Aujourd’hui j’ai décidé de faire les 10 kms de Perpignan en compagnie de Moumie… pour changer !!!

C’est la 2^ème édition seulement et le marathon se déroule en même temps.

Encore une course que je vais découvrir car je n’avais pas pu la faire l’an dernier.

On arrive sur place 45 minutes avant le départ et on part illico retirer nos dossards pour la somme de 10 euros quand même. Comme dirait notre ami Mickael (espace marathon88), ça fait cher le km !!!

Oui mais là c’est pour la bonne cause, du coup c’est de bon cœur que je paie mon sésame… euh dossard.

La totalité des bénéfices permettront de mettre en place des équipements qui ont pour but d’améliorer la vie des personnes non voyantes.

Juste le temps de faire un petit échauffement de 15-20 minutes pour me rendre compte que le peloton va être assez garni.

Au passage, je croise 2 coureurs du club lunel athlétisme dont fait parti notre ami Zak , mais eux, ils vont faire le marathon.

 

Le ciel est couvert d’un léger voile nuageux mais il fait déjà chaud.

A 9h, le départ du marathon est donné et on en profite pour les encourager.

Le peloton est relativement mince, seulement 221 arrivants et la chaleur qui s’annonce risque de rendre l’épreuve difficile.

A 9h15, c’est au tour du 10 km de partir avec pour le coup un peloton conséquent de plus de 500 coureurs.

Vu mon niveau actuel, je me place vers le milieu du peloton pour ne pas gêner les « bolides ».

Juste avant de partir, je croise Arnaud un pote que je n’avais pas vu depuis un moment.

Le départ est donné et je décide de partir assez calmement.

Je n’ai pas de repère chronométrique car je n’ai pas vu les 1ers kms, je sais juste que je suis passé au 5km en 20’49 ».

Devant moi, il y a un gamin de 7 ans que j’ai bien du mal à doubler, je le passe vers le 2km !!!

C’est d’ailleurs à ce moment qu’il y a la seule difficulté du parcours, une côte de 150m mais vraiment pas méchante.

Ce matin j’ai beaucoup de mal et n’arrive pas à garder mon rythme de départ pourtant modeste. Je sens que je manque cruellement d’entraînement et je le paie.

Vers la mi-course, le ciel est bien dégagé et un beau soleil vient rendre la course encore un peu plus dure pour moi.

Au 5km, je prends une bouteille pour m’hydrater car j’ai la bouche toute sèche, pas agréable.

J’en bois la moitié et donne le reste à un marathonien reconnaisable à son dossard rayé.

Avec cette chaleur, c’est sur qu’il en aura plus besoin que moi.

Devant moi il y a encore un jeune de 12-13 ans que je galère à rattraper, décidément ils sont en forme ces jeunes, ou alors c’est moi qui peine.

J’arrive à le doubler vers le 7km non sans difficultés.

A présent je me retrouve avec 2 gars qui sont généralement assez loin derrière moi et je comprends que je suis vraiment en train de rater ma course.

J’ai du mal à rester au contact et je dois vraiment forcer pour les garder à portée.

On se rapproche de la fin et une bénévole nous annonce qu’il ne reste que 500m.

Houlà, je connais bien le coin pour y faire des domiciles dans le cadre de mon boulot et je sais qu’il reste bien plus que 500m.

On est plus proche du km que des 500m.

Moi je le sais, mais mes compères eux décident alors de mettre un petit coup d’accélérateur.

Tant pis je vais les suivre et on verra bien, de toute façon au point où j’en suis…

Finalement, je me rends compte que j’arrive bien à tenir ce rythme et je me permet de donner un petit coup en plus pour semer mes amis du jour.

Sur la fin le public est bien présent et il y a même un groupe de percussions brésilien, ça met du baume au cœur.

 

A 100m de la ligne, je sens un coureur qui revient en trombe sur moi et me double.

Pour changer, je me sens obligé de sprinter pour le rattraper, on ne perd pas ses bonnes habitudes comme ça.

Cette fois ci le sprint se joue à la régulière sans baffe ni barrière (pour ceux qui ont lu le CR la moussanaise).

Je parviens à le doubler à 50 m de l’arrivée et garde mon avance pour finir juste devant lui.

Le gars est très sport et vient aussitôt me féliciter avec un grand sourire, le genre de type que j’adore : l’esprit de compétition mais avec une bonne mentalité.

En fait, je ne l’ai pas reconnu mais je connais ce coureur pour l’avoir déjà rencontré sur une course (la très célèbre ronde cérétane réputée dans le coin).

Il se trouve que son beau-père est un ancien patron de mon labo qui court également et qui nous avait présenté.

Je termine étonné en 42’12 » et 108^ème sur 508 arrivants. Etonné parce que mon rythme était d’après moi très faible et ne pouvait pas me permettre de mettre si peu de temps.

Bon tant pis je verrai ça plus tard, je pars aussitôt chercher Moumie qui a l’intention de battre son record.

Je cours donc à contre courant et là  surprise, je la vois à 500m de l’arrivée !!!

D’habitude je la retrouve bien avant, vers le 9ème km, et ben elle pète la forme elle qui n’était pas certaine de faire la course pour cause de fatigue.

Je l’encourage et lui dis qu’elle va faire péter le chrono.

Ensemble on accélère pour rattraper quelques coureurs puis elle nous gratifie d’un superbe sprint sur la fin pour terminer en 51’33 ».

Elle s’est vraiment donnée à fond et du coup elle fait un tout petit malaise à l’arrivée.

Heureusement une dame de la croix rouge (très charmante d’ailleurs) s’occupe d’elle.

La prochaine faudra que je pense à simuler un malaise.

Son temps confirme mes interrogations quant à mon chrono.

Sans vouloir jouer les rabats joie ni ternir sa superbe performance, je ne peux m’empêcher de penser que le parcours ne fait pas 10km.

 

A l’affiche des résultats, mes doutes se confirment car le 1^er, un excellent V1 finit en 29’43 là où il met d’habitude dans les 31’.

Au moment de la remise des prix, je vois un type avec un garmin au poignet et j’en profite pour lui demander s’il a mesuré le parcours.

Il me dit que oui mais que le gps du garmin n’est pas précis (je sais que c’est faux car mon pote Olivier a le 305 et il a fait les 10 km de la Corrège mesuré et label ffa avec et il a trouvé pile10 km).

Bref il a mesuré 9km450, il manquerait donc 550m !!!

Du coup mon chrono est vraiment minable puisque que ça me fait tourner en 45’06 » environ soit le niveau que j’avais il y plus d’un an !!!

D’ailleurs le V3 avec qui j’avais fini à Alenya il y 2 semaines met 39’57 », preuve de ma méforme et des 550 m manquant.

J’avoue que là mon moral en a prit un coup, heureusement Moumie est là pour me le remonter car son temps est superbe malgré tout (54’55 »s’il manque bien 550 m).

Je suis FIER d’elle pour ceux qui pensent que je suis un mufle !!!

Toute ressemblance avec des paroles de Kikoureurs ayant déjà existé n’est que pure coïncidence !!!

Intérieurement, je sais que ce chrono a beaucoup de signification et je sais tout le mal que j’aurais pour réussir à retrouver mon niveau d’avant Barcelone.

Je pense que ma saison est foutue et que je dois miser sur l’an prochain plutôt, si tout va bien.

Quoiqu’il en soit, j’ai passé un très bon moment, surtout qu’on a couru pour une bonne cause.

L’organisation sur la course était irréprochable ce qui n’a pas été forcément le cas au moment de retirer les dossards ou au moments de la remise des récompenses.

Mais il vaut mieux ça que l’inverse.

Le parcours ne présente pas de réelle difficulté et peut-être propice à réaliser un bon temps.

 

 Le podium du 10 km avec de droite à gauche :

          1. Abdallah Moulay 29'49"

          2. Mohammed Oukid 31'26"

          3. Menouer Benfodda 32'02"                                                                                                        

Le podium féminin (1ère absente)

                1. Cécile Roblez 38'44"

                2. Linda Hebiret 39'47"

                3. Nathalie Bauwe 40'52" 

Après la remise des prix, on se rend au niveau de l’arrivée pour voir les premiers marathoniens arriver.

Ca y est, le premier déboule avec une foulée impressionnante et l’impression qu’il n’a fait que 10 km en 2h33’27 » battant par la même occasion son record de l’an dernier de presque 6 minutes !!!

Pour info, il a bouclé le marathon de Paris 2007 en 2h28’51 » et a fini 36^ème.

Le second termine en 2h38’27 » et le 3^ème en 2h46’14 ».

 Le 1er Habib Mosbah

 Le 2nd Rafael Rodriguez

Le 3ème Jorge de Andres Sanchez

En retournant chez nous, on s’arrête à Bompas où les marathoniens passent.

A ce moment là il leur reste encore 7km à faire donc pas besoin de dire que les encouragements font du bien à ce niveau de la course.

C’est la 1^ère fois que je vois un marathon en tant que spectateur et franchement en voyant la détresse et la difficulté de certains, on a vraiment envie de les aider, si on pouvait les porter un peu pour les soulager mais ça retirerait alors tout leur mérite.

Du coup, on s’en tient aux paroles d’encouragements et de réconfort.

Un grand coup de chapeau à tous ces marathoniens qui n’ont pas bénéficié des conditions climatiques idéales.

La prochaine course sera probablement les 10kms de Vinassan (pas très loin de Fleury hein Nono ??) sur un parcours loin d’être évident !!!