Fin octobre, c’est  la reprise !!! Oui, la reprise de la saison cross. C’est la FSGT qui  ouvre  le  bal ! On fait du sport  ou   on n’en fait  pas,  je suis licencié dans deux clubs avec deux fédérations, une en FFA et  l’autre, l’AS Enseignants, en FSGT. Ce samedi  23 octobre à Rânes, c’est  la saison FSGT qui commence ; j’attendrai  le  11 novembre  pour courir  mon  premier cross FFA à Montilly, ce sont d’ailleurs  les départementaux !

J’ai fait  la route  avec le Lutin, Riah50 et Didier, vaillant VH3 qui renoue avec  le cross  après  une interruption de  15 ans ! Ce qui est  bien avec  les cross FSGT, c’est  une famille. On se connaît tous et on se retrouve d’année en année. Certes,  il y a bien quelques têtes nouvelles et d’autres qui ont raccroché  les  pointes ! J’avise  mon  président de club, Eric, qui  me remet ma licence et mon dossard qui va me servir toute la saison de cross FSGT.

  Poignées de  main, quelques échanges, et  nous allons nous changer dans  les tribunes de  l’hippodrome.  Au moins,  là,  il  ya  un abri ! A Gesnes  ou à Orgères,  il  n’y aura  rien !! C’est  la campagne ! Mais c’est  bien ce qui fait  le charme de ces courses !

Cette année, des travaux sur  notre terrain de  jeu vont  bouleverser  le  parcours  habituel.  Le  Lutin et moi  partons en reconnaissance.  Nous partons dans champ à gauche d’une  petite route  pour revenir dans  le fond de  l’hippodrome  puis remonter  vers  le château et son  parc. Nous  n’aurons que deux tours  à accomplir,  je  préfère cela  pour  le  moral de  la course. Wilh  de NCAP est  là  pour  les  photos. Il est  un  peu déboussolé  par  le  nouveau  parcours et  ne sait  où se  mettre pour  prendre  à plusieurs reprises  les coureurs !

                                 Didier et Riah  50 , de solides VH3

15 h,  les  jeunes s’élancent. Puis 15h15, c’est au tour des cadets et des féminines.  Le temps est couvert et  légèrement frais. Sur  le haut du  parcours,  un vent aigrelet vivifie la  peau ! A  l’issue de  la course des féminines, c’est  le  moment de  la  photo souvenir. Toutes  les équipes s’alignent  dans  les tribunes. Une grande famille vous dis-je !  La  maigre équipe ASE se rassemble au  pied des tribunes, au  moins  là, on est devant à défaut du classement !

Bon,  il va  falloir s’y  mettre. Nouveauté cette année. Le cross court réservé au VH2 et aux VH3 part dans  un sens et  le cross  long dans  l’autre ! Le court comporte  une  petite  boucle et  le grand  tour,  nous, nous aurons donc deux grands tours.   Dans  le  peloton,  des  plaisanteries fusent  pour se détendre  un peu ! Bernard,  le président de  la FSGT1 est au  micro  tente de se faire entendre,  peine  perdue, la sono est  pourrie ! Enfin,  il rempli son rôle.  Je  me  mets  en fond de  peloton  pour  ne  pas gêner. Le départ est donné. Ce  n’est pas  la ruée, je trouve  l’allure raisonnable. On quitte toute de suite  la  piste du champ de course  pour descendre  par  une allée puis  on remonte par  une petite route  pour  prendre  un chemin sur  la gauche qui descend ; Deux bonnes descentes donc  pour se  mettre dans  le rythme sans trop d’effort ! On traverse,  après  un virage sec, la route  pour revenir sur  l’hippodrome. On est en devers  mais le terrain est  bon. La  pluie du matin a  à peine  mouillé  la terre. Le terrain est  idéal.  On  plonge à gauche vers un vallon pour  longer deux  méchantes  marres. Le terrain a été  nettoyé  pour  l’occasion. Des  odeurs fortes  de plantes montent aux narines déjà très sollicitées  par  la course.  Je cours en compagnie d’Eric. Il part toujours  très  sagement. On  prend  même  le temps de discuter de  l’organisation du déplacement de Trail61 au Glazig !  Mais  il ne va pas tarder  à  imprimer son rythme  et à  me distancer.  Maintenant,  nous remontons vers  le  parc du château. Je suis assez satisfait,  je tiens  une bonne allure et  je remonte petit à petit des concurrents. Bien agréable ce  plaisir que de remonter sur des coureurs. A  un détour, j’aperçois Wihl  embusqué  pour  photographier tous  les concurrents. Un  petit salut. Tout  le  monde  le connait. La semaine dernière, c’était  moi qui étais de service à la Roche d’Oëtre pour les  photos.  Les coureurs de  la région me connaissent aussi pour ça !

Me voici dans  la partie supérieure qui est  plate. Cela  permet de se refaire et  même  mettre  un peut de tempo.  Sébastien  parti trop vite a baissé  le tempo. Il est  plus à l’aise sur  l’ultra ! Je me sens toujours bien. Je suis surpris car j’ai eu  une semaine  paresseuse. J’ai  à  peine couru : juste mardi avec le Lutin et mercredi en forêt où j’ai  plutôt ramassé des  cèpes  que vraiment couru. J’avais l’intention de courir jeudi  mais j’ai eu un coup de barre et  j’ai préféré flemmarder sur  le canapé ! Je  passe devant les tribunes  pour entamer  le second tour, le vent dans le nez. J’ai quelques coureurs en  ligne de  mire que  je  me  promets de  passer ! Pas de douleur,  bon souffle  même si  je respire  un peu fort  par  moment pour  bien  me ventiler et faire  une bonne  provision d’air. J’ai  une bonne capacité thoracique ! Ça fait toujours sourire  mon toubib quand  il  mesure mon volume d’air expiré ! Le  peloton est  très étiré.  Eric s’est éloigné, j’aperçois  encore  le Lutin qui a  bien  200 à 300 m d’avance sur  moi. Il  me   mettra  1mn 20 à  l’arrivée !

Je sens que  ça revient derrière  moi,  j’essaie de résister. Je reste sur  ma  ligne et c’est certain,  par endroit  je  ferme  la porte comme disent  les cyclistes. J’utilise  les armes que  je  peux mais  ce  n’est  pas suffisant  pour empêcher Michel qui est de  mon club de  me dépasser, ce sera  le seul ! Déjà ça,  pour  moi, c’est  une belle victoire. Je suis  à  la  lutte avec un senior. Je le passe,  il  me repasse et  je reviens  à sa  hauteur mais  la  jeunesse…. ! Pourtant deux autres seniors sont dans  ligne de  mire. Ils vont   m’aiguillonner jusqu’à la fin en  m’incitant  à garder  un rythme soutenu et éviter ainsi d’être repris  par  mes poursuivants. Un salut  à Claude  qui est sur  le bord de  la  piste et  me voilà dans  le dernier virage  pour aborder  la dernière  ligne droite. Plaisir d’en avoir encore sous  le  pied  pour accélérer. Peine  perdu  les  jeunes sont  hors d’atteinte mais  personne  ne reviens sur  moi !J'en termine en  34mn21 pour  7,5 km.

Voilà, c’est  fini ! Je suis heureux ! Vraiment ! Je  pars de suite  faire  une  petite récup avant de  me changer  puis  boire  mon chocolat chaud. Dans  les tribunes, chacun raconte sa course en mangeant  des gâteaux. Petit  à  petit,  l’esplanade se vide. On se retrouve dans  15 jours  à Gesnes !