Comment résumé à chaud de la course...
1. Première montée, sensations un peu moyennes dans les jambes, mais on se laisse porter par le monde et ça monte tout seul. Il fait pas chaud à 1h du matin... J'hésite à mettre le coupe vent, mais comme on est encore dans l'euphorie du départ, ça va.
2. Je commence à avoir une drôle de sensation douloureuse dans le bas du ventre, que j'avais déjà eue au Grr. Est-ce le bide? Les abdos? La vessie(j'arrête pas de faire des pauses pipi)? En tous cas c'est douloureux et j'essaie de me concentrer pour bien respirer, être relax, et si par malheur je tape dans un cailloux avec mon pied, c'est tout le bas de ventre qui se contracte. Bref, là je suis inquiet...
3. La montée au col de Chavanne se fait bien, la descente moins car avec cette douleur, j'arrive pas à dérouler normalement la foulée et j'avance pas trop.
4. Au ravito du PSB je me décide quand même de mettre la veste. Ça caille grave, un bon petit vent froid super désagréable. Je bois deux soupes aussi en me disant que le chaud pourrait aider mes intestins.
5. La descente sur BSM est moyenne, je me concentre sur chaque pas pour ne pas me contracter ou faire une faute de pied. Mais je cours dans la zone industrielle, comme on se l'était dit avec Raya la veille!
6. En arrivant au ravito de BSM, je passe directement aux toilettes et en fait cela a tout débloqué par magie! Une nouvelle course commence !
7. Montée au forts, sous un soleil qui commence sérieusement à chauffer, pas une vitesse incroyable, mais ça passe! Par contre au fort, la où il y avait tous les ans un robinet d'eau, ben y'a rien... Haa si, y'a la proprio du fort qui vend des canettes de soda à 5 balles. Je prendrai de l'eau plus haut dans une source (petite crainte quand même car y'a des vaches au dessus...)
8. Petite pause au col avant de redescendre pour la montée finale au Passeur, je dors/somnole 10 minutes. Hében, c'est étrange car cela a fait un bien incroyable, pleins de petites douleurs commencent à disparaître, on est d'attaque pour le Passeur!
9. Le Passeur a été très largement retracé pour que ce soit un peu plus évident de commencer la descente, et y'a des cordes et des chaînes
10. Ravito assez express de mémoire quand même au cormet, montée ok, descente vers la gittaz à fond, full plaisir !
11. Montée aux enclaves comme à l'utb, mais ensuite je n'avais pas tout à fait intégré le chantier pour tout traverser, c'était long et pénible et je l'avais très largement sous estimé dans mon RB.
12. Outray - Beaufort. En 2019, j'étais descendu à fond en 1 heure et quelques, full plaisir. Là, je ne sais pas ce qu'ils ont fait, s'ils ont changé le parcours, mais c'est une boucherie, longue, raide, racineuse, te faisait remonter - descendre en permanence... Là aussi bcp plus long que prévu, et plus usant, j'arrive à Beaufort un peu le moral dans les chaussettes, mais heureusement qu'un appel à mon épouse permet de tout relativiser...et de toute façon, le reste du parcours je le connais comme ma poche. Je mange mon gâteau de riz que j'avais mis dans mon sac de délestage, et c'est parti avec plein d'énergie !
13. La montée à hauteluce n'est pas si terrible finalement, en 2019 j'en avais un très mauvais souvenir.
14. La montée ensuite vers la crête, je l'avais repéré l'année passée, pas de surprises, c'est raide! Et par contre en tournant la tête, on voyait les frontales sur la montagne d'en face qui descendait du pas d'outray... j'imaginais que Yann devait y être plus ou moins à ce moment là
15. Le passage sur les crêtes est d'un ennui...on ne voit rien, c'est une grosse piste qui ne fait que monter à 3%, juste un peu trop pour la courir à ce moment de la course
16. Du col de Very au Joly, c'est pas glamour comme chemin, c'est long. Sur une sortie normale je la cours, mais la, plus moyen. Donc c'est long.
17. Joly, deuxième mini sieste de 5 minutes pour reposer les yeux avant la descente vers nddlg. Descente faite à fond, cela fait plaisir de se lâcher un peu. Et finalement il n'est pas si technique que cela ce chemin de l'anery
. Jusqu'au contamines, j'arrive même encore à courir, contant car sinon c'est long...
18. J'essaie de prendre un bon ravito aux Contas pour attaquer le dernier morceau : le tricot. La grosse piste que l'on prend est juste une horreur, est comme je trouvais que je titubais un peu, je trouve un petit coin ou je ferai encore une sieste de 10 minutes un peu en dessous du Truc. J'ai une pêche d'enfer ensuite et je fais le tricot (du petit portillon) en 58 minutes, ce qui n'est pas si nul à ce moment de ma course.(bon pas incroyable non plus je sais)
19. Tricot : ? il n'y a plus qu'à descendre. On emprunte le nouveau chemin, juste superbe!
20. À Bellevue, cela commence à sentir bon. La descente n'est pas incroyable, mais se fait en courant. Je recharge rapidement , et la je tombe sur une super suiveuse (Mme Bubulle) qui me fait la surprise de venir me voir. Cela fait super du bien, et ça booste pour essayer de faire un sub 35h.
21. Entre les Houches et Chamonix, je cours dès que cela est possible. Je me me dit que jusqu'à 3% c'est gérable, en faisant des petits pas... C'est pas une super foulée aérienne comme toute la bande de beaux gosses qui s'y entraîne avec leur plus belle tenue toute neuve, mais c'est efficace.
22. En arrivant à la fin de chemin vers Chamonix, encore les encouragements de Mme Bubulle, plus qu'une dernière ligne droite interminable, avant d'entrer dans les rues de Chamonix. Et comme par magie, la foulée devient légère et aérienne, plus de douleur, des checks avec les enfants, et tout ça pour finir en 34h41.
Maintenant, repos repos repos, avant de reprendre un peu et se programme un bloc à J-15 avant le GRR!
Merci encore pour le suivi ! (et désolé d'avoir râlé par SMS, mais quand même elle est dure cette course
)