L'auteur : Mustang
La course : Trail Glazig - 22 km
Date : 8/2/2009
Lieu : Plourhan (Côtes-d'Armor)
Affichage : 4810 vues
Distance : 22km
Objectif : Pas d'objectif
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Glazig, phase II
Après une nuit à éclipse où j’ai bien gambergé, c’est le lever à 7h. Direction le centre ASAS pour prendre le petit-déjeuner. Il se tient à à peine 500m de notre hébergement. C’est une petite marche dans le frais avec une magnifique vue sur la côte. Là encore, l’accueil est chaleureux ! Je prends un petit déjeuner simple à base de pain et de confiture, café à volonté. On retourne au gîte pour se préparer. Le temps semble correct, pas de pluie malgré un ciel chargé et peu de vent. Cependant, l’air est vif. Comme hier soir, je m’habille avec un cuissard, un t-shirt manche longue, un autre par-dessus et une veste coupe-vent. Je prends cependant une contention pour ma cuisse droite.
On récupère jéjé77 à son bungalow et partons vers Plourhan. Là encore, c’est l’agitation intense. Pour se garer d’abord, c’est coton. Le quartier pavillonnaire proche du départ est envahi par les voitures. J’y trouve une place ainsi que le Lutin.
Lâchement, je me suis rabattu sur le 22 km. En janvier, j’avais déjà effectué des entrainements le samedi et me voir me traîner littéralement lendemain m’a incité lucidement à réduire la distance. Donc, c’est avec beaucoup, beaucoup d’appréhension que j’aborde cette course. Le gros du peloton s’élance pour 33 km. J’attends avec Jogging 61 et Co14 mais je suis trop anxieux pour pouvoir discuter. Les Dunes d’espoir prennent le départ ensuite avec 4 Joëlettes pour leur folle équipée mais o combien réjouissante.
9h50, c’est le départ avec le même tour de village puis c’est à travers champs que nous prenons la direction de la mer. Je suis parti en fond de peloton, tranquille. Très vite, la progression est difficile dans un champ, puis ce sont des chemins certes glissants mais très praticables. Bien sûr, le tracé nous envoie dans ces fameuses ravines boisées, mais, à la lumière du jour, cela passe mieux ! J’ai hâte d’arriver en bord de mer ! Mais les détours sont encore nombreux. Nous passons sur un ancien viaduc, vestige d’une petite voie ferrée côtière. Je remonte les Joëlettes. Bientôt, je suis en vue d’Etables-sur-mer. J’ai cette même impression que pour le Trail du Bout du Monde, quand, enfin, on arrive pour ce qu’on est venu chercher, courir entre terre et mer, entre ciel et eau, impression d’être un funambule sur une ligne de partage entre deux mondes qui s’unissent.
Dans une rue du village, j’aperçois Vetchar à l’arrêt. Je vais vers elle. Elle jette l’éponge ! Après sa superbe épopée du raid28 et une grippe, elle n’a plus le jus pour continuer. Elle préfère rester sur la bonne impression du Noz Trail de la veille.
Après avoir traversé un parc où paissent des chevaux - c’est un clin d’œil ? - me voilà enfin sur le chemin des douaniers. Je jette un regard sur mon GPS, je suis dans les temps que je me suis fixé, ces 10 premiers kms en un peu moins de 1h05. Le ciel est gris, la mer est grise, peu importe, je trouve ce camaïeu hivernal réjouissant cependant. J’aperçois en contrebas les coureurs sur la grève. Hummm, nous allons courir sur l’estran. En effet, rapidement, mettant à profit une cale, le parcours du 22 nous amène sur le sable. Le sable mouillé offre une bonne résistance à la foulée si bien que ce n’est pas –trop- pénible de courir sur la plage. Certes, il y a des rochers, beaucoup d’eau qui ruisselle mais c’est ce qui fait le charme d’une telle course. Je pense qu’on doit être à la Pointe du Vau Burel.
photo organisation
Nous reprenons pied sur le continent par un escalier raide. Pas d’affolement, je le gravis tout doux pour filer vers Saint-Quay-Portrieux. Le chemin est très agréable, certes ça monte et ça descend mais ça le fait ! Tantôt je trottine dans les montées, tantôt je marche, les mains sur les hanches ! J’arrive au premier ravitaillement mais je ne m’y arrête point. Les sensations sont bonnes. A nouveau, nous foulons le sable de la baie. Il y a un peu plus de rochers. Chacun fait sa trace. Les coureurs s’échelonnent sur la grève. Quelques rares badauds nous observent. Le tracé nous ramène sur le port. Nous traversons un site technique où nous évoluons entre les bateaux. Je croise des concurrents sur le retour. Tiens, nous allons descendre dans le port à marée basse où sont échoués de petites embarcations.
Le terrain n’est pas très vaseux et les appuis demeurent corrects. N’ayant pas étudié le parcours, je crois que nous allons remonter sur le quai et revenir comme auraient pu me le faire penser les coureurs que j’avais croisés. Non ! Et c’est tant mieux ! Je redescends sur le sable en direction d’un rocher impressionnant. De loin, j’aperçois des bénévoles en tenues vives accrochés sur ce rocher comme autant de balises. Avant d’arriver à cet obstacle, il faut patauger dans l’eau. Enfin j’aborde l’île de la Comtesse.
La montée est rude. Pire qu’une certaine cheminée ! Il faut ensuite contourner une ancienne tour. Des signaleurs me guident dans ce dédale puis c’est une dégringolade sur la plage. Là, j’accuse un peu le coup. C’est le moment où Noël me rattrape. Un immense escalier blanc se dresse devant moi ! Eh ! Marche par marche, ça devrait le faire. Comme pour certains passages difficiles, je regarde juste devant moi sans lever la tête. A un moment ou à un autre, on arrive bien en haut, n’est-ce pas ? C’est l’essentiel ! Voilà, j’y suis !
Voilà, c’est l’amorce du retour. J’en suis au 14e kilomètre avec 1h34 de course ! Ça mollit un peu mais vu la configuration du terrain, c’est tout bon. J’en profite pour me restaurer dans les rues de saint-Quay qui dominent le port. Je suis assez étonné de me sentir disons « bien » ! Je reviens sur Noël qui accuse un gros coup de mou. Nous quittons le bord de mer pour reprendre le chemin de l’aller. Je repasse sur le viaduc avec une variante. Là, il s’agit de descendre au fond du vallon. Une corde facilite la descente. J’en suis à un petit 9 à l’heure, cela me convient ! Je ne me sens pas exténué comme je le redoutais !
Voilà c’est le retour, comme un vieux cheval que je suis, je sens l’écurie ! Le moral est beau fixe. Le parcours demeure assez difficile. On quitte les ravines pour le plateau. Le vent s’est levé et je ressens un peu le froid. Le chemin longe des champs.
photo organisation
Encore beaucoup de boue bien épaisse et quelques pédiluves à traverser et j’entends le speaker !Le dernier kilomètre demeure un aboutissement. L'esprit s'allège dans ces dernières foulées. C’est l’arrivée, tout étonné d’arriver frais !! Un peu plus de 2h30 pour les 22 bornes ! Sans vouloir préjuger de la suite, je vois l’avenir sous un autre œil. Dans la salle d’expo, je tombe sur les filles, Josette et Béatrice qui en ont fini avec le 15 dont elles ont raté le départ, trop occupées à papoter ! je file au ravito pour me servir du carpaccio de Saint-jacques! Trop bonnnnnnnnnnnnnn!
Voilà, un week-end breton inoubliable. Merci Samuel ! Ne change rien, c’est parfait ! Gros merci à toute l’équipe !!
10 commentaires
Commentaire de la panthère posté le 10-02-2009 à 20:05:00
hé! c'est du costaud le trail glazig, hein......
mais tellement beau!et si bien organisé!
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 10-02-2009 à 20:43:00
Les filles ont raté le départ mais ont remonté 15 concurrents ! Content de revoir que le Mustang is back.
Commentaire de gdraid posté le 10-02-2009 à 22:44:00
commentaire phase II :
idem phase I,
avec en plus, merci Mustang pour les belles photos "organisations" et autres ...
JC
Commentaire de breizhman14 posté le 10-02-2009 à 23:00:00
très content de te voir enfin remettre un pied devant l'autre. la bretagne soigne bien des maux!
Commentaire de CROCS-MAN posté le 11-02-2009 à 13:27:00
Bravo Mustang pour ta course et un grand merci pour ce beau récit. Une course la nuit et une autre le lendemain matin, il fallait être fort et tu l'as été. Bonne récup.
Commentaire de CROCS-MAN posté le 11-02-2009 à 13:27:00
Bravo Mustang pour ta course et un grand merci pour ce beau récit. Une course la nuit et une autre le lendemain matin, il fallait être fort et tu l'as été. Bonne récup.
Commentaire de fabzh posté le 12-02-2009 à 12:18:00
Merci Mustang
Heureux de te revoir galoper sur les sentiers.
Bonne récup.
Commentaire de Jihem posté le 12-02-2009 à 19:34:00
Allez, juste un petit mot. Ca fait vraiment plaisir !
Commentaire de _azerty posté le 12-02-2009 à 19:48:00
Super Philippe !!!
Te voilà de retour et tu vas pouvoir nous aider à calmer le lutin.
A bientôt
Domi
Commentaire de marioune posté le 25-02-2009 à 07:53:00
Un mustang tout frais à la fin de sa course. la bretagne c'est tout bon pour les sabots, du caillou, du sable, de la boue, du varech... Bravo à toi, oui, c'est bon pour la suite!!
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