L'auteur : TomTrailRunner
La course : Ultra 01 XT Experience
Date : 22/6/2018
Lieu : Oyonnax (Ain)
Affichage : 3780 vues
Distance : 157.8km
Matos : Salomon SLab 7 SG & sac 8l
Bâtons Leki trail pro
Objectif : Faire un temps
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22-23 juin 2018 : L’ultra 01 XT - édition 01
Eté 2017
La Trailosphère annonce une nouvelle course pour juin 2018 : l’Ultra01XT avec comme promesse de sillonner les plus beaux sites de trail running de randonnée et de tourisme du département de l’Ain : départ d’Oyonnax, traversée du Haut Bugey, passage à Nantua, boucle sur le plateau d’Hauteville et retour via le Plateau de Retord !
Un Ultra à 30mn de la maison avec un parcours qui tangente bon nombre de spots qu’il m’arrive de parcourir : un ultra tracé et parrainé par Xavier Thévenard (le champion local de l’étape) ; la promesse est alléchante même si le ratio km/D+ est assez inhabituel pour moi (moins montagnard qu’à l’habitude) et annonce une course où il faudra « beaucoup » courir !
Pas d’hésitations donc, la course sera au programme d’autant plus que j’apprécie bien la philosophie affichée autour de la simplicité et proximité : pas de matos obligatoire, pacer possible, peu de contraintes et toujours ce parfum de « découverte » des premières éditions. Les infos arrivent au compte goute mais peu importe il reste 10 mois pour se préparer et je décide de tenter de reconnaître au maximum le parcours !
1er novembre 2017
1ère reco entre les Points Kilométriques (PK) 50.4 & 82.6 : 5h11 de ballade pour découvrir l’extrême sud du parcours et deux surprises – la remontée des pistes de la Praille (Marmottes la verte puis Tremplin la rouge qui pique sérieusement) et l’enchainement des tunnels de Charabotte avant d’atteindre Nantuy.
31 mars 2018
2ème reco entre les PK 12.4 & 21.9 ainsi qu’entre les PK 136.7 & 149.6 : 3h50 de ballade glaciale pour (re)découvrir les abords nord du lac de Nantua du parcours ; pas de surprises particulières mais l’occasion de faire de superbes photos dans la lumière du matin.
19 mai 2018
Sortie très très longue à rythme « course » : j’ai programmé de participer à l’Ultra des Coursières du Haut du Lyonnais qui présente un profil (pas de très grosses difficultés montagnardes mais successions de « petites » bosses) et ratio (103km & 3900m de D+) similaires à la course : l’objectif est de trouver un rythme que je serai capable de tenir fin juin et Kikourou aidant je propose à Sabine de faire son pacer sur cette course. De fil en aiguille, Sabine progresse dans le classement et finis par prendre la tête de la course pour l’emporter de très belle manière…Une belle ballade de 15h30 ensemble où il a fallu optimiser les temps de pause, maximiser les relances et ne rien lâcher pour tenir un 6,7km/h de moyenne.
14 avril 2018
3ème reco entre les PK 38.5 & 52.1 ainsi qu’entre les PK 92.9 & 113.1 : 5h56 de ballade avec l’idée de découvrir le plateau du Retord – Surpris sur le plateau du Retord pas la très grosse couche de neige encore présente rendant la progression très laborieuse, reco avortée et retour par la route et en stop – la liaison entre le retord et Nantua sera donc une découverte le jour de la course.
2 juin 2018
4ème reco entre les PK 1.4 & 9.9 ainsi qu’entre les PK 149.8 & 163.3 : 3h52 de ballade pour parcourir le début et la fin du tracé et revoir le lac Genin – des sensations très bonnes et encore de belles photos et renseignements pris.
9 juin 2018
5ème reco entre les PK 19.2 & 30.4 ainsi qu’entre les PK 126.6 & 137.9 en participant à la dernière reco « officielle » organisée : 2h29 de ballade aux abord de Nantua et la surprise de la présence de Xavier Thévenard avec qui j’ai pu discuter durant toute la montée aux Monts d’Ain : très sympa.
mi juin 2018
Préparation sérieuse, matériel ok (c’est simple je prends rien si ce n’est des réserves alimentaires), un pseudo-roadbook de prêt avec l’objectif de base de ne pas rallumer la frontale le samedi soir (soit env 28h de course) et l’idée dans un coin de la tête que les 24h seraient peut-être atteignables si si si…
L’orga est contrainte de procéder à des légers ajustements de parcours : un éboulement de rochers ne permet pas de faire le tour du lac de Nantua et des moissons nécessitent un ajustement vers les Plans d’Hotonnnes : quelques km en moins mais cela ne changera pas la face du monde.
Vendredi 22 juin 17h00 : Stade Charles Mathon à Oyonnax
Finir un peu tôt la journée de boulot à 16h et prendre le départ d’un ultra à 18h00 : pas fréquent mais la proximité et la taille de cette première rendent cela très aisé. Une petite heure de trajet pour basculer du mode boulot au mode ultra ; une autre heure pour prendre le dossard 68, se changer, papoter avec quelques têtes connues du LUR ou de Kikourou.
Petit briefing avec Xavier Thévenard qui prend la parole (et le départ en mode pacer je crois), présence en guest présentateur de Patrick Montel, vidéo par drône de la totalité du peloton qui tient sur une petite moitié de terrain, grand soleil et température un poil chaude et c’est l’heure du départ. Pour une fois, j’ai travaillé de manière assez fine le timing et les allures et suis prêt à partir avec l’idée de tout « courir tranquillement » sauf les quelques difficultés techniques et de voir à quel moment je devrai mettre le frein à main…ou pas.
Vendredi 22 juin 18h09 : Stade Charles Mathon à Oyonnax
Départ fond de peloton donc avec Nico & Jérôme pour une traversée d’Oyonnax sous les vivats d’une foule familiale. Le peloton n’est pas très dense, les rues assez larges pour environ 2kms en léger faux plat montant : un bon échauffement et je me « paye » même le luxe de dépasser XT. Au bout d’une dizaine de minutes et d’une impasse, on attaque directement un sous-bois via un sentier single track : pour cause de politesse, c’est 2 secondes de bouchons qui seront les seuls de la course où l’ambiance va se révéler tout du long très simple et naturelle.
Quelques hectomètres plus loin et on attaque la première difficulté de la course avec environ 400m de D+ pour atteindre le belvédère du Haut Crêt en un peu moins de 2kms : toujours en sous-bois, parfois raide et glissante (il y a eu un peu de pluie durant la semaine) la montée se fait en marchant tranquillement et en papotant de ci de là même si je perds mes compagnons de vue.
PK 5.1 : belvédère du Haut Crêt (photo 1er juin 2018)
Quelques marches à désescalader, un coup d’œil au sommet sur la fin à travers les arbres et on attaque une succession de petites montées/descentes qui va vite nous sortir des bois pour atteindre le hameau d’Albatrix via une piste forestière.
PK 6.2 : Arrivée sur Albatrix (photo 1er juin 2018)
Déjà 6kms & 500m D+ en 1h de course : il est temps de penser à manger. Avantage des recos, je sais qu’il y a un petit passage de bitume avant de repartir main droite sur une petite mais sèche montée ; j’en profite pour m’alimenter un peu en trottinant. Les 100m de D+ sont rapidement avalés pour s’en suivre une portion pleine de relances. On traverse une route sous des applaudissements puis on enchaine avec quelques kms en sous-bois jamais plats mais toujours courables.
PK 8.6 : Petit Vallon (1er juin 2018)
Je me concentre pour garder une certaine dynamique sans prendre un rythme trop soutenu : subtile équilibre un peu délicat à trouver mais, la bonne cadence étant celle où on peut toujours tenir la conversation, je profite de la présence d’autres concurrents et de relayeurs pour discuter et progresser de concert : l’occasion de rencontrer des connaissances de connaissances (y compris professionnelles). Ainsi, assez rapidement on arrive au-dessus du lac de Nantua : l’occasion de passer le Belvédère de la Colonne et sur la barre rocheuse des Fècles.
PK 17.2 : Panorama sur les monts d'Ain (on y passe au PK 30) (photo 31 mars 2018)
Un petit coup d’œil sur le paysages et Nantua juste en dessous, une attention sur le terrain parsemés de rochers/cailloux/racines point trop technique mais piégeur et je continue en courant. Je m’emballe un peu dans la descente mais je sais qu’elle vraiment rapide et sans aucune difficulté.
PK 17.8 : Descente vers le lac de Nantua
J’en profite pour « voler » au-dessus du chemin car l’impression de vitesse y est un peu grisante et en peu de temps on arrive sur les bords du Lac.
PK 21.8 : Lac de Nantua (photo 31 mars 2018)
Traversée de la route sous la protection des bénévoles et les encouragements des conducteurs (c’est rare ça) et du public présent ; modération de l’allure à côté de certains relayeurs qui sprintent pour finir le R1 à Nantua ; petit checkup mental et préparation du ravito de Nantua qui est juste là (préouverture des flasques, préparation des maigres déchets) et je déboule dans le ravito joyeusement animé et idéalement situé en bord de lac dans une superbe lumière du soir.
Vendredi 22 juin 20h43 : R1 à Nantua
Qui dit roulant et recherche de l’optimum dit maximiser les moyennes et minimiser les pauses : facile à dire mais moins simple à faire : avec 2mn chrono et beaucoup de concentration, je ne suis pas mécontent sur ce « pit-stop » et je repars illico avec une poignée de victuaille main gauche et un gobelet rempli au ¾ main droite…. Je sais qu’il y a 1km de plat avant la suite des festivités et je trottine en bordure du lac en me ravitaillant et je jette un coup d’œil sur mes plannings de timing (une version en 24h, une version en 26h, une version en 28h) pour voir que je me situe pile entre les 2 derniers. J’ai vraiment eu l’impression d’être toujours resté dans une zone de confort jusque-là donc je suis confiant et me dis que je suis parti sur une bonne gestion de course.
La suite, c’est la longue (6km) montée aux Monts d’Ain qui présente la plus importante portion de D+ continue de toute la course (650m) : un ratio « relatif » mais tout de même un effort d’1h. Je m’efforce de continuer à courir sur le 1er faux plat montant puisse passe en mode marche rapide pour la longue portion en single (2km à 10%) qui s’ensuit. Portion un peu longue que je trouve monotone malgré le soleil rasant, relayeurs qui viennent de partir tous frais qui me doublent, petit digestion/contrecoup du ravito flash ; je ne me sens pas au mieux mais je grimpe tout de même pour atteindre le lieu-dit de « la grange de l’ours » où je sais que l’on va obliquer vers l’Est pour aborder une suite de la montée plus en à-coups.
PK 25.7 : La Grange de l’Ours (photo 9 juin 2018)
La suite, c’est une succession de portions plates (10/20/30m maxi) et de petites bosses plus ou moins raides avec un peu de racines et de cailloux qui requièrent un peu d’attention. Hasard et coïncidences, je me retrouve avec un des participants de la dernière reco du 9 juin au même endroit ! C’est lui qui m’a reconnu alors même que nous étions ensemble avec XT lors de cette montée il y a 2 semaines : marrant (a priori il s’agit de Philippe Cervasi ; à confirmer si tu me lis). Le profil est donc haché et on s’efforce de relancer par quelques foulées dès que possible pour progresser et nous rapprocher progressivement des falaises de « Roche d’au-delà » : bien que connaissant le paysage, je prends le temps d’une mini-pause pour profiter des dernières lueurs sur Nantua, le lac et le plateau de Don et envoyer la photo at home.
PK 28 : Aux abords du Monts d’Ain
Vendredi 22 juin 21h48 : Monts d’Ain
Petite satisfaction, nous avons pu atteindre le sommet sans sortir les frontales : c’est la nuit la plus courte de l’année et bien agréable d’en profiter avec le ciel totalement découvert. 1h pile pour monter conforme à mon planning prudent ; autant je pense pouvoir faire mieux, autant je suis certain d’en avoir gardé sous le pied.
PK 29.4 : Sommet des Monts d’Ain (photo 9 juin 2018 avec XT himself)
Quelques hectomètres faciles permettent d’avaler une pâte d’amande et de sortir la frontale avant d’attaquer la petite descente qui suit : c’est une histoire de 10mn & 200m D- avec quelques cailloux, un dévers entre hautes herbes puis un slalom entre sapins.
La suite, c’est environ 5kms de plat/faux plat sur terrains aisés fait d’alternance de pistes forestière, de sentiers et de petites routes. Il fait désormais nuit et j’avoue ne plus bien me souvenir de ce passage si ce n’est quelques mots échangés en trottinant avec quelques autres concurrents et des échanges de SMS avec des proches. Un petit soutien moral ne fait jamais de mal, les encouragements aussi et j’apprends incidemment que j’étais en 44ème position au ravito de Nantua (sur env. 160 inscrits). Au bout d’une petite dizaine de km, nous atteignons les Etangs Marron après une petite descente où on retrouve un peu de vie/animations car le coin est accessible en voiture et nous sommes chaleureusement applaudis par les suiveurs dans une ambiance très familiale. Le point d’eau prévu par l’orga est bien là : tant mieux car en 2h, j’ai bu mes 2x0,5l ; je refais le plein et nous repartons en un petit groupe de 4.
PK 37.1 : Etangs Marron (photo 14 avril2018)
La suite, c’est justement le début de ma reco du 14 avril ; 5km de sous-bois/praire pas vraiment plats mais globalement légèrement montant et 2km plus descendant qui nous permettront d’atteindre le ravitaillement de Corcelles. Je connais le chemin et fait profiter à mes compagnons des indications à venir : étonnant de se rappeler avec tant de précision ces chemins parcourus juste une seule fois ; je me dis que les recos auront été bien profitables. On avance bien et il nous faut env. 50mn pour rejoindre le ravito.
Vendredi 22 juin 23h49 : R2 à Corcelles
Déjà 5h40 pour faire 46,5km & 1700m de D+ ; un peu de fatigue de l’effort conjugué à un peu de lassitude de la nuit conduisent à la nécessité de se ravitailler sérieusement. Autour de moi, certains semblent déjà entamés (y.c. parmi les relais) ; la température est par contre franchement tombée et je suis toujours habillé très léger ; j’avale un peu de soupe mais ne stoppe pas plus de 4mn pour rester dans ma dynamique en laissant mon compagnon depuis les Monts d’Ain qui a besoin de faire un break un peu plus long.
Je délaisse les lumières du village et repars donc seul dans le noir pour poursuivre sur le plateau via le GR de Pays Tour de Valroney ; globalement 7km de nouveau assez roulant soit de nouveau un piège où il peut être très facile de s’emballer. Méfiance dans la nuit, 2/3 relais me dépassent rapidement (surtout ne pas s’en faire même si c’est bien tentant de s’accrocher à leur allure), une mini lassitude peut s’installer mais je me remémore les paysages reconnus de jour lors des recos et échange quelques SMS pendant que le terrain est aisé et le silence un peu imposant. J’apprends au passage que j’ai « gagné » 13 places pour me retrouver 31ème / je n’ai pas eu l’impression de tant doubler pourtant / sans doute au profit de mon ravito flash de Nantua.
PK 52.3 : embranchement à droite (photo 1er novembre 2017)
Loin de la lassitude, j’ai l’impression que mon esprit s’évade et se détache de mon corps qui avance naturellement et sans efforts apparents : mi-introspection, mi pleine-conscience, je ressens une plénitude et le plaisir instantané de me sentir bien vivant.
PK 53.7 : Lieu dit Le Puiset (photo 1er novembre 2017)
Au lieudit « Le Puiset », le parcours traverse la départementale D8 avec 2 bénévoles courageux dans le frais mordant de la nuit (il ne doit pas passer beaucoup de voitures à 1h du mat par ici) : l’occasion de les remercier (comme tous les autres) et d’échanger quelques mots après cette période de silence et de recueillement. Quelques encablures plus loin, je dois changer de batterie de frontale car la 1ère semble déchargée (sans doute un oubli). Le parcours reste roulant pour rejoindre le hameau de la Bertinière par un sous-bois, la traversée d’une belle prairie et une petite route qui tourne à angle droit avant d’aborder une petite bosse.
PK 56.5 : Chèvrerie de la Ramaz (photo 1er novembre 2017)
S’en suit une descente d’abord aisée puis après avoir longé une fromagerie et traverser une route un peu technique au creux d’un mini-vallon où la monotrace se faufile entre pierres et zigag rapprochés. 200m de D- en 3km, pas trop pentu pour faire mal au muscle mais assez pour tenir un bon 10km/h sans trop forcer à la condition d’une attention de chaque instant.
PK 58.8 : Vue sur le Rocher du Grand Sangle à droite & Rochers du Bréon en face (photo 1er novembre 2017)
S’en suit quelques hectomètres sur la route avant d’enfiler un petit single bien caillouteux à main gauche. Le chemin rejoint une vieille piste de chemin de fer qui dont l’histoire est étonnante :
Censée désenclaver les plateaux en faisant rejoindre Nantua à Tenay, elle a été projetée en 1900, les travaux commencent en 1909 sur le plateau entre Nantua & Hauteville mais la descente de Hauteville vers Tenay nécessite le franchissement des hautes falaises de la reculée de Charabotte avec une perte d'altitude significative, et le percement de 15 tunnels dont certains à flanc de falaise. Arrive alors la première guerre mondiale et les rails stockés sont réquisitionnés par l'armée en 1916, provoquant l'arrêt des travaux. Le projet est cependant relancé en 1919, mais outre une mauvaise gestion financière, il va connaître diverses difficultés techniques dans sa partie basse. Le terrain instable oblige en effet à creuser trois tunnels supplémentaires dont la trajectoire devra être modifiée par deux fois. Si bien que les travaux durent 12 ans et que ce n'est qu'en 1933 que la voie peut être considérée comme achevée. Encore y manque-t-il le tablier du pont de la cascade de l'Albarine qui n'est pas posé. Une inauguration est cependant organisée avec un tablier temporaire. Une locomotive avec un ou deux wagons promène quelques autorités locales dans les trois premiers tunnels de la partie haute de la ligne. Décision est alors prise de rehausser la voûte des tunnels, d’électrifier la voie et de mettre des rails plus lourds. Les anciens rails sont donc démontés, mais le financement pour l'électrification ne suivra pas. Si bien qu’en 1936, le conseil général de l'Ain décide l'abandon définitif de cette partie de ligne qui ne servira donc jamais (source http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd01/01185.a.pdf ) !
PK 59 : suite une enfilade de tunnels (photos 1er novembre 2017)
Autant en journée, l’effet est saisissant avec l’enchainement lumière/obscurité et la vue superbe à contre-jour sur la vallée de l’Albarine, autant en pleine nuit après 65km c’est plutôt la question de la progression qui se pose sur cette piste qui monte progressivement avec un sol jonché de cailloux de toutes tailles.
PK 60.1 : vue sur rochers du Bréon entre deux tunnels (photo 1er novembre 2017)
Beaucoup de frontales sont visibles tout d’un coup car la majorité du peloton marche autour de moi ; je décide pour ma part de ne pas cesser de trottiner et profite de mes bâtons pour me relancer en faisant pour la 1ère fois depuis le départ un effort sensible : le résultat est que je double du monde en rattrapant je pense une partie du peloton des relais. Dommage toutefois de passer de nuit car ce sont parmi les passages les plus sympas du parcours que j’avais grandement appréciés lors de ma reco de novembre dernier.
PK 60.4 : en haut de la cascade de Charabotte (photo 1er novembre 2017)
Au débouché du dernier tunnel, on surplombe la cascade de Charabotte pour rejoindre ensuite le village de Nantuy à travers bois 1km plus loin. Je profite du point d’eau programmé pour refaire le plein et je me lance dans une dernière belle bosse avant la base-vie de Hauteville puisqu’il faut 2km à 10% de moyenne en mode marche nordique avec alternance de petites routes et de sous-bois. Je rattrape plusieurs concurrents du relais qui peinent dans la partie sommitale et ludique qui permet traverser de part en part la Forêt de Dergis et attaque joyeusement la descente qui suit qui rejoint les jolis Marais de Vaux.
PK 67 : Le marais de Vaux (photos 1er novembre 2017)
Contrairement à la trace suivie lors de ma reco, on ne traverse pas les marais via le sentier d'interprétation sur pilotis qui le parcourt car il est en pleine rénovation : dommage mais sans doute raisonnable car il y avait pas mal de planches branlantes ou pourries. Avec un concurrent en panne de frontale qui « cours sur la mienne », on contourne donc le marais par l’ouest par un sentier puis une piste/route permet de rejoindre rapidement la base vie en 9h00.
Samedi 23 juin 3h09 : Base Vie à Hauteville-Lompnes
Une base vie à 3h du mat : cela ressemble à une chausse-trappe et je me focalise sur ce que j’ai à faire puisque seul et sans assistance : un coup d’œil au panneau d’affichage (25ème position), prompte récupération du sac (merci le bénévole), ajustement de la tenue (changement de chaussette, passage d’un TS et de manchettes car j’étais resté torse nu depuis le départ, choix osé de laisser coupe-vent et gants dans le sac base vie), 2 bols de soupe brulante pour me réchauffer, plein de victuailles, quelques mots échangés et c’est reparti vite fait bien fait (pas si rapide puisque 20mn tout de même, pourtant je pensais avoir fait vite !).
Je ressors mais il caille dehors : même pas 5°C + le corps un peu refroidi + un micro TS et un short pas plus lourd = le corps se met à trembler en totalité !! Même si c’est impressionnant, pas de panique car j’ai déjà géré la chose : seule solution : courir pour se réchauffer – je tente de m’accrocher à un duo qui repart en même temps que moi mais peine perdue car ce sont des relais – un autre concurrent plus frais me rattrape mais je ne peux que le suivre des yeux le temps de traverser Hauteville endormie. Au bout de 5/10mn, cela va mieux et je prends le temps de manger une banane emportée en saluant un bénévole pour la traversée de la dernière route ; je ne le sais pas mais c’est la dernière personne que je verrai avant 2h sans voire âme qui vive ni frontale devant ou derrière !
PK 73.1 : en sortant de Hauteville (photo 1er novembre 2017)
C’est bien de se réchauffer mais point trop n’en faut car à peine sortie de Lompnes on attaque face à la pente les pistes de ski de la Praille : d’abord la piste verte des Marmottes puis la rouge Tremplin qui pique sérieusement. Step by step, les bras poussant sur les bâtons, 21mn à 780m/h et je n’ai plus l’impression qu’il fait froid !
PK 74.5 : à l'attaque des pistes de la Praille (photo 1er novembre 2017)
Et surprise en arrivant en haut, j’ai la chance de voir les toutes premières lueurs rose/rouge/violet de l’aube à 4h15 loin au Nord-Est : à peine 6h de nuit noire. Pas vraiment le temps d’admirer le panorama qu’il faut déjà dévaler la pente mi-herbe/mi pierre de la piste (rouge) de La Praille pour rejoindre le site de ski nordique éponyme où on va emprunter les pistes un moment plein nord.
PK 77 : le domaine de ski de fond de la Praille, on suit la piste noire (photos 1ernovembre 2017)
Faux plat montant sur un tapis d’herbe pendant 2km : cela passe plutôt bien en jogging tranquille en s’aidant des bâtons pour rejoindre le petit col de Valorse après une petite descente.
Grâce à mes recos, je sais que la petite bosse qui s’ensuit dans un vallon n’est pas très roulante et c’est l’occasion de monter en marchant tout en se faisant un petit ravito pâte d’amande+compote :) et en écoutant les premiers bruits de la nature qui sort de sa torpeur nocturne. Ce petit relâchement m’a fait du bien et je continue le sourire aux lèvres jusqu’au lieu-dit « Borne des Trois Cantons ».
PK 79.9 : borne des 3 cantons (photo 1er novembre 2017)
Le parcours continue ensuite en sous-bois via sentier /piste /sentier plein nord pendant 3 kms avant d’obliquer plein est et de dérouler rapidement 400m D- à travers quelques habitations et prairies vers le petit Abergerment.
Tiens enfin un être vivant ! Re-tiens, c’est l’ami David qui fait pacer de son copain Nico. Je tombe sur eux en train de repartir de la fontaine du village à laquelle je fais le plein vite fait bien fait pour les rattraper quelques hectomètres plus loin aux abords d’un Canyon. Ce n’est pas le Colorado mais c’est un beau trou quand même : je n’avais pas su ou pas pu passé lors de mes recos mais en fait c’est simple : quelques cordes pour dévaler les quelques pentes et c’est au lit du ruisseau qu’il faut passer en jonglant sur les rochers : j’arrive à garder les pieds secs et on re-escalade le gros talus quelques encablures plus loin avalées à une ahurissante vitesse d’à peine 2km/h !
PK 95 : Le Grand Abergement
On papote 10mn en remontant vers le Grand Abergement ; pas de grands discours philosophiques mais c’est bien agréable de parler un peu pour tous les 3 alors que Nico semble légèrement à la peine à cet instant ; c’est dans ces moments que je me dis que la possibilité offerte par l’organisation d’avoir un pacer pour ceux qui le souhaite doit être un « plus » non négligeable.
Grand Abergement : un salut avec 2 bénévoles matinaux ; une petite relance sur la route et on attaque une belle montée où j’avais un peu galéré en reco mais dans laquelle je lâche au train mes 2 compagnons. Un bref passage sur une route à flanc permet de se remettre à courir avant d’attaquer en petites foulées une piste qui m’amène sur le plateau au-dessus des Plans D’Hotonnes. Quelques traversées d’herbages et une petite descente me conduisent au ravito alors que cette portion m’avait semblée bien plus longue lors de ma reco (mais ce matin, il n’y a plus les 10/15 cm de neige profonde et humide !).
PK 92.7 : en arrivant aux Plans d’Hotonnes (photo 14 avril 2018)
Samedi 23 juin 07h03 : R4 au Plans d’Hotonnes Nantua
Avec la petite altitude (1100m), les températures sont toujours fraiches et, malgré ma logique de vouloir minimiser les arrêts, je prends le temps de boire une soupe chaude, d’avaler un peu de tout et de papoter avec les bénévoles et quelques concurrents/spectateurs qui sont présents car c’est la plus longue section sans ravito qui suit (38km et 5h30 pour moi). Au moment de repartir, je vois David & Nico arriver (pointage 7mn après) : encouragements croisés et c’est reparti pour la section suivante qui m’est la moins familière. Primo le parcours est un peu détourné pour cause de moissons, deuxio la neige m’avait considérablement ralentie en reco, tertio je n'ai tout simplement jamais trainé baskets ou guêtres sur une large proportion de cette section !
En tout cas, c’est une longue portion montante qui conduit au point culminant de la course : le Crêt du Nu à 1350m d’altitude. Après une première montée, j’arrive dans une prairie au soleil : bien qu’il fasse suffisamment jour depuis longtemps, il est étonnant de voir combien à cette heure matinale sa présence réchauffe l’atmosphère, revigore le corps et l’esprit tout en offrant de superbes lumières comme si on passait de l’ombre à la lumière.
PK 107 : de l’ombre à la lumière
Croix des Terments à 1197m, le parcours emprunte la trace de la Grande Traversée du Jura via une montée un peu sèche, un replat, une seconde montée sèche au lieu-dit « l’Angoulot », un passage bosselé qui serpente et nous voici @ the top :) (pas à dire, c’est plus aisé et rapide qu’avec 30cm de neige profonde !).
PK 110 : le Crêt du Nu (photos 14 avril 2018 & jour de la course)
Forcément la section suivante est descendante et plutôt ludique en sous-bois pour nous conduire sur le plateau du Retord. Les paysages sont superbes, presque personne à l’horizon, rien de technique et tout roulant même les relances sur lesquelles je dois un peu me forcer au Tumet & à la ferme du Retord : ce début de matinée est payant car, la vérification sur mon planning m’indique que je suis désormais un peu mieux que mon timing médiant.
PK 115 : Plateau du Retord
J’adore et envoie quelques photos ; en retour j’apprends que je suis passé en 19ème position au R4 ce qui me confirme que je suis dans une bonne dynamique (autant en profiter) qui me mène aisément jusqu’à Cuvéry via le GRP Grand Tour de la Valserine où est installé un point d’eau bienvenu car les températures sont en train de bien remonter. 30s de pause et c’est reparti en petites foulées sur une alternance de petites routes et de pistes jusqu’au-dessus du village du Poizat. Passage sur une aire de décollage de parapente qui permet de découvrir toute le panorama au-dessus du lac de Sylans.
Une brève et sèche descente en devers un peu piégeuse nous conduit directement sur le village où est prévu un point d’eau selon le roadbook : n’ayant rien vu de tel lors de la traversée du village je continue tout en ayant l’impression de l’avoir raté. Pas grave dans l’immédiat car j’ai pris 1l il y a 50mn ; plus gênant car le prochain ravito est encore dans plus de 2h selon le timing ! Conclusion je gamberge un peu tout en continuant à progresser et regarder si je ne vois pas une fontaine ou un point d’eau. En débouchant sur une petite route au lieu-dit Le Replat, je pose la question à un bénévole-signaleur qui ne sait pas mais me propose de remplir « une seule flasque car je n’ai pas beaucoup de réserve » : je prends volontiers et c’est mieux que rien.
S’en suit une petite dizaine de km jamais plats : d’abord montant en plein soleil avec des passages sur des traces de tracteurs bien formées mais sèches comme de la pierre dont désagréables au possible puis plus aisé en sous-bois, clairement je ressens la fatigue qui me gagne et je sors de la zone de confort (on est au ¾ de la course c’est normal) pour continuer à courir avec la chaleur et le rationnement d’eau auquel je m’astreins. Je rejoins ainsi la trace parcourue la veille au soir dans la forêt de Combe Noire où la modeste satisfaction de dépasser 2 concurrents qui n’arrivent pas à courir m’aide à garder le rythme pour atteindre le sommet du « kilomètre vertical » de la station de trail qui marque le début de la descente vers Nantua. C’est tout droit dans la pente : facile à suivre et à dire, un peu moins à subir dans les cuisses mais pas trop long (400m de D- seulement). Quelques encablures plus loin, on rejoint Nantua, puis le bord du lac et enfin le ravito : ouf faisait bien soif.
Samedi 23 juin 12h36 : R5 à Nantua
Un peu de monde sur le ravito : géré en mode flash, je reste à peine 2mn et repars mes victuailles à la main pour grignoter et faire la pause en marchant sur les bords du lac ; c’est l’occasion d’avoir mon classement en quasi temps réel (14ème : tiens je me dis que cela commence à ressembler à quelque chose alors même que je me rapproche progressivement de mon « meilleur » planning).
Vu que la descente depuis la barre des Fècles était « rapide et sans aucune difficulté », la montée est aisée et bien progressive : je l’attaque juste 20m derrière un concurrent dont je me dis qu’il va me servir de lièvre. Mais quelques hectomètres plus loin je le vois s’éloigner un peu puis de plus en plus ! Je ralentis un peu mais je suis victime d’hallucinations tout d’un coup : tiens des poteaux télégraphiques à la place d’arbre ; tiens un vieux fourgon Peugeot gris des années 70 ; que fait-il là ? ah non, c’est un rocher ; etc…Gros HIC donc ; je tente de manger et de me parler pour me réveiller, je m’interroge sur le pourquoi alors même que cela fait « que 30h » que je suis éveillé (la chaleur ? le fait d’être en prise non-stop ? prémices de déshydratation ?) mais rien n’y fait et je me décide donc à faire une micro-sieste.
PK 130.2 : montée vers Maria Matre (photo 31 mars 2018)
Je n’ai pas envie de me coucher au milieu du sentier et je suis contraint d’attendre la fin de la montée pour pouvoir m’allonger dans le sous-bois un chouïa à l’écart ; le temps de régler un réveil pour 10mn, je m’assoupi illico sans pour autant tomber en sommeil profond ; j’entends confusément un peu de passage sur le chemin et me relève penaudement car je n’ai pas l’impression que rester plus longtemps serait profitable. Je repars laborieusement : pas la bonne façon d’aborder le money-time en tout cas! Un concurrent en pleine relance me rattrape et je tente de m’accrocher à ses pas car, normalement quasiment tout se courre jusqu’à l’arrivée.
PK 132.2 : Belvédère de la Colonne (photo 31 mars 2018)
Le fait de parler achève de me réveiller et tacitement nous continuons de concert en échangeant nos impressions sur la course : Barre des Fècles avalée, Belvédère de la Colonne esquissé, brève dégringolade vers la colonne, relance sur les sentiers et même petite foulée sur une route où tout le monde marche en petits groupes (relais ? proches ? concurrents+pacer ?), traversée de la D74 ; tout s’enchaîne avec fluidité et le mental regonflé pour pallier aux éventuelles défaillances du corps. Mon binôme du moment (Medhi) décroche de quelques mètres mais reste au contact ; il fait très chaud, surtout ne pas oublier de s’alimenter/s’hydrater et ne pas s’enflammer car il reste tout de même une vingtaine de km soit 3h. Une bosse arrive, j’hésite à courir mais la prudence m’incite à basculer en marche rapide (un bon 7km/h).
Il y a à peine 1h j’étais à l’agonie et, à l’instant présent, je me sens en parfaite conscience de la possession de mes moyens comme aux premiers km : encore une fois, la magie de l’ultra opère et je sais, in pectore, que la partie est bien engagée : plaisant presque grisant… Je profite d’un petit replat pour me ravitailler, attendre Medhi et nous basculons ensemble en papotant dans une partie plutôt roulante et descendante en sous-bois vers le village de Charix.
PK 142.7 : Charix (photo 2 juin 2018)
Charix, c’est le début de la partie retour de ma reco « départ-arrivée » du 2 juin donc le tout début de la fin quoi :). La petite bosse sur la route pour sortir du village est un des derniers morceaux « non courable » mais on avance tout de même d’un bon rythme car je dis à Medhi qu’à partir de cet instant, je vais « forcer ». Pas la peine d’en garder trop sous le pied, pousser un peu plus loin la résistance pour faire filer le temps plus vite.
PK 144.8 : En approche du Lac Genin (photo 2 juin 2018)
Je me fais guide et décrit chaque portion les unes après les autres : l’occasion de papoter, de se projeter de mini-bloc en mini-bloc et d’avoir l’impression de bien les enchainer : chemin à flanc en sous-bois, petite descente, traversée d’une mini-route, piste 4x4 puis chemin montant, bascule vers les abords du lac Genin qui ont totalement séchés en 3 semaines et on déboule sur le parking et les bords du lac bondés de baigneurs et de pêcheurs. Pas trace de la table/point-d’eau mais des pacers nous offrent un peu d’eau : l’occasion de remplir une dernière fois les flasks.
PK 147.4 : Lac Genin (photo 2 juin 2018)
On repart en trottinant sous des encouragements qui font chaud au cœur, on contourne le lac, 2/3 sauts de rochers, un peu de slalom entre les promeneurs et les bronzeurs puis nous abordons la dernière montée : 2km pour 100m de D+. Une bagatelle en temps normal mais entre racines et cailloux, entre fatigues et envie d’arrivée, on pioche un peu ; un dernier gel, un dernier effort de montée et la pente s’amenuise pour basculer doucement sur une déclivité négative. Le début de la descente est un peu piégeur puis se fait sur un morceau de piste avant de franchement plonger main droite sur un terrain bien casse-patte : pas le moment de se faire une cheville donc je suis prudent alors que Medhi, tel un cabri, me devance…
Ça commence franchement à sentir l’écurie, un petit replat, une 2ème partie descendante, une petite route à traverser et nous arrivons aux abords de la Sarsouille.
PK 153.5 : La Sarsouille (photo 2 juin 2018)
Toute petite rivière que nous allons longer et traverser plusieurs fois (5, 6, 7 ?) sur des grosses marches en pierre : on « lâche » les chevaux même si la vitesse peine à dépasser le 10km/h. Dernière portion de chemin et on arrive dans Oyonnax et c’est parti pour les 2 kms de bitumes les plus longs qu’il soit. Pas de répit malgré les grandes lignes droites, j’adapte mon horizon de raison à un périmètre de plus en plus court car toute projection à plus de quelques dizaines de mètres m’apparait étrangement insurmontable… Un coup d’œil derrière pour vérifier que Medhi ne cède pas alors qu’il est clairement dans le dur ; un virage à droite ; un passage sous la voie ferrée ; un virage à gauche ; vue sur le stade, dernier virage et voilà la ligne…
Samedi 23 juin 17h27 : Stade Charles Mathon Oyonnax : arrivée
23h18mn00s à 6,7km/h de moyenne (exactement la même que le 19 mai lors de la sortie très très longue à rythme « course ») et au final une 13ème place (synonyme d’une gestion de belle facture, mon classement n’aura donc fait que progresser de point en point).
Arrivée majestueuse au cœur du stade où je viens souvent supporter l’USO, arrivée intimiste entre et familiale où c’est Medhi et moi qui sommes supportés : l’heure de refaire la course, de profiter des douches des joueurs professionnels (vestiaire locaux pour moi :) ). Petit échange avec des membres du club que je connais : on se sent un peu à la maison ; d’ailleurs celle-ci n’est pas très loin et j’y suis même à l’heure pour le diner…
Mini-bilan
11 commentaires
Commentaire de centori posté le 24-10-2018 à 15:12:22
on « lâche » les chevaux même si la vitesse peine à dépasser le 10km/h <== aprés 150km ça me parait juste énorme comme vitesse. franchement bravo pour la course et le CR
Commentaire de ch'ti lillois d'vizille posté le 24-10-2018 à 17:35:58
Belle gestion de course à la fois dans la préparation et le jour J. Jamais facile d'y arriver mais le fait de courir presque à la maison y a peut-être contribué.
Bravo Tom.
Commentaire de Mazouth posté le 25-10-2018 à 12:04:31
Bravo ! Très belle gestion de la prépa/reco et de la course. Il ne manquait que la grosse glace chantilly la veille de la course pour pouvoir viser un top 10 ^^
Commentaire de Davitw posté le 25-10-2018 à 22:05:18
c'est vrai que c'était bien cool tout ça, même si on t'as pas vu bien longtemps :)
J'ai adoré cette course en tant que pacer et c'est pas exclu que j'y retourne !
Encore bravo pour ta perf, tu as géré de main de maitre !
A bientot :)
Commentaire de tidgi posté le 25-10-2018 à 22:23:42
Elle ferait envie cette course, tu l'as bien vendue et surtout tu l'as bien maitrisée. Bravo !
Commentaire de Runphil60 posté le 26-10-2018 à 12:42:27
Superbe récit pour lequel on a bien patienté !
Tu as fait une belle gestion de course et tes photos me donnent envie !
Je vais me pencher sur le règlement 2019 , ravito et drop bag et peut être faire un peu de reco !
Chambre déjà réservée à Oyonnax pour le week end ;-)
Et surtout bravo pour ton résultat
Commentaire de Jean-Phi posté le 26-10-2018 à 17:13:41
Tafdak avec Tidgi, tu la vends bien et elle fait envie. D'autant qu'en te lisant ça semble très facile tant ta sérénité est impressionnante ! Ami lecteur de passage, ne prend pas pour argent comptant ce que te compte maître Tom, il est un as dans la gestion de l'ultra !
Bravo Tom, trop fort !
Commentaire de Gibus posté le 31-10-2018 à 12:29:54
Ah je comprends pourquoi tu connais les endroits du trail d'Oyonnax avec la Sarsouille et le magnifique lac Genin.
Vraiment encore un grand bravo pour cet ultra. T'es un champion.
Commentaire de Spir posté le 21-01-2019 à 22:00:24
J'ai bien fait de me garder ce CR sous le coude pour les soirées d'hivers ! Quelle maîtrise tout le long, ca a l'air si facile quand on lit ça sur son canapé... Belle préparation et bonne gestion, on sent que tu en as profité à fond. J'espère que tu auras l'occasion de vivre d'autres courses aussi pleinement !
Commentaire de Cheville de Miel posté le 06-06-2023 à 16:00:26
Bon un peu en retard !!! Mais ça valais le coût, quel CR!!!!
Commentaire de TomTrailRunner posté le 06-06-2023 à 17:55:32
C'était mon acmé :)
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