu contraints et forcés, y compris sur les petites descentes. Il faut aussi constamment veiller à ne pas se perdre : j'ai tendance à lâcher Sabine sur les descentes et il faut penser à la retrouver juste après....et allez reconnaître quelqu'un dans ce peloton en regardant en arrière, aveuglé par les frontales. Heureusement, elle me repère toujours et....."j'suis là, Christian", je retrouve mon dossard 1789.
Je ne regarde pas trop la montre, mais je sais que nous prenons du retard. Tant pis, il faut faire avec et, d'un autre côté, nous ne nous fatiguons pas trop. C'est juste dommage de ne pas pouvoir donner notre pleine puissance dans les montées, nous qui sommes tous deux de grands adeptes de cet exercice.
Pour corser le tout, je sens un drôle de froid dans le bas du dos aux environs de la descente (moins marquée que je ne pensais) vers la vallée de l'Ozon et je dois finalement me rendre à l'évidence : ma poche à eau fuit ! Incident qui ne m'est pas arrivé depuis longtemps mais qui doit être dû à l'inversion volontaire que j'ai faite : le raccord de tuyau vers l'intérieur, dans mon dos, afin de le garder au chaud....avec le défaut d'un frottement régulier qui peut en provoquer le dévissage si je n'ai pas assez serré.
Je préviens Sab et je prends la décision qui s'impose : pas la peine d'essayer de resserrer le bazar, je ne suis pas sûr d'y arriver comme il faut et ne veux pas galérer en permanence. Je vide donc totalement cette réserve d'eau, tant pis, il me reste mon bidon. Au final, c'était la bonne décision, mais je nous ai fait perdre 5 bonnes minutes dans l'affaire.
Résultat, le col de la Gachet, puis St-Christo, sont atteints avec 17 minutes de retard. 17 minutes dûes à cet embouteillage permanent et au terrain vraiment difficile (j'attribue quand même 80% du retard au fait de ne pas pouvoir avancer à son rythme car les Yaktrax permettraient sinon d'avancer presque normalement).
Nous nous attardons relativement peu à St-Christo : peur de se refroidir, peur de se perdre dans cette bousculade générale où atteindre les tables de ravito est un exploit. Nous remplissons donc les bidons : ce qui me confirme que j'ai très peu bu car je dois mettre à tout casser 150ml, cela au bout de deux heures et quelques et 16 kilomètres. J'ai aussi peu mangé : en fait, je ne suis pas concentré là-dessus, obnubilé par l'attention portée au terrain et à ceux qui nous précèdent.
Nous pointons en 2h01 et 3624ème pour moi (3590eme pour Sab, alors que nous sommes ensemble!).
Au départ de St-Christo, la foule est toujours la même. Nous avons dû gagner pas mal de places dans l'affaire, cela dit. Un peu de route piégeuse dans le village puis pour rejoindre la D6. La descente de Font du Loup ne sera pas empruntée et c'est donc la rude côte vers Prassaint qui nous attend. Rude et bien boueuse. Le vent commence aussi à se faire sentir. Il vient du Nord-Est et annonce déjà des crêtes bien rafraîchies.
Toujours autant de monde, c'est infernal. "J'suis là, Christian" : la descente après Prassaint me voit prendre de l'avance sur Sab : elle y va prudemment, elle n'aime pas cet exercice et, pire, la foule autour fait perdre la confiance que les Yaktrax donnent : nombreux sont ceux qui en glissant, se raccrochant instinctivement à leurs voisins...et manquent évidemment de les faire tomber. Ajouter à cela les descendeurs plus rapides qui dépassent souvent en prenant des risques (mais comment faire autrement? C'est la seule façon vu la densité).
Pas drôle. Heureusement, la remontée courte sur route nous permet de pacmaniser un peu : Sabine déplie les jambes et en se relayant à un rythme de fou, nous refaisons les places perdues dans la descente. Ce sera une constante dans cette course : nous perdons du terrain sur les descentes, par contre, je ne vois personne nous passer en côte où ça avoine gravement. Le problème, c'est qu'il y a plus de descentes que de côtes...:-)
On passe Conjarenton et retour sur la route à La Croix Bicouri où on retrouve des supporters. Transis de froid sur cette crête ventée, j'admire ces gens qui viennent nous apporter du support à 2-3h du matin en pleins Monts du Lyonnais au milieu de nulle part et par peut-être -10°C (je ne sais pas trop).
Et c'est parti pour la longue, très longue traversée des crêtes, encore plutôt en montée. Le chemin rend les dépassements difficiles et il est, là, difficile d'en sortir car la hauteur de neige est conséquente. Il faut donc avancer au rythme pas bien élevé de tout le monde : là aussi le défaut d'être parti si loin. Le vent rafraîchit bien le tout également mais il n'est pas trop besoin de sortir la troisième couche (qui fera le voyage dans le sac) et je suis rassuré de ne pas être glacé dans le bas du dos à cause de la fuite.
A un moment, j'ai l'impression qu'on finit par passer sur le chemin de la crête de Moreau, mais finalement, non, on passe bien dans le hameau et la côte qui suit est l'occasion de voir une jolie accélération de Sabine qui m'entraîne dans son sillage. C'est dans ces moments là que j'aime bien notre duo, quand on se sent un peu irrésistibles...:-)
Ce passage des crêtes est en fait bien plus long que je ne me l'imaginais et la descente de Plein Pot se fait attendre. Mais quand on y arrive, on ne la regrette pas : c'est une vraie patinoire. Elle descend vraiment franchement et les plaques de neige le disputent aux plaques de glace. Respect à ceux qui ont passé "ça" sans chaînes ni rien (oui, Jack, je pense à toi). "J'suis là", "Christian, j'suis là".....les 2-3 arrêts de "récup-Sab" seront indispensables.
Une remontée légère, assez longue, en sous-bois, nous ramène à l'altitude des crêtes et au GR.....et permet quelques dépassements mais, encore une nouvelle fois, pas à notre vitesse normale de croisière. Que de temps perdu "bêtement". Je sens que l'objectif s'envole et c'est assez frustrant car, hormis les descentes où nous ne sommes pas bien performants, nous avons les capacités d'avancer plus vite, je le sens bien. Sabine est en pleine forme après une prépa sabinienne et je ne ressens aucune fatigue.
Les crêtes sont abandonnées rapidement pour la descente du Bois des Feuilles. Moins marquée et vertigineuse que Plein Pot, elle est par contre assez longue et suivi par un passage très très long à flanc de 2,5km. Là aussi, une partie où normalement on pourrait dérouler à faire un peu de pacman si les dépassements n'étaient pas aussi difficiles. Le terrain est un peu moins verglacé, on est un peu plus bas....les Yaktrax commencent à devenir gênantes sur les cailloux et je suggère de les enlever.
On retrouve effectivement de la vivacité sur les appuis et le bénéfice est bon...dans un premier temps....jusqu'au Chatelard. Mais, là, nous sommes revenus sur la crête au dessus de Ste-Catherine et neige et glace font leur réapparition ponctuelle. La petite descente vers le ravito de Ste-Catherine est donc un petit calvaire en patinette et je pense que Sabine doit maudire ma mauvaise suggestion (en bon binôme, elle ne m'en tiendra pas trop rigueur, mais c'est pénible ces petites erreurs qui s'accumulent).
Ste-Catherine, y'a du monde...:-). Objectif n°1 : ne pas se perdre. Personnellement, j'aurais totalement zappé ce ravito, mais Sabine veut absolument remplir ses bidons (si j'avais gardé ma poche à eau, je lui aurai proposé mon eau). Moi....eh bien, j'ai encore du boire 150ml sur mes 800 : je me rends compte que ce n'est pas bien, mais je n'arrive pas à y penser, concentré sur le reste. Et c'est à peine si j'ai touché aux mini-saucissons et que je pense à me forcer à prendre une deuxième Pom'Pote.
4h09. 3384eme et 3396ème. Nous avons gagné un petit peu de terrain mais à l'autre bout, dans le live, les kikous et nos proches vont s'inquiéter de nous voir être aussi en retard. Je ne pense stupidement pas à mettre un SMS à Elisabeth pour lui dire qu'on est juste retardés par les conditions de course.
Et on repart. On avale un peu de gas-oil au passage des autocars (berk) et nous voilà sur le petit single sous la Madone, puis dans la remontée vers la hauteur du dessus de la Madone. La neige et la glace sont à nouveau là et....nous n'avons plus les Yaktrax, donc ça glisse.
Le chemin le long des Flaches est, lui, très boueux (certains endroits ont en fait dégelé) et un bouchon se forme pour éviter les endroits les plus boueux. Étonnant, cette capacité du trailer à faire la chochotte avec un peu de marron. Résultat on fonce droit dans le tas, surtout Sabine, très en rogne devant la chochotterie générale. Elle pique une accélération violente droit dedans en pestant (essayez un jour une Sab qui peste, c'est spectaculaire) et je suis vaille que vaille....puis me prend une magnifique gamelle sur le côté dans une belle flaque. En plus, je me rattrappe instinctivement.....au barbelé d'à-côté que je me plante sur la main.
Le temps de me relever....plus de Sab. Est-elle devant, est-elle derrière, je ne sais pas. Je suppose qu'elle est devant, alors je fonce pour avancer, mais au bout de 200-300 mètres, toujours rien. Alors, je me dis qu'en fait, non, j'avais du repasser devant sans m'en rendre compte et qu'elle est derrière. Je l'attends, rien. Je laisse passer un monde fou. Rien. Merde. Je repars à fond la caisse, j'en repasse quelques dizaines (là, je suis colère, je ne respecte pas grand chose, désolé). Rien.
La mort dans l'âme, je sors le téléphone. Plus de batterie. Et allez, encore des minutes de perdues à remettre l'autre batterie, remettre le téléphone en route, attendre que ce p.... d'Android fasse son fsck (je case des mots de geek dans un CR, tiens), appeler. Répondeur.
Je repars à fond la caisse, le téléphone à la main. J'essaie d'appeler en courant (rappel : y'a toujours des plaques de glace, c'est hyper casse-gueule). Répondeur. Répondeur, Répondeur. Sab, merde, mets ton téléphone en route!
Plus en rogne, on ne peut pas. Je me maudis de cet instant d'inattention, de ces petites erreurs qui s'accumulent. Cette course, c'était *notre* course, je ne me vois pas la finir tout seul. J'hésite, je rappelle encore 10 fois. Entre les appels, j'avance à fond la caisse. Je finis par laisser à Sab un message "je t'attendrai à St-Genoux" car j'ai l'impression d'être devant elle....tout en me disant que je ne la retrouverai jamais vu le bordel que sont ces ravitos. Donc, au pire, je commence à me résoudre à finir tout seul. Putain, puisque c'est comme ça, "ils" vont voir ce qu'ils vont voir.
Pacman Bubulle is back et ça va saigner.
Dans tout ce bronx, on a passé des morceaux que je ne mémoriserai pas du tout : Brêle-Fer, La Bullière. C'est au début de la descente d'Arfeuille que je passe en mode hargneux.
Je fais une descente de malade. Droit devant à fond, petit à petit je me mets dans ce mode là : se griller pour se griller, "ils" vont voir ce qu'ils vont voir. En fait, elle est géniale, cette descente, mais le plaisir n'est pas là, puisque la course que j'avais prévue est fichue.
On arrive tout en bas, virage à gauche bien sec et ça part pour une montée progressive. Je continue à avancer tout en essayant 2-3 dernières fois d'appeler (ça a un côté "E.T. téléphone maison" quand on le voit à posteriori.....).
Et avec tout ça, nous voilà enfin dans le "gros" de la descente d'Arfeuille, qui est cette année la montée d'Arfeuille : impressionnante et bien violente quand même. En hommage à Sab, je déplie donc les guibolles de fer et j'avance donc comme un forcené toujours en mode "puisque c'est comme ça, ça va chier".
Et là, paf, soudain. Ce trailer anonyme, aux grandes jambes, devant, l'étiquette sur le sac : 1789.
Miracle, on s'est retrouvés. Le soulagement est évident, on va jacasser comme des pies jusqu'en haut de la côte et, boostés par l'adrénaline, on va en croquer du monde sur cette très violente et longue remontée tracée, sur la fin, "dré dans l'pentu". Nous ne manquons pas, au passage, de rendre hommage à "La Chaise Rouge", désormais accompagnée de "La Chaise Verte". Je me demande si elles seront encore là l'année prochaine...:-)
La route vers St-André. Ça continue à monter. Nous continuons à dépasser, en courant, alors que le reste, globalement, marche. Moment d'euphorie mutuelle qui restera en mémoire.
St-André la Côte est passé rapidement : la vue sur Lyon est magnifique et on devine les Alpes tout au loin. Maintenant, par contre, je sais ce qui nous attend : une litanie de descentes où ce sera difficile de ne pas se faire pacmaniser. Sabine atteint sa vitesse limite et n'aime toujours pas ça. Je suppose qu'elle bout de me voir l'attendre régulièrement ("j'suis là") mais après l'alerte de s'être perdus, on est trop contents d'être à nouveau à faire notre course, donc rien ne sera dit...:-)
La descente du Bois des Marches est vraiment longue : il faut les descendre, les 200m de D-. On finit toutefois par arriver au "ravito" de St-Genoux. Il est égal à sa réputation : impraticable. Sabine insiste pour aller remplir ses bidons, c'est un vrai combat. Moi....eh bien, j'ai encore du moins boire qu'avant, c'est n'importe quoi, donc je ne remplis même pas. En attendant, je me force quand même à manger un peu de mes saucissons.
2879ème et 2889ème, 6h03. Nous avons 42 minutes de retard sur l'horaire. C'est plié pour les 9h30, ce sera probablement entre 10h30 et 11h. Dans l'affaire, nous avons quand même gagné 400 places. Juste dommage de ne pas avoir profité à sa mesure du beau parcours entre Ste-Catherine et St-Genoux.
Et on repart. Là, c'est la litanie des "bois" que j'ai en tête : Gorge, Dame, Bouchat.
En fait, je me "perds" un peu car en regardant a posteriori, j'avais oublié la petite remontée après St-Genoux et le "bois du Pindolley" suivi d'un retour sur une route, puis d'une redescente à droite sur le Bois de la Gorge. Donc tout ça s'enchaîne un peu mécaniquement : on perd du temps dans les descentes....et on reprend, dans les montées, ceux qui nous ont dépassé dans les descentes "j'suis là"-tisées. Et pourtant les montées sont plus courtes que les descentes...:-)
Après la remontée du Bois de la Gorge, le petit jour commence à apparaître. On voit ça et là les lumières de Lyon en face, et de la vallée du Gier à droite. On devine de mieux en mieux les Alpes en face, et la grosse bosse du Mont-Blanc. Spectaculaire et, comme le terrain est meilleur, on peut en profiter un peu plus.
Un petit peu. Car, dès qu'on revient sur des hauteurs, le terrain est gelé et les plaques de terre gelées sont traîtresses. Il y a encore des chutes ça et là.
Descente du Bois de la Dame. Comme d'habitude, je reprends les devants. J'ai décidé d'attendre Sabine en bas. Mal m'en prend : elle avait sa frontale qui clignotait depuis un moment, nous aurions du changer la batterie en haut. Du coup, la pauvre va devoir la changer en pleine descente dans le noir, et je ne peux pas l'aider vu que je suis loin devant. Encore une petite erreur, grrrrr. Au final, elle s'en sort bien et je vais surtout m'inquiéter à voir défiler quelques dizaines de coureurs, en bas avant de......."j'suis là". Ouf, pendant un moment j'ai cru l'avoir perdue encore (a posteriori, je me demande ce que j'aurais fait en cas de chute en descente, à être toujours devant....je me demande ce qu'il faudrait faire : passer derrière, mais ça mettrait inutilement "la pression"?).
Bref "j'suis là", malgré tout.
La remontée du Bois de la Dame va être un grand moment (je ne sais pas si tu t'en es rendue compte, Sab). "La Dame", justement, elle est à fond. On se relaie plus ou moins, mais elle en fait une grande partie devant et (en tout bien tout honneur) : quelles jambes. Quand Sabine les déplie et lance le moteur, ça arrache sévèrement et je vous assure qu'il faut s'accrocher aux branches derrière. C'est une façon inexorable de mettre des claques à tous ceux qu'on dépasse et ça donne un sentiment irrésistible : j'ai retrouvé notre montée aux Posettes dans ce bois du Rhône.
Donc, après avoir estourbi quelques dizaines de trailers dans la côte, nous voilà face à la longue très longue descente : Mauvais Pas, puis Bois Bouchat et son single (où un coureur est étalé par terre, malheureusement, avec une petite dizaine qui s'occupent de lui). Encore quelques "j'suis là" pour l'occasion, mais j'ai le mollet gauche qui commence à être douloureux, assez bizarrement sur l'avant, donc il y en aura moins. Par contre, pas du dur dans les cuisses, juste peut-être une petite lassitude qui monte.
Après le Bois Bouchat, il reste une interminable descente vers Soucieu (où, je le rappelle, "la course commence"). Là, il faut y aller au mental car ça n'en finit pas, ces chemins et petites routes dans les vergers. Au moins, la vue du jour qui se lève sur les Alpes est splendide...mais Soucieu c'est grand et les deux derniers kilomètres de bitume annoncent comment vont être les 21 derniers kilomètres : ça va taper.
Il est génial, le ravito de Soucieu. Déjà, on a l'impression que tout le village s'est levé pour venir (en fait doit y avoir beaucoup d'accompagnants aussi), le gymnase est immense, enfin il y a de la place et on peut prendre son temps. Dommage que je stresse encore à l'idée de nous perdre (facile avec le monde qu'il y a). Encore une fois, je ne remplis pas le bidon : j'arrive juste à me forcer à aller prendre un peu à boire aux tables, plus 2-3 saucissons. En fait, j'ai envie de sortir au plus vite, mais Sab a besoin d'un peu plus de temps...et c'est une course d'équipe que nous faisons.
Soucieu, 7h58 (45 minutes de retard...on voit bien que dès qu'il y a eu moins de monde, nous étions bien dans mes prévisions...en fait, à la sortie du ravito nous aurons plutôt 52 minutes de retard, mais bon). 2735 et 2737èmes. 100 places de gagnées : on voit bien la compensation montées/descentes mais c'est pas mal d'être arrivés à cela alors qu'il y a nettement plus de descentes.
C'est parti pour un final simple : un semi-marathon de quasi bitume permanent. Nous allons en fait adopter une allure bien régulière et il n'y a pas grand chose de passionnant à raconter. L'avantage c'est que, enfin, depuis environ le Bois Bouchat, on peut avancer à notre rythme. Et il est bon, ce rythme : nous gardons la course le plus souvent alors qu'autour, ça marche de plus en plus. Seuls les petits faux-plats montants sont pris à la marche. Nous commençons d'ailleurs un yoyo avec une fille en rose qui, elle, ne s'arrête jamais pour marcher, mais avance un peu moins vite en courant.
Dans l'affaire, nous apercevons PatriciaB qui a l'air un peu à la peine et que nous ne pouvons embarquer avec nous. Mais Patricia est solide et terminera en 11h15 environ.
Seul défaut dans tout cela : je sens monter des crispations digestives de plus en plus difficiles et, surtout après Chaponost, cela va me préoccuper en permanence (et, si je puis me permettre, pas que l'esprit...:-)). Ce n'est donc pas peu dire que Beaunant (que nous imaginions zapper) est attendu avec impatience. Sab aussi commence à en avoir marre et compte les kilomètres en maudissant son GPS qui en compte bien moins qu'il n'y en a (si vous n'avez jamais vécu une Sabine qui fait une fixette sur quelque chose, vous ne savez pas...:-)).
Moi je fais une fixette sur ce que vous savez. Et ce Chaponost, après le joli passage du Garon, n'en finit pas. Marre de ces banlieues de pavillons étalées partout ! :-). Et de ces petits faux plats remontants alors que je n'attends qu'une chose : la descente sur l'aqueduc de Beaunant. Et, comme cette partie est celle que j'ai le moins bien mémorisé, pas étonnant que ça paraisse long.
Enfin, toutefois, vaille que vaille, et portion de bitume après portion de bitume, nous atteignons Beaunant et le nirvana : l'alignement de petites cabines rouges...:-).
Du coup, je ne fais pas le plein de bidon. De toute façon, il me reste 400ml et je n'ai pas de signes de crampes. Je mange encore un peu de saucisson, mais j'évite les Pom'Potes, devinez pourquoi...
Beaunant : 9h44, 1h05 de retard. Là, j'avais quand même du être optimiste sur la vitesse possible sur la fin de parcours car nous n'avons guère été gênés...:-). Nous sommes 2318 et 2326èmes. 400 places gagnés. Le duo de pacman a bien marché.
Et on repart. Sab va me tirer sur toute la montée de l'aqueduc, les jambes de fer sont bien encore là...mais les miennes sont moins vaillantes. En fait, je manque d'énergie, ce qui est logique si on considère mon obstination à ne pas boire et m'alimenter assez (manque de concentration sur ce point, certainement).
Là aussi, ça n'en finit pas, dans Beaunant, puis La Mulatière, avec notamment des petites remontées bien désespérantes alors qu'on attend surtout la redescente et les escaliers du Grapillon. On croise des coureurs qui s'entrainent et j'ai l'impression de me trainer. Sab est plus souvent devant et même parfois obligée de m'attendre en descente : le monde à l'envers..:-). Mais là, c'est cette douleur à l'avant du mollet qui me gêne trop : après coup, il s'avérera que c'est un gros hématome, probablement récolté sur ma chute dans la boue (edit, deux semaines plus tard : non, c'est une fracture de fatigue, malheureusement). J'ai aussi peur de crampes soudaines du fait de mon hydratation trop faible. Donc, je suis plus prudent que j'aurais été normalement dans ce cas. Sabine ne dit rien si ce n'est qu'elle a mal partout, donc nous sommes quand même vraiment à nos limites...et l'escalier de la descente sur le pont de la Mulatière est bienvenu. AU fait, il a 182 marches, pas 180 : j'aurai au moins eu la lucidité de compter.
La fin est un peu, comme toujours quand on est à la limite, dans un rêve. Les deux ponts, la traversée du parc...et je sens bien qu'on a tous deux une boule qui monte. Nous sommes silencieux et concentrés, mais on savoure le moment partagé. Comme aurions-nous pu manquer cela ? C'est différent de l'arrivée au Brévent, moins étourdissant, mais ça reste ce pour quoi on en a bavé pendant 10 heures, ces 200 derniers mètres. Là, nous n'aurons pas de photos, pas de films, juste nos souvenirs de la jolie arche et du quasi écroulement qui suit (les deux derniers kilomètres ont été bien avalés !).
Sab est classée 2137ème et moi 2146ème, aléa amusant des temps réels (je ne sais où sont les 17 secondes de différence...). Nous avons encore pacmanisé 200 places depuis Beaunant, 1400 depuis St-Christo (et je n'imagine même pas combien depuis Sainté). Mais, surtout, surtout, nous avons fait notre course et l'avons faite comme prévu, en équipe, à nous soutenir mutuellement dans les moments plus difficiles, à gérer nos forces et nos faiblesses et à terminer collectivement plus forts. Je bénis donc ce moment en plein milieu d'Arfeuille quand j'ai aperçu cette petite étiquette 1789.
Merci le dossard 1789, t'es la meilleure !
Donc, réussite. Épissétou.
Et merci aussi des milliers de fois à celle qui ne peut partager ces moments directement avec moi, qui les vit donc à distance, dans l'inquiétude pour ce qu'entreprend son fou de Kiki, ces challenges et défis permanents, et cette obstination que j'ai à avoir des passions qu'il est difficile de partager. Vous n'êtes pas beaucoup à la connaître, Elisabeth, mais vous devriez. Moi, ça fait 32 ans et deux mois que je "suis avec" et il n'y a pas un instant que je regrette. J'en redemande encore pour 32 ans au moins !
31 commentaires
Commentaire de Jay posté le 09-12-2013 à 12:14:35
un bon long récit à fond à fond !!!
Bravo pour votre course :-)
Jay
Commentaire de polosh posté le 09-12-2013 à 12:18:27
Un grand bravo!
Je me suis fait la même remarque sur le début du parcours... Pas si plat que ça ;-)
Incroyable ces retrouvailles sur le parcours!! Parce que franchement pour retrouver le co-coureur/co-coureuse dans cette masse, il fallait soit de la chance, soit le destin ;-)
Quelle mémoire de la course: je suis toujours impressionné par les CR qui sont si exhaustifs, je n'aurais pas été capable de me rappeler du quart de ces détails! Merci pour ça! Allez encore un grand bravo à vous deux!!
Commentaire de caro.s91 posté le 09-12-2013 à 12:58:50
Bravo à notre duo de choc ! belle course que voilà racontée. Maintenant je mets des noms sur des lieux où je suis passée !!! ;-) Bonne récup !
Commentaire de Japhy posté le 09-12-2013 à 13:17:24
Bravo à tous les deux! Mais quel stress de courir en duo! Heureusement que les bons moments sont plus nombreux que les coups de flip de s'être perdus! Sabine a encore une très grosse marge de progression, et toi aussi, si tu bois et si tu manges!
(moi les Yaktrax je les avais enlevés après Soucieux, et je les ai vite remises presque jusqu'à Beaunant à la première gamelle!)
Commentaire de jack91290 posté le 09-12-2013 à 13:52:51
Bravo au super duo sab/bubulle.pendant longtemps j'ai pense que voud etiez devant moi.
Dommage pour le finish, on aurait pu faire une belle photo sous l'arche.
Jack
Commentaire de patfinisher posté le 09-12-2013 à 14:15:05
Bravo, à vous 2, très sympa de vous avoir croisé durant ce week end, beau récit (comme une voix off d'un reportage de sport+), les images ....je ne m'en fais pas elles sont dans vos têtes et pour un beau moment ! A bientôt ;-)
Commentaire de Arclusaz posté le 09-12-2013 à 14:30:14
j'suis là !!!!
bien content de t'avoir serré la main même brièvement : mais, on se reverra, c'est sur...
bien malheureux de t'avoir porté la poisse digestive en te parlant des risques avec les pom'potes.
On s'est loupé de peu à St Catherine, j'ai vu Sab chercher son Bubulle, c'était beau !
j'ai fait mon CR avant d'avoir vu le tien (écrit avant le mien), c'est marrant y a des ressemblances, des expressions, des faits marquants.
J'ai bien pensé à toi en passant devant le Tube Citroën (le camion dans les bois) et à la chaise rouge.
Qu'est ce que ça fait de voir en vrai un parcours qu'on connait si bien vituellement ?
A Gerland, Etienne a osé se mêler aux lyonnais, on espérait vous retrouver mais tant pis... ce sera pour la STL2014, les 9H30 sont possibles.
Commentaire de bubulle posté le 09-12-2013 à 16:36:16
Arclu, j'ai la honte, je l'ai loupé le Tube Citroën. Il est où?
Commentaire de Arclusaz posté le 09-12-2013 à 18:12:27
Dans le bois des feuilles.
j étais encore devant vous à ce moment et j'espérais que ce serait notre point de ralliement. j'aurais du vous y attendre !
Commentaire de iom posté le 09-12-2013 à 14:44:10
excellent CR d' une précision chirurgicale (tout comme les légendaires traces de bubulle).
Je pense que vous auriez dû vous mettre plus avant sur ligne de départ (Chose que j'ai fait et j'ai été beaucoup moins été gêné que vous jusqu'à st-christo) et au vu de votre forme, l'objectif temps aurait certainement été atteint...
Mais au delà du chrono, je crois que c 'est vraiment l'aventure humaine qui prime et qui fera que cette course restera un grand moment entre vous deux.( reste un peu de frustration...). Bravo à tous les deux.
iom.
Commentaire de Trimoreo posté le 09-12-2013 à 14:44:12
Jolie récit à fleur de peau où l'on se retrouve dans ta Bulle.
Pour les bouchons, c'est une réalité qu'il faut prendre en compte dans les temps de passages. Ou alors partir vite et risquer le coup de pompe.
Sinon astuces pour ne pas se perdre, un smiley clignotant sur la sangle de frontale (qui a surement inspiré Florian de STOOT), testé l'an dernier à 5, on s'est séparé mais jamais perdu.
Commentaire de Arcelle posté le 09-12-2013 à 14:59:21
Bravo pour votre course d'équipe, c'est un plus indéniable.
J'ai aussi pensé à vous devant la vieille camionnette et la chaise rouge.
Mais j'ai surtout pensé à vous en courant pendant plusieurs minutes à côté d'un coureur qui hurlait toutes les 30 secondes "Teddy t'es là ?" À bout du 15è hurlement dans mes oreilles, je n'ai pu m'empêcher de lui répondre agacée "oui, c'est bon, il est toujours là" imitée par le coureur juste derrière :-)
Commentaire de marKeau posté le 09-12-2013 à 15:35:19
Merci Bubulle pour tous tes apports sur le forum qui ont contribué à la préparation STL. Et merci pour la belle histoire qui se termine bien.
Allez Kiki
Commentaire de Bert' posté le 09-12-2013 à 17:26:03
Une bien jolie histoire pleine de vie et de suspense !
La Sainté, avec tout ce monde, nécessite de partir le plus possible en 1ère ligne pour limiter la gène. Ceci étant, malgré les énormes progrès de Sab en 2013, c'était quand même très ambitieux de viser gagner 2h (de surcroit avec 5/6 km supplémentaires) sur son chrono de l'an passé ! non ?...
En tout cas, BRAVO encore : c'est déjà énorme ce que vous avez réussi :-)
Je suis maintenant impatient de lire la version de Sab...
et que nous partagions à 3 la prochaine aventure... ;-)
Commentaire de Tonton Traileur posté le 09-12-2013 à 17:45:40
et bien moi, je dis "BRAVO Elisabeth" ... parceque, quand même et si j'ai bien tout suivi, c'est aussi un peu grace à elle que tu es un magnifique FINISHER de cette Sainté !
bon, ça c'est dit. En tout cas, BRAVO (aussi !) au duo SaBubulle qui, une fois encore nous démontre que notre sport est aussi un sport d'équipe ...
Commentaire de bubulle posté le 09-12-2013 à 18:08:17
Mon Tonton préféré (j'ai pas de vrai tonton, moi, alors je t'adopte), je connais quelqu'un à qui tu vas faire un immense plaisir avec ce commentaire.
Commentaire de ejouvin posté le 09-12-2013 à 19:19:30
Courir à deux reste pour moi un mystère ;)
Mais je suis convaincu que cela apporte une expérience fort enichissante. Bravo pour votre résultat commun. Maintenant, repos et préparation des prochaines courses en duo.
Commentaire de yves_94 posté le 09-12-2013 à 20:34:36
Bravo Bubulle, pour ce super CR, et bravo à vous deux pour cette belle aventure partagée ! L'année prochaine, mettez-vous un peu plus tôt dans les sas, ce sera (un poil) plus fluide ;)
Commentaire de sabzaina posté le 09-12-2013 à 20:46:06
Alors forcément, je rererepleure comme une madeleine en lisant ce CR.
Sinon, j'avoue avoir eu peur en lisant le titre car, pour moi, finir une course, cela ne peut jamais être un échec.
Heureusement, tu te rattrapes sur la fin ;)
Blague à part, des moments uniques partagés que tu sais habilement raconter.
Merci pour cette course, on sait toi et moi que si tu n'avais pas été là pour me relancer à certains moments, j'aurais mis quelques minutes de +. ;)
Notre prochaine aventure avec Bert' sera, j'en suis certaine, encore un grand moment de complicité.
Commentaire de freddo90 posté le 09-12-2013 à 21:19:34
Merci pour ce beau récit, et bravo à tous les deux !
Commentaire de Benman posté le 09-12-2013 à 21:51:18
Je suis donc ton autre tonton pour féliciter Elisabeth. Je vois assez bien de quoi tu parles, et la fin de ton récit est juste magnifique. Bravo pour votre duo qui dépot'pom.
Commentaire de mazbert posté le 09-12-2013 à 22:07:32
Beau grand et long récit. Comment fais-tu pour mémoriser autant de choses sur une course, je trouve cela incroyable !!! J'ai fait la même course et tu me perds, tu parles de passages qui ont disparus de ma mémoire 24h après l'arrivée.
Bravo pour votre course à tout les deux, car ce qui ressort de ce récit c'est que c'est votre course à tout les deux, vous avez visiblement été le moteur de l'un et de l'autre, chapeau.
C'est super sympa car moi qui cours toujours tout seul ça me donne envie d'essayer de trouver un binôme pour faire de ce sport individuel un sport presque collectif !!
Commentaire de Nini posté le 10-12-2013 à 17:57:56
Beau récit. Quel stress quand j'ai lu que vos vous étiez perdus !!! Mais ouf, tout finit bien !
Moi aussi je choisis réussite !
Bravo !
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 11-12-2013 à 19:23:48
Bravo à vous deux et merci de m'avoir fait revivre ma Sainté de 2010 euh ... non, après tout, c'était une galère. Vous vous en êtes plus que bien tirés avec cette pacmanisation.
Commentaire de sabzaina posté le 11-12-2013 à 20:59:09
Je reviens 5 min sur l'histoire des ravitos où j'aime passer un peu de temps. Quand j'envisage la course dans ma tête, je me dis pas "il reste 75 km", je fractionne en distance entre chaque ravito. Tout simplement parce que c'est meilleur pour mon moral de savoir qu'il me reste "seulement" 12 au lieu de + de 50... Donc à chaque ravito, c'est comme si j'avais franchi une étape, remporté une victoire. Et je "me récompense" en m'autorisant un peu de temps pour me faire plaisir: souffler, manger des trucs qui me font envie, prendre le temps de discuter un peu... Je pense que si je n'avais pas ça en tête, j'aurais du mal à tenir jusqu'au bout.
Commentaire de franck de Brignais posté le 11-12-2013 à 22:18:22
Bravo Bubulle !! Voilà une course préparée au millimètre parfaitement réussie !! Comment ça tu as loupé le camion Citroën ?! On le voit depuis Google Earth !! regarde bien... Au plaisir (et bonne TDS !!...)
Commentaire de Jam posté le 12-12-2013 à 10:06:23
Bravo à vous deux. Bravo pour ton récit. Je les adore. J'ai l'impression d'y être à chaque fois.
Merci pour ces beaux partages.
Commentaire de Olivier d Elancourt posté le 13-12-2013 à 14:37:56
Je crois qu'il s'agit de l'un de tes meilleurs récits de course, si ce n'est le meilleur. Je pense que le fait de courir cette saintélyon en duo a apporté un supplément d'âme à ton compte-rendu. Ta complicité avec Sabine est en effet évidente.
Par contre, et paradoxalement j'ai l'impression (je me trompe peut-être) que la notion de plaisir pendant l'épreuve était quasi-absente en raison notamment de la difficulté à trouver son rythme tout au long de la course et du stress permanent de perdre de vue Sabine.
Commentaire de bubulle posté le 14-12-2013 à 08:30:45
Intéressante réflexion à avoir : y avait-il du plaisir pendant la course ? Je pense que oui, en fait, mais que ce n'était pas cela qui dominait et cela explique que ça ne ressorte pas dans le récit.
Le plaisir, il était d'abord dans la course d'équipe et la complicité qui va avec, dans ce partage sur ce mode que nous avons su trouver entre nous, donc il se dilue sur la journée entière et pas forcément seulement dans la course. Il est aussi dans l'après-course, les jours qui suivent, à se le refaire en en reparlant (même si, cette fois, ça a été un peu gâché par les conséquences physiques de la course, que je subis encore).
Pendant la course, effectivement, la concentration et l'objectif ot tendance à occulter le plaisir immédiat. En tout cas pour moi.
Commentaire de Olivier d Elancourt posté le 14-12-2013 à 09:59:25
Je te souhaite en tout cas un prompt rétablissement, surtout si l'on songe au programme de début d'année 2014 que tu t'es concocté !
Commentaire de lalan posté le 14-12-2013 à 17:50:17
Tu es enfin venu à la STL. En duo de choc avec Sab. Trop cool se partage de course .
La blessure ca c'est un coup des lyonnais!!!!
Bonne récup, soigne toi bien.
Que ton année 2014 soit encore plus belle.
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