Ahaha quelle nuit ! Course très paradoxale, de très loin la plus dure (j'ai fait 2015, 2016 et 2017 également) mais également celle que j'ai le mieux géré et de (très) loin.
Gérée dans la course elle même, avec effectivement le fait d'avoir la caisse pour continuer à courir dès que possible pour rester au chaud, gérer sa proprioception pour avoir la cheville au bon endroit et bien envoyer les descentes, gérer l'hydratation car la météo ambiante était déja assez chargée en eau
mais aussi les à côté avec toute la gestion du matos qui pour moi s'est avéré primordial et ô combien efficace pour ne pas avoir froid.
Et je souris doucement en me rappellant toutes les injections des grands spécialistes de la STL du genre "ahah quel gros looser tu pars avec du rechange pendant la course t'es trop mauvais, une sainté ca se fait en string et avec une gourde, sinon t'es un looser".
Alors oui j'avais la honte d'avoir un sac rempli, j'avais de quoi changer buff, gants et première couche à sainte catherine
et à soucieux. Ca fait certes (un peu) de poids dans le sac, mais ca permet d'être bien indépendants, ne jamais ressentir le froid, et de dépasser 1800 personnes (modulo les abandons) pendant la course
Certes, certains coureurs ont pu récupérer des affaires à soucieux grâce à leur famille composée de 18 enfants, 3 grands mères, 7 frères et soeurs, leur équipe de rugby ainsi que les membres de leur chorale, qui, vu l'heure matinale dominicale méritaient quand même de se poser sur tous les bancs et squatter allégrement la place. Je parle même pas de la tente de Saint Christo ou, en exagérant légèrement, il y avait moins de coureur que de Monsieur et Madame Michu qui squattaient la on ne sait trop pourquoi.
Mon côté rageux étant passé, j'ai trouvé bizarrement que le départ même en vague 3 a permis de se sentir largement moins étouffé par les coureurs aux ravitos et sur les sentiers (aucuns bouchons, ravito hyper fluides pour chopper à boire ou a manger, beaucoup moins la guerre qu'en). J'irai pas jusqu'à dire que c'était intimiste, mais franchement c'était bien plus convivial et moins étouffant.
Je pense qu'il y a eu un gros travail sur le tracé pour la première partie. Et même si les départs par vagues sont encore un chouille critiquables principalement à cause de l'attente de 1h30 dehors (pas de pluie dans le sas, ce qui limité le nombre déja fort d'abandons sinon ca aurait été un autre délire de partir trempé avant même le début de la course), je dis bravo !
J'ai pas de mots pour les bénévoles, juste merci, sérieusement...
Bref, une course très exigeante, mais de mon côté ca permet de montrer ce qu'on a vraiment dans le ventre, et qui permets aux mecs comme moi qui ne vont pas très vite en finissant en 11h, que ce genre de course, c'est pas que la vitesse qui compte mais aussi tous les à côtés. Et je kiffe toujours autant cette course, c'était un délice
Bravo à tous.