Récit de la course : Cross des Papillotes 2008, par thunder

L'auteur : thunder

La course : Cross des Papillotes

Date : 20/12/2008

Lieu : St Maurice De Beynost (Ain)

Affichage : 1057 vues

Distance : 4.5km

Objectif : Pas d'objectif

11 commentaires

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Le récit

Y’a des jours avec et des jours sans…

Par avance ce ne sera pas un CR de course mais un règlement de compte. Désolé mais j’ai des choses à vomir
Place au CR…



L’entraînement


Heu hum hum comment dire. Depuis jeudi et le dernier cross j’ai rangé les baskets alors que j’étais même pas fatigué. Un peu de ski et surtout une bonne dose de d'abondance .
Lundi Mardi toujours rien mais un peu de vélo pour aller au boulot.
Mercredi fitness enfin je me bouge un peu et surtout une heure d’assouplissement et de massage. Je me sens tout neuf.
Jeudi je vais au boulot en VTT et manque de tomber 2 fois (1 bars de pression dans les pneus c’est limite
).
Vendredi passage sur la balance oups je suis déjà à mon poids d’hiver
. Hop 40 minutes de footing à jeun quelques lignes droites. Le soir VTT pour aller entraîner et je teste le frontflip atterrissage buisson de ronce et retour du vélo dans la gueule . Pas trop de bobo même si l’épaule gauche ne répond plus si bien et que j’ai percuté un truc avec ma cuisse.
Vendredi soir c’est les vacances soirée kiné et bonne fiesta à danser toute la nuit et la joie des soirée de cet été reviennent.


Samedi matin 4h en rentrant de soirée je fait la pré inscription pour les coureurs du club. (et oui même torché le coach reste un coach
)

Samedi 7h le réveil sonne j’ai comme l’impression que l’entraînement natation va sauter
en plus je suis coincé dans mon lit et on a pas envie d’y aller avec la fatigue et puis il y a des choses bien plus agréables qu’un bain de chlore au réveil.

9 h scramble j’ai des milliards de choses à faire. Je cours partout dans Lyon, mais je suis vraiment à la bourre. J’arrive même pas à voir ma mémère pour son départ, bordel et moi qui lui avait prévu une douceur.


14h finalement on est dans la voiture. Ouf

14h20 on arrive aux inscriptions et on croise Gibus, ça déconne et il m’annonce que je vais me faire prendre un tour.
il est chaud le Gibus aujourd'hui.

On arrive dans le parc et là je l’aperçois emmitouflée dans Sa veste. Comme pendant un stage de toussaint. Oui tu avais raison de me conseiller de m’éloigner d’elle et de l’oublier. J’espère juste que maintenant tu peux apprécier de l’avoir pour toi tout seul. Plus de jeune con dans les pattes. Et j’espère que tu es content d’afficher ce que tu partages avec elle maintenant que je ne suis plus là. Je garde le sourire devant mes athlètes comme dit la chanson mes jambes ne me trahissez pas.
Mon corps tremble dans son entier mais j’essaye de faire comme si de rien n’était.
Comme d’hab quand je me charge des pré inscriptions ça ne marche pas
. Mais on peut quand même s’inscrire. Ouf

On part à l’échauffement et l’entraîneur en chef garde nos affaires. Retour d’un petit footing de quinze minutes et je ne retrouve pas mon sac
. Oups y’a mes pointes dedans. Bon ben j’avais plus envie de le faire et bien ça sera en Lafu vraiment cool dans ce cas.


Finalement à 10 minutes du départ qui a été repoussé on retrouve l’entraîneur et surtout mes pointes
. Lignes droites pour rejoindre le départ et hop tout derrière sur la ligne mais vraiment tout derrière entouré de vieux . Cette fois si l’effet dossard me donne surtout envie de me casser. J’ai pas envie d’être là. J’aimerais être dans le chlore loin d’ici et plus près de celle que j’ai laissée pour venir courir, loin de ces deux stagiaires, loin de cet athlé que je n'apprécie pas.

La course


PAN wow ça claque fort aujourdhui

Le traditionnel coup de feu. Enclenchement du chrono. Et c’est parti. Départ cool dans le fond du paquet et je prend mon allure footing rapide, j’ai pas envie, j’ai pas envie et j'ai vraiment pas envie mais on va quand même le faire. Devant il y a quelques chutes et je dois donner un coup de pointes à un gars.

Tout doucement je remonte cool dans le peloton mais sans chercher à gagner des places, je me cale juste à mon allure. Première montée je remonte cool dans la descente les jambes déroulent seules. Passage d’un talus je vole, puis virage autour d’un arbre petite relance rythmée et voilà que ça remonte sans être de la bosse franche comme j’ai pu en faire dans la Drome. Et voilà qu’on redescend zing bruit de pointe sur un caillou encore une épingle et une relance en bosse. Youpi (mais le genre de youpi désabusé) puis on redescend vers le bas du parc les jambes avancent toutes seules. Je remonte sur gibus et puis continue ma ballade.

Virage autour d’un arbre je pose la main et relance « Allez Matthieu » Je me retourne tu es là !
Putain te voir là ... mais j’ai pas envie de te voir. Maintenant on retourne vers le départ boucle et nous voilà sur la ligne droite « allez Matthieu » merde disparaît de ma vie oublie moi et reste avec lui qui saura être présent et plein d'intentions.


Bon on se relâche et on laisse les papattes faire hop c’est reparti pour une deuxième boucle. Mouais bon c’est cool, maintenant si la blague pouvait se finir ça serait cool.
J’en garde sous le pied. Je gère tranquillou mon petit bordel. Encore ses encouragements et là j’ai envie de m’arrêter de la secouer et de lui dire de m’oublier de l’encourager lui pas moi . Pff j’ai vraiment plus envie. Chasser la place non alors on va finir. Ne pas s’arrêter c’est déjà bien. Finir mon premier cross FFA de la saison en voilà un bel objectif.

3 ème boucle super la moitié c’est déjà fait. Encore ses putains d’encouragement, j’ai envie de m’arrêter et hurler. Mais emporté par le flot des coureurs je reste dans un wagon que je quitte au train.

Passage devant le coach qui me glisse vas y accroche et de répondre même pas en rêve.

Allez hop une boucle d’avalée plus qu’une et elle a enfin compris qu’il y a des jours où il vaut mieux fermer sa gueule.


Bon c’est la dernière normalement c’est le moment où on se fait mal mais j’ai pas envie alors je me contente de mettre un pied devant l’autre. La mort plutôt que la souffance d’une rechute. Mettre un pied devant l’autre, jours après jours et savourer ce que m’offre la vie. Tirer un trait sur ce passé, se détacher des souvenirs partagées que tu partages avec cet autre mais aujourd'hui je ne me cacherai plus même si ça te fait mal j'en m'en fou.


On redescend vers le finish et ça revient derrière. Bon on va augmenter le tempo histoire de montrer que ça me fait pas peur. On s’accroche dans l’épingle et nous manquons de tomber mais je relance. Le coco me passe au sprint et je passe aussi un coureur quand je vois qu’il n’accroche pas je coupe mon effort et passe la ligne en marchant
.
Devant et derrière dans les barrières ça souffle c’est cassé et moi rien que dalle juste le sentiment d’avoir fini cette course.
Parfois il faut se contenter de petites satisactions plutôt que de grands plaisirs.

 

L’après course


On retrouve les copains du club et l’entraîneur. Complètement écoeuré j’ai envie de vomir mais ce n’est pas la course. On repart pour un petit footing fractionné par les rencontres avec les copains. Mon formateur m’écoute et me permet de vider un peu mon sac. Je croise des personnes que j’appréciais dans une ancienne vie et que j’apprécie toujours. Distributions de quelques biscuits de noel. Puis on regarde les filles courir. On encourage les copines et je préfère ne pas te voir. Toute manière quand on t’encourage tu ne vois pas. Alors à quoi bon.
Le coach me tire de mes pensées noires et hop hop on déconne un peu. Puis on retrouve les miss du club qui en ont fini. Elles sont contente de leur course et on partage quelques biscuits pour finir l’année.
Retour à la maison rédaction du CR j’ai toujours envie de vomir mais un peu moins d’avoir couché ces mots sur la toile. Désolé encore pour ce CR pathétique tout comme cette course.



11 commentaires

Commentaire de Marie69 posté le 20-12-2008 à 19:38:00

Merci pour les gateaux

"Il manque un temps à ma vie
Il me manque TOI"

Les amis sont là, mais RIEN ne te remplace, tu le sais, alors pourquoi ?

J'ai mal, putain que j'ai mal

Commentaire de canard49 posté le 20-12-2008 à 21:36:00

Salut Thunder

C'est rare et bizarre de lire un CR dans lequel un kikoureur règle une partie de ses comptes avec une kikoureuse.... J'interviens simplement parce que ton récit ne me laisse pas indifférent même s'il est parfois violent... Est-ce l'endroit ? Je ne sais pas mais si cela soulage alors peut-être est-ce nécessaire.
Bon courage pour la suite, visiblement tu as du potentiel alors bats-toi!!
Alexandre

Commentaire de lechamois posté le 20-12-2008 à 22:03:00

Salut,

Que dire à la lecture de ce CR....ben juste que j'ai été content de te voir avant la course et dommage que l'on ne se soit pas vu après ni pendant ;-)

Aller hop à l'entrainement pour venir batailler un peu avec les vieux.

Amicalement

Manu

Commentaire de jepipote posté le 20-12-2008 à 23:15:00

apparemment pas besoin de mettre les doigts dans la bouche.....

bon courage.

Commentaire de chtigrincheux posté le 21-12-2008 à 07:54:00

États d’âmes
Le plu long travail sur moi-même fut celui d’accepter que les gens qui m’entoure puissent faire des erreurs. Qui n’en fait pas des erreurs ?
à vingt piges je ne faisais pas d’erreurs j’étais une erreur.....



J'ai croisé ton entraineur... une perle ,une référence bon c'est vrai c'est un moulin à parole qui fonctionne drôlement bien mais punaise il donne vie à ce qu'il exprime.
Qu'une vie .....

Commentaire de Gibus posté le 21-12-2008 à 12:10:00

Merci Mathieu pour ton sourire lors de ce cross
Tu ne transpirais aucunement ta haine et ton visage illuminé quand tu m'as doublé m'a fait plaisir.
Merci pour les gateaux.

Commentaire de marioune posté le 22-12-2008 à 07:19:00

Thunder, j'aime toujours tes CR, et je retrouve tout de meme dans celui les éléments du Matt: autodérision, distanciation "mais que je veux pas etre la" puis bottage de fesses, la gniak, le soulagement à la fin "ouf j'ai pas trop mal couru quand meme", ta façon de te soucier de tes amis. Mais ce CR a c'est vrai un gout de bile, ou plutot de rage contenue..Hate de te voir à Lyon pour te plaquer un gros bécot...

Commentaire de Mustang posté le 23-12-2008 à 19:29:00

euh il est des jours comme ça où le noir s'invite,
allez, demain sera un autre jour!

Commentaire de Epytafe posté le 24-12-2008 à 07:35:00

Les courses, c'est toujours des histoires d'êtres. Je fuis les CR qui alignent des temps et des chiffres, je préfère de loin l'intérieur, le vécu.

En attaquant ce CR je ne m'attendais pas à autant de vie, d'intime.

Je sais pas quoi dire d'autre. Peut-être citer quelqu'un ? "On oublie rien... on s'habitue, c'est tout..."

Commentaire de langevine posté le 24-12-2008 à 18:41:00

Matt, JE NE TE LACHERAI PAS!! et puis je compte bien partager ces cross avec toi alors les états d'âmes, on va les laisser au placard toi comme moi!! On est là dans un même but: s'éclater dans ce qu'on aime alors y a pas... Garde la tête haute et fonce!
Gros bisous, prends soin de toi avant que je ne revienne m'occuper de ton cas! ;-)

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 25-12-2008 à 12:01:00

Gasp Matthieu ! Toute cette douleur et ton humour, ça justifierait l'ouverture d'un blog pour digérer cela et le reste. Je ne fais que ça et ça me soigne. Pourquoi ne t'y mettrais-tu pas à ton tour ?

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