Les Chambésèches - Le Malpassant 2017

Il est des mercredis soir, où, je ne sais pas pourquoi, je pense à une copine de Laura.

Une copine, qui fait 2 fois 1h15 de RER chaque jour pour aller travailler.

Et qui s'est fait voler son tél l'autre jour.

Tout ça pour dire que là, avec la Corne, privilégiés que l’on est, on sort du taff on fait 5 minutes de bagnole et nous voicis à Méry au pied de la terrible Montée du Malpassant, première manche 2017 des CHAMBESECHES résurrectionnées par Marc !

 

 

Et oui

En septembre-octobre il y a les Grésivaudan Express les mercredis soirs

En juillet-août il y a les montées aux refuges du Haut-Bréda les vendredis soirs

Et en mai-juin désormais on a les Chambésèches !

 

 

Bref

Perso j’appréhende : pas couru depuis le 6 avril dernier (ah ouais quand même !!), du coup ça va faire mal sur le coup, et deuxième effet kiss-cool ça fera mal demain et après-demain !

 

 

Arrivés en costards, on se change en 2-2, polis, on salue les gens, la Corne reconnait un champion Sylvain Montagny, P4 au légendaire Trail de Montagnole quand même.

« Il faut combien de temps pour le Malpassant, 30 minutes ? », « 30 minutes, en se traînant ouais », bon…

 

 

Nous sommes 10.

10 mecs.

Ne tergiversons pas, je vais faire un top ten, et même plus précisément a priori le nombre à 2 chiffres.

En tout cas on a du bol : malgré le temps menaçant toute la journée, on a une belle éclaircie là, tout de suite.

 

 

Les montres GPS sont fixées, on définit la seule phrase du règlement du jour (« on peut couper ? » « oui ») et BIM on démarre, la moitié avec bâtons, la moitié sans.

 

 

Dans mon esprit la montée est en trois parties :

• le single au-dessus de Méry
• la jonction avec le parcours du Trail du Malpassant avec la montée en forêt
• le final avec les parties câblées

 

 

Toujours dans mon esprit, j’ai fait 3 fois cette montée : deux fois au Trail du Malpassant, et une fois en nocturne en Décembre avec Mazbert Numax et la Corne pour dépasser la barre des 40.000 D+ dans l’année (campdedroles et miniping on ne rigole pas merci)

 

 

Frais et dispo, je reste 200 mètres au contact, avant de ralentir le tempo, étant déjà entamé. Je garde un infime espoir, devant Sylvain Montagny emmène un groupe de 4 coureurs, la corne tout en footing est en P6, gros mollet et son pote, Pierre, et moi qui ai le cœur qui bat la chamade, euh non, qui est proche de sortir de ma poitrine !!

 

 

Ca c’est de la reprise !!!

 

 

Enfin Christophe est le premier à marcher je me mets en mode marche illico, je ne relancerai jamais… !!!

 

Je garde tout de même un contact visuel, déjà 8 minutes, encore 22 minutes a minima, on rejoint le parcours du Malpassant, mince il y a bien de la végétation ! L’occasion de voir une dernière fois Pierre l’occasion de repérer le sacré tout-droit qu’il a pris, et que je prends, oh putain était-ce intelligent certes il coupe bien mais putain il fusille les cuissots celui-là

 

 

Et je me rends d’autant plus compte de mon erreur qu’en rejoignant le fameux single du Malpassant, la pente devient acceptable, mais je suis incapable, incapable de relancer.

 

 

On entame un long serpentin, à chercher devant où va aller le sentier alors qu’un lacet improbable se pointe ah mince en fait il suffisait de lever la tête mais alors il n’y avait personne au-dessus de moi trop dure la vie lol !!!

 

 

Et là, le temps passe doucement, mais doucement !!!

 

 

…

…

…Enfin la forêt se dégage un peu, on voit la falaise toujours assez haute, par contre on domine bien Méry !

Et à la faveur d’un pierrier oui ça sent les câbles mais putain j’ai déjà dépassé les 30 minutes !! Je vais pas tarder à croiser un descendeur moi… Surtout que certains étaient pressés ! Je le sais car sur le parking certains demandaient s’il y avait des motivés pour monter jusqu’au Sire…

 

 

La prudence reste de mise dans ce passage scabreux avant d’entamer le dernier mur, oui, je reconnais l’endroit où un bénévole nous encourageait, hop on tourne la tête à droite ils sont là les 9 affreux au panneau je termine en relançant (pour la première fois !) et en termine de cette ascension en un scandaleux 36’’45 !!

 

 

J’m’en fous je suis content de l’avoir fait, d’avoir enfin bougé, d’avoir (re-)fait cette classique du coin, de rajouter 600m de D+  dans ma besace !

 

 

La suite c’est la descente à la queue-leu-leu vers le parking avec un sprint saucisson à la fin pour vite aller dégainer les bières de l’amitié et échanger et deviser sur ce noble sport, les programmes de chacun, les prochaines manches, les « offs » et les « offs »…

 

 

A la prochaine !!!