Récit de la course : Les Templiers 2008, par laulau

L'auteur : laulau

La course : Les Templiers

Date : 26/10/2008

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 4850 vues

Distance : 72km

Objectif : Pas d'objectif

10 commentaires

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Le récit

La Grande Course de Templiers  26 octobre 2008

 

On est venu à 5 cette année, 3 coureurs et 2 accompagnateurs. Arrivée samedi en début d'après-midi à Nant : je constate qu'il fait plus chaud que l'an dernier, je plains ceux qui sont partis sur le marathon des Causses, sur les versants sud rocailleux, ça va « chauffer ».

On boit un coup en terrasse sur la place de Nant. Visite au salon avec rencontre rapide de quelques kikoureurs, Françoise84, Francis31, Xavhïé au stand du trail des Citadelles tenu par Mic31.

Dimanche matin, réveil à  3h15, la pression monte car je ne suis pas un habitué des longues distances et la seule expérience est celles des Templiers  l'an dernier. J'ai prévu de partir un peu plus vite qu'il y a un an pour pouvoir ensuite gérer mon effort au gré des sensations. Mais je n'ai pas pu faire de longues sorties en rando-course cet été suite à ma blessure à l'Aubrac en juin. J'ai seulement fait plusieurs sorties longues de 3h et je crains la 2ème partie. J'arrive un peu plus tôt que l'an dernier sur la ligne de départ, histoire de ne pas partir trop loin. Je discute avec les copains, on blague, vivement le départ !

C'est parti, l'émotion est toujours là devant ce monde qui nous encourage, cette musique !

Dès que l'on quitte la route, je suis moins à l'aise tout simplement parce que les piles de ma frontale sont bien usées. J'ai un peu honte et je suis comme une ombre, c'est le cas de le dire, celui qui me précède. Le passage à Sauclières est grisant avec ce monde qui nous encourage alors qu'il fait encore nuit. Le jour se lève enfin, les chemins sont larges, pas très « trail » mais il faut bien absorber toute la masse de coureurs. Heureusement, il fait beau et les paysages et les couleurs sont magnifiques. La montée finale vers le St Guiral est belle et la longue descente qui suit me laisse quelques traces dans les jambes...cela m'inquiète un peu !

L'arrivée à Dourbies est toujours aussi extraordinaire. Comme un couillon, je me retourne plusieurs fois à l'appel de mon prénom pour voir qui me connaît oubliant que le prénom est inscrit en grand sur le dossard. Je prends le temps de me ravitailler, d'enlever une couche et de discuter avec Stéphanie et Pierre venus nous encourager. 3h45 de course, 98ème, pour l'instant ça va mais les choses sérieuses commencent !!

La montée vers les crêtes du Suquet se passe mieux que l'an dernier, je me sens plus à l'aise...même si quelques coureurs commencent à me passer. Mais ça se gâte rapidement dès le début des crêtes dans la forêt où les feuilles mortes recouvrent des pierres qui bougent dans tous les sens. Je suis au ralenti et plusieurs groupes de coureurs me rattrapent et me déposent sans difficulté.

Incroyable, au même endroit que l'an dernier dans la descente vers Trèves, une crampe à l'adducteur gauche, comme l'an dernier,  me scotche sur place. Je sais maintenant que la suite va être très délicate et qu'il va falloir gérer ces p...de crampes jusqu'à l'arrivée. Quelle dommage de ne pas profiter de cette belle descente en sous-bois raide par endroit mais sans piège. La remontée sur le Causse puis le plat vers Causse-Bégon se fait au ralenti, j'ai le moral qui vacille.

A Causse-Bégon, km52,5, là aussi, beaucoup d'ambiance, des spectateurs chaleureux qui encouragent sans cesse. Je repars du ravitaillement 121ème après 5h39 de course. A la fin du plateau, Béatrice Fanget me double suivie de quelques coureurs. On attaque la descente sur St Sulpice. Je me colle à un groupe que j'arrive à suivre sans trop forcer. On entend un cri en contrebas puis rapidement, on voit Béatrice debout sur le bord du sentier. Elle donne l'impression de récupérer d'une chute, son compagnon de route est à côté d'elle. J'ai appris ce matin qu'elle s'était blessée plutôt gravement. J'espère la revoir au printemps sur les sentiers, courage à elle !. La fin de la descente sur St Sulpice, versant nord,  est raide, glissante sur la terre humide malgré quelques marches. Sans répit, cela remonte en face dans la chaleur du versant sud entre ravins et petites falaises.

 

 

C'est raide, raide et raide et là les crampes me reprennent aux 2 adducteurs. Je n'arrive pas à faire passer la douleur. Je me donne des coups de poings dans les muscles histoire d'essayer de les ramollir. Je repars doucement puis plus rapidement peu à peu devant un groupe qui me suit jusqu'en haut. J'ai l'impression de faire le camping-car mais les gars me disent que l'allure leur convient bien. Ils repartent à bonne allure arrivés sur le plateau...moi c'est cahin caha !

Arrive la descente sur Cantobre que je trouve difficile, très raide, chaude. Elle n'en finit pas, je m'arrête plusieurs fois pour m'étirer. Je me dis que cette descente va être un calvaire pour ceux qui seront encore plus ruinés que moi. J'arrive au ravitaillement plus qu'usé ! Je crois qu'il reste 10km, on me dit qu'il en reste 8...2 petits km en moins qui me remontent le moral.

Le passage au fond du petit canyon m'est très difficile. Je n'arrive plus à lever les jambes bien haut et les petits passages rocheux se font à l'arrêt. Je monte un peu les pieds, je m'assois le cul sur le rebord et en m'aidant des mains, je passe les jambes !!! J'arrive encore à admirer les paysages sur le plateau avant d'attaquer la descente du Roc Nantais, on court sur des pelouses entre clairières et petits bosquets. Que cela doit être bon...en entraînement.

Cette descente, je l'avais trouvée assez rapide l'an dernier. Là, elle me paraît beaucoup plus longue, je descends au ralenti. Kenza Pedrero, motivée par la victoire, me double comme une fusée...

L'arrivée est là, tant attendue  mais c'est plutôt une délivrance. 148ème pour 8h38mn d'efforts, de plaisir mais aussi beaucoup de souffrance. Ma gestion de course est à revoir complètement.

 


 

Mon copain Raymond arrive en 10h06, cuit mais heureux pour sa première. Eric, lui, s'est arrêté, victime d'une entorse avant Dourbies.

Ils veulent qu'on y revienne ensemble...alors rendez-vous en 2009 ?

10 commentaires

Commentaire de frankek posté le 31-10-2008 à 04:38:00

belle course et bon chrono ! bravo à toi ! récupère bien...

Commentaire de agnès78 posté le 31-10-2008 à 07:31:00

beau chrono malgré les crampes! Bonne récup'
bises
agnès

Commentaire de caroux posté le 31-10-2008 à 09:12:00

Beaucoup de douleurs mais quel chrono !!!
Bon repos
@+

Commentaire de mic31 posté le 31-10-2008 à 09:15:00

Salut Laurent,
Ca fait plaisir de voir que des bons chronos comme le tien jusqu au plus poussifs comme le mien, on a galéré et souffert.
A une prochaine fois, dans "nos" Pyrénées.

Commentaire de CROCS-MAN posté le 31-10-2008 à 09:20:00

Belle course, Bravo.

Commentaire de lulu posté le 31-10-2008 à 13:34:00

Bravo pour ta course !!!!!

Commentaire de ampoule31 posté le 01-11-2008 à 22:31:00

Sympa Laulau ce récit,on en chie tous un jour ou l'autre, c'est une histoire passée pour toi, et l'année prochaine sera top moumoute !

Commentaire de Gibus posté le 03-11-2008 à 13:19:00

Tu as fini avec des crampes et avec un bon chrono
bonne récup

Commentaire de agnès78 posté le 03-11-2008 à 14:57:00

quelle volonté! BRAVO pour la course et pour la pugnacité!
Bonne récup'
bises
agnès

Commentaire de picos de europa posté le 03-02-2009 à 23:10:00

N'oublie jamais pourquoi tu cours

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