L'auteur : fulgurex
La course : La Montée du Poupet
Date : 23/5/2010
Lieu : Salins Les Bains (Jura)
Affichage : 3106 vues
Distance : 17.5km
Matos : j'ai oublié la crème solaire: j'ai la marque du maillot!
Objectif : Faire un temps
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Mes prétentions:
Laurent, c'est mon copain d'entrainement du mardi et du jeudi et Fabrice, c'est son coéquipier du WE. Tous les trois, nous avons en commun plusieurs marathons et certaines courses, comme cette Montée du Poupet en 2006. Sur l'inertie de ma préparation au marathon de Paris réalisé en 3:33, nous avions réussi à atteindre le sommet en 1:28:03.
Cette année, je suis plutôt mieux entrainé et je pars dans l'idée de battre mon record: je vise 1:25.....jusqu'à quelques jours avant le départ. Laurent me chauffe pour me faire croire je devrais passer en dessous d'une heure vingt (à moins d'être une lavette) et juste avant le départ, Fabrice en rajoute une couche.
Bon! Je sais qu'il faut que j'écrase psychologiquement le Lutin avant la Grande Confrontation en Ecouves dans 15 jours...mais quand même!
Le défi:
Le Poupet est une course de montagne sur route :17,5 kms -649 m de dénivelée positive et 244 m en négative-14 nations sont représentées.
Le départ est donné dans la vallée, au milieu de la ville de Salins-les-bains (aux salines millénaires) et rapidement, on grimpe vers le sommet local dénommé Poupet, mais en faisant toute une boucle autour pour mieux l'appréhender.
çà:
+ çà :
ça donne ça :
La course:
Un petit covoiturage avec la Mame's Team nous amène à Salins à 9h15 pour un départ à 10h00. On peut tranquillement aller chercher nos dossards et notre superbe tee shirt. Pour le dossard, c'est facile, mais pour le Tee Shirt, on peut se rhabiller! « y'en a plus! Mais si vous allez donner vos noms aux 'jeunes' filles la bas, on vous en enverra par la poste...peut être ». Je me dirige vers les 'jeunes' filles et une des deux m'aborde: « vous habitez chez vos parents? » non! Je me trompe, c'était plutôt: « on se connait nous deux! On s'est déjà rencontré » Oups! Ma mémoire, au secours! « euh... »; Bon, de fil en aiguille, on arrive à rembobiner le film: On a fait une colo ensemble voilà un quart de siècle! Mais comment font elle pour avoir autant de mémoire? Elle me dit que je n'ai pas changé. Je fais mine d'en être content, mais je suis beaucoup plus beau maintenant. Et Jupette arrive, faut pas délirer non plus! Ça fait plus de 2 minutes que je discute avec cette fille! Je recroiserai peut être Manu après la course...Mais maintenant, place au sport.
Je me dirige – sans aucune pression – vers la ligne de départ. Je souhaite bonne course aux kikous et je vais sur l'avant de la foule pour prendre le départ au coté de mes copains (Laurent et Fabrice, faut suivre!). En fin stratèges, on se cache derrière le poteau de l'arche du départ, comme ça, quand tout le monde sera obligé de reculer, on sera à l'abri et à la fin du mouvement, on sera devant. Mes copains me poussent à partir seul dès le début. C'est alors que tout le monde se met à courir.
Mince! Il n'y a pas eu de recul de foule pour donner le départ, on n'a pas entendu de coup de feu et on est bloqué derrière le poteau. GRRRR! Ça démarre mal. Je me retrouve coincé au milieu d'une foule d'allure disparate. Je n'ai aucune pression! Je n'ai aucune pression! Donc, je pars à fond comme un débile à zigzaguer au milieu de la foule.
Un coup à droite, un coup à gauche, un coup sur le trottoir...quand je réalise que je suis en train de faire du 17km/h.... Je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme. Je ralentis à la sortie de la ville et je récupère. Nous voilà dans une cote et on me redouble, on me redouble, c'est ce que je redoute, pas bon pour le moral. Je me retiens en surveillant le cardio. Ne pas se griller inutilement, la course est longue et « tous ces gens, tu les reprendras plus loin ». En effet, je compte sur mes qualités de descendeur pour récupérer des places dans la partie assez longue qui nous fait reperdre 200 m de dénivelée après le 7ème kilomètre. Mais en attendant ça monte, sur le bitume, mais sous un soleil très chaud. Il faisait déjà 20°C au départ.
Au 5ème kilomètre, je suis dans le rythme des gens autours de moi. Un concurrent a un style assez particulier: il court à fond quelques centaines de mètres, marche et repars. Chacun fait ce qu'il veut, mais je n'aime pas entendre les gens souffler fort autour de moi, j'ai l'impression que cela contrarie ma propre respiration. Et celui là m'a choisi comme repère. A chaque fois que j'arrive à sa hauteur, il repart en courant, jusqu'à sa prochaine pause marche. Il va falloir que je le distance un bon coup! Mais, je ne sais pas si c'est d'être parti trop vite, ou si c'est la gourde qui est trop serrée, mais, comme sur le Tacot, j'ai de nouveau mal aux boyaux. Je n'arrive pas à accélérer. En attendant, je desserre ma ceinture, comme de toute façon, la gourde est déjà allégée, elle bat moins fort. Vivement que je puisse à nouveau reprendre mon rythme...
Ça tombe bien, 6,5 km: nous basculons sur la descente. 10 m devant moi, une femme s'écroule, elle fait un malaise. Les coureurs autour s'arrêtent et les secours sont à 20m. Je continue. Jupette m'a dit qu'elle avait le masque à oxygène quand elle est passée devant. Comment arrive t on à se mettre dans cet état pour une course?
Hier, j'ai regardé sur Softrun les temps de passage pour faire 1h20. Je devais basculer en 29'30 et je bascule en 30'29. Je l'ai dans le désordre, cela confirme que j'aurai du mal à faire ce chrono.
Dans la descente, je remonte … dans le classement. J'arrive à tenir le 14-15 km tout en descendant en dessous de 170 battements, ce qui me procure une relative récupération.
La moitié est déjà faite. 40' de course. Fois 2, cela ferait 1h20, mais il reste la super montée finale. Pas gagné tout ça.
Et on est en bas. Un joli village sert de point de ravitaillement. On est acclamé par le public, vraiment nombreux et super sympa tout au long du parcours. Les cloches comtoises retentissent. Mais ça remonte. Et même assez fort. Je continue ma lente remontée dans le classement. J'aime les côtes. J'arrive à ne pas descendre à moins de 10,5 km/h.
Photogone est là pour les photos:
Et de nouveau un petit sommet et une bonne descente. Je me laisse aller. Je profite pour prendre un gel et bien m'hydrater.
Ça roule jusqu'au bas de LA côte. On se croirait sur le tour de France! Il y a foule pour nous acclamer et c'est tout juste si on a la place pour passer. Génial! Y'a plus qu'à monter, et ça c'est pas facile. La cote est sévère. Je m'accroche et surveille le cardio: rester entre 171 et 173; La vitesse, elle fluctue entre 8,5 et 11 km/h en fonction de la pente. Surtout, surveiller le compte tour et pas le tachymètre! Ça monte fort, mais on est à l'ombre au milieu de la forêt. C'est vraiment agréable; Et il y a du public partout. De la musique; Des cloches; des hurlements...l'ambiance est incroyable.
Encore 500 m. un dernier virage à gauche et on voit les banderoles d'arrivée. Je force et je donne tout dans ce dernier faux plat. Mon cardio indique que j'arrive au maxi: 180.
difficile quand même de faire plus!
ça va être un temps difficile à battre, si je reviens.
résultat: 1:23:10
Alors que je devrais être satisfait de passer en dessous des 1h25 initialement visés, je reste circonspect en regrettant ces 1h20... Il faudrait peut être que je consulte!
Coté places, je ne me voyais pas entrer dans le top cent et visait le top 150. A la 110 ème place, je suis quand même proche de ce top 100, mais il aurait fallu gagner une minute...dur dur.
Mais ça, je ne le saurai qu'en regardant les résultats, beaucoup plus tard
Et après:
Pour l'instant, j'avale une gorgée de ma gourde, j'enlève mon dossard et je redescends à la rencontre de ma jupette.
Laurent arrive très rapidement et je croiserai Fabrice un peu plus bas.
Je retrouverai ma Jupette au ravito avant la grande montée. Le manque d'entrainement se fait sentir et un petit coup de pied au moral la soutient dans la montée. La dénivelée aidant, ce 17,5 km vaut un semi à plat. Et justement, au printemps, elle a fait celui de Nuits en 2h15. Elle est donc dans les temps. On arrive en haut en 2h17'02. Pas mal!
On retrouve les Mame au ravitaillement final et on redescend par le sentier Pasteur, très bucolique.
Arrivés en bas, on découvre que les navettes ne partent pas d'ici. Mame et moi, on décide de récupérer, nos jambes et la voiture à Salins. Les 4,5 km sont avalés en une 20aine de minutes et on est de retour rapidement pour aller manger.
En repartant, on découvre qu'il y a le rassemblement de l'organisation autour du gymnase d'un établissement scolaire. On y fait un saut. On a toujours pas mangé, mais au moins, on peut boire une bière fraiche. Qu'est ce que c'est agréable.
Ici aussi, il y a de l'ambiance. On scrute les photo de Photogone et les Mames se prennent une photo d'eux deux. On va voir les résultats, et avant la remise des prix, on craque. Il est plus de 15 heures et on n'a toujours pas mangé. On trouvera notre bonheur au centre de Salins autour d'une grosse assiette de charcuterie et d'une bière. Je sais! Ça fait deux! Mais il fait chaud et j'ai l'affrontement dans 15 jours: il est temps de s'entrainer!
On rentrera calmement sur Dijon. Encore une belle journée de passée.
j'essayerai de rajouter des photos au fur et à mesure...
15 commentaires
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 24-05-2010 à 16:46:00
Méfie-toi ! Ça commence par une copine de colo et ça finit par une coloscopie...
Commentaire de intuitiv posté le 24-05-2010 à 18:25:00
toujours a l'heure Fulgu meme pour le CR.
Commentaire de MC 21 posté le 24-05-2010 à 20:29:00
Voilà un CR bien agréable. Bravo pour le chrono et félicitations aux kikous.
Commentaire de Bnco posté le 24-05-2010 à 20:56:00
Tiens étonnant cette montée qui monte pas jusqu'en haut ??
Bravo en tout cas t'as toujours l'air autant en forme :)
Commentaire de Mustang posté le 24-05-2010 à 21:12:00
belle progression!
cela dit, c'est bien de mettre la pression!!!
au frais?? non!! au Lutin!
Commentaire de jupette posté le 24-05-2010 à 21:27:00
@ Bnco: je pense que c'est des raisons de sécurité. En haut, il y a les airs d'envol des deltas et on risquerait de faire un remake de la roche de Solutré avec tout un tas d'ossement de coureur en bas ;o)
Commentaire de francois 91410 posté le 24-05-2010 à 21:48:00
Le Fulgu avait le vent en poupe au Poupet ... j'espère qu'il aura autant envie en Ecouvie !!
Commentaire de fulgurex posté le 24-05-2010 à 22:42:00
@ françois: ne t'en fais pas, c'est envie que j'ai couvé depuis que je suis en vie. Et comme le disait St Luc: "Cela fait une paille que je rêve de poutrer du Lutin"
Commentaire de @lex_38 posté le 24-05-2010 à 22:50:00
Tu es gourmand! Tu voudrais encore descendre sous les 1h20! Il va donc falloir que tu reviennes!
En tout cas tu peux déjà voir ta progression depuis la dernière fois!
Bonne récup!
Commentaire de Mame posté le 25-05-2010 à 08:38:00
Jolie course...c'est vrai qu'en restant stratégiquement derrière Mdme Mame, j'ai eu tout loisir d'observer le sommet et les poupées avec les premières chaleurs du printemps : joli balade buccolique...Par contre, j'en ai bavé dans la descente pour retourner chercher la voiture...
Commentaire de eric41 posté le 25-05-2010 à 12:48:00
Beau chrono quand même.Bravo et merci pour le CR.
A bientôt.
Eric
Commentaire de Eric Kb posté le 26-05-2010 à 08:26:00
Tu joues encore à la Poupet, tu ferais mieux de t'entrainer :-)
Merci pour le Cr
Eric
Commentaire de bluesboy posté le 27-05-2010 à 22:49:00
Je vois qu'aprés les forts de Besancon tu reviens en franche comté
Bravo pour ta course ,je pense que tu taquineras les 1h 20 quand il fera moins chaud ,moi j'ai fait l'impasse sur le poupet à cause des séquelles du trail de besancon
Bonne récup
Commentaire de patcap21 posté le 29-05-2010 à 15:20:00
Arfff je l'avais zappé celui-ci. Bravo pour le chrono de cette belle épreuve.
Pat
Commentaire de Gibus posté le 30-05-2010 à 18:59:00
Ah c'te montée finale
bravo pour tes 1h23
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