Riotord ... La bérézina. La déroute. Le fiasco. Le flop.

A part le naufrage du PSG au Nou Camp ou la veste magistrale de Jean-François Copé aux primaires des républicains je n'ai pas souvenir de débâcle aussi cuisante et humiliante (c’est dire…)

Qui plus est ces hyènes du DTTN ont senti la bête blessée à des kilomètres et ne m'ont pas épargné quelques « joyeuses » railleries histoire de bien me mettre le nez dedans après la débâcle...

Bande de chacals…

J'ai morflé les gars j'ai morflé...

Dès lors il y avait deux options: sombrer définitivement dans l'alcool ...

... ou repartir à la bagarre le couteau entre les dents et refaire des gammes pour fumer ces chacals (comme des chacals) lors de la manche suivante...

Je déteste le fractionné mais là je m'y suis tenu en serrant les dents...

J'ai morflé les gars j'ai morflé...

C'est donc le moral gonflé à 6 bars que je me m'aligne avec le frangin BipBip à Mirmande (Etape #2 du challenge DTTN 2017) avec comme objectif sinon de prendre ma revanche sur le reste des troupes ou, tout au moins, de vendre chèrement ma peau. Le vétéran des pelotons reprend du service !

 

Vous allez morfler les gars vous allez morfler....

 

 

(scarlett gonflée elle aussi à 6 bars avant Mirmande)

L’arrivée sur Mirmande n’est pas des plus sereine vu qu’il nous a fallu faire 2 fois le tour du village avant de trouver une indication sur la zone de départ. Retrouvailles précipitées. Echauffement express dans la gadoue. Le terrain est glissant : Je fais le bon choix de pompes en chaussant mes fidèles XT6 (peut être mes meilleures pompes de trail ever et sans doute les moins chères...)

(un Bouk qui parait très déjà très confiant....)

Par contre grossière erreur au départ. Je me place un peu loin histoire de garder à vue le Chasse-neige. Or il y a du monde avec un départ qui est commun au 26 et au 43. Après un tour de camping j’ai déjà bien 150m de retard sur les cadors du DTTN. Ce ne serait pas trop problématique si l’on n’attaquait pas d’entrée sur un long sentier en single.

 

 

Par contre pas de doute j’ai les jambes ! Je passe une quantité industrielle de coureurs dans la première bosse. Par la gauche, à droite : les premiers 350D+ passent crème en courant sans même serrer les dents.

L’inconnue c’est la descente mais dès les premiers mètres je vois à quel type de profil on a affaire et ça me donne la banane : Gras mais pas technique pour un sou. Ca envoie facile. Profil typique de ce coin de la Drôme : j’ai l’impression d’être à la Pierre Sanglante ou à Piégros et ça, ça sent plutôt bon pour moi : c’est l’assurance de ne pas perdre trop de temps sur les chamois que sont le Bouk et le Chasse-neige et qui me mettent la misère dès lors que ça devient cassant.

Les 10 premières bornes sont bouclées en 1 heure j’en reviens pas moi-même comme ça file.

La deuxième grosse bosse s’annonce et tout comme la première c’est une formalité.

(Parfois c’est si facile le trail qu’on se demande comment on a pu à ce point être dans le dur quelques semaines auparavant !)

Il faut dire qu’il y a un bon esprit dans le peloton. Ca papote pas mal et sans lambiner alors les kilomètres défilent s’en même s’en rendre compte. Je fais connaissance avec Kevin de Kikourou qui m’interpelle par un « Hé t’es de la bande au Bouk ? ». Je fais surtout un bon paquet de bornes avec Yohan qui est du coin et qui a le même rythme que moi.

Au KM17 on tombe sur un ravito « sauvage » organisé par l’amicale des chasseurs : Saucisson, Terrine de sanglier, verres de rouge : Et là je sais que les chasseurs vont descendre au moins un traileur aujourd’hui : mon bon Bipbip qui va installer une tente le temps de faire honneur à ses hôtes. La terrine va prendre cher…

 

Nouvelle petite bosse tranquilou-bilou et au KM25 … encore un ravito ! What the Fuck !?!? Sur le papier 26KILs étaient annoncés ! Il y aurait un ravito 1KIL avant l’arrivée ?

Alors là je peux vous dire que ça a psychoté sévère dans le gruppeto et qu’un paquet de mecs ont pris un gros coup de bambou sur le coin du buff.

En fait de 26 on aura fait pas loin de 30 bornes. Qui plus est la dernière bosse est une tuerie. Sans doute le plus difficile raidard de toute la course. Ca crampe pas mal et je joue les pacs-man avec délice. Et là ! Et là… En levant le nez je vois 100 mètres devant un T-shirt rouge DTTN : un des jumeaux. Impossible de savoir s’il s’agit de Brick ou de Campingou mais mètres après mètres je reviens sur lui...

Au sommet je ne suis plus qu’à une dizaine de mètres. Hélas il se retourne, me découvre et lâche les derniers watts dans un exercice qu’il maitrise bien mieux que moi : la fuite désespérée…

J’en termine derrière mon bon Fred en 3:20 après 29.6KM et 1400D+ de plaisir sous les encouragements sympathiques des spectateurs présents.

J'ai kiffé les gars j'ai kiffé...

(Résultat de la ligue 1 DTTN : Brick, Manak, Corne de Chamois et Fred le miraculé du jour...)

En attendant le Chasse-Neige, Bipbip, Le Bouk et Namtar nous assistons à l’arrivée des premiers du 43. Comme souvent dans notre sport la magie opère et un esprit de fraternité vient recouvrir la ligne d’arrivée. Gwen Masson en vainqueur magnifique. Fred Desplanches qui termine à balles quelques secondes derrière. Immense Fred dont les premiers mots sont pour son pote qui en est saisi d’émotion.

(Podium du 43 : Masson Schaeffer, Desplanches, Lavy)

Existe-t’il plus formidables ambassadeurs pour ce sport que ces champions-là ?

OK OK … le Bouk peut-être

Ou alors Bipbip...