Quelques photos perso et d'autres piochées sur internet ( prises par Marc Leclerc) ou prises par des amis en promenade (Jeff Bellardi et Jeannot Estirebois)

 

 

Bon, c’est vrai, c’était mal parti. J’avais cherché et trouvé au dernier moment un gîte dans Cauterets pour Benoît et moi. Le patron était pas sympa et il n’y avait même pas un coin cuisine pour se faire chauffer de l’eau. En plus, j’avais plutôt bien dormi…ça partait vraiment mal !

En effet, au bout d’un kilomètre après le départ, sur la route montant à La Raillère puis au Pont d’Espagne, je suis déjà dans le rouge, asphyxié et les jambes dures. Benoît qui part d’habitude plus doucement que moi, me rattrape…et me dépose. Je sens déjà qu’il va falloir rallonger mon temps de course prévu et rabaisser mes ambitions. Il faut que je pense à revoir ces départs : soit je pars vraiment plus doucement, soit je fais des séances de vitesse (séances que je ne fais quasiment plus)

Bon, enfin, il ne pleut pas, ils annoncent beau en altitude…y’a pire !

Je me fais doubler souvent, tant pis, je positive et je me dis que ça ira mieux après !

 

 

Effectivement, peu à peu, ça va mieux, c'est-à-dire que je ne fais plus doubler ! Après le superbe lac de Gaube, je passe quelques coureurs dont Benoît. Le paysage est toujours aussi grandiose avec cette face nord du Vignemale majestueuse.

 

le lac de Gaube

 

 

 

 

 

 

le refuge des Oulettes de Gaube, le glacier et la face nord du Vignemale

 

 

 

 

le glacier (ce qu'il en reste) et le bas du fameux couloir de Gaube

 

 

Arrivée au refuge des Oulettes de Gaube(alt.2150m) en 1h51 (si je me souviens bien) pour le pointage et le ravito en eau et comme ça va mieux, je ne traîne pas. On entame la partie raide de la montée vers le col (Hourquette) d’Ossoue (alt. 2734m) puis le petit Pic du vignemale.

 

montée vers la Hourquette d'Ossoue

 

 

Et là, belle séance de coupage de sentiers pour un certain nombre de coureurs. Pourtant, les jalons indiquent bien où il faut passer mais le respect de l’itinéraire et des sentiers, c’est pas pour eux !!  L’arrivée au col se fait dans une belle ambiance. Enfin, la dernière partie en aller-retour au sommet du Petit Pic (alt 3032m). Je rattrape des coureurs mais il est difficile de dépasser alors je reste avec eux jusqu’en haut…et puis la fatigue et l’altitude se font sentir !

Du monde au sommet aussi pour encourager, c’est bien sympa.

La vue est magique ! Dans la dernière partie de la montée, on surplombe le glacier d’Ossoue, voie normale pour monter au grand Pic du Vignemale (alt3298m). Les coureurs se croisent et il faut faire attention à ne pas envoyer de pierres sur ceux en dessous. Je remplis un bidon au refuge de Baysselance (alt2600m) puis repars vers le col du Labas.

Enfin, un peu de neige à traverser ! Au loin, on voit le cirque de Gavarnie dans sa totalité au dessus de la mer de nuage. Quelle chance on a ! Alors qu’il fait mauvais depuis tant de jours !

 

vue sur les montagnes du cirque de gavarnie

 

 

Assez vite, les gendarmes de montagne nous obligent (avec raison) de s’assurer à la corde fixe

qui borde le fin sentier menant au col. Sur des photos, je verrai qu’ils ont laissé passer les premiers sans assurance ! ? 

 

Les cordes fixes sur le sentier vers le Col du Labas

 

 

 

 

Maxime Cazajous et Christian Montuelle (3ème et 4ème à l'arrivée)

 

 

Le petit Col du Labas (alt2719m) est  rocheux. Le début de la descente l’est encore plus ! Un grand névé fait suite, un gars devant descend sur les fesses. Bêtement, je fais pareil ! Je me redresse vite en me frottant les fesses qui commençaient à brûler !

le grand névé "brûleur" de fesses

 

 

 

La suite est un long passage technique sur de gros blocs où je perds du terrain sur les gars devant tout en me faisant rattraper par ceux de derrière. Je ne joue plus un classement ou un temps…et puis je n’ai pas envie de me blesser au moment de partir en vacances.

On passe à travers un banc de nuage avant de se rapprocher du lac et du refuge d’Estom.

 

 

plongée vers le lac et le refuge d'Estom

 

 

La suite est facile mais en fait, avec la fatigue, ce le sera beaucoup moins que prévu. Il faut toujours faire attention aux nombreuses pierres et racines.

Je n’ai plus rien à manger, j’ai prévu trop juste et mon rythme faiblit encore.

J’hésite à m’arrêter demander quelque chose aux nombreux randonneurs que je croise.

Finalement, en arrivant au dernier ravito de la fruitière, je demande s’il n’ y a pas quelque chose à grignoter et là, on me propose saucisson, poulet… et je repars avec même un brugnon entre les mains. c’était en fait le pique-nique des bénévoles du ravito ! J’espère pour eux que tout le monde n’a pas fait comme moi !!

De la route pour revenir à Cauterets où il y a une belle ambiance avec du monde avant l’arrivée et je passe la ligne en 5h15 à la 56^ème place. Le premier a mis 3h46 !

Il faut vraiment que j’analyse ces 1ères parties de course, ça me ruine tout !

Bilan : Vraiment belle course de montagne, super bien organisée et sécurisée.

30€ pour la course, un tee-shirt technique et une casquette, le repas d’après-course et surtout l’entrée aux Thermes !!

Un peu dommage que certains coupent allègrement les virages du sentier alors qu’il y a des jalons à suivre.

J’ai été surpris que des coureurs et coureuses (les meilleures) partent avec quasiment rien sur eux.

S’il leur arrive quelque chose (blessure sérieuse ou hypoglycémie), ils seront bien contents de compter sur les copains mais par contre, ils ne pourront pas aider quelqu’un qui a un problème ! C’est trop l’esprit course et pas assez l’esprit montagne pour moi !